- Mario Bros.
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Pour l’article homonyme, voir Mario Bros. (Game & Watch).
Mario Bros. Éditeur Nintendo Développeur Nintendo Concepteur Shigeru Miyamoto Musique Yukio Kaneoka[1] Date de sortie 1983 Genre Plates-formes Mode de jeu 1 ou 2 joueurs Plate-forme ArcadeOrdinateurConsoleMédia Cassette, cartouche Contrôle Joystick + 1 bouton, manette Évaluation CERO = A Moteur Zilog Z80 @ 3.072 MHz
I8039 @ 0.73 MHzMario Bros. (マリオブラザーズ, Mario Burazāzu?) est un jeu d'arcade développé et édité par Nintendo en 1983. Il a été conçu par Shigeru Miyamoto, le créateur de la série Super Mario, et constitue la suite de Donkey Kong. Mario Bros. a depuis refait son apparition en tant que mini jeu dans de nombreux titres Mario, en particulier ceux de la série Super Mario Advance. Il est également disponible depuis novembre 2006 sur la console virtuelle, la plate-forme de téléchargement de la Wii.
Le jeu met en scène le plombier Mario — auparavant dénommé « Jumpman » — qui, avec son frère Luigi, doit combattre les créatures venant des égouts de New York. Les premières versions de Mario Bros., sur borne d'arcade et sur NES, ont bénéficié d'un accueil plutôt positif.
Boudé des salles d'arcade à sa sortie, il trouve les succès avec sa réédition sur NES en se vendant à plus de 2 279 000 exemplaires dans le monde sur cette seule console. Le jeu est ensuite réédité sur de multiples plates-formes, ce qui lui vaut des critiques lassées de la presse spécialisée. Le jeu est plus ou moins apprécié suivant les versions, mais dans la majorité des cas, la critique loue notamment l'efficacité du gameplay.
Sommaire
Système de jeu
Mario Bros. met en scène deux plombiers[2] Mario et Luigi, qui doivent enquêter sur les égouts de New York après que d'étranges créatures y sont apparues[3].
Dans la version originale de 1983, le but du jeu est d'éliminer tous les ennemis présents dans le niveau, niveau après niveau, en marquant le maximum de points et en essayant d'aller le plus loin possible. Des niveaux bonus dans lesquels il faut récupérer un maximum de pièces pour gagner plus de points sont présents. Il est possible de jouer à deux, le deuxième joueur contrôlant alors Luigi et se trouvant en concurrence avec le premier.
Dans la version développée pour Super Mario Advance, un mode de jeu supplémentaire appelé « Battle » apparaît, le mode de jeu original étant alors renommé « Classic ». Dans ce mode Battle, l'objectif est de récupérer cinq pièces avant les autres joueurs. Il devient également possible de jouer à quatre dans cette version.
Le jeu est composé de niveaux de petite taille et l'écran est fixe. Les niveaux comportent plusieurs étages dans lesquels les ennemis peuvent emprunter les tuyaux pour passer de l'étage inférieur à l'étage supérieur, et inversement. La version originale contient également un objet au centre appelé « bloc POW ». Sauter et courir sont les seuls mécanismes de gameplay de Mario Bros.. Il est possible de sortir de l'écran sur le côté gauche pour apparaître du côté droit et vice versa.
Pour terminer un niveau, le joueur doit attraper un drapeau et ainsi délivrer un personnage. Il faut pour cela frapper le sol d'un coup de tête sous les ennemis afin de les retourner sur le dos et les rendre ainsi vulnérables. Il suffit alors de les toucher pour les éliminer. Si le joueur n'élimine pas un ennemi vulnérable assez rapidement, celui-ci repart et sa vitesse augmente. Un ennemi peut changer et augmenter sa vitesse deux fois. Le joueur gagne des points à chaque ennemi éliminé. Contrairement aux jeux de la série Mario suivants, le joueur ne peut pas sauter sur les ennemis pour les écraser, sauf s'ils sont déjà sur le dos. Le dernier ennemi vivant du niveau adopte systématiquement la vitesse maximale et la couleur associée.
