Kamouraska (municipalité régionale de comté)

Kamouraska (municipalité régionale de comté)
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Kamouraska

Quebec MRC Kamouraska location map.svg

Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau : Québec Québec
Région Bas-Saint-Laurent
Statut municipal Municipalité régionale de comté (MRC)
Préfet
Mandat en cours
Yvon Soucy
2009-
Site Web Site officiel de la MRC du Kamouraska
Démographie
Population 22 084 hab. (2006)
Densité 9,8 hab./km2
Gentilé Kamouraskois,
Kamouraskoise
Langue(s) parlée(s) Français
Géographie
Coordonnées
géographiques
47° 33′ 50″ N 69° 51′ 46″ W / 47.563889, -69.862639 (Kamouraska)47° 33′ 50″ N 69° 51′ 46″ W / 47.563889, -69.862639 (Kamouraska)
Altitudes mini. mmaxi. m
Superficie 2 242,74 km2
Fuseau horaire
Indicatif
Code géographique
Canada location map.svg
Kamouraska
Monadnock surplombant le fleuve Saint-Laurent à la hauteur du village de Saint-André.

Le Kamouraska est une municipalité régionale de comté (MRC) dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, dans la province de Québec, créée le 1er janvier 1982. Son chef-lieu est la ville de Saint-Pascal. Elle est composée de 19 municipalités: 2 villes, 8 municipalités, 7 paroisses et 2 territoires non organisés. Son préfet actuel est Yvon Soucy.

Sommaire

Le portrait géophysique

La municipalité régionale de comté de Kamouraska sétend sur une section longue de 60 km de la rive sud de lestuaire du fleuve Saint-Laurent, à équidistance des agglomérations de Québec et de Rimouski. Le territoire de la MRC se situe à la limite occidentale du Bas-Saint-Laurent, région dont il fait administrativement partie. Malgré cette appartenance bas-laurentienne, la MRC savère toutefois fréquemment associée à la Côte-du-Sud, sous-région qui comprend plusieurs MRC voisines de la région Chaudière-Appalaches. La superficie approximative du territoire est de 2 256 kilomètres carrés. Les îles les plus rapprochées du littoral, soit les archipels des Pèlerins et de Kamouraska, ainsi que lîle aux Lièvres font également partie de la MRC. Les 23 215 citoyens kamouraskois se concentrent par contre sur une partie réduite de ce vaste espace, soit au sein du territoire municipalisé confiné presque exclusivement dans la moitié nord-ouest du territoire. Le reste de la MRC, qui comprend deux territoires non-organisés auxquels sajoute une partie de la municipalité de Mont-Carmel, demeure pratiquement inhabité. Dix-huit municipalités se partagent donc lécoumène. Un peu plus de la moitié du territoire (51,9 %) est sous gestion privée et possédée majoritairement par de petits propriétaires; le reste (48,1 %), sous gestion publique, est composé en grande partie de forêts du domaine public.

