- Papy fait de la résistance
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Papy fait de la résistance
Données clés Réalisation Jean-Marie Poiré Scénario Christian Clavier
Martin Lamotte
Jean-Marie PoiréActeurs principaux Christian Clavier
Michel Galabru
Roland Giraud
Gérard Jugnot
Martin Lamotte
Dominique Lavanant
Jacqueline Maillan
Jacques VilleretSociétés de production Films Christian Fechner Pays d’origine France Genre Comédie Sortie 1983 Durée 102 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Papy fait de la résistance est un film français réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1983. C'est, à l'origine, une pièce de théâtre écrite par Martin Lamotte et Christian Clavier.
Sommaire
Synopsis
Héléna Bourdelle (Jacqueline Maillan), dite « La Bourdelle », est une grande cantatrice et l'épouse du maestro André Bourdelle (Jean Carmet). Engagé dans la Résistance, celui-ci est tué par l'explosion d'une grenade. Suite à la défaite, la famille Bourdelle voit très vite son hôtel particulier investi par les forces allemandes. Se plaignant à la Kommandantur des excès commis, la Bourdelle, ses filles et leur locataire aident par hasard un soldat anglais à s'évader et sont ensuite obligés de le cacher.
La famille, qui doit faire face à leur ancien concierge Ramirez (Gérard Jugnot) devenu agent de la Gestapo, est mieux considérée par le Général Spontz (Roland Giraud) qui se liera avec Bernadette Bourdelle (Dominique Lavanant). Mais il ignore que Guy-Hubert (Martin Lamotte), le fils de la famille, un coiffeur apparemment poltron et efféminé, est en fait l'insaisissable justicier connu sous le nom de « Super-Résistant ». Quant au locataire Michel Taupin (Christian Clavier), amoureux malheureux de Bernadette Bourdelle, et qui au départ avait des vues sur Colette (Pauline Lafont), son insistante volonté de rejoindre la Résistance entraîne bien des péripéties. Emprisonné après l'épisode de la Kommandantur, il rencontre un résistant, Félix/Frémontel (Jacques François), qui se confie à lui, se croyant sur le point d'être fusillé, mais les voilà libérés par Super-Résistant, et Félix qui se voit encombré d'un pot de colle...
Bien qu'elle ait juré de ne pas chanter tant qu'il y aurait un Allemand en France, Héléna Bourdelle se voit contrainte par le général Spontz de participer à la réception donnée en l'honneur du demi-frère de Hitler, le maréchal Ludwig Von Apfelstrudel (Jacques Villeret). Les résistants ont confié à Michel Taupin le soin d'y faire sauter une bombe.
Vers le début des années 1980, un débat télévisé les réunit (mis à part Ramirez qui est remplacé par son fils Ramirez Junior...) et tourne très vite à la catastrophe obligeant l'animateur à faire couper l'antenne.
Fiche des personnages
- Michel Taupin (Christian Clavier) : Michel Taupin est issu d'un milieu non-aisé et, après avoir étudié le grec et le latin, il décide de l'enseigner en cours particuliers. Il cherche alors un logement à Paris et tombe sur André Bourdelle, qui lui propose une chambre dans sa demeure. Les jours passent et Michel se fiance avec Bernadette. Il est un peu la cinquième roue du carrosse et est considéré comme étant de la famille seulement quand ça arrange les Bourdelle. Alors qu'il a essayé plusieurs fois de rejoindre un réseau de résistance, il se fait refuser, jusqu'à ce qu'il décide de commencer lui-même sa propre résistance lors de l'arrivée du Général Spontz chez les Bourdelle. Après avoir contacté un chef de réseau du nom de Mireille, il a pour mission de poser une bombe dans le château de Mombreuse, où doivent se retrouver le Maréchal Von Apfelstrudel et d'autres généraux. En 1944, il contribue à la libération de Paris avec le Maréchal Leclerc et devient ensuite ministre des anciens combattants.
- Bernadette Bourdelle (Dominique Lavanant) : Issue d'une famille de grands musiciens et fille d'Hélena Bourdelle, elle pratique le violoncelle et passe souvent au conservatoire de musique de Paris. Un peu bêcheuse, elle est une gaulliste fervente. Alors qu'elle s'est fiancée avec Michel Taupin, elle le trompe avec le Général Spontz. Après la guerre, elle se marie en mai 1952 avec Spontz à Vienne.