Il y a trois types d'ennemis : les Koopas Troopas (c'est leur première apparition dans un jeu de la série Mario[4], ils sont remplacés par les Hériss dans la version accompagnant Super Mario Advance ou dans le mode de jeu de Super Mario Bros. 3) ; les crabes, qui nécessitent d'être frappés une fois de plus pour être vaincus et deviennent plus rapides après avoir été touchés une première fois ; et les Mouchaks, des mouches lentes mais difficiles à retourner du fait de leur capacité à voler. Dans Super Mario Bros. 3 on peut apercevoir Dry Bones (un Koopa Troopa zombie) comme ennemis (appelés Skelerex plus tard en France). D'autres ennemis existent qu'il n'est pas nécessaire d'éliminer pour terminer les niveaux. Les boules de feu peuvent être éliminées en les frappant par en-dessous, les Mister Freezies (glaçons) également. Les boules de feu peuvent brûler Mario, les Mister Freezies peuvent transformer le niveau en patinoire. Les stalactites de glace chutent à partir du dessous des plates-formes gelées. Le joueur peut également utiliser le « bloc POW » qui retourne tout ennemi touchant le sol.
Développement
Mario Bros. est créé par Shigeru Miyamoto et Gunpei Yokoi, deux des principaux développeurs de Donkey Kong. Dans Donkey Kong, Mario meurt s'il chute de trop haut. Yokoi a suggéré à Miyamoto qu'il serait mieux qu'il puisse tomber de n'importe quelle hauteur, ce à quoi Miyamoto n'était pas sûr, pensant que ça n'en faisait pas un jeu. Il a finalement accepté car il aimait l'idée d'avoir un personnage avec une capacité surhumaine. Il créa un prototype qui le satisfit, un Mario « sautant et rebondissant tout autour ». Le fait de combattre les ennemis par dessous est suggéré par Yokoi, qui observe que ça marchait maintenant qu'il y avait plusieurs étages. Cependant, ce fut trop simple d'éliminer tous les ennemis de cette façon et les développeurs ont intégré le fait de devoir toucher les ennemis après les avoir retournés pour les éliminer définitivement. Ce fut aussi la manière dont ils introduisirent les tortues comme ennemies, qu'ils ont conçues que des ennemis pouvant être frappés seulement par en-dessous[5]. Du fait de l'apparence de Mario dans Donkey Kong avec la salopette, le chapeau et la grosse moustache, Shigeru Miyamoto pense qu'il devrait être plombier plutôt que charpentier, et crée le jeu dans cette idée[6]. L'environnement de jeu, un grand réseau de tuyaux géants, est également déterminant dans le choix de changer le métier de Mario[3].
Selon une histoire populaire, Jumpman aurait été renommé Mario en référence à un propriétaire italo-américain, Mario Segale, qui aurait débarqué chez Nintendo of America pour réclamer un loyer[7]. Miyamoto pensait que New York était le meilleur cadre pour ce jeu à cause de son « réseau souterrain labyrinthique de canalisations d'eaux usées »[3]. Inspirés par plusieurs mangas, Miyamoto décide d'intégrer des terrains vagues avec des tuyaux autour. Dans le jeu, ils sont utilisés pour permettre aux ennemis d'entrer et de sortir du niveau en les empruntant, ceci pour éviter qu'ils s'empilent en bas du niveau, sans pouvoir remonter sur la plate-forme supérieure. La couleur verte des tuyaux, que le président de Nintendo Satoru Iwata trouvait singulière, vient de Miyamoto qui disposait d'une palette de couleur limitée mais voulait garder une atmosphère colorée. Il trouvait que le vert était la meilleure couleur car les nuances de vert se combinent correctement[5].
Mario Bros. est, avec Donkey Kong, un des premiers jeux de plates-formes jamais créés[6]. C'est aussi dans ce jeu que le frère de Mario, Luigi, fait sa première apparition. Il a été créé spécialement pour le mode multijoueur, en changeant simplement la palette de couleur[6]. Le mode deux-joueurs ainsi que plusieurs aspects du gameplay sont inspirés d'un jeu appelé Joust[8]. À ce jour, Mario Bros. a été édité sur plus de douze plates-formes différentes[9]. Le premier mouvement de Une petite musique de nuit, de Mozart est joué au début du jeu[10]. Ce morceau a été réutilisé plus tard, notamment dans Dancing Stage Mario Mix[10] et Super Smash Bros. Brawl[11].
