- Paul Friesé
-
Paul Friesé Présentation Naissance 12 avril 1851
StrasbourgDécès 21 avril 1917 (à 66 ans)
Troyon (Meuse)Nationalité France Activité(s) Architecte, ingénieur Formation ENSBA, Atelier Coquart Œuvre Réalisations Grands moulins de Corbeil,
Bâtiments du réseau électrique du Métro de ParisEntourage familial Famille Charles Friesé, Pierre Schoendoerffer modifier Architecte français, Paul Émile Friesé ou Friésé est né à Strasbourg le 12 avril 1851 et décédé au front lors de la Première Guerre mondiale le 21 avril 1917 à Troyon (Meuse). Il est célèbre pour ses bâtiments industriels et commerciaux.
Sommaire
Biographie
Fils d'un artisan ébéniste, il opte en 1871 pour la nationalité française et entre à 20 ans à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Ernest Coquart. Nommé en sous-inspecteur des Bâtiments civils, il devient successivement inspecteur des travaux au Palais Bourbon en 1878 et inspecteur des travaux de l'École centrale des arts et manufactures.
Associé dans un même cabinet avec Jules Denfer en 1885, ils réalisent tout d'abord des lycées à Roanne et Saint-Étienne puis l'agrandissement de la Cristallerie de Sèvre et élaborent leur première centrale électrique Place Clichy à Paris. Doté d'une double compétence d'ingénieur et d'architecte, Friesé les met toutes deux au service de ses réalisations industrielles. Il réalise, seul à partir de 1891, des commerces, immeubles de rapport, des villas et de nombreux bâtiments industriels dans l'Essonne actuelle (Grands moulins de Corbeil, malterie à Ris-Orangis, Papeterie Darblay).
À partir de 1908, il travaille particulièrement pour la Compagnie parisienne de distribution d'électricité, qui s'engage dans la construction d'une vingtaine de sous-station électrique, nécessaires notamment pour l'alimentation en électricité du Métro parisien. La Compagnie parisienne de distribution d’électricité (CPDE) et la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) firent appel au même architecte, elles appartenaient en effet toutes deux au groupe Empain-Schneider. Ceci explique les activités de Friesé pour les usines Schneider, notamment à Champagne-sur-Seine. La sous-station Bastille, encore existante même si elle a évidemment changé d'affectation, est la plus célèbre. Il est également l'architecte de la Banque suisse et française (actuel Crédit commercial de France) pendant plusieurs années.
Alsacien, il est particulièrement attaché à son pays et au retour de sa région d'origine - où il se rend régulièrement - dans le giron français. Officier interprète de réserve (Gouvernement militaire de Paris) de 1887 à 1911, il s'engage volontaire en 1914 malgré ses 63 ans. Blessé à la Bataille du Chemin des Dames en 1917 à Vendresse dans les Ardennes, il meurt des suites de ses blessures à Troyon dans la Meuse. Il est inhumé au cimetière Montparnasse.
Son collaborateur Eugène Haug (lui aussi strasbourgeois) lui succède à la tête de son cabinet. Il sera l'architecte des Grands Moulins de Pantin.
Charles Friesé, son fils (né en 1901) est lui-même architecte et collabore avec Henri Sauvage, en tant que chef de projet, pour les grands magasins de la Samaritaine à Paris et Decré de Nantes; il a laissé un important leg au musée du fort de la Pompelle. Paul Friesé est par ailleurs le grand-père maternel de Pierre Schoendoerffer.
Principales réalisations
- 1883-1885 : villa de style éclectique, actuellement 171 avenue de la Division Leclerc à Enghien-les-Bains, pour le compte d'Auguste Rosenstiehl.