Le relief

Le profil physiographique du territoire de la MRC de Kamouraska est apparenté à celui de lensemble de la Côte-du-Sud. Lassise géologique est composée de formations appalachiennes de roches sédimentaires et métamorphiques plissées. La partie littorale se présente comme une vaste plaine argileuse située dans le prolongement dun long estran vaseux. Cette bande en bordure du fleuve atteint sa largeur maximale à la hauteur de Rivière-Ouelle pour ensuite se refermer progressivement à son extrémité nord-est. Cette zone fut autrefois une batture submergée; ce qui explique sa quasi horizontalité (altitude de 0 à 20 m) et la faible granulométrie des dépôts de surface. Luniformité de cette plaine est toutefois interrompue ici et par des crêtes rocheuses en saillie appelées " monadnocks ". Le terme local "cabouron" est, selon certains, à privilégier puisqu'il était employé avant l'appellation monadnocks. L'appellation "monadnocks" bien qu'étant d'origine amérindienne servait plutôt à désigner des formations rocheuses similaires situées principalement dans les maritimes. Le terme monadnocks est apparu beaucoup plus tardivement dans la langue locale. Ces monticules linéaires sont composés de roches métamorphiques de dureté supérieure (quartz et grès); il sagit probablement de strates rocheuses qui ont su résister davantage à lérosion glaciaire et qui sont probablement demeurées émergentes lors de lenvahissement de la mer de Goldthwait. Lorsque lon pénètre quelque peu à lintérieur des terres, la plaine se soulève en plusieurs paliers (terrasses) qui dominent le fleuve de 20 à 130 mètres: il sagit du piedmont. Cette surface légèrement ondulée savère assez morcelée puisquelle est entrecoupée dimposants monadnocks atteignant parfois près de 200 mètres daltitude. Au pied de ces masses des roches affleurantes, le sable mélangé à du petit gravier est le type de sédiments qui prédomine; son origine sexplique du fait que lon retrouvait jadis à ces endroits des plages de littoral. Cette plaine étagée sadosse ensuite à un ou plusieurs escarpements qui marquent la transition entre les basses terres du Saint-Laurent et le massif Appalachien. Le troisième secteur, un peu plus accidenté que les deux premiers, correspond à un plateau vallonné qui fut intensément érodé au cours des glaciations. Ce premier plateau se situe à une altitude sélevant progressivement de 130 à 250 mètres du nord-ouest vers le sud-est. Son sol se caractérise par sa minceur et sa pierrosité; la petite couche de tillite qui repose sur la roche-mère présente parfois une granulométrie assez grossière. Enfin, à une distance denviron 15 km du littoral, le plateau prend davantage daltitude jusquà atteindre des sommets de 400 à 700 m. Ce quatrième secteur, constitué de collines appalachiennes, couvre lensemble du territoire restant de la MRC jusquà la frontière américaine. Le relief y est nettement plus accidenté, cet espace étant entrecoupé de petites vallées et de dépressions lacustres. Le tillite demeure omniprésent dans les collines quoique lon retrouve certains dépôts plus fins et davantage triés à proximité des cours deau.

Lhydrographie

Le territoire de la MRC se répartit en deux grandes subdivisions hydrographiques et six bassins versants. Les rivières Saint-Jean, Ouelle, Kamouraska, du Loup et Fouquette coulent vers le fleuve Saint-Laurent tandis que deux branches de la rivière Noire et le lac de lEst se déversent dans la rivière Saint-Jean qui se dirige vers le Nouveau-Brunswick. Les principaux lacs alimentant le réseau sont les lacs Sainte-Anne, de lEst, Chaudière, aux Loutres, Morin et Saint-Pierre. Lécoulement des rivières se dirigeant vers le fleuve, comme la Ouelle et la Kamouraska, varie grandement au cours de leur trajet. Ces rivières circulent à partir du plateau supérieur au sein détroites vallées légèrement encaissées. Par la suite, leurs vallées sélargissent et leurs parcours savèrent assez rectilignes. À leur arrivée au contact du piedmont, leur trajectoire est bien souvent détournée et elles dévalent la pente en plusieurs chutes et cascades. Au terme de leur périple, ces rivières sillonnent paresseusement la plaine littorale selon un parcours très sinueux, les méandres étant nombreux et très arqués.

Le climat

le climat de la MRC de Kamouraska se caractérise par un effet modérateur généré par limposante masse deau que représente le fleuve Saint-Laurent et par un effet perturbateur issu dun facteur éolien assez présent. Toutefois, ces traits climatiques varient grandement en fonction de laltitude. À la station de La Pocatière, située à une hauteur de 30 mètres dans le piedmont, la température moyenne est de -11ºC en hiver, de 18ºC en été, et de 4ºC annuellement. Les précipitations annuelles sont modérées, soit une moyenne de 930 mm réparties en 645 mm de pluie et 285 cm de neige. Les vents dominants sont orientés parallèlement au fleuve. Le nombre de jours exempts de gel est de 170. À Saint-Bruno-de-Kamouraska, à 198 m sur le plateau, la température moyenne est généralement inférieure de quelques degrés par rapport à la plaine et au piedmont, soit13ºC en hiver, 17,8ºC en été et 3,0ºC annuellement. Les précipitations annuelles y sont un peu plus abondantes (1 010 mm), principalement sous forme nivale: 330 cm. Quant aux vents, leurs directions sont plus partagées. Le nombre de jours exempts de gel y est moindre, soit seulement 160 jours. Il est également intéressant de souligner que la plaine littorale kamouraskoise bénéficie de lune des meilleures statistiques dinsolation au Québec: on y compte en moyenne près de 2 000 heures densoleillement par année.