Portages et suites
Mario Bros. est réédité de nombreuses fois, comme jeu à part entière ou comme mini-jeu à l'intérieur d'autres jeux. Il est également réédité sur la console virtuelle de la Wii en Amérique du Nord, en Australie, en Europe et au Japon[12]. Le jeu est contenu dans les jeux de la série Super Mario Advance sur Game Boy Advance[13] ainsi que dans Mario and Luigi: Superstar Saga[14], et il est inclus en tant que mini jeu dans Super Mario Bros. 3[15]. La version NES est incluse en tant qu'objet (une borne d'arcade à installer dans sa maison) dans Animal Crossing sur GameCube, de la même façon que de nombreux autres jeux NES, à la seule différence que celui-ci requiert l'e-Reader, un accessoire pour Game Boy Advance, et une e-Card d' Animal Crossing[16]. Cette version sort dans la seconde série d'e-Cards[17] et sort aussi dans la série Famicom Mini, la variante japonaise des jeux NES Classics. Il n'est disponible qu'au Japon[18]. Un remake appelé Mario Bros. Classic — connu le le nom de Kaettekita Mario Bros. (かえってきたマリオブラザーズ?, Return of Mario Bros. ou Mario Bros. Returns) au Japon — est également développé, sponsorisé par une entreprise alimentaire. Le gameplay est remanié, offre quelques éléments supplémentaires, et le jeu contient en plus des scènes cinématiques et des publicités. Nintendo y fait également de la publicité pour son jeu Super Mario Bros., qui doit sortir le mois suivant[19].
En 1984, Hudson Soft crée deux jeux différents basés sur Mario Bros.. Le premier est Mario Bros. Special, une version du Mario Bros. original ré-imaginé, avec de nouveaux niveaux, mécanismes et éléments de gameplay. Le second est Punch Ball Mario Bros., proposant un nouveau mécanisme de gameplay, imposant de lancer des balles pour assommer les ennemis[20]. Les deux jeux sortent uniquement sur NEC PC-8801, FM-7, et Sharp X1. Les jeux sont jugés moyens, ni les meilleurs ni les pires de la série[20]. Une suite de Mario Bros., Mario Clash, sort en 1995. Le jeu sorti sur Virtual Boy et est produit par Nintendo[21]. C'est le premier Mario en 3D et il est fortement très inspiré de Mario Bros.. Le but du jeu est de tuer tous les ennemis leur lançant dessus des carapaces de Koopas[22].
Accueil
Critique
Aperçu des notes reçues Média Note Allgame (Arcade)[23]
(Atari 5200)[24]GameSpot 4.9/10 (Console virtuelle)[25] IGN 4.5/10 (Console virtuelle)[26]
6/10 (e-Reader)[27]Jeuxvideo.com 16/20 (NES et Console virtuelle)[28] Mario Bros. a rencontré un succès assez modéré dans les salles d'arcade japonaises[29]. Les bornes d'arcade du jeu se sont alors peu à peu faites assez rares[30].
Le créateur de jeu vidéo Dave Ellis le considère comme un des jeux « classiques » les plus mémorables[31]. Le jeu a par la suite été porté sur Apple II, Atari 2600, Atari 5200, les ordinateurs Atari 8-bit, Atari 7800[32], Amstrad CPC, Sinclair Spectrum, et Commodore 64. Le dernier système a deux versions : le portage d'Atarisoft sorti en 1984 et une version de Ocean Software sortie en 1986[réf. nécessaire]. Mario Bros. sortira également sur Nintendo 3DS et devrait utiliser la caméra, la 3D ou un support analogique. Cette sortie a été annoncée à l'E3 2010 avec d'autres jeux NES et Super NES dans une démonstration technique appelée Classic Games[33].
Les avis sur la version NES de Mario Bros. sont très variés. Dans un test du jeu sur la Console virtuelle de la Wii, GameSpot le qualifie de mauvais portage de la version arcade[25]. Le version Console virtuelle en particulier est hautement critiquée. GameSpot déplore le fait qu'en plus d'être un mauvais portage, il conserve les défauts techniques du jeu original. Il critique également le nombre important de portages de Mario Bros., disant qu'il n'est finalement qu'un des multiples portages du jeu dans l'histoire de Nintendo[25]. IGN, sans faire de comparaison avec la version arcade et NES, apprécie le gameplay de la version Console virtuelle[26]. IGN est également d'accord quant au nombre de portages, considérant qu'étant donné que la plupart des gens ont Mario Bros. dans un des jeux Super Mario Advance, cette version ne vaut pas 500 points Wii[26]. La version e-Reader est légèrement mieux accueillie par IGN, qui vante le gameplay, mais regrette l'absence de mode multijoueur ainsi que son prix, étant donné les versions Super Mario Advance[27].
