- Paul Florensky
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Pavel (Paul) Alexandrovitch Florensky Philosophe et Scientifique Paul FlorenskyNaissance 22 janvier 1882
Ievlakh, AzerbaïdjanDécès 8 décembre 1937
près de Saint-Petersburg, Union des républiques socialistes soviétiquesPrincipaux intérêts Philosophie, Théologie,Mathématiques, Électrotechnique A influencé Alexander Men modifier Pavel (Paul) Alexandrovitch Florensky (aussi appelé P.A. Florenskiĭ, Florenskii, Florenskij, russe : Павел Александрович Флоренский, 22 janvier 1882 - 8 décembre 1937 selon certaines sources) était un théologien orthodoxe russe, philosophe, mathématicien, inventeur et ce que dans l'orthodoxie on appelle un néo-martyr[1]. Il fut parfois comparé par ses contemporains, du fait de l'étendue des domaines auxquels il s'intéressait et dans lesquels il excellait, à Léonard de Vinci[2],[3].
Sommaire
Biographie
Pavel Alexandrovitch Florensky est né le 22 janvier 1882 dans une famille d'ingénieur de chemin de fer dans la ville de Ievlakh localisée dans l'ouest de l'Azerbaïdjan. Son père vient d'une famille de prêtres orthodoxes tandis que sa mère Olga (Salomia) Saparova (Saparachvili) était issue de la noblesse arménienne de Géorgie[4],[5]. Après avoir terminé ses études au lycée de Tiflis en 1899, il entra au Département de Mathématiques de l'Université d'État de Moscou, tout en étudiant parallèlement la philosophie.
Une fois achevées ses études à l'Université d'État de Moscou en 1904, Florensky refusa un poste d'enseignant à l'université et choisit de continuer à étudier la théologie à l'Académie ecclésiastique de Serguiev Possad. En collaboration avec ses camarades d'études Ern, Svenitsky et Brikhnichev, il fonda une association : l'Union du combat chrétien (Союз Христиaнской Борьбы), avec la visée révolutionnaire de reconstruire la société russe selon les principes de Vladimir Soloviev. Il fut arrêté par la suite en 1906 à cause de cette adhésion. Cependant, il perdit ensuite tout intérêt pour le Mouvement du christianisme radical.
Son goût le portait à s'intéresser, pendant ses études à l'Académie ecclésiastique, à la philosophie, à la religion, à l'art et au folklore. Il devint un membre important du symbolisme russe. C'est aussi à cette période que commença son amitié avec Andreï Biély, et qu'il publia des travaux dans des revues, telles que "la Nouvelle Voie" (Новый Путь) et "Balance" (Весы). Il commença aussi à élaborer son travail philosophique le plus important La Colonne et le fondement de la vérité : un Essai sur la Théodicée orthodoxe en douze lettres. Le livre fut publié dans son intégralité seulement en 1924, mais la plus grande partie en était achevée à la fin de ses études à l'Académie en 1908.
En 1911, il fut ordonné prêtre. En 1914 il rédigea A propos de la Vérité spirituelle. Il publia des travaux en philosophie, en théologie, en théorie de l'art, en mathématiques et en électrodynamique. Entre 1911 et 1917, il fut le rédacteur en chef de la publication de théologie orthodoxe la plus autorisées à l'époque Bogoslovsky Vestnik. Il était aussi le directeur spirituel d'un écrivain russe controversé Vassili Rozanov.
