Maréchal de Vieilleville

Maréchal de Vieilleville

François de Scépeaux

François de Scépeaux
François de Scépeaux
Surnom maréchal de la Vielleville
Naissance 1509
Décès 30 novembre 1571 62 ans)
château de Durtal
Allégeance Royaume de France
Grade maréchal de France (1562)
Service 1525 - 1564
Conflits guerres d'Italie, guerres de religion
Commandement gouverneur des trois évêchés (1553)
Faits d’armes bataille de Pavie, bataille de Melphe, combat naval de Naples (1528), siège de Perpignan (1541), sièges de Saint-Dizier, de Landrecies, de Hesdin et de Thérouanne, bataille de Cérisoles (1544), siège de Boulogne en 1549, prise du Havre (1563).
Distinctions page d'honneur, chevalier (1541), comte de Durtal (1564).
Autres fonctions ambassadeur, conseiller du roi
Famille époux de Renée Le Roux de la Roche des Aubiers (1532)
Image : François de Scépeaux peint par François Clouet en 1557 - Musée des Beaux-Arts de Besançon.

François de Scépeaux de Vieille-Ville (1509-1571) seigneur de Vieilleville, 1er comte de Durtal, est un gouverneur, diplomate, ambassadeur, conseiller du roi et maréchal de France du roi François Ier, et un des acteurs importants des guerres entre François Ier et Charles Quint et des guerres de religion entre protestants Huguenots et catholiques.

Sommaire

Origine

Né en 1509, fils du seigneur René de Vieilleville et de Marguerite de Durtal [1], aîné d'une sœur Françoise. Il est le petit-fils de son homonyme, François de Scépeaux, chambellan du roi Charles VIII [2]. Il fut, par suite de l'amitié qui s'établit entre lui et Jean du Matz, abbé de Saint-Thierry-lès-Reims, son frère utérin, seigneur de la Vezouzière et de Bouère.

Il est élevé comme page d’honneur, puis comme pannetier de Louise de Savoie, mère du roi François Ier.

Légende historique

Il est connu dans l'histoire sous le nom du maréchal de la Vielleville et dans les romans par une foule d'exploits incroyables. L'abbé Garnier avait déjà reconnu le coté fabuleux des Mémoires d'un écrivain faussaire qui se donnait pour Vincent Carlois, secrétaire du maréchal, mais il restait à disséquer le roman pour lui enlever tout crédit et écrire une vraie vie du maréchal. Cette oeuvre a été faite par l'abbé Lemarchand, et malgré les soupçons antérieurs, il y avait pour l'abbé Angot du mérite à le faire avec une telle précision, alors que l'ouvrage jouissait encore d'un crédit presque absolu auprès des auteurs régionaux.

François de Scépeaux n'est plus ce personnage invraisemblable qui sort de pages pour accomplir du premier coup, sur terre, sur mer, des exploits fabuleux ; il n'est plus le conseiller outrecuidant, qui reprend les plus illustres capitaines, réforme les décisions souveraines, prévoit tous les désastres, prépare tous les succès. Mais il reste le brave qu'à loué et connu Brantôme, le politique aussi avisé dans les affaires de l'État que pour ses intérêts personnels.

Mariage

Il épouse en 1532 Renée Le Roux de la Roche des Aubiers (fille du seigneur Jean Le Roux de Chemans) dont il a deux filles :

  • Marguerite, comtesse de Durtal et baronne de Matheselon (-1603), épouse du marquis Jean II d'Espinay.
  • Jeanne, épouse du seigneur Olric de Deuilly

Carrière militaire

Il fait ses premières armes à la bataille de Pavie le 24 février 1525 puis à la bataille de Melphe en 1528, et se distingue dans un combat naval livré aux abords de Naples. En 1536, il s'attache à la maison du duc d'Orléans, qui sera Henri II. On l'envoie en Italie surveiller l'état des affaires du maréchal de Montjean, 1538.

Armes des Scépeaux : vairé d'argent et de gueules

Il sert au siège de Perpignan, où il est adoubé chevalier en 1541. Il prend part aux sièges de Saint-Dizier, de Landrecies, de Hesdin et de Thérouanne.

Ils firent avec sa femme quelques constructions au château de Saint-Michel-du-Bois [3].

Il se signale à la bataille de Cérisoles le 14 avril 1544. On l'envoie en Angleterre pour prévenir une rupture qui éclata à son retour (23 mai - 1er juin 1545). Il participe au siège de Boulogne en 1549. Du 31 mai au 2 juin 1551, il reçut Henri II à son château de Durtal.

Conseiller du roi

Appelé au conseil du roi d'Henri II en 1552, il suggère de mettre un terme aux invasions des armées de Charles Quint en s'emparant des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun. « L'empereur vous fait la guerre en sous-main, dit-il au roi, il faudrait la lui déclarer ouvertement. Ainsi emparez-vous desdites cités, puisqu'il vous en offre l'occasion. »

Gouverneur et Maréchal de France

Nommé gouverneur des Trois-Évêchés en 1553, il y introduisit Ambroise Paré, il s’empare encore de Pont-à-Mousson et de Thionville en 1558. Il est un des négociateurs du traité du Cateau-Cambrésis en 1559.