Les jeux Super Mario Advance et Mario and Luigi: Superstar Saga contiennent tous la même version de Mario Bros.. Le jeu, inclus d'abord dans le premier Super Mario Advance, est loué pour sa simplicité et ses capacités divertissantes[34]. IGN l'a trouvé divertissant dans son test de Super Mario World: Super Mario Advance 2, mais aurait préféré que les développeurs aient intégrés un nouveau jeu à la place[35]. Leur test de Yoshi's Island: Super Mario Advance 3 est plus sévère que leur test de Super Mario Advance 2, car Nintendo a choisi de supprimer plusieurs mini jeux présents dans la version Super NES de ce jeu et les a remplacé par une version de Mario Bros. identique aux versions précédentes[36]. Le test de GameSpot de Super Mario Bros. 3: Super Mario Advance 4 considère que cet élément qu'il juge inutile aurait pu simplement être supprimé[13]. Les autres testeurs ne sont pas aussi sévères concernant le fait d'inclure ce jeu dans la série Super Mario Advance. Son utilisation a malgré tout été critiquée dans la plupart des jeux Super Mario Advance, un test de GameSpy déplore la complexité de jouer en multijoueur sur la version incluse dans Super Mario Advance 2 car elle requiert au moins deux Game Boy Advance, une copie d'un jeu, et un câble link[37].
Ventes
À ce jour, la version NES de Mario Bros. s'est vendue à plus de 1,63 million d'exemplaires au Japon, et sa réédition au sein de la gamme Famicom Mini s'est écoulée à plus de 90 000 copies, toujours au Japon[38],[39]. Malgré sa sortie durant le krach du jeu vidéo de 1983, le jeu d'arcade, ainsi que l'industrie, ne sont pas affectés. La version NES s'est vendue à plus de 2 279 000 exemplaires dans le monde[40].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mario Bros. » (voir la liste des auteurs)
- Famicom 20th Anniversary Original Sound Tracks Vol. 1, Scitron Digital Contents Inc., 2004
- (en) Mario Bros. at Nintendo - Wii - Virtual Console (version du 31 juillet 2008 sur l'Internet Archive)
- (en) David Sheff, Game Over Press Start to Continue, Cyberactive Media Group, 1999 (ISBN 0966961706), p. 56
- Donkey Kong (Nintendo, 1981) et Mario Bros. (Nintendo, 1983). Voir les jeux
- (en) Iwata Asks: New Super Mario Bros. Wii sur Wii.com, consulté le 23 août 2011
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- (en) TMK - History of Mario, The Mushroom Kingdom. Consulté le 9 octobre 2008
- (en) Matt Fox, The Video Games Guide, Boxtree Ltd, 2006 (ISBN 0752226258), p. 261–262
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- Full Song List with Secret Songs - Smash Bros. DOJO!!, Nintendo, 3 avril 2008. Consulté le 6 septembre 2008
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- (en) Mario & Luigi: Superstar Saga Guide - Mario Bros. Classic, IGN. Consulté le 11 octobre 2008
- Manuel d'instruction de Super Mario Bros. 3, Nintendo, 1988
- NES games (version du 11 avril 2008 sur l'Internet Archive)
- Mario Bros.-e, IGN. Consulté le 26 septembre 2008
- Mario Bros. (Famicom Mini Series), IGN. Consulté le 26 septembre 2008
- (en) Return of Mario Bros.. Consulté le 30 septembre 2008
- (en) Virtually Overlooked: Punch Ball Mario Bros./Mario Bros. Special, GameDaily, 11 septembre 2008. Consulté le 26 septembre 2008
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- Mario Bros. for Wii Review, GameSpot, 22 novembre 2008. Consulté le 26 novembre 2008
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- Test de Mario Bros. sur NES, Jeuxvideo.com. Consulté le 23 août 2011
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- (en) David Ellis, Official Price Guide to Classic Video Games, Random House, 2004 (ISBN 0375720383), « A Brief History of Video Games », p. 9
- Mario Bros., Mario Bros. Atari 7800 sur gamespot.com
- (en) Mega Man 2, Yoshi's Island Among Teased 3DS Sorta-Remakes sur kotaku.com. Consulté le 23 août 2011
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- Nintendojofr, Nintendojo, 2006. Consulté le 19 octobre 2008
- (en) Mario Bros. Sales (NES) at gamrReview sur vgchartz.com
Annexes
Liens internes
Liens externes
- (en) Mario Bros. sur The Killer List of Videogames
- (en) Mario Bros. sur Arcade-History
- Face de la pochette européenne
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