- Alphabet francais
-
Alphabet français
L’alphabet français est l’alphabet utilisé pour écrire le français. Il utilise l’alphabet latin moderne avec ses vingt-six lettres auxquelles il faut ajouter cinq diacritiques, qui l'enrichissent alors de treize voyelles accentuées et du graphème c cédille « ç Ç », ainsi que deux ligatures e dans l’a « æ Æ » et e dans l’o « œ Œ ».
Les digrammes (ch, ph, ss, gu, ge) sont nombreux.
L’alphabet fondamental A a B b C c D d E e F f G g H h I i J j K k L l M m N n O o P p Q q R r S s T t U u V v W w X x Y y Z z Sommaire
Ordre alphabétique
En français, à la différence d'autres langues, les signes diacritiques ou les combinaisons de lettres (digrammes et ligatures) ne sont pas pris en compte dans l'ordre alphabétique primaire, ou dans les jeux de lettres (mots croisés, scrabble, etc.) ; ces différences d'accents ou de ligatures sont prises en compte seulement au niveau ternaire, c’est-à-dire après le niveau secondaire (différences de casse), considéré plus important, et qui suit le classement alphabétique principal des mots selon les 26 classes de lettres.
Pour le classement alphabétique, les formes diacritiqués sont comptées comme celle non-diacritiquées (« é » compté comme « e ») et les ligatures « æ » et « œ » sont les équivalents de « ae » et « oe ».
L’ordre alphabétique du français est le suivant[1] :
- a (à â) [æ] b c (ç) d e (é è ê ë) f g h i (î ï) j k l m n o (ô) [œ] p q r s t u (ù û ü) v w x y (ÿ) z
Prononciation
-
Lettre Prononciation Diacritique ou ligature Aa /ɑ/ Àà, Ââ, Ææ Bb /be/ Cc /se/ Çç Dd /de/ Ee /ə/ Éé, Èè, Êê, Ëë Ff /ɛf/ Gg /ʒe/ Hh /aʃ/ Ii /i/ Îî, Ïï Jj /ʒi/ Kk /ka/ Ll /ɛl/ Mm /ɛm/ Nn /ɛn/ Oo /o/ Œœ, Ôô Pp /pe/ Qq /ky/ Rr /ɛʁ/ Ss /ɛs/ Tt /te/ Uu /y/ Ùù, Ûû, Üü Vv /ve/ Ww /dublə ve/ Xx /iks/ Yy /igʁɛk/ Ÿÿ Zz /zɛd/
Les voyelles sont A, E, I, O, U, Y et les semi-voyelles sont Y et, rarement, W (sauf par exemple en Belgique).
Diacritique
Article détaillé : diacritiques utilisés en français.Treize voyelles accentuées supplémentaires Diacritique Y y I i E e A a O o U u Accent aigu – – É é – – – Accent circonflexe – Î î Ê ê Â â Ô ô Û û Accent grave – – È è À à – Ù ù Tréma Ÿ ÿ Ï ï Ë ë – – Ü ü Les diacritiques utilisés en français sont au nombre de cinq :
- sur les voyelles :
- l’accent aigu ´ : é ; diacritique le plus courant, mais uniquement sur le « e » ;
- l’accent grave ` : è ; à ; ù ; très courant sur le e qu'il allonge, et sur le a et le u dans quelques mots courants dont il précise le sens sans en modifier la phonétique ;
- l’accent circonflexe ˆ : ê ; â ; î ; ô ; û ; assez courant sur le a, le e et le o dont il peut modifier la phonétique en les fermant ou les allongeant suivant les régions, et résiduel en voie d'obsolescence sur le i et le u où il symbolise une ancienne lettre amuïe, et maintenant complètement disparue (au plan phonétique) ;
- le tréma ¨ : ë ; ï ; ü ; ÿ ; sur le e pour éviter la formation d'un digramme vocalique ou d'une diphtongue comme dans Noël, ou sur un e muet pour forcer la prononciation d'une voyelle précédente qui autrement resterait muette dans un digramme consonnantal comme dans aiguë, sur le i de quelques mots comme haï pour les mêmes raisons mais parfois remplacé dans d'autres mots par un h muet avant le i, sur le u de mots assez rares comme capharnaüm et de noms propres, là aussi pour éviter la formation d'un digramme vocalique, et parfois sur le y de certains noms propres comme l'Haÿ-les-Roses).
