- Marc-Antoine Bonnin de La Boninière
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Marc Antoine de Beaumont
Pour les articles homonymes, voir Beaumont.Marc Antoine Bonnin de la Bonninière de Beaumont, général français de la Révolution, né à Beaumont-la-Ronce (Indre-et-Loire), le 23 septembre 1763.
Sommaire
Ancien Régime
Issu d'une ancienne famille de la Touraine, il entre dans les pages de Louis XVI, le 31 décembre 1777. Il était premier page lorsque, le 2 juin 1784, on le nomma capitaine au 9e régiment de dragons. Pourvu d'une compagnie en mars 1788, il reçoit le brevet de lieutenant-colonel le 22 juillet 1792, et celui de colonel le 7 août suivant.
Guerres de la Révolution
Il se trouve à Lyon, avec son régiment, à l'époque où la Terreur pesait de tout son poids sur cette ville, fait des représentations hardies, devient suspect, est arrêté et condamné à mort. On le conduisait au supplice, quand ses dragons, réunis et en armes, déclarèrent qu'ils useraient de violence pour l'arracher à la mort, les représentants du peuple le leur rendirent, et il les conduisit en Italie, où il servit sous Masséna, sous Schérer et sous Napoléon Bonaparte.
Fait général de brigade, le 5 germinal an III, il se trouve, en l'an IV, à la bataille du pont de Lodi, concourt à l'enlèvement de la redoute de Monte Medolano, et poursuit vivement Wurmser pendant sa retraite sur le Mincio. Il reste en Italie en l'an V et en l'an VI.
Consulat et Empire
Au mois de germinal an VII, à la bataille de Magnano, auprès de Vérone, il est frappé d'une balle qui lui traversa l'épaule droite. En l'an VIII, il se fait remarquer à Marengo, et en l'an X, au combat de Valeggio, il a un cheval tué sous lui.
Il est élevé au grade de général de division en l'an XI, et en l'an XII le premier Consul le nomme membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire, puis commandant de l'ordre en prairial suivant.
Il fait, à la Grande Armée, les campagnes de l'an XIV, de 1806 à 1807, à la tête d'une division de dragons, et se distingue au passage du Rhin près de Kehl, aux combats de Wertingen, d'Ulm, de Ried, de Lambach, à la prise de Steger, aux batailles d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau, à Zehdenich, à Prentzlow, sur la Bjura et à Cznarnowo.
L'Empereur reconnait ses services : il le nomme grand officier de la Légion d'honneur le 10 février 1806, premier chambellan de Madame-Mère, sénateur le 14 août 1807, et comte de l'Empire au mois de mars 1808 ; à Wagram, en 1809, il commande une division de cavalerie.
Il était également Commandeur de l'Ordre de la Couronne de Fer, Grand Croix de l'Ordre Militaire de Maximilien Joseph de Bavière, Grand Croix de l'Ordre de la Fidélité de Bade 1808.
Restauration
Cet officier général adhère, en 1814, aux actes du Sénat qui prononcent la déchéance de Napoléon Ier et le rappel des Bourbons. Louis XVIII, â son arrivée à Paris, le fait pair de France le 4 juin, et chevalier de Saint-Louis le 27 du même mois. Il ne sert pas pendant les Cent-Jours et reprend son siège au Luxembourg après la seconde rentrée du roi ; il commandait alors une division de l'armée de Paris.
Il est mort le 4 février 1830, et a été inhumé dans la même tombe que le prince d'Eckmuhl, dont il avait épousé la sœur, et avec lequel il était lié depuis longtemps de la plus étroite amitié.
Son nom est inscrit sur le monument de la barrière de l'Étoile, côté est.
Source
« Marc Antoine de Beaumont », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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