- Monts d'Ambazac
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Monts d'Ambazac
Carte de localisation des monts d'Ambazac.Géographie Altitude 701 m, Puy de Sauvagnac Massif Monts de la Marche (Massif central) Longueur 25 km Largeur 18 km Administration Pays France Région Limousin Départements Haute-Vienne, Creuse modifier Les monts d'Ambazac sont un petit massif montagneux situé sur les contreforts occidentaux du Massif central. Ils forment la partie orientale des monts de la Marche.
Cette région est principalement connue comme le lieu de fondation de l'ordre monastique de Grandmont, et le principal et dernier grand site d'exploitation de l'uranium en France, dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Sommaire
Toponymie
La ville d'Ambazac, située aux pieds du massif, lui a donné son nom.
Géographie
Situation
Les monts d'Ambazac sont essentiellement situés sur le territoire de la Haute-Vienne mais débordent un peu sur la Creuse. Ils s'étendent sur environ 40 km d'est en ouest (entre Bourganeuf et Nantiat) et une quinzaine de kilomètres du nord au sud (de Bessines-sur-Gartempe à Ambazac). Généralement, on limite les « monts d'Ambazac » à la partie la plus élevée, où les reliefs sont les plus marqués, ce qui correspond aux deux tiers de la zone prédéfinie, se limitant au village de Compreignac à l'ouest, à la vallée du Taurion à l'est.
Les monts d'Ambazac stricto sensu sont séparés du massif de Saint-Goussaud, à l'est, en partie par le cours du Rivalier et également par une petite faille qui relie deux sous-sols de paragneiss (La Jonchère-Les Billanges au sud, Laurière-Folles au nord)[1].
Les différentes cartes de l'article s'en tiennent à l'acception du massif suivante, à savoir la zone comprise entre le lac de Saint-Pardoux à l'ouest à Montboucher à l'est.
L'agglomération limougeaude est toute proche du massif (le signal de Sauvagnac n'est qu'à 20 kilomètres à vol d'oiseau du centre de la préfecture régionale), qui peut d'ailleurs être aperçu en de nombreux points de la ville (Beaubreuil notamment) et des alentours (comme Panazol).
Topographie
Ils culminent à 701 mètres au puy de Sauvagnac, et à 697 mètres au puy de Jouer dans la partie creusoise (appelée aussi monts de Saint-Goussaud).
Principaux sommets
- Signal de Sauvagnac : 701 m (Saint-Léger-la-Montagne, 87)
- Puy de Jouër : 694 m (Saint-Goussaud, 23)
- Puy de la Feyte : 691 m (Saint-Goussaud, 23)
- Bois de Roche : 680 m (Saint-Goussaud, 23)
- Font aux Loups : 672 m (Saint-Léger-la-Montagne, 87)
- Puy de la Garde : 664 m (Ambazac, 87)
- Puy Giraud : 660 m (La Jonchère-Saint-Maurice - Saint-Léger-la-Montagne, 87)
- Le Périgier : 651 m (Châtelus-le-Marcheix, 23)
- Les Clédières : 648 m (Jabreilles-les-Bordes, 87)
- Puy de Roche Guette : 638 m (Châtelus-le-Marcheix, 23)
- Puy de Queuille : 625 m (Saint-Léger-la-Montagne, 87)
- Puy du Rio : 615 m (Laurière, 87)
- Signal de Beausoleil : 587 m (Compreignac, 87), point culminant de la partie située à l'ouest de l'autoroute A 20.
- Puy du Chatelard : 565 m (Jabreilles-les-Bordes, 87)
- Le Gerbassou : 559 m (Ambazac, 87)
- Puy Nado : 552 m (Bersac-sur-Rivalier, 87)
- Puy du Cluzeau : 552 m (Montboucher, 23)
Géomorphologie et géologie
Les monts d'Ambazac font partie du Massif central et plus précisément des monts de la Marche ; ils sont constitués de granite et leucogranites, roches métamorphiques à l'instar de la quasi-totalité du Limousin[1].
