- Marie-Josephte Corriveau
-
Marie-Josephte Corriveau, mieux connue sous le surnom de « la Corriveau », habitante de Nouvelle-France, née à Saint-Vallier en 1733, condamnée à mort par une cour martiale britannique pour le meurtre de son second époux et pendue à Québec le 18 avril 1763, est l’une des figures les plus populaires du folklore québécois.
Sommaire
Marie-Josephte Corriveau : le personnage historique
Née probablement en janvier ou février 1733[1] et baptisée le 14 mai de cette année, dans la paroisse rurale de Saint-Vallier en Nouvelle-France, Marie-Josephte Corriveau est l'unique fille survivante de Joseph Corriveau, cultivateur et de Françoise Bolduc. Ses dix frères et sœurs semblent tous être morts en bas âge[2].
Marie-Josephte épouse à l'âge de 16 ans, le 17 novembre 1749, Charles Bouchard, 23 ans, également cultivateur. Trois enfants naissent de cette union : deux filles, Marie-Françoise (1752) et Marie-Angélique (1754), suivies d'un garçon, Charles (1757). Devenue veuve à la fin d'avril 1760[3], elle se remarie quinze mois plus tard, le 20 juillet 1761, avec un autre cultivateur de Saint-Vallier, nommé Louis Étienne Dodier. Le matin du 27 janvier 1763, celui-ci est retrouvé mort dans sa grange, avec de nombreuses blessures à la tête. Malgré un décès attribué officiellement à des coups de sabot reçus de ses chevaux et une inhumation rapide, les rumeurs d'homicide et les soupçons ne tardent pas à se répandre dans le voisinage, Dodier ayant été de son vivant en mauvais termes avec son beau-père et son épouse.
À cette époque, la Nouvelle-France, conquise en 1760 par la Grande-Bretagne dans le cadre des opérations de la Guerre de Sept Ans, est administrée par l'armée britannique. Les autorités militaires locales, chargées de maintenir l'ordre, ordonnent donc, sur la foi des rumeurs, une enquête sur la mort de Dodier. À l'issue de cette investigation, s'ouvre à Québec, le 29 mars 1763, au couvent des ursulines, le procès de Joseph Corriveau et de sa fille Marie-Josephte, devant un tribunal militaire composé de 12 officiers anglais et présidé par le lieutenant-colonel Roger Morris. Ce procès se conclut, le 9 avril, par la condamnation à mort de Joseph Corriveau, reconnu coupable du meurtre de son gendre. Marie-Josephte, déclarée complice, est condamnée à recevoir 60 coups de fouet et à être marquée au fer de la lettre M sur la main. Une nièce de Joseph Corriveau du nom d'Isabelle Sylvain, employée chez lui comme servante et qui a plusieurs fois changé son témoignage au cours du procès, est condamnée pour parjure à recevoir 30 coups de fouet et à être marquée au fer rouge de la lettre P.
Condamné à la pendaison, Joseph Corriveau avoue alors, à l'instigation de son confesseur, n'avoir été que le complice de sa fille, après que celle-ci eut tué Dodier. Lors d'un second procès, le 15 avril suivant, Marie-Josephte reconnaît avoir tué son époux de deux coups de hachette pendant son sommeil, surtout en raison des mauvais traitements que lui faisait subir celui-ci[4]. Le tribunal la déclare alors coupable et la condamne à être pendue, son corps devant ensuite être « hanged in chains » (littéralement, « pendu enchaîné »).
L’exécution eut lieu à Québec, sur les Buttes-à-Nepveu, près des Plaines d'Abraham, probablement le 18 avril[5]. Le corps fut ensuite, conformément à la sentence, exposé « dans les chaînes », c'est-à-dire dans une sorte de cage faite de chaînes et de cercles de fer et suspendu à un gibet dressé à Pointe-Lévy, à l'intersection des chemins de Lauzon et de Bienville[6] (aujourd'hui la rue St-Joseph et le boulevard de l'Entente)[7]. Le corps, dans son gibet de fer, fut exposé à la vue des passants jusqu'au 25 mai au moins, date où, suite aux requêtes des habitants de l'endroit, un ordre du commandant militaire du district de Québec, James Murray, adressé au capitaine de milice de la Pointe-Lévy, en permit l'enlèvement et l'inhumation « où bon [leur] semblera »[6].