Il alla en Allemagne à l'avènement de Charles IX, y traita la question du concile projeté et celle du futur mariage du roi ; fit une nouvelle et infructueuse dmarche auprès d'Élisabeth Ire d'Angleterre pour empêcher son intervention en faveur des protestants. Le roi lui donna le bâton de Maréchal de France en 1562. Le 27 décembre 1562, il remplaça le Jacques d'Albon de Saint-André, assassiné.

Désormais, sa vie se dépensa en courses contre les rebelles, en Normandie, à Lyon et en Provence, en Suisse où il alla renouveler une alliance compromise par les embarras financiers, dans la Touraine, le Maine, l'Anjou et le Poitou.

En 1564, le roi créa le comté de Durtal en octobre dont il est le 1er comte et le nomme gouverneur de Lyon, où il rétablit la situation en faveur du roi : il désarme les huguenots, met un terme aux affrontements, rouvre les églises et permet la construction de trois temples. Il est cependant remplacé par Jean de Losses[4].

Durant les guerres de religion, il combat les Huguenots, avec humanité et modération. Sous les ordres du connétable de Montmorency, il reprend Le Havre aux Anglais (juillet 1563).

Ambassadeur de France

Il jouit de la pleine confiance du roi qui le charge d’ambassades en Allemagne, en Angleterre et en Suisse.

Il est chargé à plusieurs reprises de missions intérieures par le roi, en particulier lors de l'application des édits de pacification entre protestants et catholiques, tâche dans laquelle il se distingue par sa modération et son zèle pacificateur[5].

Disparition

Trois fois encore, le 9 novembre 1565, en avril 1570, en novembre 1571, il reçut le roi en son château de Durtal. Gouverneur de Bretagne, il meurt pendant cette troisième visite royale le 30 novembre 1571 en son château de Durtal, empoisonné par « quelques méchants jaloux du bon visage et de l’amitié que lui portait le roi ».

Bibliographie

  • 1757 : « VIEILLEVILLE (François de Scepeaux, sire de) », biographie par Vincent Carlois (son secrétaire), Paris, Edition H. L. Guerin & L. F. Delatour, 5 volumes.

Voir aussi

Liens extérieurs

Sources

  • Brantôme, Vie des hommes illustres et grands capitaines français de son temps, Sambix le Jeune, à la Sphère, Leyde, 1665, 2 vol. in-16°
  • « François de Scépeaux », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. III, p. 699-700 ; t. IV, p. 868.

Notes et références

  1. Ou encore Marguerite de la Jaille.
  2. Son neveu est Jean de Thévalle.
  3. Comme le rappelle une inscription sur ardoise indiquée par Célestin Port : ...[1]542 je fuz commencé par [François] Descepeaulx et Renée Lero[ux] son espouze.
  4. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ), p. 253
  5. Foa Jérémie, "La pacification de la paix?: la mission du maréchal de Vieilleville à Clermont en Auvergne (1570) in Bulletin de la Société d’Histoire du Protestantisme Français, 151, 2 (2005), p. 231-264
  • Portail de la Renaissance Portail de la Renaissance
  • Portail de la Mayenne Portail de la Mayenne
  • Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
  • Portail de l’histoire militaire Portail de l’histoire militaire
  • Portail du christianisme Portail du christianisme
Ce document provient de « Fran%C3%A7ois de Sc%C3%A9peaux ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maréchal de Vieilleville de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Marechal de France — Maréchal de France Le bâton du maréchal de France. Insigne de maréchal de France …   Wikipédia en Français

  • Maréchal De France — Le bâton du maréchal de France. Insigne de maréchal de France …   Wikipédia en Français

  • Maréchal de france — Le bâton du maréchal de France. Insigne de maréchal de France …   Wikipédia en Français

  • Maréchal de France — Le bâton du maréchal de France. Insigne de maréchal …   Wikipédia en Français

  • François de Scépeaux de VieilleVille — François de Scépeaux François de Scépeaux Surnom maréchal de la Vielleville Naissance 1509 Décès …   Wikipédia en Français

  • François de Scépeaux-Vieilleville — François de Scépeaux, comte de Durtal, Porträt von Francois Clouet François de Scépeaux, comte de Durtal, seigneur de Vieilleville, (* 1510; † 1571 in Durtal bei Angers) war ein französischer Staatsmann und Diplomat, seit 1562 Marschall von… …   Deutsch Wikipedia

  • Bâton de Maréchal — Maréchal de France Le bâton du maréchal de France. Insigne de maréchal de France …   Wikipédia en Français

  • François de Scépeaux — Seigneur de Vieilleville François de Scépeaux peint par François Clouet en …   Wikipédia en Français

  • Francois de Scepeaux — François de Scépeaux François de Scépeaux Surnom maréchal de la Vielleville Naissance 1509 Décès …   Wikipédia en Français

  • François De Scépeaux — Surnom maréchal de la Vielleville Naissance 1509 Décès …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”