- Mont-Dore(Nouvelle-Calédonie)
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Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)
Pour les articles homonymes, voir Mont-Dore.Le Mont-Dore Administration Pays France Collectivité Nouvelle-Calédonie Province Province des îles Loyauté Aire coutumière Djubéa-Kaponé Code postal 98817 Maire
Mandat en coursÉric Gay
2008-2014Site internet Mont-dore.nc Démographie Population 24 195 hab. (2004) Densité 38 hab./km² Ethnie Blanc : 39,3 %
Kanaks : 18,9 %
Polynésiens : 28,4 %
Autres : 13,4 %Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 825 m Superficie 643 km² Le Mont-Dore est la deuxième ville la plus peuplée de Nouvelle-Calédonie.
Située dans le Province-Sud, sur la côte ouest et à l'extrémité sud de la Grande Terre elle fait partie du Grand Nouméa.
Sommaire
Histoire
Plusieurs sites se trouvant sur la commune du Mont-Dore sont peuplées depuis de longue date. Les premières zones de peuplement ont été localisées notamment à Boulari et à Saint-Louis dès l'époque de la période de Koné remontant au début du premier millénaire avant Jésus-Christ. Un autre site, celui de Plum, a donné son nom à un style de poterie (dont un exemplaire entier a été découvert à Plum) développé entre le 2e siècle avant JC et le début du deuxième millénaire après JC.
Lorsque les premiers contacts se font avec des Européens au début du XIXe siècle (notamment des santaliers anglais), le territoire actuel du Mont-Dore est alors occupé par deux tribus de langue Djubéa : les Boularis et les Okoniés, de part et d'autre du fleuve de La Coulée. La déclaration de Bouzet en 1855 reconnaît aux Kanaks la propriété des terres occupées par eux (propriété rendue inaliénable par l'arrêté du gouverneur Guillain de 1868) et place dans le domaine de l'État les autres.
Le peuplement européen actuel s'est développé essentiellement à travers des missions catholiques installées suite à la prise de possession de l'archipel par la France en 1853 : la mission de La Conception, au lieu-dit Paé où s'est installé le père Rougeyron en 1853 et où des missionnaires néophytes venus des missions préexistantes de Pouébo ou de Balade s'installeront à partir de 1855 ; la mission de Saint-Louis développée à partir de 1859 sur un territoire acquis par les frères maristes en 1856. Ces deux missions existent toujours.
Mais c'est surtout l'exploitation forestière, agricole puis minière qui va permettre le développement de la commune.
Tout d'abord, Saint-Louis devient alors le centre des activités forestières, en accueillant une scierie dès 1862 ainsi que la première école professionnelle assurée par les missionnaires. De 1920 à 1942, le bois est également intensivement exploité par ce qui est appelé successivement la Forestière puis la Compagnie forestière et enfin la Nouvelle Compagnie forestière dans les forêts du cours intérieur de la rivière des Pirogues, au sud de l'actuelle commune, par une main d'œuvre essentiellement japonaise. L'arrestation de cette dernière par les Américains présents sur le Territoire durant la Seconde guerre mondiale mettra fin à cette exploitation.
L'agriculture quant-à-elle se développe d'abord avec la culture du riz dès 1868 ainsi qu'avec la canne-à-sucre avec une rhumerie à partir de 1875. Cette activité agricole ne dure guère, mais reprend à partir de 1920 avec l'apparition de fermes qui produisent essentiellement du lait, des légumes et des œufs. La production de lait culmine dans les années 1950 mais fut tuée par l'importation de lait moins cher venant d'Australie ou de Nouvelle-Zélande à partir des années 1960, de nombreuses fermes disparaissant pour laisser place aux premiers lotissements, conséquence de la croissance galopante de la ville de Nouméa durant la période du « Boom du nickel ».
Mais c'est surtout l'activité minière qui fait la richesse de la future commune. La découverte en 1873 de minerai de nickel dans le massif de ce qui est d'ores et déjà appelé le « Mont d'Or », et qui deviendra le Mont-Dore, permet l'ouverture alors de la première mine par l'aventurier et industriel anglais John Higginson. D'autres minerais font leur apparition au XXe siècle : chrome et fer. Après avoir explosé entre 1959 et 1960, l'exploitation minière se concentre alors sur d'autres massifs plus riches dans un contexte de « boom de nickel », notamment à Thio ou Canala sur la côte est ou encore à Tiebaghi dans le Nord. Désormais, le Mont-Dore abandonne définitivement sa fonction de commune rurale et minière pour celle de banlieue urbaine de Nouméa, l'essentiel de la population se concentrant le long du littoral au nord de la commune tandis que le reste se désertifie.
Sur le plan administratif, le Mont-Dore est d'abord géré par une commission régionale à partir de 1947, puis par une commission municipale en 1961 qui devient en 1967 un conseil municipal, le Mont-Dore devenant alors une commune à part entière.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1961 1967 Luc Wade Neju 1967 1971 Boniface Brukoa 1971 1977 Boniface Brukoa 1977 1983 Robert Emery 1983 1987 Victorin Boewa RPCR 1987 1989 Pierre Frogier RPCR Président de la Région Sud 1989 1995 Pierre Frogier RPCR 1995 2001 Pierre Frogier RPCR Député de la 2e circonscription 2001 2003 Réginald Bernut RPCR 2003 2008 Éric Gay RPCR puis Rassemblement-UMP 2008 2014 Éric Gay Rassemblement-UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Géographie
La commune du Mont-Dore est constituée de plusieurs lieux-dits, ou quartiers.