- Helena Bourdelle (Jacqueline Maillan) : Célèbre cantatrice, surnommée « La Bourdelle », triste depuis la mort de son mari, elle essaye d'imiter le modèle dont elle est fan, Arturo Toscanini, en essayant de refuser de jouer devant les fascistes et les nazis tant qu'ils sont en France. Mais elle craque à chaque fois. Elle s'engage dans une résistance personnelle en recueillant un Anglais chez elle et en contribuant à la pose de la bombe pour tuer le maréchal.
- Ludwig Von Apfelstrudel (tarte aux pommes) (Jacques Villeret) : Demi-frère d'Adolf Hitler, il fut séquestré comme le Masque de fer mais réussit à convaincre son demi-frère de le garder. Il écrit alors Mein Kampf pour lui. Nommé Reichminister par Adolf Hitler, il lui a été confié pour mission de vérifier que les généraux font leur travail en France. Alors qu'il inspecte Paris, il est informé que le Général Spontz est incapable face à Super-Résistant. Il décide alors de lui mener une inspection ; lors de la rencontre, il est capturé par Super-Résistant et emmené. Alors qu'il s'échappe de la voiture dans laquelle il était emmené avec Adolfo Ramirez, il est fauché sur la route par un camion.
- Hermann Spontz (Roland Giraud) : Militaire, il combattit en Russie, c'est d'ailleurs là-bas qu'il trouva le chat Gustav. Puis il monta très vite au grade de général, il fut alors affecté à la ville de Paris. Gêné d'arriver dans une maison habitée par de grands musiciens, il décide de se montrer clément avec la famille. C'est alors qu'il remarque Bernadette, de qui il va être secrètement l'amant jusqu'à la fin de la guerre, pour finalement l'épouser en mai 1952 à Vienne. Alors qu'il doit s'occuper de Super-Résistant qui sème la terreur auprès des Nazis et des collabos dans Paris, le Maréchal Von Apfelstrudel fait une visite. Mal conseillé par Kluglicht (traduction littérale : « lumière de l'intelligence », l'antithèse parfaite du personnage), Spontz organise une fête qu'il regrettera. Alors que le maréchal est kidnappé, il décide de déserter de la Wehrmacht pour éviter les représailles, il pourra alors revoir Bernadette.
- Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot) : Français pas très patriotique, Adolfo se range du côté le plus facile de la Seconde Guerre mondiale. Ancien concierge de l'académie de musique de Paris, Ramirez est agacé par les commentaires des Bourdelle. Il décide de rejoindre alors la Gestapo pour s'occuper personnellement des Bourdelle. Alors qu'il mène son enquête, malgré les menaces du Général Spontz, Adolfo découvre beaucoup de choses qu'il racontera à son fils (adultère de Bernadette, tunnel secret dans la maison des Bourdelle, mort bien étrange d'Enrique le nain...). Lorsqu'il il meurt renversé par un camion avec le Maréchal Von Apfelstrudel, son fils Adolfo Ramirez Junior part en Bolivie, comme beaucoup de Nazis après la victoire des Alliés. Ramirez Junior essaye alors tant bien que mal de sauver la mémoire de son père en le faisant passer pour un agent double, ce qui ne convainc pas grand monde.
- Guy-Hubert Bourdelle (Martin Lamotte) : Coiffeur aux manières efféminées, on le croit d'abord « collabo » par certaines de ses déclarations. Mais on découvre qu'il est en fait Super-Résistant. Le personnage de Super-Résistant n'est que peu apprécié par les hautes instances de la Résistance. L'un des contacts de Taupin, le Colonel Vincent, confie même que De Gaulle aurait dit à la vue d'une photo de Super Résistant : "Ça craint". Lors du débat qui suit le film, Guy-Hubert Bourdelle, dément avoir été Super Résistant, simplement connu dans la Résistance sous le nom de "Sparadrap", d'après Michel Taupin. Selon lui, il n'aurait fait que porter deux ou trois messages pour la résistance. En outre, il trouve que le nom de Sparadrap est ridicule. "Pourquoi pas Roudoudou ou Raplaplat !?" lance-t-il.
