La Chapelle-d'Andaine

48° 32′ 02″ N 0° 28′ 38″ W / 48.5338888889, -0.477222222222

La Chapelle-d'Andaine
Administration
Pays	France
Région	Basse-Normandie
Département	Orne
Arrondissement	Arrondissement d'Alençon
Canton	Canton de Juvigny-sous-Andaine
Code commune	61096
Code postal	61140
Maire Mandat en cours	Jean-Claude Fourquet 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes du Pays d'Andaine
Démographie
Population	1 559 hab. (2008)
Densité	101 hab./km²
Gentilé	Chapellois
Géographie
Coordonnées	48° 32′ 02″ Nord        0° 28′ 38″ Ouest / 48.5338888889, -0.477222222222
Altitudes	mini. 118 m — maxi. 258 m
Superficie	15,50 km2
Localisation carte nationale

La Chapelle-d'Andaine est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie, peuplée de 1 559 habitants^[1] (les Chapellois).

Sommaire 1 Géographie 2 Histoire 2.1 L'hospice 2.2 Les laiteries 3 Administration 4 Démographie 5 Économie 5.1 Industries 6 Lieux et monuments 7 Liste des curés 8 Personnalités liées à la commune 9 Associations 9.1 Musicales 9.1.1 « La Chapelloise », batterie fanfare 9.1.2 Zazatmosphère 9.2 Sportives 10 Voir aussi 11 Notes et références 12 Liens externes

Géographie

La Chapelle-d'Andaine, située dans le pays d'Andaine, au sud-est du Bocage normand, fait partie du Parc naturel régional Normandie-Maine. La commune est bordée au nord par la forêt d'Andaine (4 120 ha), à l'est par Bagnoles-de-l'Orne et Tessé-Froulay, au sud par Haleine et Geneslay et à l'ouest par Juvigny-sous-Andaine,son chef-lieu de canton.

Histoire

Ce bourg fut un centre d'extraction d'argile pour la fabrication de briques et de poterie^[2].

En 1159, Guillaume de Passavant, évêque du Mans, confirme les droits des moines de Lonlay à percevoir des dîmes de l’église Sainte-Marie des Châtaigniers et de ses dépendances, construite entre Juvigny et Haleine, lesquels droits leurs avaient été accordés en 1017 par une charte de Guillaume Talvas, seigneur de Domfront. Certains situent cette église au village de la Prise. À cette époque, le marécage où se trouve le bourg actuel n’était encore ni asséché, ni défriché, et la vie se concentrait autour du château du seigneur du Bois Motté, entre les villages du Passoir, de la Renardière et de la Valette, au nord du territoire communal actuel.

En mars 1271, on trouve pour la première fois la dénomination « Chapelle Moche » dans une bulle du pape Grégoire X, qui reconnaît aux moines de Lonlay les dîmes qu’ils percevaient dans cette paroisse. De ces documents disponibles aux Archives départementales, il ressort qu’autour de l’an 1000, une communauté humaine est suffisamment structurée pour être redevable de dîmes, et qu’en 1271, elle porte le nom qui sera le sien jusqu’au XX^e siècle.

Le premier curé connu est Guillaume Bernard, chapelain de l'évêché du Mans comme le mentionne un document de la bibliothèque du Mans daté de 1315. En 1728 disparaît l’ermitage des Chataigniers^[3].

Jusqu’en 1832, la limite provinciale traversait le milieu de la paroisse, la séparant en deux parties distinctes. Au plan civil, certains dépendaient du bailliage de Domfront, d’autres du marquisat de Lassay. Sur le plan écclésiastique, les deux parties étaient sous la juridiction de l’évêque du Mans avec chacun son patron : saint Julien et sainte Marie-Madeleine. C'est par la loi du 30 mars 1831 qui fixe les nouvelles limites entre l'Orne et la Mayenne, et l'ordonnance du 5 août 1832 que la commune, comme Céaucé et Saint-Fraimbault-sur-Pisse, sont unies dans l'Orne^[4]. C’est en 1887 qu’un décret fusionna les deux parties de la paroisse.