En 1849, la cage fut retrouvée[8] lorsque la Fabrique de l'église St-Joseph-de-la-Pointe-Lévy entreprit d'agrandir le cimetière adjacent à l'église[9]. Par la suite, la cage aurait été volée dans le sous-sol de l'église, acquise par l'impresario américain P.T. Barnum et exposée à titre d'objet macabre[10]. Par la suite, elle aurait été exposée au Boston Museum. Une affiche indiquait la provenance par deux mots From Québec[11].
La Corriveau : la légende
Cette exhibition post mortem à un carrefour fréquenté de la dépouille de Marie-Josephte Corriveau (une peine inhabituelle et inconnue durant le Régime français et réservée en Angleterre aux personnes reconnues coupables de crimes les plus graves[12]), les rebondissements des procès, la rumeur selon laquelle son père se serait d'abord reconnu coupable du meurtre de Dodier à l'instigation de sa fille et les soupçons qui naquirent ensuite sur les circonstances de la mort du premier époux de celle-ci, sont autant de faits qui frappèrent l’imagination populaire et se transformèrent en légendes transmises encore aujourd'hui par la tradition orale, multipliant le nombre de maris assassinés (jusqu'à 7) ou assimilant « la Corriveau » à une sorcière.
Vers 1850, la découverte de la cage de fer enterrée dans le cimetière de la paroisse St-Joseph (actuellement le secteur Lauzon) semble avoir réactivé les légendes et les contes fantastiques, qui furent amplifiés et exploités par des écrivains du XIXe siècle. Le premier, en 1863, Philippe Aubert de Gaspé, dans Les Anciens Canadiens, campe une Corriveau surnaturelle suspendue dans sa cage de Pointe-Levy, terrorisant une nuit un passant qu'elle supplie de la conduire au sabbat des sorciers et des feux follets à l'Île d'Orléans[13]. James MacPherson Le Moine (Maple Leaves, 1863)[14], et William Kirby dans son sillage (The Golden Dog, 1877[15]), en firent une empoisonneuse professionnelle, descendante directe de La Voisin. Des littérateurs et des historiens comme Louis Fréchette et Pierre-Georges Roy ont tenté de narrer l'histoire de la Corriveau, « mais sans parvenir à dissocier complètement les faits réels des fantaisies anachroniques ou des données légendaires et romanesques [16] ».
La figure de la Corriveau n'a cessé, depuis, d'inspirer romans, chansons et pièces de théâtre et d'alimenter les controverses (était-elle coupable ou non ?). La tradition orale s'est également perpétuée et est demeurée assez vivace, comme en témoignent les nombreux récits recueillis sur le terrain dans plusieurs régions du Québec[17].
La Corriveau dans la culture
- 1863 : Les Anciens Canadiens, roman de Philippe Aubert de Gaspé
- 1863 : « Marie-Josephte Corriveau, A Canadian Lafarge », dans Maple Leaves de James MacPherson Le Moine
- 1877 : The Golden Dog, A Legend of Québec, roman de William Kirby, traduit en français par Léon-Pamphile Le May, Le Chien d'Or, légende canadienne (1884)[18]
- 1885 : « La Cage de la Corriveau », nouvelle de Louis Fréchette, parue pour la première fois dans un numéro spécial du journal La Patrie, le 24 février 1885[19] ; reprise et remaniée ensuite à plusieurs reprises, notamment sous le titre « Une Relique » dans Almanach du peuple de la librairie Beauchemin, Montréal, 1913.
- 1966 : La Corriveau, ballet dramatique du chorégraphe Brydon Paige, sur un thème et des chansons originales de Gilles Vigneault et une musique d'Alexander Brott. Commandé par la Commission du Centenaire de la Confédération, le ballet est présenté pour la première fois par la troupe des Grands Ballets canadiens, avec la collaboration de l'Orchestre symphonique de Montréal à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal, les 21 et 22 décembre 1966[20].
- 1972 : « La Corriveau », chanson écrite par Gilles Vigneault en 1966 pour le ballet du même nom, est enregistrée par Pauline Julien sur son album Au milieu de ma vie, peut-être la veille de...
