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La Matapédia
Cet article concerne MRC de La Matapédia. Pour la Vallée, voir Vallée de la Matapédia. Pour les autres significations, voir Matapédia (homonymie).La Matapédia Administration Pays Canada Type Municipalité régionale de comté Province Québec Chef-lieu Amqui Autres villes Causapscal Préfet Georges Guénard Date de création 1er janvier 1982 Géographie Superficie 5 373,92 km² Démographie Population 19 199 hab. (2006[1]) Densité 3,6 hab./km² Langue(s) Français[2] [3] Groupes ethniques Canadien, Français[4] [5] La Matapédia est une municipalité régionale de comté (MRC) québecoise du Bas-Saint-Laurent créée le 1er janvier 1982 qui tient son nom de la Vallée de la Matapédia composant son territoire. Son chef-lieu est la ville d'Amqui. Elle est composée de 25 municipalités: 2 villes, 7 municipalités, 1 village, 8 paroisses et 7 territoires non organisés. Son préfet actuel (2009) est Georges Guénard, maire de Saint-Vianney.
Sommaire
Portrait physique
Le relief du territoire de la MRC de La Matapédia se caractérise par une large vallée, la vallée de la Matapédia, qui s'étend perpendiculairement au fleuve Saint-Laurent à partir du lac Matapédia jusqu'à la Baie des Chaleurs où elle se resserre entre des flancs abrupts. Les paysages appalachiens que l'on y retrouve traduisent la très grande complexité du sous-sol composé de roches sédimentaires stratifiées très plissées et fragmentées.
La partie supérieure de la vallée, située dans le secteur nord-ouest de la MRC, s'avère généralement plane et est bordée de multiples petits coteaux d'altitude inférieure à 400 mètres. Près de Saint-Cléophas et de Sainte-Irène se trouve toutefois un massif montagneux d'importance, les monts Notre-Dame, dont les points les plus élevés culminent autour de 800 mètres d'altitude. De part et d'autre de la vallée principale, d'autres petites vallées, des plateaux ondulés et des surplats de terrasses entrecoupent des collines de pentes irrégulières. Par ailleurs, les parties sud et sud-est de la MRC offrent un relief encore plus accidenté où s'entrecoupent des vallées encaissées coincées entre des montagnes arrondies et des plateaux plus ou moins étendus situés à une altitude variant généralement entre 400 et 600 mètres.
L'hydrographie
Article détaillé : Hydrographie de la vallée de la Matapédia.Les bassins hydrographiques
Le bassin de la rivière Matapédia draine une superficie de plus de 3 900 kilomètres carrés. Les autres bassins, beaucoup plus petits, drainent, d'une part, la section nord-ouest du territoire vers le fleuve Saint-Laurent par le biais des rivières Mitis, Tartigou, Blanche et Matane, et, d'autres part, la section sud-est qui s'écoule vers la baie des Chaleurs via les rivières Nouvelle et Cascapédia.
Les lacs
Le territoire est également parsemé d'au-delà de 200 lacs de multiples dimensions. Le plus important est le lac Matapédia de forme plus ou moins rectangulaire avec ses 36,8 kilomètres carrés et qui s'étend sur une longueur de 18 km entre Sayabec et Amqui.
Article détaillé : Lac Matapédia.La rivière Matapédia
Article détaillé : Rivière Matapédia.La rivière Matapédia prend sa source dans le lac Matapédia pour, ensuite, traverser le lac au Saumon et, finalement, va se jeter franc sud dans la rivière Ristigouche (ou Restigouche) qui elle-même se jette dans la baie des Chaleurs. La rivière Matapédia est la plus longue rivière de la Gaspésie. Elle est réputée comme plusieurs rivières de la Matapédia dont les rivières Patapédia et Causapscal pour la pêche au saumon grâce à ses nombreuses fosses. En effet, c'est entre 3 000 à 5 000 saumons qui remontent la rivière Matapédia à chaque année[6]. Il y a près de 138 fosses à saumons sur son parcours[7]. De plus, cette rivière constitue la frontière naturelle entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. La route 132 suit la rivière Matapédia sur toute sa longueur.
