Sea Shepherd Conservation Society

65° 21′ 00″ S 67° 58′ 00″ E / -65.35, 67.9667

Sea Shepherd Conservation Society
Contexte général
Champs d’action	Conservation de la nature
Zone d’influence	Monde entier
Fiche d’identité
Fondateur	Paul Watson
Forme juridique	Organisation non gouvernementale internationale
Fondation	1977 en Oregon (États-Unis)
Siège central	Friday Harbor, Melbourne
Méthode	Action directe
Financement	Dons
Slogan	Defending Ocean Wildlife and Habitats Worldwide
Site web	http://www.seashepherd.org
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La Sea Shepherd Conservation Society est une ONG maritime fondée en 1977 par Paul Watson, écologiste canadien, dédiée à la protection des océans. Elle est basée à Friday Harbor, dans l'État de Washington, aux États-Unis.

L'idée est née quand le capitaine Paul Watson a fondé la Earthforce Environmental Society en 1977 à Vancouver (Colombie-Britannique), au Canada, suite à son renvoi de Greenpeace, à cause de son penchant vers l'extrémisme. La Earthforce Environmental Society est le précurseur de la Sea Shepherd Conservation Society.

En 1978, l'association put s'offrir son premier navire, le Sea Shepherd^[1].

Activités

L'association a acquis plusieurs grands navires, le Farley Mowat, le Sirenian, le Steve Irwin, le Ady Gil et dernièrement le Bob Barker ainsi que de nombreux bateaux de moindre importance dans lesquels on ne sert que des repas strictement végétaliens^{[réf. nécessaire]}. Elle engage de nombreuses actions pour dénoncer la destruction de la faune marine et la surpêche et sensibiliser le public. Plus particulièrement, Sea Shepherd agit contre la chasse à la baleine, aux phoques, contre la pêche aux requins et contre l'usage des filets dérivants.

En plus des moyens traditionnels de protestation, la SSCS use parfois de moyens peu conventionnels, mais efficaces^{[réf. nécessaire]}, contre ses opposants. Cela inclut des éperonnages, des abordages en pleine mer, et même parfois des sabotages sur des navires à quai (comme avec le navire norvégien Nybrænna en 1992, qui pêchait illégalement le requin et a été coulé dans son port d'attache)^{[réf. nécessaire]}.

Il leur arrive de se faire tirer dessus par des pêcheurs de baleine en riposte à leurs éperonnages^[2],[3] ou à leurs fumigènes lancés sur le pont des baleiniers. Mais la chasse à la baleine étant illégale, aucun propriétaire de bateaux éperonnés, abordés ou coulés ne s'est risqué à porter plainte.^{[réf. nécessaire]}

Campagnes

La Sea Shepherd défend plusieurs causes dont les principales sont^[4] :

• L'arrêt de la chasse aux dauphins au Japon;
• La protection des îles Galápagos;
• L'arrêt de la chasse aux phoques au Canada;
• L'arrêt de la chasse aux requin;
• L'arrêt de la chasse à la baleine;
• L'arrêt de la pêche du thon rouge en mer Méditerranée;
• L'arrêt de la chasse des globicéphales noirs aux îles Féroé.

Opération Leviathan

L'opération Leviathan est la troisième campagne de défense des baleines de la SSCS. Elle s'est déroulée en Antarctique de 2006 à 2007^[5]. Son but est d'intervenir contre les opérations illégales de chasse à la baleine par la flotte japonaise dans le Sanctuaire de baleines en Antarctique. La flotte baleinière avait l'intention de tuer 935 baleines et 50 rorquals communs. La SSCS utilisa deux navires, le Farley Mowat et le Robert Hunter ainsi que le Kookabura, un hélicoptère Hughes 300 posé sur le MV Robert Hunter, avec un total de 56 membres d'équipage.

Le principal bateau de la flotte baleinière, le Nisshin Maru, fut repéré le 9 février. Le lendemain, la SSCS repéra le baleinier Kaiko Maru.

Les deux navires de la Sea Shepherd, le Robert Hunter et le Farley Mowat, retournèrent au port de Melbourne respectivement le 19 et 22 février après cinq semaines d'opérations.

Opération Migaloo

L'opération Migaloo est la quatrième campagne de défense des baleines de la SSCS. Elle s'est déroulée en Antarctique de 2007 à 2008^[6]. La flotte baleinière avait l'intention de tuer 500 baleines. La Sea Shepherd avec le MV Steve Irwin et 68 membres d'équipage commença le voyage le 5 décembre 2007 pour le terminer le 15 mars 2008.

