- Chemin de fer de la Rhune
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chemin de fer de la Rhune Ligne de col de Saint-Ignace à sommet de la Rhune
Le petit train de la Rhune'Pays France Historique Mise en service 1924 Électrification 1924 Concessionnaires VFDM (1924 - 1989)
SHEM (1989 - 1995)
CFTA (à partir de 1995)Caractéristiques techniques Longueur 4,2 km Écartement Voie étroite (1 000 mm) Électrification 3 000 V - Triphasé 50 Hz Pente ou rampe maximale 270 ‰ Crémaillère De type Strub Nombre de voies Voie unique Trafic Propriétaire Pyrénées-Atlantiques Exploitant(s) Veolia Transdev Trafic Touristique Schéma de la ligne Schéma de la ligne Légende0+0 Gare basse alt 189 m le ravin Alchangu la tourbière croisement la forêt pentes et abruts 4+2 Gare haute alt 905 m modifier Le chemin de fer de la Rhune appelé aussi train de la Rhune ou petit train de la Rhune[1], est situé en Pays basque dans les Pyrénées-Atlantiques. Il est l'un des rares chemins de fer à crémaillère de France encore en service. Sur une ligne à voie métrique, inaugurée en 1924, roulent pendant la saison touristique des rames d'époque à traction électrique. La ligne relie le col de Saint-Ignace, à 10 km environ à l'est de Saint-Jean-de-Luz au sommet de la Rhune à 905 m d'altitude, sur la frontière franco-espagnole.
Sommaire
Ligne du col de Saint-Ignace au sommet de La Rhune
Situation géographique
La ligne fait l'ascension de La Rhune, sommet situé dans les Pyrénées au Pays basque, à la frontière entre l'Espagne et la France. La gare de départ est située au col de Saint-Ignace, à environ 10 km de Saint-Jean de Luz entre Ascain et Sare.
Article détaillé : La Rhune.Historique
En 1908, nait l'idée de construire un chemin de fer pour monter au sommet de la Rhune ; le projet se concrétise par le début des travaux en 1912 et la création de la Société anonyme des Chemins de Fer basques en 1913, qui prend le nom de Voies ferrées départementales du Midi (VFDM) en 1914. Les travaux sont suspendus pendant la guerre de 1914-1918 ; ils reprennent en 1919 et se terminent en 1924 avec deux inaugurations : le 25 avril pour le premier tronçon jusqu'aux Trois Fontaines et le 30 juin pour la liaison avec le sommet. Durant les années suivantes, hormis la période de la guerre 1939-1945, le site attire de plus en plus de touristes, ce qui se traduit par des investissements concernant par exemple l'aménagement d'un parking en 1958, la construction d'une salle d'attente et d'un couloir pour accéder au sommet, situé à quelques mètres en Espagne, en 1967. Appelée à se prononcer par référendum en 1978, la population de Sare rejeta le projet de création d'une route menant au sommet de la Rhune, ce qui permit la survie du train, et la mise en service d'une troisième rame en 1996.
Caractéristiques
Le chemin de fer de la Rhune permet, avec ses 4,2 km de voie métrique, de passer de l'altitude de 169 mètres (gare de départ au col de Saint-Ignace), à une altitude de 905 m (gare d'arrivée proche du sommet de la Rhune situé sur la frontière franco-espagnole). Cette ascension bucolique prend trente-cinq minutes, la ligne utilisant la technique du chemin de fer à crémaillère, système Strub, pour pouvoir monter cette pente de 250 mm/m. Pour des raisons de sécurité, le choix de l'énergie motrice a été dès l'origine, en 1924, celui de électricité et du courant triphasé. Ces techniques permettent une progression du train à une vitesse moyenne d'environ 8 km/h.