- 1973 : Ma Corriveau, pièce de théâtre de Victor-Lévy Beaulieu écrite pour les exercices publics des étudiants de l'École nationale de théâtre, présentée pour la première fois au Monument national du 3 au 6 octobre 1973 dans une mise en scène de Michelle Rossignol, créée pour la première fois au niveau professionnel au Théâtre d'Aujourd'hui du 19 septembre au 30 octobre 1976 dans une mise en scène d'André Pagé[21].
- 1978 : « Le Coffret de la Corriveau », conte fantastique d'André Carpentier[22], traduit en anglais en 1982[23].
- 1981 : La Corriveau, roman historique d'Andrée LeBel[24]
- 1990 : La Cage, pièce de théâtre d'Anne Hébert[25], traduite en anglais en 2009[26].
- 1993 : « La Corriveau », nouvelle du romancier canadien anglais Douglas Glover[27], traduite en français la même année[28], puis en serbe en 1995[29].
- 1993 : La Corriveau, pièce de théâtre de Guy Cloutier, mise en scène par Denise Verville et présentée au Périscope, à Québec, du 12 au 30 janvier 1993. Elle est reprise, adaptée et diffusée en dramatique télévisuelle sous le titre La Corrivaux par le réalisateur Jean Salvy, avec Anne Dorval dans le rôle principal, et diffusée sur les ondes de Radio-Canada en 1995.
- 1999 : La Maudite, roman jeunesse de Daniel Mativat[30]
- 2001 : « La Corrida de la Corriveau », chanson du groupe Mes Aïeux (album Entre les branches)
- 2003 : La Fiancée du vent : l'histoire de la Corriveau, née en Nouvelle-France et pendue sous le Régime anglais, roman de Monique Pariseau[31]
- 2003 : Julie et le serment de la Corriveau, roman jeunesse de Martine Latulippe[32]
- 2004 : Nouvelle-France, film réalisé par Jean Beaudin (adaptation très libre du thème de la Corriveau[33])
- 2006 : La Corriveau, film d'animation de Kyle Craig
Références de l'article
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
Sources littéraires
- (fr) Philippe Aubert de Gaspé, Les Anciens Canadiens, Québec, Desbarats et Derbishire, imprimeurs-éditeurs, 1863 (1re éd. 1863), 411 p. (OCLC 77173288)
Télécharger ou lire en ligne : [Bibliothèque et Archives nationales du Québec] — [Google Livres] — [Internet Archive] — [Wikisource]
- (fr) Victor-Lévy Beaulieu, Ma Corriveau, suivi de La sorcellerie en finale sexuée : théâtre, Montréal, VLB, 1976, 117 p.
- (fr) Louis Fréchette, « La cage de la Corriveau », dans La Patrie, numéro spécial, 24 février 1885, Longueuil, Société historique du Marigot, 1981, p. 10-20 (ISBN 2920313010) [texte intégral]
Reproduction du contenu du numéro spécial du journal La Patrie du 24 février 1885.
- (fr) Louis Fréchette, « Une relique - La Corriveau », dans Almanach du Peuple Beauchemin, Montréal, Beauchemin, 1913, p. 302-307 [texte intégral]
- (en) William Kirby, The Chien d'Or / The Golden Dog : A Legend of Quebec, New York et Montréal, Lovell, Adam, Wesson & Company, 1877 (1re éd. 1877), 678 p.