- Colette Bourdelle (Pauline Lafont) : Fille d'Hélèna Bourdelle, elle se retrouve mêlée aux pérégrinations de la famille pour sauver le pilote anglais qu'ils aident à s'échapper de la Kommandantur, et s'amourache bien vite de ce dernier (provoquant la colère de son frère Guy-Hubert sous les traits de Super-Résistant). Ils finiront par se marier après la guerre et iront élever des porcs en Angleterre.
Fiche technique
- Titre : Papy fait de la résistance
- Accroche : « Le film qui a coûté plus cher que le Débarquement »
- Réalisation : Jean-Marie Poiré
- Réalisation de la seconde équipe : Pierre Sisser
- Scénario : Christian Clavier, Martin Lamotte et Jean-Marie Poiré, d'après une histoire originale de Christian Clavier et Martin Lamotte
- Production : Christian Fechner, Henri Brichetti et Bernard Artigues
- Société de production : Films Christian Fechner
- Musique : Jean Musy
- Décors : Willy Holt
- Costumes : Catherine Leterrier
- Photographie : Robert Alazraki
- Son : Daniel Brisseau et Dominique Hennequin
- Montage : Catherine Kelber
- Effets spéciaux : Hervé Lelièvre, Guy Trielli et Paul Trielli
- Cascadeurs : Patrick Cauderlier, Roland Neunrileuter, Daniel Perché et Daniel Vérité - Doublure de madame Maillan : Jeanne Hemmer
- Bruitages : Jean-Pierre Lelong
- Générique et trucages : Les films Michel François
- Pays d'origine : France
- Langues : français, allemand et anglais
- Format : Couleurs (Agfa-Gevaert) - 2,35:1 - Son mono - 35 mm (Fujifilm) - Filmé en Panavision
- Genre : Comédie
- Durée : 102 min
- Date de sortie : France : 26 octobre 1983
Lieux de tournage[1]
- Oise (60 - France) :
- Paris (75 - France) :
- XVIe arrondissement (Musée Galliera)
- XVIe arrondissement (Lycée Janson-de-Sailly)
- IIIe arrondissement (Rue de Béarn et cour de l'Hôtel de Rohan pour le siège de la Kommandantur)
- Seine-et-Marne (77 - France) :
- Yvelines (78 - France) :
Distribution
Un aspect intéressant du casting est que l'équipe du tournage voulait que tous les rôles (mêmes les plus secondaires) soient joués par des acteurs connus. Le coût d'un tel casting est ironiquement évoqué dans un slogan publicitaire trouvé au moment de la sortie en salle « le film qui a coûté plus cher que le Débarquement ».
- Christian Clavier : Michel Taupin
- Michel Galabru : Jean-Robert Bourdelle, dit Papy
- Roland Giraud : le Général Herman Spontz
- Gérard Jugnot : Adolfo Ramirez/Adolfo Ramirez Jr.
- Martin Lamotte : Guy-Hubert Bourdelle/Super-Resistant
- Dominique Lavanant : Bernadette Bourdelle
- Jacqueline Maillan : Héléna Bourdelle, dit Mamina
- Jacques Villeret : le Maréchal Reichsminister Ludwig Von Apfelstrudel
- Julien Guiomar : Colonel Vincent
- Jacques François : Jacques de Frémontel, alias Félix
- Jeffrey Kime : Harry, le parachutiste Britannique
- Pauline Lafont : Colette Bourdelle
- Jean-Paul Muel : Kluglicht, le colonel allemand
- Jean Carmet : André Bourdelle
- Patrick Petit-Jean : Enrique, le Petit Espion de Super-résistant
- Alain Jérôme : Lui-même
- Josiane Balasko : la Pharmacienne
- Michel Blanc : le Père Lebœuf, le curé
- Jean-Claude Brialy : le Joueur de tennis flagorneur
- Bernard Giraudeau : un Résistant arrêté ("le rôle le plus court du film")
- Thierry Lhermitte : le Colonel SS (Standartenfuhrer)
- Jean Yanne : le Milicien Murat
- Roger Carel : le Général Muller
- Carole Jacquinot : Mireille
- Franck-Olivier Bonnet : Ralph, l'officier allemand, amant de la pharmacienne
- Bruno Moynot : Flandu
- Hans Verner : l'Officier allemand qui tire dans la jambe de Ramirez
- Didier Bénureau : le Réceptionniste de la Kommandantur
- Michel Caccia : le Chasseur du "Marquis"
- Jean-Pierre Clami : le Balayeur délateur
- Jean Négroni : le Narrateur
- Romulus : Gustav, le Chat du général Spontz
Autour du film
- Le film est censé se moquer des films sur la Résistance, au lieu de la Résistance elle-même. Certaines associations d'anciens résistants exprimèrent leur mécontentement de se voir ainsi brocardés.