La flore et la faune
Le territoire forestier de la MRC de La Matapédia couvre 4 944 kilomètres carrés soit 91% de la superficie totale. Cette forêt est composée de peuplements résineux pour 45 % de la superficie forestière, de feuillus sur 12% de la superficie et de peuplements mixtes sur près de 30% de la superficie. Les peuplements non régénérés représentent le reste. Le sapin et l'épinette constituent les essences dominantes (quatre arbres sur dix en forêt privée et sept arbres sur dix en forêt publique), suivies du peuplier, du cèdre, du bouleau blanc et du bouleau jaune.
Le territoire de la MRC se caractérise par une abondance d'habitats propices à plusieurs espèces de poissons et de mammifères: frayères à saumon, ravages de cerfs de virginie, vasières pour l'orignal, etc. Les espèces animales les mieux représentées, et indirectement les plus convoitées pour la chasse et la pêche, sont l'orignal, le cerf de Virginie, l'ours noir, le lièvre d'Amérique, la gélinotte huppée et la bécasse d'Amérique en milieu terrestre, le saumon de l'Atlantique, l'omble de fontaine et le touladi en milieu aquatique, le canard noir, le garrot et la bernache du Canada en milieu humide.
Démographie
Histoire du peuplement
Article connexe : Vallée de la Matapédia#Histoire.Le peuplement permanent de la Matapédia toucha d'abord, au milieu du XIXe siècle, les deux extrémités de la vallée, qui constituait alors un lien entre le Saint-Laurent et la baie des Chaleurs. La Matapédia fut ouverte à la colonisation intérieure après la construction du chemin Kempt en 1832, de même qu'après celle du chemin de fer l'Intercolonial, échelonnée de 1867 à 1876. Le premier colon fut Pierre Brochu qui s'établit à l'endroit actuel de Sayabec en 1833 en tant gardien de poste du chemin Kempt. Le peuplement prit toutefois son véritable essor à la fin de ce siècle, soit vers 1890, avec l'installation des compagnies forestières et des scieries. De 1 700 âmes en 1880, la vallée est passée à 8 000 habitants à l'aube du XXe siècle.
Après une hausse constante de la population jusqu'en 1961, la Matapédia amorce un déclin démographique de manière brutale avec une chute de 22,6 % de la population en 10 ans, entre 1961 et 1971. Depuis, le déclin est moins rapide, mais constant. Aujourd'hui, la population de la Matapédia n'est plus que de 19 199 habitants, ce qui représente une baisse de 39,5 % de la population depuis le sommet atteint en 1961. Pendant la même période, la part de la population de la MRC dans le Québec est passée de 0,6% à 0,25%.
Année Population
La MatapédiaPopulation
QuébecPart (%)
La Matapédia/Québec.1951 29 792 4 055 681 0,73 1961 31 744 5 259 211 0,60 1971 24 556 6 137 306 0,40 1981 22 106 6 547 705 0,34 1991 20 887 7 064 586 0,30 2001 19 920 7 396 990 0,27 2006 19 199 7 651 531 0,25 Répartition de la population
La population de La Matapédia compte plus de 19 000 personnes réparties de manière très dispersée et plutôt inégale sur le territoire. Le long du lac et de la rivière Matapédia la densité d'occupation moyenne est d’environ 12 habitants par kilomètre carré. Sur les plateaux périphériques la dispersion est beaucoup plus évidente, avec une densité inférieure à 5 habitants au kilomètre carré. Les espaces non municipalisés demeurent pratiquement inoccupés puisqu'ils comptent moins d'une trentaine de résidents permanents.
