Jean-Baptiste Pigalle

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Pigalle peint par Roslin

Fillette à la pomme (Musée du Louvre)

Voltaire nu, 1776 (Musée du Louvre)

Mausolée d'Henri d'Harcourt (Chapelle St Guillaume, Cathédrale Notre-Dame de Paris)

Copie de la Vénus de Pigalle dans le parc de Sanssouci

Jean-Baptiste Pigalle, né le 26 janvier 1714 à Paris et mort le 22 août 1785 à Paris, est un sculpteur français.

Biographie

Issu d'une famille d'ébénistes, il apprend la sculpture auprès de Robert Le Lorrain et de Jean-Baptiste Lemoyne. Il subit surtout l'influence de Bouchardon. Il échoue au prix de Rome mais se rend cependant en Italie de 1734 jusqu'en 1739. Considéré comme un maître par ses contemporains, son œuvre est à la charnière des courants baroque et néo-classique. D'après une lettre de Diderot à sa femme fin octobre 1773, il est le parrain de la petite-fille de Diderot. En 1803, son nom est donné à une rue de Paris où il avait son atelier et à la place au bout de cette rue, et de là au quartier mondialement connu de Pigalle.

Œuvres

À Paris

Au musée du Louvre

• Mercure rattachant ses talonnières [1] (1744), statue plus petite que nature, marbre : cette sculpture valut à Pigalle son admission à l'Académie des Beaux-Arts
• Mercure rattachant ses talonnières [2] (1753), statue, plomb
• L'Amour embrassant l'Amitié [3] (1758), groupe, marbre : exécuté pour Madame de Pompadour
• Madame de Pompadour en Amitié [4] (1753), statue grandeur nature, marbre
• Voltaire nu [5] (1776), statue grandeur nature, marbre (voir ci-contre) : en 1770, Jean-Baptiste Pigalle est chargé par un groupe d'écrivains (Diderot, d'Alembert, Helvétius, Raynal, Marmontel, Grimm, Morellet, etc.) rassemblés chez M^me Necker, d'exécuter une statue de Voltaire, le patriarche de la république des Lettres. Après s'être rendu à Ferney pour modeler le visage du philosophe, le sculpteur conçut cette œuvre spectaculaire qui fit scandale. Longtemps possession de l'Institut de France elle a été échangée en 1962 contre le tombeau de Mazarin, une œuvre de Antoine Coysevox qui avait été déplacée pendant la révolution.
• Portrait de Diderot [6] (1777), buste, bronze, h. 0,41 m ; l. 0,34 m ; p. 0,25 m (voir ci-contre) : ce buste, sculpté ad vivum, porte au revers l'inscription suivante : « En 1777. Diderot par Pigalle, son compère, tous deux âgés de 63 ans ». L'œuvre sera acquise par des descendants de l'écrivain.
• Autoportrait [7] (vers 1777), buste, terre cuite
• Fillette à l'oiseau et à la pomme [8] (1784), groupe, marbre
• L'Enfant à la cage [9] (Salon de 1750), groupe, marbre
• Portrait de Georges-Martin Guérin, chirurgien-major des Camps et Armées du roi, des "Mousquetaires noirs" et de l'hôpital de la Charité (1710 - 1791) [10] (vers 1770 - 1780), buste, bronze
• Portrait de Jean-Nicolas Moreau [11], buste terre cuite
• Maquette du mausolée du maréchal de Saxe [12] (entre 1771 et 1776), esquisse, cire peinte et bois

• Manufacture royale de porcelaine de Sèvres, d'après Jean-Baptiste Pigalle, Louis XV en empereur romain [13] (modèle de 1770), statuette, biscuit de porcelaine tendre, département des objets d'art

Autres

• Vierge à l'Enfant, statue en marbre (1774) église Saint-Sulpice à Paris
• Les bénitiers de l'église Saint-Sulpice à Paris
• Tombeau du comte d'Harcourt (1769-1776), Notre-Dame de Paris : le comte, dont le corps décharné est rendu avec grand réalisme, appelle sa femme afin qu'elle le rejoigne dans la tombe ; cette allégorie symbolise la fidélité conjugale.
• Vierge à l'Enfant, statue en marbre (1748), abside de l' Église Saint-Eustache de Paris.

En province

• Portrait de mademoiselle d'Harcourt (1751 - 1754), buste, terre cuite, Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
• Mausolée du maréchal de Saxe (1753-1765), Strasbourg, église protestante Saint-Thomas : ce monument, fidèle à la tradition baroque, est conçu comme une véritable mise en scène théâtrale. Le dynamisme de l'ensemble est rendu par les attitudes des personnages aux visages pathétiques et par le jeu des drapés. Seule la figure de Maurice de Saxe équilibre la composition. Debout, au centre de la scène, le maréchal semble échapper à toute cette agitation douloureuse dont il est la cause.
• Louis XV en empereur romain (1765), statue en pied, marbre, Reims, ancienne place royale : la statue détruite en 1792, fut ensuite remplacée par une réplique de Cartellier, plâtre patiné, Reims, musée des Beaux-Arts
• Portrait de l'avocat Simon-Nicolas-Henri Linguet (1736-1794), Reims, musée des Beaux-Arts

À l'étranger

• Vénus (1748), statue, marbre blanc, Berlin, Skulpturensammlung und Museum für Byzantinische Kunst (SMPK)

Voir aussi

Bibliographie

• Ernest Coyecque, La maison mortuaire de Pigalle, rue La Rochefoucault, n° 12, impr. de Daupeley-Gouverneur, Nogent-le-Rotrou, Paris, 1914, 15 p. (extrait du Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1914)
• Jean-René Gaborit, Jean-Baptiste Pigalle : 1714-1785 : sculptures du Musée du Louvre, Réunion des musées nationaux, Paris, 1985, 103 p. (ISBN 2-7118-2029-7)
• Louis Réau, J.-B. Pigalle, P. Tisné, Paris, 1950, 187 p. + 52 p. de pl.
• Samuel-Elie Rocheblave, Jean-Baptiste Pigalle, E. Lévy, Paris, 1919 ?, XIV-388 p. + 38 p. de pl.
• Jacques Soyer, Projet par Pigalle d'un monument à élever à Orléans en l'honneur de Jeanne d'Arc, 1761, P. Pigelet et fils, Orléans, 1908, 4 p.

Liens internes

• Fedot Choubine (1740-1805), élève de Pigalle

Liens externes

• (fr) Jean-Baptiste Pigalle dans Insecula
• (en) Jean-Baptiste Pigalle dans Artcyclopedia

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