La flore

Le territoire de la MRC est composé à 1,6 % deau (lacs et rivières), à 20,0 % de terrains non-forestiers (terres agricoles, affleurements rocheux, marais, ...) et à 78,4 % de terrains forestiers. Le milieu insulaire, lestran et la zone riveraine au Saint-Laurent présentent une flore typique des milieux littoraux tels que le scirpe, la spartine et laulne. De vastes milieux organiques (tourbières) occupent également quelques centaines dhectares de terrains à Rivière-Ouelle et à Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Quant aux terrains forestiers, ceux-ci couvrent de manière très éparse la plaine, partiellement le piedmont, et presque entièrement les plateaux inférieur et supérieur. Le sapin et lépinette représentent 45 % de la composition forestière des terres publiques, comparativement à 20 % pour lérable, à 10 % respectivement pour le cèdre, le bouleau blanc et le bouleau jaune, et à 5 % pour le peuplier. Les zones les plus favorisées en termes de sol et de chaleur savèrent propices à une végétation dominée par les feuillus, particulièrement à lintérieur des domaines de lérablière à bouleau jaune avec hêtre à grandes feuilles ou tilleul. Une concentration dérablières à potentiel acéricole est située dans lextrémité sud-est du plateau supérieur. Enfin, à lintérieur de la plaine agricole, les quelques espaces qui demeurent sous couvert forestier présentent des caractéristiques assez particulières: on retrouve au sein de ces îlots boisés des cédrières tourbeuses à sapin, des pessières à épinette noire et des sapinières à thuya.

La faune

Trois principales espèces de gros gibiers habitent le territoire de la MRC: lorignal, le cerf de Virginie et lours noir. La structure des peuplements de la forêt du plateau se prête particulièrement bien à la vitalité de ces espèces. Lorignal atteint une densité denviron 1,6 individu par dix kilomètres carrés et le chevreuil abonde particulièrement au sein des ravages du secteur de la Grande-Rivière. La multiplicité des cours deau, la présence de milieux humides, de champs et de petits boisés, ainsi que létendue dun littoral fluvial, favorisent les grandes concentrations doiseaux. Les îles, le pourtour du fleuve Saint-Laurent et lembouchure de la rivière Ouelle sont particulièrement convoités par plusieurs espèces de canards et doiseaux migrateurs tels que la bernache du Canada, le cormoran et loie blanche. Lexistence de falaises est aussi un atout pour la nidification de plusieurs espèces ailées, entre autres le faucon pèlerin. Au niveau de la faune aquatique, le territoire nest également pas en reste; des espèces vedettes comme le béluga, languille, le saumon de l'Atlantique, léperlan arc-en-ciel, le hareng, lesturgeon, le touladi et lomble de fontaine apportent une certaine notoriété au territoire. La richesse de cette faune halieutique sexplique par la mixité de la salinité des eaux du fleuve, par lexistence dexcellentes frayères dans les rivières et par la qualité des eaux des lacs du plateau.

Le milieu humain

Le peuplement

Avant la colonisation, ce territoire constituait un milieu propice à la pêche et à la chasse, à la fois pour les blancs et les amérindiens. Toutefois, il semblerait que les différents peuples autochtones nauraient fréquenté que sporadiquement cette partie de la Côte-du-Sud. En effet, lors de létablissement des premiers colons français, seulement quelques centaines damérindiens nomades visitaient la région.