Télécharger ou lire en ligne : [Wikisource] (édition de 1897) — [Internet Archive] — [Google Livres] — [Projet Gutenberg] — [Notre Mémoire en ligne]
- (fr) William Kirby (trad. Léon-Pamphile Le May), Le Chien d'or : Légende canadienne [« The Chien d'Or / The Golden Dog : A Legend of Quebec »], Montréal, coll. « Feuilleton de L'Étendard », 1884
Télécharger ou lire en ligne : [lire en ligne] — [Volume 1] et [Volume 2] (mode image) sur Notre Mémoire en ligne — [Volume 1] et [Volume 2] [PDF] sur Bibliothèque électronique du Québec
- (en) James MacPherson Le Moine, « Marie-Josephte Corriveau, A Canadian Lafarge », dans Maple Leaves : A Budget of Legendary, Historical, Critical, and Sporting Intelligence, Québec, Printed, for the author, by Hunter, Rose & Co, 1re série, 1863, p. 68-74
Télécharger ou lire en ligne : [Wikisource] — [Google Livres]
Études
- (pt) Ofir Bergemann de Aguiar et Lílian Virgínia Pôrto, « Reconstruindo a memória: o retorno do mito da Corriveau em La cage, de Anne Hébert » dans Signótica, vol. 22, no 1, 2010 [texte intégral]
- (fr) Louis-Philippe Bonneau, Josephte Corriveau-Dodier, la Corriveau, 1733-1763 : une énigme non résolue, Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud (Québec), Société de conservation du patrimoine de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, coll. « Publication de la Société de conservation du patrimoine de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud / 15 », 1988, 231 p. (OCLC 22506977)
- (fr) John A. Dickinson, « La Corriveau » sur L'Encyclopédie canadienne [en ligne], Fondation Historica, 1999 (publication papier : 1985).
Bref article publié dans la version en ligne de L'Encyclopédie canadienne.
- (fr) Sylvie Dion, « La légendification du fait divers : le cas de Marie-Josephte Corriveau, la pendue encagée », dans Canadart, vol. XI, 2003, p. 11-24 (ISSN 0104-6268)
- (pt) Sylvie Dion, « Fantasmas femininos e imaginários coletivos-os casos de Marie-Josephte Corriveau e Maria Degolada », dans Zilá Bernd (dir.), Imaginários coletivos e mobilidades (trans)culturals, Nova Prova editora, Porto Alegre, 2008, p. 145-160.
- (en) Frank Murray Greenwood et Beverley Boissery, Uncertain Justice, Canadian Women and Capital Punishment 1754 - 1953, Toronto, Dundurn Press / The Osgoode Society for Canadian Legal History, 2000, 258 p. (ISBN 1550023446 et 9781550023442) (OCLC 44751697)
Lire en ligne (extraits) sur [Google Livres]
- (fr) Nicole Guilbault (dir.), Il était cent fois La Corriveau : anthologie, Québec, Nuit blanche, coll. « Terre américaine », 1995, 192 p. (ISBN 292105342X et 9782921053426) (OCLC 35874386)
Anthologie contenant quinze versions orales de la légende de la Corriveau, différents textes littéraires s'étant inspirés du thème et quatre études.
- Douglas Hay, « Civilians Tried in Military Courts: Quebec, 1759-64 », dans Frank Murray Greenwood et Barry Wright, ed., Canadian State Trials, vol. I : Law, Politics, and Security Measures, 1608-1837, Toronto, University of Toronto Press / The Osgoode Society for Canadian Legal History, 1996 (ISBN 0802078931 et 9780802078933) (OCLC 225313361) [présentation en ligne], p. 114-128; 621-623
- (fr) Luc Lacourcière, « Le triple destin de Marie-Josephte Corriveau », dans Les Cahiers des Dix, no 33, 1968, p. 213-242. (ISSN 0575-089X) [texte intégral]
Réimprimé dans Guilbault 1995, p. 147-172.
- (fr) Luc Lacourcière, « Le destin posthume de la Corriveau », dans Les Cahiers des Dix, no 34, 1969, p. 239–271. (ISSN 0575-089X) [texte intégral]
- (fr) Luc Lacourcière, « Présence de la Corriveau », dans Les Cahiers des Dix, no 38, 1973, p. 229-264. (ISSN 0575-089X) [texte intégral]
- (fr) Luc Lacourcière, « Marie-Josephte Corriveau » sur Dictionnaire biographique du Canada [en ligne], University of Toronto / Université Laval, 2003 (publication papier : 1974)
Article encyclopédique publié d'abord dans le Dictionnaire biographique du Canada, vol. III : 1741-1770, Presses de l'Université Laval, Québec, 1974.
