- Marc-Rene de Voyer de Paulmy d'Argenson (1722-1787)
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Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson
Pour les articles homonymes, voir Marc-René d'Argenson.Antoine-René de Voyer, marquis de Paulmy puis d’Argenson (1757), né le 22 novembre 1722 à Valenciennes et mort le 13 août 1787, est un diplomate et homme d'État français[1].
Sommaire
Biographie
Fils unique de René-Louis de Voyer de Paulmy, marquis d'Argenson (1694-1757), et de Marie-Madeleine Méliand, il est ambassadeur en Suisse, en Pologne, à Venise, à Rome, et succède à son oncle, le comte d’Argenson, comme secrétaire d’État de la Guerre du 1er février 1757 au 3 mars 1758. Il est retraité comme ministre d'État.
En 1757, le marquis de Paulmy, bailli de l’Artillerie, logea par brevet du roi à l’Arsenal et fit transformer peu à peu le bâtiment en bibliothèque pour y loger ses livres et ses très importantes collections de manuscrits, médailles et estampes[2].
Sa bibliothèque, l’une des plus belles jamais réunies par un particulier, comprenait environ cent mille volumes choisis avec soin, essentiellement des auteurs français et particulièrement de la poésie. Il en dressa lui-même le catalogue et plaça en tête d’un grand nombre de volumes des notices manuscrites, dictées ou écrites par lui, qui fournissent souvent des indications intéressantes et témoignent d’un goût littéraire très sûr.
En 1785, le comte d’Artois acheta cette collection en en laissant l'usufruit au marquis de Paulmy ; elle devint la « bibliothèque de Monsieur », qui a ensuite formé le noyau de la bibliothèque de l'Arsenal; le frère du roi ayant émigré dès le 17 juillet 1789, elle fut placée sous séquestre, demeura sur place, et en 1797 fut déclarée « Bibliothèque Nationale et Publique » par le Directoire, qui l'ouvrit au public.
Le marquis de Paulmy a conçu le plan de la Bibliothèque universelle des romans (40 volumes, 1775-1778). Il a publié dans ce recueil plusieurs nouvelles de sa composition, réunies ultérieurement en volume séparé sous le titre Choix de petits romans de différents genres (1782) : Les Amours d’Aspasie, Les Exilés de la cour d’Auguste, Le Juif errant, Le Roman du Nord, ou l’histoire d’Odin.
Il a également publié les Mélanges tirés d’une grande bibliothèque (1779-1787) en 69 volumes dans lesquels il a reproduit un grand nombre des notices qu’il avait rédigées pour sa bibliothèque.
Il est élu membre de l’Académie française en 1748, de l’Académie des sciences en 1764 et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Mariage et descendance
Marié deux fois, il n'aura qu'une fille de sa deuxième épouse, Marguerite Fyot de La Marche (+1784) :
- Madeleine-Susanne (1752-1813), mariée en 1771 à Anne-Charles-Sigismond de Montmorency-Luxembourg, duc de Piney.
Notes et références
- ↑ Il ne faut pas le confondre avec son cousin Marc-René de Voyer d'Argenson (1722-1782), marquis de Voyer, fils du comte d’Argenson, qui fut entre autres directeur des Haras et collectionneur d’art, et qui fit bâtir le château d’Asnières.
- ↑ sur ce fonds, cf. « La Bibliothèque de l'Arsenal », Connaissance des Arts, hors-série n° 385, 4e trim. 2008
Liens externes
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Gabriel GirardFauteuil 11 de l’Académie française
1748-1787Suivi par
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