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La Rhune
La Rhune
La Rhune sous la neige en hiverGéographie Altitude 905 m[1] Massif Pyrénées Longueur km Largeur km Superficie km2 Coordonnées [1] Administration Pays France
EspagneRégion
CommunautéAquitaine
NavarreDépartement
ProvincePyrénées-Atlantiques
NavarreAscension Première Préhistoire Voie la plus facile Géologie Âge Permien pour les roches[2] Roches Grès de type vosgien au sommet et flanc est, basaltes sur le flanc ouest, limons sur les bases nord et sud[2] Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
modifier La Rhune ou Larrun en basque est un sommet situé dans les Pyrénées, au Pays basque. Son altitude est de 905 m.
Le massif de la Rhune est traversé par la ligne de frontière franco-espagnole, qui est aussi la frontière entre les provinces basques du Labourd et de la Navarre.
Sommaire
Toponymie
La Rhune est le plus haut sommet d'un massif ou d'une zone dont il a pris le nom. Ainsi on trouve plus à l'ouest le sommet dit La Petite Rhune[1] ou Petit Larroun[2]. Le nom du sommet varie d'une carte à l'autre : les cartes IGN citent « La Rhune (Larrun) » à l'échelle 1:25000 ou « Larrun (La Rhune) » à l'échelle 1:50000[1], les cartes géologiques de France à l'échelle 1:50000 donnent quant à elles « Mont Larroun (la Rhune) »[2]. En français jusqu'au XXe siècle on écrivait Larhune[réf. nécessaire].
Le nom du massif est une francisation maladroite du nom basque Larrun (prononcez La[rr]oun, [rr] désignant une consonne vibrante) venant du morphème larr- signifiant « pâturage » ou « lande » : Larrun peut prendre le sens de « bonnes pâtures » en basque batua. Il s'agit d'une étymologie populaire que l'on retrouve dans les toponymes comme Larra-Belagua, Laroin ou encore Laà.
Géographie
La Rhune est un sommet européen situé dans les Pyrénées occidentales, à la frontière entre l'Espagne et la France, où on relie les territoires basques traditionnels du Labourd et de la Navarre (secteur de Cinco Villas). Son altitude est de 905 mètres.
Le massif, de douze kilomètres de long sur six de large, s'étend du nord au sud du col de Saint-Ignace (altitude 179 mètres) au col de Lizuniaga (altitude 210 mètres), et d'est en ouest, du bassin de Sare (altitude 74 mètres) au col d'Inzola (altitude 270 mètres)[3].
Topographie
Le panorama au sommet offre une vue dégagée sur les territoires environnants de la Basse-Navarre, de la Navarre, du Guipuzcoa, et de la Côte Basque bordée par le golfe de Gascogne (océan Atlantique) depuis Saint-Sébastien jusqu'à l'embouchure de la rivière Adour puis les Landes.
Géologie
La plupart des roches datent du Permien. Un grès de type vosgien se trouve depuis le sommet en descendant vers le flanc est, des couches basaltiques et du grès sont présent sur le flanc ouest, les bases nord et sud de la montagne se trouvent des éboulis rocheux et des limons récents[2].
Concernant les couches basaltiques, la notice de la carte géologique au 1:50000 d'Espelette note que : « très épaisses au voisinage du Mont Larroun, ces coulées se retrouvent dans la plupart des affleurements de Permien des Pyrénées navarraises mais leur puissance [...] va décroissant à partir du Mont Larroun, vers le Sud, comme aussi vers l'Est. Aussi, semble-t-il que le centre d'émission principal soit non loin du sommet actuel de cette montagne et que les coulées aient rayonné à partir de ce centre, sur une distance de 30 km environ. »[4]
Climat
Le climat est de type océanique assez pluvieux dû à la proximité des eaux chaudes du golfe de Gascogne et à la faible élévation de la montagne. Il peut néanmoins neiger au sommet en hiver.