La ville de Saint-Pascal vue de la montagne à Coton.

La colonisation du territoire samorça vers la fin du XVIIe siècle. Les premières concessions seigneuriales furent celles de la Bouteillerie (Rivière-Ouelle), de la Grande-Anse (La Pocatière) et Ilets du Portage (Saint-André) en 1672, de la seigneurie de Kamouraska en 1674, et du fief de Saint-Denis en 1679. Les premiers établissements permanents apparurent vers 1680. Les arrivants défrichèrent et sinstallèrent sur les terres les plus fertiles du territoire, soit sur la plaine littorale. Vers 1790, environ 1 500 personnes habitaient cet espace; le Kamouraska constituant alors le milieu habité situé le plus en aval du fleuve. La densité de la population augmentant, les paroisses originelles de Sainte-Anne-de-La-Pocatière (1678), Rivière-Ouelle (1685) et Saint-Louis-de-Kamouraska (1714) furent subdivisées et amputées pour donner naissance aux paroisses de Saint-André (1791), Saint-Pascal (1827) et Saint-Denis-de-la-Bouteillerie (1833). Au cours des premières décennies des années 1800, la colonisation sintensifia sur la plaine littorale et sétendit progressivement un peu plus loin à lintérieur des terres, atteignant le piedmont. Cette deuxième vague de peuplement se conclut par lérection de nouvelles paroisses comme Sainte-Hélène(1846), Saint-Pacôme (1851) et Saint-Alexandre-de-Kamouraska (1851). Au plan culturel, le collège de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, fondé en 1827, émergea comme le lieu dun foisonnement intellectuel obtenant un rayonnement national. Lespace seigneurial devint saturé au milieu du XIXe siècle. Ainsi, une nouvelle expansion coloniale fut entreprise vers le plateau. Ce plateau appalachien fut subdivisé jusquà la frontière américaine en plusieurs cantons : Ixworth (1802), Woodbridge (1840), Bungay (1863), Chabot (1863), Painchaud (1872), Parke (1920) et Chapais (1920). La colonisation de ce plateau savèrera très pénible en raison des limitations du sol pour lagriculture et des problèmes de communication (routes peu carrossables). Les nouvelles paroisses, Saint-Onésime-d'Ixworth (1858), Mont-Carmel (1867), Saint-Bruno-de-Kamouraska (1893),Saint-Joseph-de-Kamouraska (1922) et Saint-Gabriel-Lalemant (1938) demeurèrent donc relativement isolées à leur début. Dans la seconde moitié du XIXe ainsi quau tournant du siècle, lexploitation des ressources forestières, fauniques et paysagères sintensifièrent. La villégiature et le tourisme, qui furent amorcés par les bourgeois de Montréal et de Québec, devinrent très populaire. La coupe et la première transformation du bois, le tannage du cuir et la pêche aux marsouins sajoutèrent également à lagriculture comme activités économiques. La construction du chemin de fer intercolonial en 1856-57 engendra dimportants changements dans le développement économique et géographique du territoire. Ce dernier favorisa létablissement de multiples commerces et industries manufacturières sur ses abords, surtout à proximité des gares. Les villes de Saint-Pascal et La Pocatière ainsi que les villages de Saint-Pacôme, Saint-Philippe-de-Néri et Saint-Alexandre-de-Kamouraska bénéficièrent particulièrement de son implantation. Malgré cette effervescence, le Kamouraska enregistra une importante baisse de sa population due à un exode vers les États-Unis et à une émigration vers dautres régions du Québec, principalement vers le reste du Bas-Saint-Laurent et le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Par le biais de ce phénomène, le Kamouraska constitua en quelque sorte le " berceau " du peuplement de plusieurs régions environnantes. Un peu après la première grande guerre, le nombre de citoyens kamouraskois recommença à croître jusquà ce quun autre mouvement dexode, celui- vers les villes, samorce dans les années50. Après avoir colonisé et consolidé le territoire, voilà que depuis quelques décennies cet espace subit donc une régression. Mais quoi quil en soit, la vitalité du Kamouraska demeure soutenue; on a quà penser à lusine de véhicules de transport appartenant à Bombardier qui occupe maintenant près dun millier de travailleurs.