Opération Musashi

L'opération Musashi est la cinquième campagne de défense des baleines de la SSCS. Elle s'est déroulée en Antarctique de 2008 à 2009^[7].

Opération Waltzing Matilda

L'opération Waltzing Matilda est la sixième campagne de défense des baleines de la SSCS. Elle se déroule en Antarctique de 2009 à 2010. Selon la SSCS, elle aurait sauvé 528 Baleines^[8].

Opération BlueRage

L'opération BlueRage est la première campagne de défense du thon rouge de la SSCS. Elle se déroule en mer Méditerranée à partir de mai 2010 et durant l'été 2010. Seul le MV Steve Irwin est engagé dans cette opération^[9].

Opération Grind Stop

L'opération Grind Stop 2010 est la troisième campagne de lutte contre la chasse des globicéphales noirs qui se déroule aux îles Féroé. La chasse des globicéphales est considéré comme une fête traditionnelle, un rite de passage à l'âge adulte : les enfants sont ainsi encouragés à tuer les baleines en les poignardant^{[réf. nécessaire]}. Sea Shepherd Conservation Society affirme aujourd'hui qu'il « n'existe plus barbare et plus inutile que cette tuerie motivée par l'argent »^{[réf. nécessaire]}. Cette chasse est une violation de la convention de Berne mais le Danemark prétend que l'archipel des Féroé est un protectorat et n'a donc pas à se plier à cette loi^{[réf. nécessaire]}. Il y a quelques mois^[Quand ?], le documentaire The Cove révélait la chasse de milliers de dauphins qui se déroule chaque année dans la baie de Taiji, au Japon.

Sea Shepherd, en partenariat avec la Fondation Brigitte-Bardot, est présente sur le sol féroïen depuis 2010 afin d'informer le public de cette activité et d'enquêter sur la manière de défendre les globicéphales contre la chasse. Le bateau engagé, Le Golfo Azzuro, est nouveau pour la flotte Neptune; il a la particularité d'avoir agi sous couverture donc ne porte pas la livrée noire ni le Jolly Roger traditionnel pour les navire de la flotte Neptune^[10].

Opération No Compromise

L'opération No Compromise est la septième campagne de défense des baleines de la SSCS. Elle se déroule en Antarctique de 2010 à 2011. Elle engage trois bateaux : le navire amiral de la flotte Neptune, le Steve Irwin, le brise-glace de l'association Bob Barker et l'intercepteur Gojira, le seul navire capable de rattraper les navires harponneurs^{[réf. nécessaire]} et pour finir le nouvel hélicoptère de Nancy Burnet. Le Gojira remplace l'Ady Gil, détruit par la collision volontaire du Shonan Maru N°2^{[réf. nécessaire]}. Le Nancy Burnet remplace le Kooka-Bura, qui est doté d'une plus grande capacité de passage, d'une plus grande vitesse et d'une plus grande autonomie en carburant^{[réf. nécessaire]}.

Flotte

• Le MV Steve Irwin est un navire de classe Island class patrol vessel appartenant à la Sea Shepherd depuis 2005. Il fut construit en 1975 sous le nom de FPV Westra et utilisé par la Scottish Fisheries Protection Agency jusqu'en 2003. La SSCS décida d'acquérir le navire qui était destiné à la casse. En 2005, l'association le rebaptise MV Robert Hunter en hommage au canadien Robert Hunter, journaliste et environnementaliste. Le 5 décembre 2007, la SSCS renomme le navire Steve Irwin^[11]. La Sea Shepherd utilise le navire lors de campagnes pour la protection des baleines. Le navire a participé aux opérations "Leviathan" en 2007 et "Migaloo" en 2007.
• Le RV Farley Mowat, un navire appartenant à la Sea Shepherd depuis 1996.
• Le Sirenian ou Yoshka est un ancien navire garde-côtes appartenant à la Sea Shepherd depuis 1991.
• Le Ady Gil. Le 17 octobre 2009, la SSCS obtient le Earthrace, un trimaran fonctionnant au biocarburant, qu'elle renomme Ady Gil^[12], navire éperonné le 5 janvier 2010 par le baleinier nippon Shonan Maru 2 et qui sombra.
• Le MV Bob Barker est un navire acquis après un don de 5 millions de dollars de la part de Bob Barker, un producteur et animateur de télévision américain^[13].
• Le Golfo Azzuro, acquisition de la SSCS avec L'association de Brigitte Bardot pour lutter contre le massacre des globicéphales noirs aux îles Féroé.
• Le Brigitte Bardot dernier bateau ultra-rapide obtenu en novembre 2010^[14].