La principale ville, Amqui, domine largement l'ensemble de la MRC. Elle compte 6 261 habitants et représente ainsi 32,6% de la population de la MRC. Étant située au centre de la MRC et bénéficiant d'une bonne accessibilité, Amqui rayonne sur l'ensemble de la vallée. Son aire d'influence se traduit par une concentration d'équipements et de services s'adressant à l'ensemble de la population régionale: centre hospitalier, bureaux des ministères, Sûreté du Québec, CEGEP, etc. Les deux autres centres de services importants sont Causapscal et Sayabec qui exercent quant à eux une certaine influence sur les populations avoisinantes situées respectivement aux extrémités est et ouest du territoire organisé de la MRC. Leur structure commerciale et la présence d'équipements et de services sous-régionaux (C.L.S.C, école polyvalente, arénas) leur confère ce statut.
Économie
L'agriculture
La MRC compte seulement 20 000 hectares de terres en culture et cette superficie tend à régresser. Les principaux facteurs limitatifs à l’agriculture sont la topographie accidentée et une saison végétative de courte durée. Les terres les plus productives se retrouvent dans les corridors étroits correspondant aux vallées de la Matapédia et de la Rivière Humqui, les municipalités les plus agricoles étant Amqui, Causapscal, Saint-Damase, Saint-Léon-le-Grand et Val-Brillant.
En 1995, la Matapédia comptait 281 producteurs agricoles produisant 11,3% de l'ensemble de la production du Bas-Saint-Laurent. La production laitière domine largement l'activité agricole avec ses 138 producteurs. La production bovine vient derrière, suivie des productions porcine, ovine, céréalière et autres, qui demeurent plutôt négligeables.
La forêt
La forêt constitue la principale ressource du territoire matapédien, grâce à son étendue (près de 500 000 hectares) mais aussi en raison de sa qualité (matière résineuse abondante). La tenure des terres se répartit en parts à peu près égales entre la forêt privée et la forêt publique.
L'aménagement, l'exploitation et la transformation de la matière ligneuse constituent l'un des piliers de l'économie matapédienne. La MRC compte de nombreuses usines reliées à la forêt, celles-ci produisant principalement du bois d’œuvre, des panneaux de particules, des copeaux, des lattes, des sciures et des planures. Il s'agit généralement d'une première transformation du bois, le reste de la ressource ligneuse et les transformations successives s'effectuant bien souvent à l'extérieur.
La récréation et le tourisme
L'abondance des lacs et cours d'eau de même que la prédominance du couvert forestier font de la MRC de La Matapédia un territoire propice à la pratique d'activités reliées à la pêche, à la chasse, à la villégiature et au plein air en général. Le potentiel récréatif et touristique se manifeste principalement par la présence des rivières Matapédia, Patapédia et Causapscal, renommées internationalement pour la pêche au saumon, et du lac Matapédia pour les activités de pêche au touladi et à l'omble de fontaine ainsi que pour les activités nautiques et de villégiature. La zec Casault est pour sa part reconnu à la fois pour la chasse et la pêche, le lac Casault étant l'un des plus productifs au Québec au niveau de la ressource halieutique.[réf. nécessaire]
