- Plaines d'Abraham
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Les plaines d'Abraham est l'une des constituantes, avec le parc des Braves, du parc des Champs-de-Bataille, formant un parc national canadien à Québec, sur un plateau de 108 hectares juste en dehors des fortifications de la ville.
Sommaire
Description
Son nom provient du prénom d'Abraham Martin dit l'Écossais (1589-1664), pêcheur et pilote sur le fleuve, qui faisait paître les bêtes dont il était propriétaire sur des terres à proximité du territoire de l'actuel parc[1]. Il semble bien que l'utilisation du nom soit à la fois populaire, militaire et en bonne partie anglaise. Le nom d'Abraham apparaît dans la toponymie de Québec dès le régime français. Des actes notariés des XVIIe et XVIIIe siècles font référence à la côte d'Abraham et un plan de 1734 localise même avec précision une rue d'Abraham. Les premières mentions du toponyme au territoire actuel réfère à des documents militaires. On parle alors, dans les journaux du chevalier de Lévis et du marquis de Montcalm, des hauteurs d'Abraham. Dans les journaux de soldats britanniques on retrouvera dans les jours entourant la bataille des plaines d'Abraham les mentions « Heights of Abraham » ou « Plains of Abraham[2] ».
Ces terres ont été la scène, le 13 septembre 1759 de la bataille des plaines d'Abraham de la guerre de Sept Ans dans laquelle l'armée britannique, sous le commandement du général James Wolfe, a escaladé les parois abruptes sous la ville dans la noirceur, surprenant et battant les Français. Aussi bien Wolfe que le commandant français Montcalm sont morts de leur blessures, mais la bataille laissa le contrôle du verrou de Québec aux Britanniques, ce qui leur permettra de prendre l'année suivante le contrôle de la Nouvelle-France avec la capitulation de Montréal malgré la victoire du chevalier de Lévis sur le général James Murray le 28 avril 1760. Par le Traité de Paris de 1763, la France cède à l'Angleterre la Nouvelle-France, l'Acadie, l'île du Cap-Breton et la rive gauche du Mississippi. Le reste de la Louisiane sera cédé à l'Espagne.
Site historique
Ce parc est devenu le premier site historique national du Canada le 17 mars 1908 sous l'égide de la Commission des champs de bataille nationaux (CCBN), un cadeau du gouvernement fédéral canadien à la ville de Québec pour son 300eanniversaire de fondation. Le site est devenu le parc urbain représentatif de Québec, la CCBN comparant son usage à celui de Central Park pour New York ou Hyde Park pour Londres. Les plaines d'Abraham reçoivent près de quatre millions de visiteurs et de touristes annuellement pour des activités sportives, de détente, des concerts extérieurs ou des festivals, spécialement durant les célébrations de la Fête nationale du Québec, du Carnaval de Québec et du Festival d'été international de Québec.
Le 20 juillet 2008, dans le cadre du 400e de Québec, la grande scène des Plaines a accueilli Paul McCartney pour un spectacle gratuit, devant plus de 260 000 personnes. Céline Dion y a également donné un concert grandiose pour la même occasion. En 2010, les Black Eyed Peas, Billy Talent et Rammstein sont également venus pour le festival d'été de Québec.
Notes et références
- Chronique : Noms de lieux! Plaines d'Abraham », 18 septembre 2008. Consulté le 2008-10-03 Commission de toponymie du Québec, «
- Sous la direction de Mathieu, Jacques. Les plaines d'Abraham. Le culte de l'idéal. Québec, Septentrion, 1992.
Voir aussi
Articles connexes
- Parc des braves
- Parc des Champs-de-Bataille
- Bataille des Plaines d'Abraham
- Parcs et jardins de Québec
Liens externes
Bibliographie
- Gérard Saint-Martin, Les plaines d'Abraham : l'adieu à la Nouvelle-France?, Paris, Economica, 2007 (ISBN 9782717853506) (OCLC 173641291)
- Martin Mimeault, La prison des plaines d'Abraham, Sillery, Septentrion, 2007 (ISBN 9782894485118) (OCLC 145428856)
Catégories :- Nouvelle-France
- Géographie du Québec
- Parc et jardin de Québec
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