La culture régionale

La population du Kamouraska est à 97 % de descendance et de langue française ainsi que de religion catholique. Lagriculture marque encore les mœurs et valeurs des kamouraskois. Lhéritage en ce domaine demeure tangible, notamment grâce à lexistence de lInstitut de Technologie agricole de La Pocatière. Enfin, le paysage du Kamouraska converge la mer, la plaine et la montagne; est source dune qualité de vie supérieure au dire des citoyens. Cette uniformité et stabilité culturelle se traduit ainsi par un fort sentiment dappartenance et par un attachement profond au patrimoine naturel, bâti et social. Les efforts de préservation de lenvironnement et de mise en valeur des vieux bâtiments, ainsi que lexistence de plusieurs centres dinterprétation à caractère historique en témoignent.

La répartition de la population

La presque totalité des 23 215 citoyens kamouraskois recensés en 1996 se concentre dans les sous-régions de la plaine littorale, du piedmont et du premier plateau. Cet écoumène couvre ainsi environ 700 km², soit un peu moins du tiers de la superficie totale de la MRC. Sur cet espace, la densité moyenne de population se situe aux alentours de 33 habitants au kilomètre carré. Cette densité savère assez représentative dun milieu rural agricole. Cette distribution de la population nest point uniforme. Les collectivités de La Pocatière (ville et paroisse Sainte-Anne-de-la-Pocatière) et de Saint-Pascal rassemblent à elles seules près de la moitié (46 %) de la population totale de la MRC.

Les tendances démographiques

Contrairement à plusieurs MRC rurales du Bas-Saint-Laurent qui ont vu leur population commencer à chuter dramatiquement entre 1961 et 1981, le Kamouraska a su maintenir sa population pendant cette période. Cette stabilité démographique était due essentiellement à la vitalité des municipalités du piedmont multifonctionnel, plus particulièrement de La Pocatière et de Saint-Pascal, qui ont gagné près de 2000 habitants, pendant que les autres municipalités du territoire en perdaient autant. Depuis 1991, cependant, la MRC a commencé à perdre sa population à un rythme proche de celui observé dans les autres MRC rurales du Bas-Saint-Laurent. Paradoxalement, alors qu'on observe une relative stabilité démographique dans les municipalités de la plaine littorale agricole, c'est maintenant dans les municipalités du piedmont multifonctionnel que s'observent les pertes les plus importantes en termes de population.

Municipalité 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 2001 2006
Saint-Denis 691 695 768 737 617 532 442 474 523
Kamouraska 999 1 104 1 040 1 018 876 811 732 700 705
Rivière-Ouelle 1 475 1 613 1 531 1 499 1 481 1 428 1 244 1 177 1 165
Saint-Germain 572 536 481 530 423 359 325 303 301
Saint-André 1 138 1 157 1 197 1 114 898 775 687 634 618
Sous total
plaine littorale agricole
4 875 5 105 5 017 4 898 4 295 3 905 3 430 3 288 3 312
Sainte-Anne-de-la-Pocatière 3 063 3 368 3 660 1 173 1 007 1 566 1 983 1 889 1 843
La Pocatière 3 086 4 256 4 560 4 648 4 518 4 575
Saint-Pascal 2 480 2 698 3 102 3 485 3 692 4 123 3 960 3 643 3 504
Saint-Alexandre-de-Kamouraska 1 876 2 023 2 064 2 044 1 843 1 885 1 827 1 849 1 880
Saint-Philippe-de-Néri 966 1 107 1 100 1 143 1 009 985 960 953 889
Saint-Pacôme 1 943 1 808 1 811 1 757 1 996 1 863 1 880 1 706 1 685
Sainte-Hélène 1 390 1 345 1 505 1 461 1 354 1 141 941 946 897
Sous total
piedmont multifonctionnel
12 655 12 484 13 239 14 203 14 918 16 256 16 199 15 504 15 273
Saint-Onésime-d'Ixworth 695 696 657 679 632 659 607 622 577
Saint-Joseph-de-Kamouraska 599 639 684 653 568 476 415 415 402
Mont-Carmel 1 356 1 576 1 761 1 895 1 742 1 445 1 303 1 244 1 198
Saint-Gabriel-Lalemant 1 103 1 297 1 324 1 194 1 096 901 859 788
Saint-Bruno-de-Kamouraska 1 213 1 257 1 138 854 762 671 572 552 534
Sous total
plateau agro-forestier
3 863 5 271 5 537 5 405 4 898 4 347 3 798 3 692 3 499
total MRC 21 393 22 484 22 860 24 506 24 111 24 508 23 427 22 484 22 084

