- Marc-René de Voyer d'Argenson (1722-1782)
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Marc René de Voyer de Paulmy d'Argenson, marquis de Voyer [[Image: |220px|center|Portrait par Quentin de La Tour.]] Portrait par Quentin de La Tour.Naissance 20 septembre 1722 Décès 18 septembre 1782 (à 59 ans) Nationalité Royaume de France Profession Militaire Ascendants Marc Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson (père) Conjoint Joséphine Marie Constance de Mailly d'Haucourt (1734-1783) Enfant Marc René de Voyer de Paulmy d'Argenson (1771-1842) Marc René de Voyer de Paulmy d’Argenson, marquis de Voyer, comte de Paulmy, vicomte de La Guerche, baron des Ormes, puis comte d'Argenson (1764), est né le 20 septembre 1722 et mort le 18 septembre 1782.
Fils de Marc-Pierre, comte d'Argenson, il fut lieutenant général des armées du roi, directeur général des haras et gouverneur du château de Vincennes, puis gouverneur de plusieurs provinces.
Collectionneur d’art, il fit bâtir entre 1750 et 1752 par l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne le château d'Asnières,suivi en 1753-1755 de l'"Entrepôt général des haras d'Asnières". Il fut le premier grand protecteur de l'architecte Charles De Wailly, lui confiant dès 1754-1755, à son retour de Rome, la transformation de sa salle à manger d'Asnières dans le nouveau style classisant. Il lui commanda en 1762-1770 la remise au goût du jour de son hôtel parisien de la rue des Bons Enfants et fit transformer en 1769-1778 le château des Ormes Vienne), qu'il avait hérité de son père en 1764.
Sommaire
Biographie
Sa famille
La maison d'Argenson est originaire de Touraine et établit sa filiation noble depuis 1374, même si la présence de Voyer, seigneurs de Paulmy, est attestée depuis 1244.
Marc René de Voyer de Paulmy d’Argenson est l'aîné des deux fils de Marc Pierre, comte d'Argenson (1696-1764), qui fut secrétaire d'État de la guerre de Louis XV, et de son épouse née Anne Larcher (1706-1754), issue d'une famille de parlementaires parisiens[1].
Il épouse le 10 janvier 1747 Joséphine Marie Constance de Mailly d'Haucourt (1734-1783)[2], fille du maréchal de Mailly, ami de son père, et de Constance Colbert de Torcy.
Ils ont un fils Marc-René (1771-1842), marquis d'Argenson le 13 août 1787 à la mort de son cousin, dernier représentant de la branche ainé.
Sa carrière
Lieutenant du régiment royal de Berri-cavalerie, il est brigadier le 1er mai 1715. Il se distingue personnellement le 11 mai 1745 à la bataille de Fontenoy, où il commande le régiment de Berry. Il est créé maréchal de camp le 10 mai 1748. « Il sert honorablement dans toutes les guerres de Flandre et d'Allemagne »[3].
Il est nommé, en 1752, directeur général des haras, lieutenant général des armées du roi et gouverneur du château de Vincennes. Il est successivement lieutenant général en Alsace, grand bailli en Touraine, puis commandant militaire en Saintonge, Poitou et Aunis, où il dirige l'assainissement des marais de Rochefort et fortifie l'île d'Aix.
« En mai 1754, écrit le marquis d'Argenson, mon neveu, M. de Voyer, affecte de bouder le roi à cause de l'exil de son beau-père le comte de Mailly ; il ne fait presque plus la cour et y apporte un air très froid »[4].
C'est dans l'accomplissement de ses devoirs à Rochefort qu'il gagne le germe d'une maladie pernicieuse qui l'enlève le 18 septembre 1782 âgé de presque soixante ans[5]. Il est inhumé dans l'église de Paulmy (Lochois), lieu de sépulture de sa famille.
Collectionneur d’art, il fait bâtir entre 1750 et 1752 par l'architecte Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne le château d'Asnières, pour y présenter sa collection de maîtres flamands.
Il vend le château en 1769 et entreprend alors de faire transformer par l'architecte Charles De Wailly le château des Ormes aux Ormes (Vienne), qu'il avait hérité de son père en 1764. La cour d'honneur de cette vaste demeure abritait une statue en marbre de Louis XV, façonnée par Pigalle, ainsi que 7 canons et un obusier anglais donnés par Louis XV suite à la bataille de Fontenoy.
Marc-René de Voyer de Paulmy d’Argenson est associé libre en 1749, puis membre honoraire de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il est vice-protecteur de l'Académie de Saint-Luc (1751-1764). Il est le protecteur du philosophe utopiste Dom Deschamps (1716-1774), auquel il permet de correspondre avec les Philosophes et de l’abbé Yvon, « métaphysicien de l'Encyclopédie », qui est également le bibliothécaire de son château des Ormes.
Notes et références
- 1681-1705), Sr de Pocancy, riche conseiller au Parlement de Paris issu d'une ancienne famille de noblesse de robe. Son portrait a été peint par Jean-Marc Nattier (New York, collection privée). V. [1], [2]. Elle était la fille de Pierre Larcher (
- Charles Claude Lalanne, Histoire de Châtelleraud et du Châtelleraudais, p. 445
- Charles Claude Lalanne, Histoire de Châtelleraud et du Châtelleraudais, p. 446
- Journal et mémoires du marquis d'Argenson: publiés pour la première…, p. 254
- Nouvelle biographie générale. depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter, sous la dir. de Mr. le Dr. Hoefer, Tome Ier
Sources
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Marc-René de Voyer d'Argenson » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
Catégories :- Famille d'Argenson
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