- (pt) Mauren Pavão Przybylski, A representação feminina nos lendários gaúcho e quebequense : os casos de Teiniaguá e Corriveau, mémoire de maîtrise (littérature), Université fédérale de Santa Catarina - Centre de Communication et d'Expression, Florianópolis (Brésil), 2008. [téléchargement du document et résumé]
- (pt) Mauren Pavão Przybylski, « A figura feminina e o estereótipo da maldade: o exemplo de "La Corriveau" », dans Anuário de Literatura, vol. 15, no 2, 2010, p. 79-94 (ISSN 1414-5235) [texte intégral]
- (fr) Lori Saint-Martin, « Figures de la sorcière dans l’écriture des femmes au Québec », dans Lori Saint-Martin, Contre-voix : Essais de critique au féminin, [Québec], Nuit Blanche, coll. « Essais critiques », 1997 (ISBN 2921053772 et 9782921053778) (OCLC 38430897), p. 165-189
Voir aussi
Liens externes
Dernière vérification des liens externes : 17 avril 2010
- Documents d'archives
- Documents concernant la Corriveau, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Centre d'archives de Québec, Collection Centre d'archives de Québec, P1000,S3,D435.
Collection de 128 pages numérisées contenant des notes de recherche sur la Corriveau (p. 1), la transcription dactylographiée de l'article de James MacPherson Le Moine, « Marie-Josephte Corriveau, A Canadian Lafarge », paru en 1863 (p. 2-11), une coupure de journal intitulée « Le procès de la Corriveau », datée du 28 février 1939 (p. 12) et une copie des actes des procès de l'affaire Corriveau (photocopie dactylographiée + photostat des manuscrits) (p. 13-128) dont les originaux sont conservés au War Office, à Londres.
- Tradition orale
- Angélina Roy, « La Corriveau », 1953.
Récit concernant la légende de la Corriveau, recueilli le 15 novembre 1953 auprès de Madame Wilfrid Fradette, née Angélina Roy (1875-1958), de Saint-Raphaël de Bellechasse, par Luc Lacourcière, Archives de Folklore de l'Université Laval, Collection Luc Lacourcière, enreg. 1658, publié dans Lacourcière 1973, p. 259-263.
- Gema Leblanc, « La Corriveau », 1989.
Récit concernant la légende de la Corriveau, recueilli en 1989 auprès de Gema Leblanc, habitant Québec, par Isabelle-Sophie Dufour, publié dans Nicole Guilbault (dir.), Contes et sortilèges des quatre coins du Québec, Documentor/Cégep François-Xavier-Garneau, Québec, 1991.
- José Bourassa, « La Corriveau », 1989.
Récit concernant la légende de la Corriveau, recueilli en 1989 auprès de José Bourassa, habitant Charny et originaire de Drummondville, par Dany Parizé, publié dans Nicole Guilbault (dir.), Contes et sortilèges des quatre coins du Québec, Documentor/Cégep François-Xavier-Garneau, Québec, 1991.
- Chanson
- Mes Aïeux, « La Corrida de la Corriveau » (paroles)
- Gilles Vigneault, « La Corriveau » (paroles)
- Sculpture
- La Corriveau, bronze du sculpteur Alfred Laliberté réalisé entre 1928 et 1932, aujourd'hui au Musée national des Beaux-Arts du Québec
- Culture populaire
- Hachoir à tabac du XIXe siècle dont la figurine de la charnière représenterait la Corriveau en cage
- Film d'animation
- (en) La Corriveau, film d'animation de Kyle Craig - version originale (23 min.) et version abrégée (12 min.)
- Exploitation commerciale
- La Corriveau, bière noire à l'avoine brassée par la micro-brasserie québécoise Le Bilboquet
Notes
- « d'environ trois mois ». L'acte de baptême, en date du 14 mai 1733, indique que le nourrisson était alors âgé
- Bonneau 1988, p. 44.
- Charles Bouchard est inhumé le 27 avril 1760.
- Lacourcière 1968, p. 230-231 [lire en ligne]
- Lacourcière 1968, p. 234 [lire en ligne]
- Lacourcière 1968, p. 239 [lire en ligne].
- Le tout était situé près d'un ancien promontoire religieux situé entre les rues Saint-Joseph et Vaudreuil. C'était un monument religieux nommé « Monument de la Tempérance » qui fut installé sur un terrain au milieu du XIXe siècle jusqu'en 1885.
