- Métrophérique
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Arc Express
Arc Express Réseau - Année d’ouverture estimée à 2020 Exploitant ? Matériel utilisé automatique intégrale Points d’arrêt environ 60 Longueur environ 60 km Distance moyenne entre points d’arrêt 1000 m Arc Express est un projet de ligne de rocade de banlieue à Paris, conçu afin de trouver une réponse à l'accroissement des déplacements de banlieue à banlieue dans l'agglomération parisienne depuis les dernières décennies et de trouver une réponse à la saturation d'un certain nombre de radiales, comme la ligne A du RER et la ligne 13 du métro.
Si les premiers projets de transports collectifs en rocade autour de Paris ont vu le jour au début des années 1980, aucun n'a encore trouvé de réalisation concrète. Les études d'Arc Express ont cependant été officiellement lancées par le président de la région Île-de-France et son préfet en décembre 2007[1].
Sommaire
Projets similaires
Orbitale
Le premier projet de ligne de métro de banlieue fut proposé par la RATP dans les années 1980 sous le nom d'Orbitale : ce projet proposait de réaliser une double rocade en banlieue, à l'aide de tramways (ligne 1 et ligne 2 du tramway d'Île-de-France) et d'un métro automatique de rocade. Cette ligne devait relier l'ensemble des lignes de métro radiales actuelles à une distance d'environ un kilomètre de Paris.
Bien qu'inscrit par l'État au SDRIF de 1994, le projet Orbitale fut finalement ignoré en raison de son coût, les grands projets EOLE et METEOR ayant mobilisé une large part des financements publics[2].
Néanmoins, Orbitale peut être considéré comme l'ancêtre des projets Orbival, Métrophérique et Arc Express, qui ont tous repris les éléments de base de ce projet.
Orbival
Le projet Orbival, contraction de Orbitale et de Val-de-Marne, est une déclinaison locale et détaillée d'Orbitale. Cette solution, soutenue par le conseil général du Val-de-Marne, a été présentée le 10 juillet 2006[3]. Orbival est porté par un consensus entre Christian Favier, président communiste du Conseil général, et de Jacques J. P. Martin, chef de l’opposition UMP du département, qui ont créé l'association Orbival. Cette dernière a depuis sa création reçu le soutien et l'adhésion de la mairie de Paris, puis du Conseil général de la Seine-Saint-Denis le 4 juin 2008[4].
Le projet consiste à relier Val-de-Fontenay (RER A et E) à Arcueil-Cachan (RER B) en reliant l'ensemble des lignes radiales traversant le département. Selon le Conseil général, ce métro permettrait un report modal de 20 %, soit de l'ordre de 40 000 voitures de moins dans le département, ce qui désengorgerait l'A86. La ligne transporterait de 250 000 à 300 000 passagers par jour à une vitesse commerciale de 40 km/h. La mise en service pourrait se faire en plusieurs phases, pour une première ouverture à l'horizon 2015.
Le 28 août 2008, lors d'une rencontre entre une délégation de l’association Orbival et Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux Transports, ce dernier s'est dit « très intéressé » par le projet, la problématique du financement n'ayant toutefois pas encore été abordée[5].
Les 28 et 29 novembre 2008, l’association Orbival a organisé le premier Colloque international sur les métros de banlieue au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne. Ce colloque a réuni des personnalités du monde politique, économique ainsi que les représentants des plus grandes entreprises mondiales spécialisées dans la construction et l’exploitation de transports collectifs. Différents projets internationaux réalisés de métro en rocade (Madrid, Singapour, Vancouver) ont notamment été exposés[6].
Métrophérique
À l'occasion de la révision du SDRIF, la RATP a présenté début octobre 2006 un nouveau projet de métro de rocade, inspiré du projet Orbitale originel, appelé métrophérique[7]. D'après les tracés présentés par la RATP, ce métro aurait été situé un peu plus loin de Paris qu'Orbitale, à une distance moyenne de deux à cinq kilomètres du périphérique (contournant ainsi le bois de Vincennes), à l'horizon 2020, le tout pour un coût évalué à entre quatre et six milliards d'euros[8].
Sitôt présenté, le projet a tout de suite reçu le soutien de la majorité des élus locaux de la région, en particulier de la mairie de Paris, mais s'est heurté au scepticisme du président du conseil régional, inquiet de son coût qu'il estime sous-évalué. À Roissy le 26 juin 2007, le président Nicolas Sarkozy a plaidé pour la liaison CDG Express et le projet métrophérique, sans toutefois évoquer son financement[9].
Le communiqué de presse de la RATP du 2 octobre 2007[10] contenait les informations techniques suivantes :
- Métro automatique
- 2 à 7 km du périphérique
- 50 km de longueur
- 50 stations
- Vitesse commerciale de 40 km/h (comparable à la ligne 14)
- 1 million de voyageurs par jour
- Report modal de 20 %
- Fréquence inférieure à 2 minutes en heures de pointe.