Sur un croquis à vol d’oiseau réalisé vers 1820, on aperçoit l’église avec son ancienne et sa nouvelle tour, et le cimetière l’entourant. Face à l’église se trouvait l’enclos du presbytère et l’école. Un nouveau cimetière dit « grand cimetière » existe depuis les années 1730 à la sortie du bourg, vers Bagnoles-de-l’Orne. En 1737, une chapelle Notre-Dame de Pitié est construite, remplacée en 1864 par l’actuelle. Une place du marché se trouvait face à la route de Domfront, à l’emplacement de l’actuel carrefour principal de la commune. La route d’Alençon n’a été construite qu’après.

Selon le rapport des architectes, dressé en 1885, l’église de l’époque avait la charpente et certaines maçonneries des XV^e-XVI^e siècles. L’édifice de plan cruciforme, comme à Geneslay, avec un clocher couvert d’un toit à batière, est agrandie de deux bas-côtés, probablement à la fin du XVIII^e siècle. En 1858, on remplace le vieux clocher par une tour surmontée d’une flèche. Suite au rapport, le choix est fait de détruire l’ancienne église et d’en construire une nouvelle. Un conflit entre le maire et le curé retarde de huit ans les travaux. Finalement en 1893, les travaux sont engagés pour se terminer en 1897-1898 avec l'inauguration de l'église Sainte-Marie-Madeleine.

En 1946, Roland Fléchard lance son entreprise qui prospèrera au cours des ans.

Le 16 novembre 1961, une modification administrative transforme le nom de La Chapelle-Moche en La Chapelle-d'Andaine, du nom de la forêt d'Andaine.

L'hospice

• 1862 : Décès de Mlle Marie Anne Françoise Jarry, à l'âge de 60 ans. à son domicile de La Chapelle-Moche. Elle était née à Tessé-Froulay et était fille de François Jarry et de Marie-Madeleine Guillou. Dans le cimetière de La Chapelle-d'Andaine, un monument de granit proche de la chapelle centrale rappelle son souvenir : « ici repose le corps de Melle Jarry, bienfaitrice de la paroisse, décédée le 7 9bre 1862, âgée de 60 ans. De profundis, hospice, Famille Jarry »
• 1864 : Landais fait le leg à la Commune d'un terrain appelé « le clos Hubert ». C'est sur ce terrain que seront construits la chapelle de la Salette, l'école des filles et l'hospice.
• 1866 : Laigle-Jarry procède à l'achat de titres à 3% pour un montant de 1 944 francs, afin de constituer une rente annuelle de 80 francs au profit des vieillards infirmes de la Commune. Construction d’une maison d’école des filles de 4 960 francs. Le Ministre accorde 3 000 francs. Il manque donc 1 960 francs
• 1867 : Vente d'une maison servant de logement à l'instituteur, située impasse des Vignes (1 390 francs) pour financer l'école. Laigle-Jarry procède à la vente d’une masure située au village du Clos à Tessé-Froulay (100 francs) destinée à financer l’école.
• 1871 : Par testament, M. Jean-Baptiste Prodhomme^[5], veuf de Marie-Anne Dampou, fait 3 legs à la Commune, à condition qu'une messe soit dite, chaque année dans la chapelle « Notre-Dame de Pitié » à La Chapelle-Moche.
  • 15 000 francs pour la construction de l'hospice des vieillards de la Commune dont 1 000 francs réservés à l'achat de lits,
  • 1 000 francs pour le bureau de bienfaisance
  • 1 000 francs pour la construction de l'église.
• 1875 : Décès de Jean-Baptiste Prodhomme. Différent Laigle - Landais à propos des limites des terrains donnés pour la construction de l'école el de l'hospice.
• 1876 : Construction du pavillon central de l'hospice et du petit pavillon, soit 30 lits...pour 15 596 francs, financée par le leg Prodhomme (14 000 francs) et par l'Etat pour le complément.
• 1877-1878 : Installation de la Commission de l'hospice. Nomination de 2 membres administrateurs, représentants de la Commune.
• 1900-1910 : Ajout de 2 ailes au pavillon central.
• 1923 : Accueil des Religieuses de la Providence de Sées, après le départ de Mme Leveque, Directrice intérimaire.
• 1953 : Vente de la maison de la Perception à la Commune.
• 1954 : Projet d'agrandissement de l'Etablissement comprenant l’ajout d'un dispensaire et de 30 lits supplémentaires. Décision de vente de la ferme de la Houssaye.
• 1954-1959 : Réalisation du projet d'agrandissement pour un coût de 18 000 000 de francs.
• 1990-1991 : Construction à la Maison de retraite d'un bâtiment de 10 chambres à 2 lits et 36 chambres seules. Restructuration des pavillons.
• 2002-2004 : Aménagement d'appartements dans le bâtiment de l'ancienne école des filles et construction d'un immeuble d'habitation en bordure de la cour. L'ensemble prend le nom de : « Résidence des Tilleuls ».
• 2004-2006 : Construction à la Maison de retraite d'un bâtiment de 40 chambres seules. Aménagement de chambres seules dans les bâtiments.