- Louis Fréchette fut témoin de cette découverte à l'âge de dix ans. Quelques bouts d'os furent retrouvés dans cette fosse. Le célèbre écrivain
- http://cimetieremontmarie.com/Histo/. Ce cimetière n'existe plus. Tous les corps qui avaient ét inhumés près de l'église St-Joseph ont été relocalisés au cimetière Mont-Marie à Lévis, dans un espace spécifique orné d'une statue de Sainte Anne érigée en hommage à tous les défunts déplacés de 1673 à 1875 (actuel quartier Ste-Anne (10)du cimetière) Source:
- Une Relique - La Corriveau », Almanach du Peuple, 1913, p. 302-307. Louis Fréchette, «
- Texte de Louis Fréchette publié dans l’Almanach du Peuple, 1913, p. 302-307.
- Gibbet Voir l'article du Wikipédia anglophone
- Aubert de Gaspé 1863, chapitre 4.
- MacPherson Le Moine 1863.
- Kirby 1877.
- Lacourcière 1974 [lire en ligne].
- Lacourcière 1973, p. 252-253 [lire en ligne]) et les 122 rassemblés entre 1975 et 1990 par les étudiants de Nicole Guilbault (Guilbault 1995, p. 14). Notamment les 52 récits recueillis entre 1952 et 1973 sous la direction de Luc Lacourcière (
- Kirby 1884
- Fréchette 1885.
- Lacourcière 1973, p. 247.
- Beaulieu 1976, p. [8]
- André Carpentier, « Le Coffret de la Corriveau », dans Rue Saint-Denis : contes fantastiques, Montréal, Hurtubise HMH, 1978, p. 75-92. (ISBN 0775801658), réédition du recueil d'André Carpentier en 1988 (Bibliothèque québécoise, Montréal), traduction anglaise en 2000 et italienne en 2004 (Worldcat).
- (en) André Carpentier, « The Chest of Madame Corriveau », dans Matrix, vol. 17, Winter 1982, p. 41-48.
- Andrée LeBel, La Corriveau, Montréal, Libre Expression, 1981 (réimpr. 1990), 206 p. (ISBN 2891110560 et 9782891110563)
- Anne Hébert, La Cage, suivi de L'Île de la Demoiselle : théâtre, Montréal / Paris, Boréal Express / Seuil, 1990, 246 p. (ISBN 2-89052-320-9 et 9782890523203)
- Anne Hébert (trad. Gregory J. Reid, Pamela Grant et Sheila Fischman), Two Plays: The Cage and L’Île de la Demoiselle, Toronto, Playwrights Canada Press, 2009 (ISBN 978-0-88754-855-0) [présentation en ligne]
- (en) Douglas Glover, « La Corriveau », dans Descant, vol. 24, no 4, 1993 (ISSN 0382-909-X)
- Douglas Glover, « La Corriveau », dans Meurtres à Québec, Québec, L'Instant même, 1993, p. 9-24.
- Curriculum Vitae de Douglas Glover. Consulté le 21 octobre 2009.
- Daniel Mativat, La Maudite, Saint-Laurent, Éditions Pierre Tisseyre, coll. « Chacal / 8 », 1999, 135 p. (ISBN 2890517233 et 9782890517233) [présentation en ligne]
- Monique Pariseau, La Fiancée du vent : l'histoire de la Corriveau, née en Nouvelle-France et pendue sous le Régime anglais, Outremont, Libre Expression, 2003 (réimpr. 2005), 395 p. (ISBN 9782764800669) [présentation en ligne]
- Martine Latulippe (ill. May Rousseau), Julie et le serment de la Corriveau, Montréal, Éditions Québec Amérique, coll. « Bilbo Jeunesse / 121 », 2003, 69 p. (ISBN 978-2-7644-0240-5 et 2-7644-0240-6) [présentation en ligne]
- Odile Tremblay, « Le curé et la pendue », dans Le Devoir, 4 décembre 2003 [texte intégral (page consultée le 12 avril 2010)]
Catégories :- Personnalité de la Nouvelle-France
- Folklore québécois
- Légende québécoise
- Conte de tradition orale
- Criminel québécois
- Personne pendue au Canada
- Affaire criminelle au Québec
- Naissance en 1733
- Décès en 1763
Wikimedia Foundation. 2010.