Louis Léopold Robert

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Léopold Robert
Naissance	13 mai 1794 La Chaux-de-Fonds
Décès	20 mars 1835 (à 40 ans) Venise
Nationalité	Neuchâtelois
Activité(s)	Peintre
Maître	Jacques Louis David
Mouvement artistique	Romantique
Influença	Cornelis Kruseman (1804-1862)
Récompenses	Second Prix de Rome 1814
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Louis Léopold Robert est un graveur et un peintre neuchâtelois né le 13 mai 1794 à La Chaux-de-Fonds, (Les Éplatures, Suisse) et mort le 20 mars 1835 à Venise.

Biographie

Né dans une famille d'artisans francophones protestants^[1], 7 jours après l'incendie qui détruisit presque entièrement le village. Il mène une enfance heureuse auprès d'un père horloger-monteur de boîtes.

Après une scolarité à Porrentruy (Jura / Suisse), il entre en apprentissage à Yverdon-les-Bains (Vaud). En 1810, il part pour Paris où il suit une formation de graveur auprès du loclois Charles-Samuel Girardet. Il est admis en 1812 dans l'atelier de Jacques-Louis David, où il commence à peindre et y apprendre la gravure. Il obtient en 1814 le second grand prix de Rome de gravure en taille-douce.

À la chute de l'Empire, la Principauté de Neuchâtel redevient prussienne et Léopold Robert perd sa nationalité française. Il est alors mis hors-concours au grand prix de Rome où il postulait pour le premier prix. De retour à La Chaux-de-Fonds il abandonne le burin pour se consacrer à la peinture et il peint de nombreux portraits qui contribuent à sa renommée dans la bourgeoisie neuchâteloise.

Le destin, en la personne de François. Roulet de Mézerac^[2], vient à point tirer Léopold Robert de l'ennui et la morosité. Son généreux mécène lui permet de poursuivre ses études de peintures à Rome. Il y demeurera 13 ans, jusqu'en 1831.

La chance lui sourit, les nombreuses familles de brigands vont lui servir de modèles et ses compositions de scènes italiennes en costumes lui attirent l'admiration et la clientèle d'une élite. Il peut enfin rembourser ses dettes et accepte d'innombrables commandes.

En 1825, il fréquente le salon de M^me Récamier, voyage à Naples et dans différentes régions italiennes. Attiré par les compositions monumentales, il travaille à l'une de celles-ci, la représentation des quatre saisons et des quatre grands pays de l'Italie en quatre tableaux, pour le Salon de Paris. Le retour du pèlerinage de la Madone de l'Arc est la première composition et représente Naples et le printemps^[3], le tableau remporte un grand succès au Salon de 1827 et est acheté par le roi Louis-Philippe.

En 1829, il retourne en Italie, dans les Marais Pontins notamment, et rencontre le Prince Napoléon et sa femme Charlotte Bonaparte dont il tombe amoureux.

En 1831 son triomphe au Salon de Paris, avec L'Arrivée des moissonneurs dans les marais Pontins, lui vaut la croix de la Légion d'honneur que lui remet le roi des Français en personne^[4].

Suite aux troubles de 1832 dans les États pontificaux, il quitte Rome. Après une halte à Florence où ses espoirs concernant Charlotte Bonaparte sont déçus, il s'établit à Venise.

Il entreprend sa dernière composition monumentale, celle de la saison d'hiver, Le départ des pêcheurs de l'Adriatique. L'œuvre devait inspirer Victor Hugo et Lamartine^[5].

Son tableau à peine achevé, il sombre dans un profond état dépressif et il se tranche la gorge en 1835 dans une chambre du palais Pisani a Santo Stefano^[6]. Léopold Robert est inhumé au cimetière de San Michele^[7].

Si ses œuvres sont peu à peu tombées dans l'oubli, sa ville natale baptisera son artère principale de son nom.

Œuvres

Portrait d'une jeune femme de Retuna (1822)

• Départ des Pêcheurs de l'Adriatique, Musée des Beaux-Arts de Neuchâtel
• La tombe du brigand, nd, Musée des beaux-arts de Bordeaux^[8]
• Les trois Grâces (titre factice), dessin nd, musée d'art et d'histoire de Pithiviers^[9]
• Portrait du cardinal Jean Balue, dessin nd, musée des beaux-arts d'Angers^[10]
• Paysanne de la campagne romaine, aquarelle 1814, musée du Louvre, département des Arts graphiques^[11]
• Une Religieuse, 1821, Musée des beaux-arts de Nantes^[12]
• Femme de brigand veillant sur le sommeil de son mari, 1821^[13]
• Portrait d'une jeune femme de Retuna, 1822
• La jeune fille de Procida, 1822, Sammlung Oskar Reinhart am Stadtgarten, Winterthour
• Jeune fille de Sorrente avec un tambourin, 1824, Musée d'Art et d'histoire de Neuchâtel
• Improvisateur napolitain, salon de 1824^[14]
• Paysanne de la campagne de Rome, 1824, musée du Louvre, département des Peintures^[15]
• Italienne et sa fille, 1825, ,Musée des Beaux-Arts de Neuchâtel
• La mère malheureuse, 1825, musée Rolin à Autun^[16]
• Deux baigneuses, costume de Saint-Donatien, 1827, Musée des beaux-arts de Nantes^[17]
• Le Retour du pèlerinage à la Madone de l'Arc, 1827, musée du Louvre^[18]
• Jeune italiennes assise sur les rochers à Capri, 1827, Palais des beaux-arts de Lille^[19]
• L'ermite de Saint-Nicolas à Ischia, recevant des fruits d'une jeune fille, 1827, Musée des beaux-arts de Nantes^[20]
• Les Petits pêcheurs de grenouilles dans les Marais Pontins, 1828, Musée des beaux-arts de Nantes^[21]
• La confidence, 1830, musée Condé à Chantilly^[22]
• L'Arrivée des moissonneurs dans les marais Pontins, 1830, salon de 1831, musée du Louvre^[23]
• Femme napolitaine pleurant sur les débris de sa maison détruite par un tremblement de terre, 1830, Musée d'Art et d'histoire de Neuchâtel
• Le lendemain du tremblement de terre, 1830, musée Condé à Chantilly^[24]
• Deux jeunes Suissesses caressant un chevreau, 1832-1833^[25]
• Deux jeunes Filles napolitaines se parant pour la danse, 1832-1833^[25]
• La mère heureuse, 1834, musée Rolin à Autun^[26]
• Les Pêcheurs de l'Adriatique, salon de 1835

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Musée de la Vie romantique, Paris

Liens externes

• Fondation collection Robert
• Article Louis Léopold Robert du SIKART en ligne.

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