Les « Banlieues » urbaines de Nouméa
Le Mont-Dore fait partie du Grand Nouméa. Toutefois, très vaste, sa population est inégalement répartie. La plupart de la population est rassemblée dans des quartiers résidentiels proche de Nouméa qui forment donc la banlieue proche de cette ville.
- Pont-des-Français: situé à la sortie directe de Nouméa, il s'y trouve tous les dimanche un marché aux puces réputé, à l'emplacement de l'ancien Ciné-parc fermé en août 2006. On peut également citer la bibliothèque municipale du Mont-Dore.
- Yahoué: situé plus en hauteur, tire son nom de la rivière qui y passe et sur laquelle fut construit le premier barrage servant à alimenter Nouméa en eau au XIXe siècle.
- La Conception: tire son nom d'une église construite en 1874 pour servir de lieu de culte à une mission catholique installée là depuis les années 1860. Plusieurs lotissements résidentiels, dont notamment wallisiens, et une tribu kanak. On y trouve, outre l'église, le lycée professionnel Saint Pierre Chanel.
- Robinson: nombreux lotissements résidentiels, dont les Hauts de Robinson sur les contreforts de la Chaîne ou encore le Parc de Robinson. C'est l'un des quartiers les plus peuplés du Mont-Dore.
- Boulari: c'est en quelque sorte le « centre ville » du Mont-Dore, avec la mairie, le collège public du même nom (910 élèves dont 91 en SEGPA en 2006), la marina, la salle omnisports ou encore le Centre culturel du Mont-Dore.
- Saint-Michel: nombreux lotissements résidentiels, notamment peuplés par des Polynésiens.
Des périphéries en phase d'urbanisation
Plusieurs quartiers possèdent ensuite un bâti moins dense et déconnecté du tissu urbain nouméen, constituant les zones périurbaines ou de rurbanisation de l'agglomération.
- Saint-Louis: tire son nom d'une église construite là en 1860 par les missionnaires, elle a donné son nom à la tribu kanak qui s'y trouve et à la ferme de Saint-Louis. Ce quartier a été le lieu de violents heurts ethniques entre les Kanaks de la tribu et les Wallisiens du lotissement voisin de l'Ave Maria. Ces derniers ont du finalement déménager.
- La Coulée: tire son nom de la rivière qui y coule. On y trouve plusieurs lotissements, déjà plus éparpillés, ainsi qu'un centre commercial et la zone industrielle.
- Vallon-Dore: quartier déjà plus périurbain, on y trouve de nombreuses résidences secondaires de Nouméens qui y viennent passer leur week-end.
- Mont-Dore Sud: à l'instar du Vallon-Dore, on y trouve plusieurs pieds-à-terre d'habitants de Nouméa.
- Plum: c'est là que l'on trouve la source donnant l'eau du Mont-Dore, l'eau minérale la plus bue en Nouvelle-Calédonie. À cela on peut ajouter plusieurs lotissements périurbains, un collège public ouvert en 2003, un centre militaire et le club nautique des Piroguiers du Mont-Dore (essentiellement de l'optimist).
Villages éloignés
À cela s'ajoutent plusieurs petits villages très peu densément peuplés.
- Prony: le village et la baie de Prony, à l'extrémité sud, est essentiellement touristique du fait de la présence de vestiges du bagne, du passage dans la baie des baleines l'hiver, l'ancien village minier conservé quasiment à l'identique ou encore l'hôtel de l'îlot Casy.
- île Ouen: îlot séparée de la Grande Terre par le canal Woodin qui est le passage obligé des navires passant du lagon ouest au lagon est. Très peu peuplé, à l'exception d'une tribu Kanak rassemblée dans le village d'Ouara, c'est un îlot touristique avec un hôtel et un aérodrome. L'île est surtout connue pour ses randonnées pédestres dans son relief accidenté, pour ses tortues et pour son ancienne mine de Jade.
Les espaces quasi déserts
- La Lembi - Mouirange: c'est essentiellement un relief accidenté, qui sépare le Mont-Dore de Yaté. Ce quartier est essentiellement habité par des maraichers et des agriculteurs.
- Le Grand-Sud: à l'exception du village de Prony, le Grand-Sud est pratiquement désert. Il est appelé à se développer avec l'implantation de l'usine de Goro-nickel et est très étudié par les biologistes pour sa végétation xérophyle qui présente un très fort taux d'endémisme et par les géologues pour son sol ferreux et pour la latérite qui recouvre le sol en formant une poussière appelée « terre rouge ».
Jumelage
Le Mont-Dore est jumelée avec Luganville au Vanuatu depuis 2006, ainsi qu'avec Arue, en Polynésie française, depuis 2004. Des jumelages sont en cours avec Maroochy en Australie et Pouebo en Province Nord (Nouvelle-Calédonie).
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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Catégorie : Commune de la Nouvelle-Calédonie
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