- Coût estimé à 100 M€/km
Le communiqué de presse estimait similaire la proposition de la région Île-de-France, Arc Express. Il évoquait aussi un début possible des travaux pour 2011 dans le meilleur des cas.
Arc Express
Lancement du projet
Au mois de novembre 2006, la région Île-de-France a présenté un avant-projet de Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) prenant en compte l'intérêt constaté parmi les élus et la population pour un métro de rocade en proche banlieue. Ce document présentait pour la première fois le projet de rocade imaginé par la région, projet qualifié de liaison souterraine express reliant les gares du RER de proche banlieue, et situé sensiblement plus loin de Paris que métrophérique, présenté à la même époque.
De 2006 à 2008, les premières études sur le projet ont permis dégager un fuseau de territoire dans lequel s'insèrerait Arc Express. Ainsi, le projet de SDRIF adopté par le Conseil régional le 25 septembre 2008 propose d'étudier la réalisation de quatre arcs :
- une liaison sud-est entre Val-de-Fontenay ou Noisy-le-Grand et Arcueil ou Bourg-la-Reine, pour une mise en service à l'horizon 2020 (phase 2 du SDRIF) ;
- une liaison nord-ouest entre La Défense et Saint-Denis, pour une mise en service à l'horizon 2020 (phase 2 du SDRIF) ;
- une liaison nord-est entre Val-de-Fontenay ou Noisy-le-Grand et Saint-Denis, pour une mise en service à l'horizon 2025-2030 (phase 3 du SDRIF) ;
- une liaison sud-ouest entre Arcueil ou Bourg-la-Reine et La Défense en passant par Saint-Cloud et Suresnes ou Rueil-Malmaison, pour une mise en service à l'horizon 2025-2030 (phase 3 du SDRIF).
Le projet Arc-Express a été inscrit au projet de CPER 2007-2013 finalisé le 23 mars 2007 par le président du conseil régional et le préfet de région. Le CPER prévoit en effet un crédit de 25,5 millions d'euros d'études, dont 18 millions à la charge de la Région[11].
Le 5 décembre 2007, le projet a été officiellement engagé par Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France et Pierre Mutz, préfet de la région, grâce au lancement d'études financées par l'État et la région pour un montant de 4 millions d'euros. Ces études, dont la pilotage a été confié au STIF, autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, ont été plus particulièrement orientées sur les deux arcs prioritaires :
- l'arc sud, entre Issy-les-Moulineaux et Noisy-le-Grand ou Val-de-Fontenay, tracé vraisemblablement proche du projet Orbival ;
- l'arc nord entre La Défense et Bobigny ou Pantin.
Toutefois, Christian Blanc, secrétaire d'État à la région capitale, a fait part de son opposition au projet[12] jetant un doute sur le financement apporté par l'État. Le 29 avril 2009, Nicolas Sarkozy a présenté le Réseau primaire, un métro automatique de 130 km. Un rapprochement entre les deux projets, assez proches sur une bonne partie de leurs trajets respectifs est actuellement à l'étude, notamment par le député UMP Gilles Carrez[13].
Le 8 juillet 2009, le conseil du STIF, a approuvé à l’unanimité le « dossier d’objectifs et de caractéristiques principales » (DOCP) du projet Arc Express. Ce vote permet d'engager la phase de débat public et de concertation, via une saisine de la commission nationale du débat public (CNDP). Les études de trafic menées par le STIF évoquent un trafic journalier pour l’ensemble d’Arc Express de l’ordre d'un million de voyageurs. Les coûts de l’opération, comprenant le matériel roulant nécessaire à la mise en service et celui des ouvrages de correspondances avec les points de maillage existants s’établit entre[14] :
- 2,8 et 3,1 milliards d'euros HT (valeur 12/08) pour l’arc sud (26 ou 29 km) ;
- 2 et 2,3 milliards d'euros HT (valeur 12/08) pour l’arc nord (18 ou 21 km).
La CNDP a examiné, en septembre 2009, la saisine du STIF du 9 juillet 2009 en vue de déterminer s'il y a lieu d'organiser un débat public[15]. Dans sa conclusion rendue publique le 2 septembre 2009, elle décide d'organiser ce débat public en insistant sur la nécessité que soient explicitées dans le dossier du débat et à l’occasion du débat « les conditions de compatibilité du projet Arc Express avec le projet de réseau de transports publics du Grand Paris »[16]. La CNDP organisera donc une « Commission particulière du débat public » en charge de la consultation[17]. À l'issue de la consultation publique, les tracés seront alors connus et le projet pourra être déclaré d'intêret public avant un éventuel début des travaux. Étant donné les temps nécessaires à chaque procédure, les premiers tronçons d'Arc Express pourraient ouvrir en 2017[14].