Sources : recensements du Canada

Portrait économique

La base économique de la MRC est axée presque essentiellement sur une activité-ressource: lagriculture. En y ajoutant la pêche, lexploitation de la ressource ligneuse et lextraction de la tourbe, on saperçoit rapidement que les activités primaires ont une grande importance dans le Kamouraska. Ce secteur représente 13,8 % des emplois comparativement à 10,4 % pour le Bas-Saint-Laurent dans son ensemble et à 3,7 % pour tout le Québec. Le secteur manufacturier, avec 24,0 % des effectifs, occupe quant à lui une place comparable à celle présente à léchelle provinciale (22,0 %) et une situation supérieure à celle constatée à léchelle régionale (18,0 %). Le secteur sous-représenté savère donc le tertiaire en ne regroupant que 62,2 % des emplois. Il sagit dune représentation nettement inférieure à celles du Bas-Saint-Laurent (71,6 %) et du Québec (74,3 %). À léchelle locale, on remarque une certaine spécialisation en termes de catégories demplois. Les municipalités de la plaine littorale font des activités primaires la pierre angulaire de leur économie, les municipalités du piedmont sont davantage orientées vers les activités de commerce et de services. Enfin, les communautés du plateau sont particulièrement spécialisées dans les activités de transformation, laissant une très mince place au secteur tertiaire.

Lindustrie bio-alimentaire

Autrefois le grenier de la Nouvelle-France, le Kamouraska jouit toujours dun fort dynamisme et bénéficie dune excellente réputation au niveau de sa production agricole. Rien de surprenant puisque 42 710 ha de terrains bénéficient dun potentiel de classe 1, 2 et 3 (classification Mailloux-Tardif-Dubé); ce qui en fait lune des zones les plus favorables dans tout lest du Québec. Environ 16 % du territoire est cultivé soit 36 295 hectares. La plaine argileuse et les premières terrasses du piedmont se distinguent par une production et des revenus agricoles supérieurs grâce à une meilleure valeur intrinsèque des sols. Lactivité agricole primaire génère au-delà de 1000 emplois dans la MRC, représentant 21 % de lemploi agricole régional. La MRC comptait, en 1995, 499 producteurs agricoles. Pour cette même année, il est estimé que ces producteurs génèrent un revenu brut total supérieur à 56 millions de dollars. La production laitière est de loin le secteur agricole le plus important avec 313 fermes générant un chiffre daffaires de 37,7 millions de dollars. Lélevage bovin, lélevage porcin et la production ovine suivent dans lordre. Lacériculture est également très importante avec ses 244 producteurs. Quant aux établissements de transformation et de distribution de produits agricoles, on en dénombrait 14 en 1996, générant 286 emplois.

Lindustrie forestière

La MRC de Kamouraska est faiblement représentée en termes demploi forestier primaire (activités de coupe) comparativement aux autres MRC du Bas-Saint-Laurent; soit 120 emplois représentant seulement 3 % de lemploi forestier régional. La transformation du bois (secteur secondaire) occupe près de 420 personnes.