Matériel roulant ferroviaire
Rames
Le matériel est toujours celui conçu en 1924. L'ensemble du parc, motrices et voitures, a été complètement restauré, contrôlé et mis aux normes peu après le changement de concessionnaire en 1996, par des entreprises spécialisées, certaines disposant des plans d'origine. Les rames comportent chacune une motrice et deux voitures voyageurs, la motrice à crémaillère étant toujours placée en aval des voitures. La motrice pousse les voitures dans la montée et les retient dans la descente, deux agents sont nécessaires à la conduite car la voiture terminale dispose d'une cabine de frein occupée par un agent.
Motrices
Les motrices électriques ont pour modèle le prototype de la première locomotive à courant triphasé conçue en 1895 par Brown Boveri en Suisse, reproduit sur de nombreuses lignes à crémaillère. Elles sont alimentées en courant par l'intermédiaire de deux pantographes doubles ; elles reposent sur deux essieux qui sont uniquement porteurs. Le système à crémaillère, permet deux actions : l'une est motrice et l'autre freine. Cela se fait par deux roues dentées centrales qui sont mises en mouvement par des couples d'engrenages à double démultiplication. L'énergie motrice étant fournie par le deux moteurs asynchrones triphasés de 160 cv, tournant à 750 tr/min. Les motrices sont également équipées de deux freins à main, capables d'immobiliser le train : ils agissent sur chaque roue dentée par l'intermédiaire de tambours cannelés situés de part et d'autre. Un frein moteur automatique se déclenche lorsque la vitesse dépasse 9 km/h, il arrête le train en quelques mètres.
Voitures
Construites par les établissements Soulé de Bagnères-de-Bigorre, leur caisse est en bois vernis (lambris de châtaigners d'Ardèche) et leur toiture en sapins des Pyrénées[2]. Un entretien est fait chaque année, au dépôt pendant la basse saison. Le châssis repose en amont sur un bogie, et en aval sur un essieu, pour avoir un meilleur passage dans les courbes de la voie. Les voitures possèdent chacune un essieu frein, capable d'immobiliser le train dans l'urgence. Une voiture est composé de six compartiments de dix places assises, soit soixante au total.
Exploitation
Le département des Pyrénées-Atlantiques, propriétaire des infrastructures, confie l'exploitation à un concessionnaire. Depuis 1995 c'est une filiale de la société Veolia Transdev qui assure l'exploitation. Auparavant la ligne était exploitée par les Voies ferrées départementales du Midi (VFDM). L'exploitant dispose aujourd'hui de six motrices et huit voitures, pendant la saison estivale, quatre rames sont en exploitation pour acheminer les quelque 350 000 passagers annuels.
Notes et références
- lien du 21/06/2009 Site officiel du concessionnaire actuel, source principale de la page,
- Géo Découverte - Hors série Trains de France
Bibliographie
- Jacques Antz & Isabelle Fleury, La Rhune - Larrun, Éditions Sud Ouest 2009 (ISBN 978 2 87901 978 9)
- Pierre Espil, Chemin de fer à crémaillère de la Rhune 1924-1983, Imprimerie Marrimpouey, Pau, 1983
- Pierre Espil, René Baron & Société des voies ferrées départementales du Midi, Cinquantenaire du chemin de fer de la Rhune 1924-1974, 1974
- André Lebourleux, Le petit train de la Rhune, Jakintza, hors série
- Francis Mendiondo, Si le petit train m'était conté, Éditions Utovie, jeunesse, 1999
- Sophie Ponsolle, La Rhune et son petit train, Éditions Monhélios, Oloron-Sainte-Marie, 2002
- Bernard Collarey, « Le Chemin de fer de la Rhune : un montagnard au Pays basque », dans Rail Passion (hors série), juin 2010, p. 54-57 (ISSN 1261-3665)
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des chemins de fer à voie métrique de France
- Liste des chemins de fer touristiques de France
- Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (UNECTO)
- Fédération des Amis des Chemins de fer Secondaires (FACS)
Liens externes
Frontière franco-espagnole Direction Atlantique
La petite Rhune
Col d'IbardinLa Rhune Direction Méditerranée
Col de Lizuniage
Col de LizarrietaCatégories :- Ligne ferroviaire à crémaillère de type Strub
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