- Lors de la poursuite de Super-Résistant sur les toits, après qu'il a nargué Spontz, la musique entendue est le début du finale (Stürmisch bewegt) de la Première symphonie de Mahler. On ré-entend ce thème quand l'Anglais arrache la balle de son corps.
- Le nom du Général Spontz évoque un personnage récurrent des Aventures de Tintin, le Colonel Sponsz. Spons signifie éponge en bruxellois. Accessoirement, le nom rappelle l'expression « schpountz », argot péjoratif servant à désigner les Allemands à l'époque.
- Roland Giraud, qui incarne le Général Spontz, ne parle pas allemand. Il a donc appris en phonétique toutes les répliques en langue allemande, avec une répétitrice. Ce fut notamment le cas pour les citations allemandes que Spontz aime proclamer. Il fallait surtout que l'accent soit le plus proche du naturel et non pas de la caricature.
- Le nom du maréchal joué par Jacques Villeret, (Apfelstrudel) est celui d'une pâtisserie autrichienne, un gâteau aux pommes.
- Sorti l'année de la mort de Louis de Funès, le film lui est dédié. Il devait jouer le rôle de Jean-Robert Bourdelle, alias « Papy ». Ce fut son ancien complice des Gendarmes, Michel Galabru, qui le remplaça au pied levé.
- Le film contient une fausse fin, suivie par un débat télévisé des Dossiers de l'écran où l'on retrouve la plupart des personnages quelques dizaines d'années plus tard, avec quelques surprises. Il s'agit en fait d'une double référence : le générique des Dossiers de l'écran, un passage du Spirituals for Orchestra (1959) de Morton Gould, est également connu pour avoir été utilisé par le cinéaste Jean-Pierre Melville dans L'Armée des ombres (1969), film emblématique consacré à la Résistance.
- Le Château de Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne) ainsi que son parc ont servi de décors aux scènes finales du film.
- Je n'ai pas changé est une chanson de Julio Iglesias sortie en 1979. Jacques Villeret débute la chanson avec un accent allemand mais, petit à petit, l'accent se transforme en une imitation de Yves Montand.
- C'est l'un des deux seuls films de l'équipe du Splendid dont Marie-Anne Chazel est absente, en raison de sa grossesse. L'autre film dans lequel elle ne joue pas est Les Secrets professionnels du Dr Apfelglück.
- Lors de la scène des Dossiers de l'écran, au moment de la réapparition de Bernadette Bourdelle, on peut voir Michel Taupin se retourner brusquement, perdre ses lunettes et les remettre en place précipitamment.
- Dans l'une des scènes du film (vers la 25e minute), Jacques de Frémontel, alias Félix (joué par Jacques François) est en train de lire un livre de Maxime Gorki La Mère qui a comme thème principal la déportation.
- Dans l'une des scènes du film (vers la 47e minute), lorsque que Super-Résistant sort du salon de coiffure pour parler à l'une de ses complices en voiture blanche, on peut apercevoir quand cette dernière démarre que dans la rue se trouve un panneau de gendarmerie actuel (rectangulaire avec les couleurs bleus, blanc et rouge ; or ces panneaux n’existaient pas durant la seconde guerre mondiale.
- Les scènes en extérieur qui se déroulent à la Kommandantur ont été filmées à l'hôtel de Soubise à Paris.
Lien externe
Notes et références
- (fr) l2tc.com
Catégories :- Film français
- Comédie (film)
- Film sorti en 1983
- Film sur l'Occupation allemande en France
- Film tourné dans le 3e arrondissement de Paris
- Film tourné dans le 16e arrondissement de Paris
- Film tourné en Seine-et-Marne
- Film tourné dans les Yvelines
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