D'un point de vue géomorphologique, les monts d'Ambazac sont un petit massif isolé, dont le modelé dominant et le paysage alvéolaire dégagé, à savoir petites cuvettes à fond souvent humide et tourbeux[1].
Hydrographie
Écosystème
Le paysage des monts d'Ambazac est essentiellement constitué de bois de feuillus et de résineux. Au centre du massif (globalement au-dessus de 600 mètres d'altitude), la série du hêtre est dominante (légèrement supérieure à 50 %), mais bien plus résiduelle à moindre altitude (à peine 20 %). Le chêne pédonculé, le chêne sessile et dans une moindre mesure le châtaignier complètent le panel constitutif de la végétation potentielle du massif[1].
Autour des villages et des hameaux, se développent quelques prairies essentiellement destinées à l'élevage de vaches. Le climat froid et humide notamment en hiver a permis la formation de tourbières dont l'une d'entre elles, la tourbière des Dauges, constitue une réserve naturelle nationale. Le massif possède deux autres tourbières, une se trouve à Malléty sur la commune de Saint-Léger-la-Montagne, elle constitue les sources de la Couze, rivière qui forme le lac de Saint-Pardoux. L'autre à Friaulouse au pied du puy de Jouer à Saint-Goussaud.
D'un point de vue paysager, les monts d'Ambazac demeurent un espace marqué par le modelé alvéolaire, largement dominé par les bois et les pâturages. Les chaos rocheux y sont relativement rares excepté l'impressionnante Roche du Temple près de Saint-Léger-la-Montagne et la Pierre Millier qui surplombe le lac du même nom à Saint-Sylvestre et constituant un site inscrit.
Protection de l'environnement
Les monts d'Ambazac et la vallée de la Couze ont été classés en ZNIEFF de type 2 pour leur richesse écologique. La zone constitue un site Natura 2000 en raison de la présence de nombreuses espèces de chauve-souris.
- Liste des ZNIEFF des monts d'Ambazac
L'ensemble du massif a été symboliquement classé « site emblématique » par la DREAL[21].
Administration
Le massif est compris dans le Pays de l'occitane et des Monts d'Ambazac dans sa partie haut-viennoise, dans le Pays de l'Ouest creusois dans sa partie creusoise.
Démographie
Liste des communes
En Haute-Vienne :
- Ambazac, Bonnac-la-Côte, Le Châtenet-en-Dognon, Saint-Sylvestre, Saint-Martin-Terressus, Saint-Laurent-les-Églises, Les Billanges, La Jonchère-Saint-Maurice, Saint-Léger-la-Montagne, Jabreilles-les-Bordes, Saint-Sulpice-Laurière, Bersac-sur-Rivalier, Laurière, Folles, Compreignac
En Creuse :
- Saint-Martin-Sainte-Catherine, Saint-Pierre-Chérignat, Châtelus-le-Marcheix, Saint-Goussaud, Arrènes, Montboucher
Histoire
Outre leurs richesses écologiques, les monts d'Ambazac ont conservé de nombreux vestiges de leur histoire, mais relativement peu des périodes paléolithique et néolithique. On trouve néanmoins des dolmens sur les communes de Marsac, Ambazac et Mourioux-Vieilleville, ainsi qu'un tumulus à Châtelus-le-Marcheix[1]. L'âge du bronze a laisse des traces au dolmen de la Lieu à Ambazac ; on est en mesure d'affirmer que le territoire de l'actuelle commune de Saint-Sulpice-Laurière fut un important dépôt de bronze, à la fin du IIe millénaire av. J.-C.
Des oppidums gaulois furent découverts sur la commune de Jabreilles-les-Bordes alors que le Puy de Jouër à Saint-Goussaud était un sanctuaire romain dédié à Jupiter (des vestiges y sont toujours visibles).