Une situation géographique sur le parcours du tour de la Gaspésie, ainsi qu'une relative répartition sur plusieurs saisons de l'offre touristique (vélo, ski, motoneige, pêche, chasse, activités nautiques) constituent des éléments particulièrement intéressants pour l'industrie touristique matapédienne. On dénombre plus de 300 000 voyages/personne par années qui défilent dans la vallée de la Matapédia, ce qui s'avère un potentiel non-négligeable pour le développement touristique
Municipalités composant la MRC de La Matapédia
Villes
- Amqui pop. 6395
- Causapscal pop. 2556
Municipalités
- Albertville pop. 350
- Lac-au-Saumon pop. 1517
- Sainte-Florence pop. 480
- Sainte-Marguerite pop. 242
- Saint-Vianney pop. 520
- Sayabec pop. 2010
- Val-Brillant pop. 1003
Village
- Saint-Noël pop. 515
Paroisses
- Saint-Alexandre-des-Lacs pop. 313
- Saint-Cléophas pop. 450
- Saint-Damase pop. 429
- Sainte-Irène pop. 308
- Saint-Léon-le-Grand pop. 1111
- Saint-Moïse pop. 661
- Saint-Tharcisius pop. 510
- Saint-Zénon-du-Lac-Humqui pop. 427
Territoires non organisés
- Lac-Alfred pop. 0
- Lac-Casault pop. 2
- Lac-Matapédia pop. 2
- Rivière-Patapédia-Est pop. 0
- Rivière-Vaseuse pop. 0
- Routhierville pop. 26
- Ruisseau-des-Mineurs pop. 0
Cantons
- Assemetquagan
- Awantjish
- Blais
- Boutet
- Cabot
- Casault
- Casupscull
- Catalogne
- Clarke
- Dunière
- Gravier
- Humqui
- Jetté
- La Grange
- La Vérendrye
- Langis
- Lepage
- MacNider
- Matalik
- Milnikek
- Nemtayé
- Pinault
Région pastorale
La Matapédia est une région pastorale de l'Archidiocèse de Rimouski. Elle est divisée en 23 paroisses :
- Saint-Damase de Saint-Damase-de-Matapédia
- Saint-Noël
- Saint-Moïse
- Saint-Nom-de-Marie de Sayabec
- Saint-Cléophas
- Saint-Pierre-du-Lac de Val-Brillant
- Saint-Jean-Baptiste-Vianney de Saint-Vianney
- Saint-Tharcisius
- Sainte-Irène de Sainte-Irène-de-Matapédia
- Saint-Benoît-Joseph-Labre d'Amqui
- Saint-Zénon du Lac-Humqui
- Saint-Léon-le-Grand
- Saint-Edmond du Lac-au-Saumon
- Saint-Alexandre de Saint-Alexandre-des-Lacs
- Saint-Raphaël d'Albertville
- Saint-Jacques-le-Majeur de Causapscal
- Sainte-Florence
- Sainte-Marguerite-Marie-Alacoque de Sainte-Marguerite-Marie
- L'Ascension de L'Ascension-de-Patapédia
- Saint-François-d'Assise
- Saint-Alexis de Saint-Alexis-de-Matapédia
- Saint-André de Saint-André-de-Restigouche
- Saint-Laurent de Matapédia
Notes et références
- ↑ Statistique Canada, « Profils des communautés 2006 - Division de recensement: La Matapédia ». Mis en ligne le 24 juillet 2008, consulté le 9 octobre 2008
- ↑ Statistique Canada, « Langue maternelle détaillée (103), connaissance des langues officielles (5), groupes d'âge (17A) et sexe (3) pour la population, pour le Canada, les provinces, les territoires, les divisions de recensement et les subdivisions de recensement, Recensement de 2006 - Données-échantillon (20 %): La Matapédia ». Mis en ligne le 12 juin 2008, consulté le 9 octobre 2008
- ↑ Langue maternelle parlée par plus de 5% de la population seulement
- ↑ Statistique Canada, « Origine ethnique (247), statut des générations (4), réponses uniques et multiples pour origine ethnique (3) et sexe (3) pour la population de 15 ans et plus, pour le Canada, les provinces, les territoires, les divisions de recensement et les subdivisions de recensement, Recensement de 2006 - Données-échantillon (20%): La Matapédia ». Mis en ligne le 12 juin 2008, consulté le 9 octobre 2008
- ↑ Groupe représentant plus de 5% de la population seulement
- ↑ Rivière Matapédia, Le Bottin du pêcheur, www.quebecpeche.com
- ↑ Œuvre de collaboration, Atlas écologique de la MRC de La Matapédia, 2007 (ISBN : 978-2-9808660-4-3)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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