Faune et flore
Les flancs de la montagne sont fréquentées par les pottokak et les troupeaux de brebis à tête noire ou rousse et aux cornes en tire-bouchon (manech), menés par des bergers.
Histoire
Les cromlechs, tumuli et autres dolmens attestent la présence de l'homme sur ces pentes dès la préhistoire.
Au début du XVIIe siècle, le conseiller de Lancre, de sinistre mémoire dans la province basque du Labourd, est réputé y avoir fait « arder et brancher » des sorcières. Il était également convaincu que sur le sommet de la montagne s'effectuaient des akelarre (lande du bouc).
L'impératrice Eugénie, séjournant à Biarritz, initia la mode des excursions sur la montagne.
Tourisme
La Rhune est une destination touristique prisée, grâce notamment depuis 1924 au petit train de la Rhune, un train à crémaillère partant du col de Saint-Ignace.
Le panorama à 360° offre une vue dégagée sur le Pays basque, les Landes et l'océan Atlantique.
Infrastructures
Le sommet possède des antennes-relais radio et de télévision qui permettent de couvrir la zone densément peuplée du bord de mer, de Hendaye à Bayonne.
Légendes
La Rhune, dominant le Labourd, a été la scène de nombreuses légendes. L'une d'entre elles raconte que dans ses entrailles vivait un serpent à sept queues, appelé lehen sugea. Un jour, il cracha des métaux nobles qui se trouvaient dans la montagne. L'or et l'argent sont descendus par les pentes de La Rhune, formant des rivières ardentes qui ont rasé les forêts de la zone. Ce serait l'explication de l'absence de forêts dans le Labourd.
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Source : Géoportail avec cartes IGN à l'échelle 1:25000 ou 1:50000
- ↑ a , b , c , d et e Source : cartes géologiques à l'échelle 1:50000 du Bureau de recherches géologiques et minières (site en ligne).
- ↑ Jacques Antz & Isabelle Fleury, La Rhune - Larrun, Éditions Sud Ouest 2009 (ISBN 978 2 87901 978 9)
- ↑ Notice explicative de la carte géologique au 1:50000 d'Espelette, Service de la carte géologique de la France, ministère de l'Industrie.
Voir aussi
Bibliographie
- Miguel Angulo, Guide des Pyrénées basques, Elkar, Bayonne 1985
- Jacques Antz, La Rhune - Citadelle du magique - Lieu de Sabbat, Jakintza, 2006
- Jacques Antz & Isabelle Fleury, La Rhune - Larrun, Éditions Sud Ouest 2009 (ISBN 978 2 87901 978 9)
- Jacques Blot, Les Monuments mégalithiques, Bulletin du Musée basque N° 51, 1971
- Jacques Blot, Les Monuments mégalithiques, Bulletin du Musée basque N° 59, 1973
- Jacques Blot, Les Monuments mégalithiques, Bulletin du Musée basque N° 99, 1983
- Collectif d'auteurs, La Rhune : le livre-guide, Éditions du Mondarrain, Anglet 1996
- Claude Dendaletche, Montagne et civilisation basques, Éditions Delanoël, Paris, 1978
- Pierre Espil, Chemin de fer à crémaillère de la Rhune 1924-1983, Imprimerie Marrimpouey, Pau, 1983
- Pierre Espil, René Baron & Société des voies ferrées départementales du Midi, Cinquantenaire du chemin de fer de la Rhune 1924-1974, 1974
- André Lebourleux, Le petit train de la Rhune, Jakintza, hors série
- André Lebourleux, La Rhune de 1924 à 1960, Jakintza, 2003
- Francis Mendiondo, Si le petit train m'était conté, Éditions Utovie, jeunesse, 1999
- Sophie Ponsolle, La Rhune et son petit train, Éditions Monhélios, Oloron-Sainte-Marie, 2002
- Robert Thurin, Larrun - La Rhune, Hats Berri, 2002 (ISBN 2 91470 905 6)
Articles connexes
Liens externes
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