Le village de Grandmont rappelle le souvenir de l'Ordre de Grandmont, ordre monastique catholique répondant à la réforme grégorienne, fondé au XIIe siècle par saint Etienne de Muret dont une des châsses et la dalmatique sont conservées à Ambazac. Pendant la période médiévale, les monts d'Ambazac sont traversés par un itinéraire secondaire de pèlerinage, qui relie Argenton-sur-Creuse à la via Lemovicensis à Saint-Léonard-de-Noblat[1]. Au XVe siècle, le massif est divisé entre les seigneuries de l'évêque de Limoges (à l'ouest de Razès) et celles du comté de la Marche. L'ouest était sous influence extérieure[1]. Au siècle suivant, la mise en place des généralités et des pays d'élection n'est pas synonyme d'unfication administrative pour les monts d'Ambazac : les paroisses se divisent entre les généralités de Limoges et de Bourganeuf (élection de Limoges) et de Guéret (élection de Moulins)[1].
A la Révolution, les districts de Saint-Léonard, Limoges, Bellac et Bourganeuf se partagent les nouvelles communes[1].
C'est au château de Montméry que fut tourné Lady Chatterley, César 2007 du Meilleur film.
Activité minière
Article connexe : Industrie minière du Limousin.La présence de gisements radioactifs a engendré l'extraction d'uranium qui n'a cependant pas laissé beaucoup de traces dans le paysage (mais les traces ponctuellement ne sont cependant pas négligeables en termes d'augmentation de la radioactivité « externe »). Plusieurs polémiques ont éclaté à ce propos, notamment suite à un reportage télévisé, en 2009, remettant en cause la propreté du lac de Saint-Pardoux, en dépit de deux opérations de curage de boues radioactives en 1998 et 2006[22], et la qualité de l'eau potable de Limoges.
On a dénombré 10 sites miniers d'uranium dans le massif (Bachellerie, Margnac, Vénachat - la dernière fermée en 1995 -, Gorces Saignedresse, Le Fraisse, Roudet, Santro, Fanay, Henriette et Champour)[22].
Le kaolin fut également exploité dans les monts d'Ambazac, dès 1772 (à Bonnac-la-Côte, cette exploitation fermera en 1795) et la dernière exploitation de kaolin (Puy-Bernard à La Jonchère) a fermé en 1964. Seules restent d'immenses excavations disparaissant sous la végétation.
De nombreuses mines de pegmatite et de quartz ont aussi par le passé été exploitées[1].
Économie
Agriculture
Industrie
Tourisme
Services
Notes et références
- Philippe Bernard-Allée, Marie-Françoise André, Ginette Pallier (dir.), Atlas du Limousin, Limoges, Presses universitaires de Limoges, 1994
- DREAL Limousin - ZNIEFF Monts d'Ambazac et vallée de la Couze
- DREAL Limousin - ZNIEFF Vallée du Taurion
- DREAL Limousin - ZNIEFF Monts d'Ambazac : bois et caves de la zone centrale
- DREAL Limousin - ZNIEFF Étangs de la région de Thouron
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : Les Courrières
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : Moulin de l'âge
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : ruines du château de Monismes
- DREAL Limousin - ZNIEFF Étang de Tricherie
- DREAL Limousin - ZNIEFF Lande du Puy Peny
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : mine de Vénachat
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : bois et cave du château de Valmate
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : ancienne carrière et mine du Puy Bernard
- DREAL Limousin - ZNIEFF Étang du Pont à l'Âge
- DREAL Limousin - ZNIEFF Étang de Gouillet
- DREAL Limousin - ZNIEFF Tourbière de Mallety
- DREAL Limousin - ZNIEFF Tourbière des Dauges
- DREAL Limousin - ZNIEFF Vallée du Taurion à la confluence du ruisseau du Parleur
- DREAL Limousin - ZNIEFF Étang de la Crouzille
- DREAL Limousin - ZNIEFF Site à chauve-souris des Monts d'Ambazac : mine de Chabannes
- DREAL Limousin - Carte des enjeux paysagers pour le département de la Haute-Vienne, octobre 2010
- IRSN - Zone minière de la Crouzille
Annexes
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