Après la révolution d'octobre, il formula sa position comme suit : "J'adhère à une vision philosophique et scientifique du monde que j'ai développée et qui contredit l'interprétation vulgaire du communisme... mais cela ne m'empêche pas de travailler honnêtement au service de l'Etat". Après la fermeture, par les Bolchéviques, de la Laure de la Trinité-Saint-Serge (1918) et des églises de Serguiev Possad (1921), dont celle où il était prêtre, il partit pour Moscou, afin de travailler à l'oganisation du Plan d'Etat pour l'Electrification de la Russie (ГОЭЛРО), sur la recommandation de Léon Trotsky. Ce dernier était fermement convaincu de la capacité de Florensky à aider le gouvernement à électrifier les zones rurales de Russie. Selon le témoignage de contemporains, la vision de Florensky en soutane de prêtre, travaillant aux côtés des autres chefs du département gouvernemental, était remarquable. Et en 1921 il devient professeur de Vkhoutemas.
En 1924, il publia une monographie sur la diélectrique, ainsi que son livre La Colonne et le fondement de la vérité. Il travaillait aussi en parallèle comme secrétaire scientifique de la Commission historique de la Trinité Saint-Serge et publia des travaux sur l'art russe ancien. Il était aussi, d'après ce qu'on dit, l'organisateur principal du complot visant à sauver les reliques de saint Serge de Radonège que le gouvernement avait ordonné de détruire.
Dans la seconde moitié des années 1920, il travaille principalement sur la physique et l'électrodynamique, publiant son ouvrage principal de "science pure" : Les nombres imaginaires en géométrie consacré à l'interprétation géométrique de la théorie de la relativité d'Albert Einstein. Il déclara, entre autres choses, que la géométrie des nombres imaginaires prévue par la théorie de la relativité pour un corps se déplaçant à une vitesse supérieure à celle de la lumière est la géométrie du royaume de Dieu.
En 1928, Florensky fut exilé à Nijny-Novgorod. Après l'intercession de Ekaterina Pechkova (l'épouse de Maxime Gorki), Florensky fut autorisé à revenir à Moscou. En 1933 il fut de nouveau arrêté et condamné à dix ans au goulag, selon l'article cinquante-huit du code pénal stalinien (clauses dix et onze - "agitation contre le système soviétique" et "publication de matériels d'agitation contre le système soviétique"). Les matériels d'agitation publiés en question étaient la monographie sur la théorie de la relativité.
Les services de renseignement soviétiques affirmèrent que Florensky mourut le 8 décembre 1943 quelque part en Sibérie, mais une étude des archives du NKVD, après la chute de l'URSS, a montré que l'information serait fausse. Florensky aurait été exécuté immédiatement après décembre 1937[6].
Bibliographie en français
- La Colonne et le fondement de la vérité, Lausanne, Suisse, Éditions L'Âge d'Homme, 1994, 508 p. (ISBN 978-2825104897)
- Le Sel de la terre, Lausanne, Suisse, Éditions L'Âge d'Homme, coll. « Petite bibliothèque slave », 2003 (ISBN 978-2825117033)
- Souvenirs d'une enfance au Caucase, Lausanne, Suisse, Éditions L'Âge d'Homme, coll. « Au coeur du monde », 2005 (ISBN 978-2825118603)
- La Géhenne, Lausanne, Suisse, Éditions L'Âge d'Homme, coll. « Archipel slave », 2010 (ISBN 978-2-8251-1225-0)
Notes et références
- Flight from Eden "d0e2864"
- Florensky School of Theology and Ministry on Euclid University Consortium
- article 'Russian da Vinci' May Be Among Remains ib The St. Petersburg Times
- Oleg Kolesnikov Pavel Florensky
- Pavel V. Florensky, Tatiana Choutova Pavel Florensky Nache Nasledie
- [1] Antonio Maccioni, "Pavel Aleksandrovič Florenskij. Note in margine all'ultima ricezione italiana", eSamizdat, 2007, V (1-2), pp. 471-478
Voir aussi
Catégories :- Naissance dans l'Empire russe
- Philosophe russe
- Théologien russe
- Théologien orthodoxe
- Religieux orthodoxe
- Académie théologique de Moscou
- Adversaire de la peine de mort
- Personnalité russe d'origine arménienne
- Naissance en 1882
- Décès en 1937
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