Quel tracé ?
La tracé précis du projet n'est pas encore déterminé. Il dépendra à la fois des résultats des études en cours et à venir ainsi que du débat public. Néanmoins, le projet de SDRIF de septembre 2008 présente le fuseau de territoire dans lequel doit s'inscrire le tracé et propose des terminus pour chacun des quatre arcs.
Cependant, pour une meilleure rentabilité des infrastructures et pour augmenter le report modal de la voiture particulière vers les transports en commun, les arcs initialement envisagés (limités par les RER A et B) pourraient être prolongés. Ainsi, par exemple, l'arc sud-est pourrait être prolongé à l'ouest jusqu'à Issy-les-Moulineaux, et l'arc nord-ouest à l'est jusqu'au Bourget. De plus, la mobilisation actuelle d'une large partie de la classe politique, les lois Grenelle, et la dégradation des conditions de transport sur certaines lignes de métro ou de RER, amènent les financeurs du projet à envisager la réalisation de la rocade complète en une seule phase (horizon 2020) et non plus seulement de deux arcs prioritaires réalisés bien avant les deux autres.
Le mode d'exploitation de la rocade n'est pas encore fixé : s'agira-t-il d'une rocade intégrale exploitée dans sa continuité ou plutôt de plusieurs arcs se recoupant et exploités indépendamment ?
En tous les cas, le débat public aurait lieu selon toute vraisemblance en 2010, le début des travaux en 2013 et la mise en service du premier arc est projetée en 2017 et celle du deuxième vers 2020.
Coût du projet
Compte tenu de la densité du tissu urbain traversé par Arc Express, l'infrastructure sera réalisée en grande partie en souterrain. Pour une longueur totale d'environ 60 kilomètres, le projet est donc évalué à 6 milliards d'euros (avec un ratio de 100 millions d'euros par kilomètre), sans compter la réalisation des gares, les aménagements complémentaires, ni les acquisitions foncières. Le projet pourrait donc coûter au total 8 à 10 milliards d'euros.
Ces montants sont exceptionnellement élevés au regard des budgets traditionnellement alloués à la réalisation de nouvelles infrastructures de transports en commun. Aussi, l'État et la région, principaux financeurs du projet, recherchent-ils de nouvelles solutions de financement, peut-être à travers la participation des établissements publics d'aménagement (notamment Seine-Arche et La Défense) ou encore via un Partenariat public-privé. Les départements, communes et EPCI ou établissements publics de coopération intercommunale devraient également être sollicités.
Notes et références
- ↑ 20 Minutes : Feu vert pour le projet de rocade ferrée
- ↑ http://www.iaurif.org/fileadmin/Etudes/etude_263/nr_313_15_les_transports_et_le_schema_directeur.pdf
- ↑ Communiqué du CG94 sur Orbival
- ↑ Site municipal de Paris - Paris soutient le projet Orbival
- ↑ Le Parisien, Le ministre « très intéressé » par Orbival, article du 28.08.2008
- ↑ http://www.orbival.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=61&Itemid=44
- ↑ La RATP rêve de faire un tour en banlieue, 20 minutes (9 octobre 2006)
- ↑ Pierre Mongin : « Une boucle de 40 km pour relier les grandes villes », 20 minutes (9 octobre 2006)
- ↑ Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, page II, 27 juin 2007.
- ↑ Communiqué de presse RATP du 2 octobre 2007
- ↑ Interview de Jean-Paul Huchon, 20 minutes, 3 février 2007
- ↑ Le Parisien - Christian Blanc tire à vue sur les projets SNCF et RATP, article du 26 septembre 2008
- ↑ Arc Express : le projet de rocade autour de Paris, France3.fr
- ↑ a et b http://www.stif.info/IMG/pdf/CP_Arc_Express.pdf
- ↑ http://www.debatpublic.fr/saisines/saisines-examinees.html
- ↑ [pdf] COMMUNIQUE DES DECISIONS DE LA CNDP DU 2 SEPTEMBRE 2009
- ↑ http://www.debatpublic.fr/cndp/debat_public_cpdp.html
Annexes
Liens internes
- Réseau primaire, le réseau de métros automatiques soutenu par Nicolas Sarkozy et Christian Blanc
Liens externes
- Carte officielle des fuseaux d'étude de la région pour tracé d'Arc Express
- Carte présentant le tracé d'étude d'Arc Express (appelé projet de la région)
- Carte présentant le tracé étudié de Métrophérique
- Carte présentant le tracé d'étude d'Orbival
- Orbival : un projet d'intérêt majeur (sur le site du Conseil Général du Val-de-Marne)
- Portail des transports en Île-de-France
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