- 1886 : cristallerie de Sèvres à Meudon[1]
- 1889 : usine électrique de la place Clichy, 53 rue des Dames dans le 17e arrondissement de Paris ; l'une des première centrales électrique architecturées (inscrite MH)[2]
- 1890 : usine de produits alimentaires Springer à Maisons-Alfort[3]
- 1893 : grands moulins de Corbeil à Corbeil-Essonnes (inscrits MH)[4]
- 1895 : usine électrique pour la Compagnie parisienne d'air comprimé, 132 quai de Jemmapes dans le 10e arrondissement de Paris (inscrite MH)[5]
- 1899 : centrale électrique le Triphasé d'Asnières-sur-Seine (en partie détruite)[6]
- 1899 : entrepôt de la Société des transports en commun de la région parisienne pour les tramways de Vincennes à Montreuil (site détruit)[7]
- 1903 : monument funéraire du général Henrion Bertier au cimetière de Neuilly-sur-Seine, sculptures de Pierre Granet[8]
- 1903 : usine de générateurs électriques Schneider à Champagne-sur-Seine
- 1903 : sous-station Opéra, 41 rue de Caumartin dans le 9e arrondissement de Paris, toujours en service (inscrite MH)[9]
- 1905-1913 : immeubles d'habitat social de l'Union Home, rue Daguerre à Mulhouse, à la demande de l'industriel Auguste Lalance[10]
- 1907-1908 : siège de la banque suisse et française à l'angle du 11 rue Pillet-Will et du 20 rue La Fayette dans le 9e arrondissement de Paris (actuel crédit commercial de France)
- 1908 : sous-station Temple au 36 rue Jacques-Louvel-Tessier dans le 10e arrondissement de Paris, surélevée en 1912 (inscrite MH)[11]
- 1910 : sous-station Sèvre dans le 7e arrondissement de Paris (actuel espace EDF Electra)
- 1910-1912 : sanatorium de Lutterbach sur la propriété de l'industriel mulhousien Lalance[12]
- 1911 : sous-station Bastille dans le 4e arrondissement de Paris (inscrite MH)[13]
- 1911 : restauration et communs du château de Villebouzin, à Longpont-sur-Orge[14]
- 1912 : sous-station Auteuil, 2bis rue Michel-Ange dans le 16e arrondissement de Paris ; dernière sous-station conçue par Friesé et toujours en service (inscrite MH)[15]
- 1912 : atelier de fabrication principal de l'usine sidérurgique de Dammarie-sur-Saulx[16]
- 1913 : usine et cité ouvrière pour les papiers-peints Leroy à Saint-Fargeau-Ponthierry (inscrites MH)[17]
Récompenses
- 1882 : deux prix et une mention au concours du Trocadéro pour ses constructions scolaires.
- 1900 : usine électrique de la Compagnie parisienne d'air comprimé médaillée à l'exposition Universelle.
- 1904 : première médaille du Salon des artistes français pour l'usine du Métropolitain de Bercy (ainsi qu'une dizaine de prix internationaux pour cette même usine).
- 1885 : Officier d' académie
- 1905 : Officier de l'Instruction publique
- 1906 : Chevalier de la Légion d'honneur
- 1914 : Officier de la Légion d'honneur[18]
Notes et références de l'article
- Verrerie, Briqueterie, Cristallerie dite Cristallerie de Sèvres, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Immeuble (usine électrique), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Château, Usine de Produits Alimentaires dit Château du _REGHAT, dite Usine Springer, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Grands Moulins de Corbeil, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Usine électrique, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Centrale Thermique dite Centrale Electrique le Triphasé d'Asnières, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- dépôt de tramways de la Société des transports en commun de la région parisienne, puis de la Société industrielle de transport automobile, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- monument funéraire dit monument du Général Henrion Bertier, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Sous-station Opéra, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Hélène Both, « {{{title}}} », dans Chantiers historiques en Alsace, no 6, 2003, p. 123-136 [texte intégral] Erreur dans la syntaxe du modèle Article
- Sous-station Temple, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Hôpital dit centre médical Lalance, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Sous-station Bastille, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- château de Villebouzin, actuellement maison de repos, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Sous-station Auteuil, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- haut fourneau, grosse forge et martinet, puis fonderie de fonte et de bronze Vivaux, puis Salin, actuellement Général d'Hydraulique et de Mécanique, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancienne usine Leroy, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Dossier individuel de membre - Base LEONORE
Voir aussi
Bibliographie
- Hugues FIBLEC, Paul Friesé, 1851-1917, Architectures de l'âge industriel, éd. Norma, coll. « Les années modernes », 1992, 159 p., (ISBN 978-2909283029)
- E. MITTMANN, « Architecture de l'industrie électrique et cadre urbain. La confrontation entre la France et l'Allemagne », Bulletin d'histoire de l'électricité, 1994, n°24, pp. 43-64
article sur l'influence de l'architecture germanique dans les œuvres de Friesé
Liens externes
- Biographie de Paul Friesé dans le Dictionnaire des contemporains (1919) sur le site Gallica
- Notice biographique sur le site Archiwebture de l'Institut français d'architecture.
- Liste des réalisations de Paul Friesé sur la base Mérimée du Ministère de la culture.
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
Catégories :- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts
- Architecte alsacien
- Officier de la Légion d'honneur
- Victime de la Première Guerre mondiale
- Poilu célèbre
- Naissance en 1851
- Naissance à Strasbourg
- Décès en 1917
- Mort pour la France (qualification officielle)
Wikimedia Foundation. 2010.