Lindustrie manufacturière

En termes demplois et de chiffre daffaires, lindustrie manufacturière est largement dominée par la présence de la multinationale Bombardier à La Pocatière. Celle-ci emploie près de 1 000 travailleurs en temps normal. Elle fabrique des véhicules de transport, plus particulièrement des trains et des wagons de métro. Son importance ne se justifie pas seulement par sa taille, mais également par lensemble des activités quelle génère en termes dentreprises satellites et complémentaires. Toujours dans le domaine de la production de machineries, il existe à Saint-Pascal une entreprise, la compagnie Normand fondée en 1857, qui œuvre à la fabrication de véhicules et d'équipements agricoles ou destinés à l'entretien hivernal des routes. Un autre secteur assez dominant est la transformation du cuir, qui procure approximativement 250 emplois dans la MRC. Principalement situées à Saint-Pascal, elles sont une demi-douzaine dentreprises à perfectionner le tannage et à confectionner divers articles de cuir. En tout, la production de matériel de transport et la transformation du cuir représentent à elles seules les trois quarts des emplois manufacturiers autres qualimentaires et forestiers. Il existe donc une très faible diversification de ce type dindustrie.

Lindustrie du commerce et des services

La faiblesse du secteur tertiaire du Kamouraska origine probablement du fait que le territoire de la MRC est coincé entre deux pôles urbains à fort rayonnement : Québec et Rivière-du-Loup. Il existe donc dimportantes fuites en ce qui concerne la fourniture de services spécialisés et de la consommation de biens et services. La Pocatière joue toutefois un rôle de pôle de service sous-régional. La municipalité dessert l'ouest de la MRC de Kamouraska et l'est de la MRC de L'Islet et conserve une vocation institutionnelle puisquon y trouve : cégep, Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Institut de technologie agroalimentaire, école polyvalente, centre hospitalier, évêché et bureaux gouvernementaux. La ville de Saint-Pascal se démarque également comme un pôle de commerces et de services important au cœur du Kamouraska. Tout comme à La Pocatière, on y retrouve de nombreux services et commerces de détail ainsi que des établissements publics : école secondaire, bureaux administratifs du Centre de santé et de services sociaux et CLSC, siège de la MRC, poste de la Sûreté du Québec, voirie du MTQ, carrefour Jeunesse-emploi, etc.

Lindustrie touristique

Les paysages ruraux du Kamouraska sont un des principaux produits d'appel touristique du territoire.

Le tourisme constitue une pierre angulaire du développement économique du Kamouraska. Le flux de voyageurs traversant le territoire de la MRC au cours dune année est estimé à environ 450 000 personnes. De ce nombre, à peu près 250 000 séjournent ou à tout le moins sarrêtent pour une activité à lintérieur des limites de la MRC. Le dynamisme de cette industrie est attribuable au caractère champêtre de ce milieu nature et culture sont en harmonie. Ce potentiel favorise la venue dune clientèle estivale avide de panoramas, dactivités de plein air et dhistoire régionale. Plusieurs promontoires, belvédères et haltes permettent aux gens dadmirer les paysages agraires et maritimes du territoire. Divers sites naturels sont intensément fréquentés par les amants de la nature : les rives du fleuve Saint-Laurent sont prisées par les villégiateurs et les campeurs, la rivière Ouelle et les lacs du plateau font le bonheur des amateurs de pêche et limmense espace forestier est apprécié des adeptes de la chasse ou de lécotourisme. La richesse du cadre bâti ancien et la présence de nombreux musées et centres dinterprétation font du Kamouraska une destination culturelle prisée. Enfin, des circuits pédestres, de vélos et de motoneiges sillonnent de grandes parties du territoire. Bien que difficilement quantifiable, la récréation et le tourisme occupent donc ensemble une place importante dans léconomie de la MRC de Kamouraska.

Municipalités composant cette MRC

Villes

Municipalités

Municipalités de paroisses

Territoires non organisés

Paysages

Notes et références

Voir aussi

Liens externes


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