• 

  Le MV Steve Irwin à Melbourne,  Australie en 2008.

• 

  Le RV Farley Mowat à Melbourne,  Australie en 2005.

• 

  L'Ady Gil à Hobart,  Australie en 2009.

Drapeau

Le pavillon de l'association.

Leur drapeau rappelle le drapeau pirate. Créé par l'artiste Geert-Jan Vons et co-conçu avec le Capitaine Paul Watson, le logo est composé d'une crosse de berger ("berger" se dit "shepherd" en anglais) et du trident du Neptune, qui représente l'approche interventionniste. Le crâne représente la mort que les hommes infligent à la vie marine avec, sur son front, un dauphin et une baleine en forme de "ying-yang" symbolisant l'équilibre naturel des océans.

Critiques

L'association a parfois été accusée d'écoterrorisme ou même de piraterie, mais elle argumente que, par ses actions, elle ne fait que faire respecter les conventions internationales de protection de la nature, et les décisions de la Commission baleinière internationale. Il est vrai qu'elle n'engage d'actions illégales (et parfois violentes) que contre des navires de pêche ne disposant pas d'autorisations^{[réf. nécessaire]}, et contre l'ensemble des flottes baleinières dont l'ONG considère qu'elles ne respectent pas le moratoire interdisant la chasse commerciale à la baleine, c’est-à-dire les flottes japonaise, islandaise, et norvégienne. Cependant la Norvège a fait objection au moratoire en 1982 dans les 90 jours suivant son adoption ce qui l'exempt des effets de cette mesure^[15]. De plus le Japon et l'Islande conduisent la chasse scientifique à la baleine dans le cadre de permis spéciaux définis a l'article VIII de la convention suscitée^[16]. Contre les activités légales qu'elle combat, Sea Shepherd n'engage que des actions de protestation et de provocation classique, comme les nombreuses conférences données par son fondateur à travers le monde.^[Où ?]

Paul Watson lui-même et certains membres de son association^[17] ont parfois été arrêtés et mis en prison, mais aucune action judiciaire n'a jamais abouti et ils ont à chaque fois été relâchés (voir l'article concernant Paul Watson).

En trente années d'existence, Sea Shepherd n'a jamais causé de décès ou de blessure ni chez ses membres, ni chez les parties adverses.^{[réf. nécessaire]}

Soutiens

La SSCS est soutenue par 35 000 membres à travers le monde^{[réf. nécessaire]}, ainsi que par de célèbres parrains comme Pierce Brosnan, Richard Dean Anderson, Martin Sheen, Sean Penn, Bob Barker, et William Shatner, Christian Bale, des groupes de musique tels les Red Hot Chili Peppers, Gojira, Xavier Rudd, des écologistes comme Dave Foreman, Farley Mowat, et l'écrivain Edward Abbey.^{[réf. nécessaire]}

L'association a parfois travaillé avec l'accord de pays comme l'Équateur, Trinité-et-Tobago, le Sénégal ou l'Indonésie pour lutter contre le braconnage maritime, ou même en coopération avec le gouvernement des États-Unis.^{[réf. nécessaire]}

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

• Ocean Warrior: My Battle to End the Illegal Slaughter on the High Seas, par Paul Watson, 1994
• "Neptune's Manifesto:How a few good pirates can save the oceans". Whole Earth, Fall 1998.
• Seal Wars, par Paul Watson, 2002

Filmographie

• Le documentaire Les Seigneurs de la mer relate en partie une campagne contre la pêche au requin au large du Costa Rica.
• L'épisode 11 de la saison 13 de South Park, Whale Whore, est en partie basé sur l'action de l'ONG
• La série diffusée (Whale wars) sur Discovery Channel en été 2009 relate une des campagnes de l'équipage du Sea Shepherd.

Liens externes

• (en) Site officiel de la Sea Shepherd Conservation Society et sa (fr) version française
• (fr) "L'œil du Cachalot", documentaire

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