La maison de retraite de la Chapelle-d’Andaine, porte désormais le nom de : « Résidence L'Orée des Bois ». Elle se compose de 4 bâtiments construits dans un cadre de verdure où subsistent plusieurs arbres centenaires. Elle a une capacité d’accueil de 111 résidents, auxquels elle est en mesure d’offrir à chacun le confort d’une chambre individuelle. Ses bâtiments et ses étages portent des noms qui évoquent la forêt d’Andaine, toute proche.

Les laiteries

La commune de La Chapelle a eu sur son territoire quatre laiteries :

• Laiterie du Pont-Morin, de l'entreprise Fléchard ;
• Laiterie Solano (M. Pommel) puis Claudel puis Besnier ;
• Laiterie de la Chapelle-Moche de 1935 à 1938 ;
• Fromagerie du Lindron Béranger, Rigaud et C^ie.

Administration

Liste des maires

Période		Identité	Étiquette	Qualité
vers 1899		Monsallier		Maire, conseiller d'arrondissement
		Raymond Lambert		Vendeur de cycles
		Jean-Michel Hairie		Pharmacien
		Roland Fléchard		Industriel
1995	mars 2008	Pierre Grossi		Pâtissier
mars 2008	en cours	Jean-Claude Fourquet		Professeur des écoles
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Recensement [2] et diagramme d'évolution [3]

Économie

Industries

• La Société normande de volailles (SNV) : 870 salariés, chiffre d'affaires de 200 M€. Chaînes : abattage, découpe, transformation et conditionnement (environ 60 000 tonnes par an). Marques : Autour de Lise.
• Fléchard SAS : laiterie, environ 100 salariés.

Lieux et monuments

• Église Sainte-Marie-Madeleine (1893-1898), de style néo-gothique en granit.
• Chapelle (1864) dans le cimetière avec une piéta du XVIII^e siècle.
• Monuments aux morts : inauguré au début des années 1920.
• La chapelle des Fourmis.
• La chapelle Notre-Dame de la Salette.
• La maison de retraite (hospice)^[8]

Liste des curés

Personnalités liées à la commune

• Roland Fléchard (1920- 1996), industriel, ancien maire de la commune.
• Jules Patou, entomologiste, né à La Chapelle-Moche^[9].
• Gaspard de Millet, écuyer, seigneur de Pesle, né à La Chapelle-Moche vers 1735, martyr de la foi pendant la Révolution, mort le 16 août 1792 à La Chapelle-Moche.
• Michel Gautier né le 17 août 1922 à La Chapelle-Moche, décédé le 2 juillet 1944 à Dachau (Allemagne).

Associations

Musicales

« La Chapelloise », batterie fanfare

En 1912 un jeune vicaire d'un grand dynamisme, l'abbé Lepelé, prend en charge l'animation du patronage. L'apprentissage de la musique y prend une grande place. C'est ainsi que les trois fils du boulanger Pottier (boulangerie de la rue d'Alençon) entreprennent l'apprentissage d'instruments de musique. Une clique composée de clairons, fifres et taroles se forme. En 1921, le curé Dutertre est remplacé par le curé Vivier. Ce dernier trouve à La Chapelle un patronage bien équipé et un groupe de jeunes passionnés de musique et de théâtre. Il peaufine soigneusement leur formation musicale, puis se lance dans le développement de la clique qui se met alors à rayonner dans les fêtes de la région sous le nom de « la clique de La Chapelle ». En 1927 arrive la famille Bague. Le père, Émile Bague, et son fils, également prénommé Émile, jouaient du clairon dans la fanfare de Mayenne. A leur arrivée, ils rejoignent naturellement la clique de La Chapelle qui, dès lors, anime les manifestations patriotiques du 11 novembre et du 14 juillet sous la direction de M. Bague père.

