- Métoclopramide
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Métoclopramide
Général Nom IUPAC 4-amino-5-chloro-N-(2-(diethylamino)ethyl)-2-methoxybenzamide No CAS No EINECS Code ATC A03 DrugBank PubChem Propriétés chimiques Formule brute C14H22ClN3O2 [Isomères] Masse molaire[1] 299,796 ± 0,016 g·mol-1
C 56,09 %, H 7,4 %, Cl 11,83 %, N 14,02 %, O 10,67 %,Données pharmacocinétiques Biodisponibilité 80±15 % (voie orale) Liaison protéique 93 % Métabolisme Hépatique Demi-vie d’élim. 5–6 heures Excrétion 70–85 % urinaire, 2 % fécale Considérations thérapeutiques Voie d’administration Orale, IV, IM Grossesse A (Australie),
B (États-Unis)Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le métoclopramide (DCI) commercialisé par le laboratoire Sanofi Aventis sous la marque Primperan® est un neuroleptique anti-émétique couramment utilisé en médecine générale et médecine hospitalière. Il est aussi utilisé comme prokinétique pour stimuler la motilité intestinale, il possède une petite action anti-reflux gastro-œsophagien et contre la gastroparésie. Il peut être administré par voie orale ou parentérale.
Souvent conseillé à la femme enceinte car non toxique pour le fœtus.
Il était protégé par le brevet 3177252 jusqu'au 6 avril 1982. Depuis il est tombé dans le domaine public et il existe sous forme de médicament générique.
Sommaire
Mode d’action
Le métoclopramide a été décrit pour la première fois par le Dr Louis Justin - Besançon et C. Laville en 1964[2]. Il se lie aux récepteurs dopaminergiques D2 où il agit comme un antagoniste des récepteurs, et un antagoniste du système nerveux central (SNC), cette action empêche les nausées et les vomissements provoqués par la plupart des stimulations[3]. À haute dose l’activité antagoniste du 5-HT3 peut aussi contribuer à l’effet anti-émétique[3].
L'activité prokinétique de la métoclopramide est un effet de l’ activité muscarinique, antagoniste des récepteurs D2 et de l’activité agoniste des récepteurs 5-HT4[4],[5]. L’action prokinétique elle-même peut également contribuer à l'effet anti-émétique.
Indications thérapeutiques
Antiémétique
Le métoclopramide est couramment utilisé pour traiter les nausées et les vomissements associés à certaines circonstances, notamment: effets secondaires de certains médicaments, émétisants, urémie, syndrome d'irradiation aiguë en cancérologie, chez la femme enceinte et en cas d’infection[6],[7]. Il est aussi utilisé seul ou associé au paracétamol pour le traitement des migraines.
Il est jugé inefficace dans les nausées et les vomissements postopératoires, aux doses habituelles, et inefficace pour le mal des transports[6],[7]. Dans les nausées et les vomissements secondaires à la chimiothérapie des cancers il a été remplacé par des antagonistes 5-HT3 plus efficaces.
Prokinétique
Le métoclopramide augmente le péristaltisme du jéjunum et du duodénum, améliore le tonus et l'amplitude des contractions de l'estomac, et relache le sphincter pylorique et le bulbe duodénal. Ces effets prokinétiques rendent le métoclopramide utile dans le traitement de la stase gastrique (par exemple après chirurgie gastrique ou dans la gastroparésie diabétique), ou comme aide à la radiologie gastro-intestinale en accélérant le transit des produits de contraste au baryum, ou comme aide à l'endoscopie, difficile pour le duodénum. Il est également utilisé dans le reflux gastro-œsophagien (RGO).
Autres indications
En antagonisant l'action de la dopamine qui a, entre autres propriétés d'inhiber la sécrétion de prolactine, le métoclopramide a parfois été utilisé pour stimuler la lactation. Cette effet prolactémiant explique aussi les gynécomasties constatés lors de traitements longs à forte dose.
Contre-indications/précautions
Le métoclopramide est contre-indiqué dans le phéochromocytome. Il doit être utilisé avec prudence dans la maladie de Parkinson puisque, en raison de son effet antagoniste de la dopamine, il peut en aggraver les symptômes. L'utilisation à long terme devrait être évitée chez les patients atteints de dépression car elle peut aggraver leur état mental[7]. Il est aussi contre-indiqué, en cas de suspicion d’occlusion intestinale.
Effets secondaires
Les effets indésirables les plus fréquents associés à la prescription du métoclopramide sont les suivants: agitation, somnolence, vertiges, et / ou des maux de tête. Les effets indésirables plus rares sont les suivants: effets extrapyramidaux (crises oculogyres, torticolis spasmodiques, dyskinésies bucco-linguales, trismus), l'hypertension, l'hypotension, l’hyperprolactinémie qui conduit à la galactorrhée, diarrhée, constipation, et dépression. Les effets indésirables rares, mais graves associés au traitement par le métoclopramide sont : l’agranulocytose, la tachycardie supraventriculaire, l’hyperaldosteronisme, le syndrome malin des neuroleptiques et / ou la dyskinésie tardive[7].
Le risque d’effets extrapyramidaux sont plus élevés chez les jeunes adultes (<20) et les enfants[7]. Le risque de dyskinésie tardive et d'effets extra-pyramidaux est plus important en cas de doses thérapeutiques élevées et en cas utilisation prolongée. Les dyskinésies tardives régressent habituellement à l’arrêt du traitement mais peuvent persister et devenir irréversibles chez certains patients[6].
Références
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk. Masse molaire calculée d’après
- Antiemetic action of metoclopramide with respect to apomorphine and hydergine]. C R Seances Soc Biol Fil 1964;158:723–7. PMID 14186927. Justin-Besançon L, Laville C. Action antiémétique du métoclopramide vis-à-vis de l'apomorphine et de l'hydergine [
- Pharmacology. 5th ed. Edinburgh: Churchill Livingstone; 2003. (ISBN 0-443-07145-4) Rang HP, Dale MM, Ritter JM, Moore PK.
- editor. Martindale: The complete drug reference. 34th ed. London: Pharmaceutical Press; 2004. (ISBN 0-85369-550-4) Sweetman S,
- Therapeutic potential of drugs with mixed 5-HT4 agonist/5-HT3 antagonist action in the control of emesis. Pharmacol Res 1995;31(5):257-60. PMID 7479521 Tonini M, Candura SM, Messori E, Rizzi CA.
- Valeant Pharmaceuticals. Maxolon (Australian Approved Product Information). Auburn (NSW): Valeant Pharmaceuticals Australasia; 2000.
- Australian Medicines Handbook 2006. Adelaide: Australian Medicines Handbook; 2006. (ISBN 0-9757919-2-3) Rossi S, editor.
Documentation
- Brenner GM. Pharmacology. London: W B Saunders; 2000 (ISBN 0-7216-7757-6)
- Canadian Pharmacists Association. Compendium of Pharmaceuticals and Specialties. 25th ed. Toronto: Webcom; 2000. (ISBN 0-919115-76-4)
- Practical Gastroenterology May 2004 Recognition of Movement Disorders and Extrapyramidal side effects - would you recognize them if you see them?. Available on practicalgastro.com
Liens externes
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