En 1949, les militaires organisent une grande cérémonie à La Chapelle-Moche, à l'occasion du retour du corps de Georges Nivet (Georges Nivet était le fils du très estimé facteur et sacristain de la Chapelle-Moche), tué pendant la guerre en Allemagne. Ils cherchent une musique locale pour rendre les honneurs. Émile Bague fils et Victor Pottier qui sont en train de reconstituer le Clique de La Chapelle répondent « présent ». Et c'est ainsi que le jour de l'inhumation, la clique de La Chapelle renaissante eut l'honneur d'assurer les sonneries militaires. Cette cérémonie militaire eut un grand retentissement local. Tous les enfants des écoles y avaient assisté et les Chapellois avaient beaucoup apprécié la qualité de la prestation de leurs musiciens. Il s'ensuivit un véritable engouement pour la clique dont l'effectif passa rapidement à une trentaine d'exécutants. La Clique de La Chapelle prit alors le nom de « la Chapelloise », nom qu'elle porte toujours.

La Chapelloise participe à plusieurs concours dans les années 50 mais la guerre d'Algérie diminue les effectifs à cause des nombreux appelés. Par deux fois, en 1969 et 1974, les musiciens de La Chapelloise accompagnent ceux de Putanges, en Allemagne, à Bexbach (Sarre). Des liens se nouent et nombreuses sont les familles de Putanges et de La Chapelle-d'Andaine (La Chapelle-Moche a changé son nom) qui accueillent en retour chez elles des familles allemandes.

Dans les années 80 et les années 90, des instruments d'harmonie, trompettes tuba, trombones, clarinettes, saxophones, batteries viennent s'ajoute aux instruments naturels, clairons, trompettes de cavalerie, trompettes cors, tambours. Les marches de type militaire cèdent le pas à des chorégraphies festives. La palette des morceaux musicaux joués s'élargit. La clique des débuts se hisse au rang de fanfare-harmonie, à la grande fierté des Chapellois qui applaudissent à cette mutation.

Les 3 et 4 juin 2006, sous la présidence de Patrick Duval, la fanfare-harmonie La Chapelloise participe, au complet, avec ses 45 exécutants, aux festivités du Centenaire de l’Union des Fanfares de France qui se déroulent à Paris sur le Champ de Mars et autour de l’Arc de Triomphe. Le 25 octobre 2008 a lieu le concert anniversaire des 60 ans de la re-fondation devant environ 600 personnes. En 2009, la batterie-fanfare La Chapelloise se produit pour la première fois à l'étranger, plus précisément au Luxembourg, lors d'un échange culturel avec la musique de Saeul. Echange qu'elle renouvellera dans le sens inverse en 2012, accueillant le musicien de Saeul lors du weekend de la Pentecôte.

Présidents

• 1949 Émile Bague
• 1978 Marcel Chatel
• 1980 Joël Rigault
• 1998 Jean-Jacques Pétron
• 1999 Patrick Duval

Chefs de musique

• 1949 Émile Bague
• 1969 Claude Rigault
• 1972 Victor Pottier et Jean-Pierre Betton
• 1976 Joël Rigault
• 1997 Sabrina Fourmond
• 1999 Alain Mottier (St Mars) et Fredy Burnel (St Nazaire)
• 2010 Simon Bazin

Uniformes

• 1950 : Pantalon blanc, veste blanche à boutons dorés, béret bleu marine + pantalon blanc, pull vert avec un « V » jaune, béret vert (Putanges)
• 1976 : Pantalon blanc, chemise bleu ciel, pull bleu à bande blanche, calot, + blouson bleu marine, fouragère
• 1994 : Pantalon blanc, chemise blanche, béret framboise, "frou-frou" framboise, veste bleu foncé

Zazatmosphère

Association organisant des concerts en milieu rural depuis 2002, dont le mini-festival annuel de musiques actuelles à La Chapelle-d'Andaine au mois de mai^[10].

Sportives

• Le Judo club d'Andaine, environ 70 licenciés.
• L'US Andaine, football.
• L'AS chapelloise, tennis de table.

Voir aussi

• Liste des communes de l'Orne
• Ligne Alençon - Domfront

Notes et références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN^[11].

Liens externes

• La Chapelle-d'Andaine sur le site de l'Insee

v · Communauté de communes du Pays d'Andaine
Liste des communes	La Baroche-sous-Lucé • Beaulandais • La Chapelle-d'Andaine • Geneslay • Haleine • Juvigny-sous-Andaine • Loré • Lucé • Perrou • Saint-Denis-de-Villenette • Sept-Forges • Tessé-Froulay
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