- sous le c :
- la cédille ¸ : ç ; assez courante, mais uniquement en français, en portugais et en catalan sous le c pour en garder la prononciation avant les voyelles a, u ou o, par exemple le mot ça et les mots et conjugaisons dérivés des verbes en -cer). On trouve également des cédilles sous les S (en roumain et en turc) et sous les t (roumain).
Curieusement, certains claviers français, utilisés sous Windows, ne permettent pas d'accentuer un E majuscule (pas d'accent aigu en touche morte) ou d'indiquer la cédille sous un C majuscule, ce qui oblige à un certain nombre de contorsions pour rédiger un texte décent (ou à utiliser par exemple un autre clavier comme le clavier suisse romand, canadien ou bépo, ce qui est contraignant à l'usage car les ponctuations sont toutes déplacées de même que certaines lettres de l'alphabet principal). Les systèmes d'exploitation Mac et Unix (ou Linux) ne connaissent pas ce problème, il suffit de se mettre en mode de verrouillage majuscule et d'appuyer sur la touche de la lettre accentuée (mais on doit alors maintenir quand même la touche majuscule enfoncée pour taper les chiffres de la première rangée si on n'a pas de pavé numérique séparé, ce qui est contraire à l'usage dactylographique français, et nécessite une adaptation et peut même ne pas s'avérer pratique pour certains utilisateurs de portables, habitués à taper les nombres sans devoir maintenir une seconde touche enfoncée).
Ligature
Deux ligatures orthographiques existent :
Æ et œ sont considérées comme des digrammes, car ils proviennent de l'amuïssement ou la contraction de deux syllabes en une seule.
Il existe aussi des ligatures esthétiques : ct, et (&), ff (ff), ffi (ffi), ffl (ffl), fi (fi), fl (fl), ft, st (st) et tt (d'usage courant en typographie, elles ne sont toutefois pas considérées comme des lettres distinctes au plan orthographique, sémantique ou étymologique.
Graphie
- des graphies consonnantales :
- des digrammes consonnantaux insécables : ch, gu, ge (avant a, o, u), ph, qu (avant e), sh (dans certains mots importés de l'anglais), sch (dans certains mots d'origine germanique) ;
- des digrammes consonnantaux sécables, affectant la prononciation : ss ;
- des digrammes consonnantaux sécables, souvent introduits par mutation orthographique d'un préfixe, et n'affectant normalement pas la prononciation de ce préfixe : ff, gg, ll, mm, nn, pp, rr, tt ;
- des consonnes le plus souvent muettes en fin de mot, souvent requise pour leur fonction grammaticale ou pour des raisons étymologiques : d (en fin de mot), lt (après au, eau), p (muet après a, o), s, t (sauf après e), x (muet après au, eau, eu) ; ces consonnes sont souvent mutables pour former les accords (x devient s, f devient v) ;
- des graphies semi-vocaliques :
- une semi-voyelle formant des diphtongues : y (utilisée au lieu de ill après a pour former des diphtongues distinctes) ;
- un trigramme semi-voyelle sécable, formant des diphtongues après un son voyelle, ou parfois isolément après une consonne : ill (forme préférée à y)
- des graphies vocaliques :
- une voyelle le plus souvent muette en fin de mot, souvent requise pour sa fonction grammaticale ou lexicographique : e (normalement toujours muette après é, i, u, sauf en cas de formule emphatique accentuant exagérément le féminin ; son ajout après une consonne finale provoque la mutation cette consonne, muette ou non, en une autre consonne non muette, ou parfois en digramme consonnantal sécable).
- de nombreux digrammes ou trigrammes vocaliques (subissant parfois des mutations orthographiques et souvent phonétiques) issus d'anciennes diphtongues, ou d'une réforme de l'écriture de la nasalisation (après la disparition du tilde diacritique) :
- ai, aî, ain, aie, an (mutable en am avant les consonnes b, p, m), au, ay,
- ee (dans des mots importés de l'anglais), ef (dans le mot clef), ei, ein, en (mutable en em avant les consonnes b, p, m), er (en fin de verbe), et (en fin de mot), eu, ez (en fin de mot ou de verbe conjugué),
- in (mutable en im avant les consonnes b, p, m),
- on (mutable en om avant les consonnes b, p, m), oo (dans des mots importés de l'anglais), ou, œu
- un (mutable en um avant les consonnes b, p, m) ;
- des digrammes ou trigrammes de fausses diphtongues : oi, oî, oy (sauf avant une voyelle), oin (sauf avant une voyelle).
Typographie
Quelques remarques typographiques pour les caractères non alphabétiques :
- l’élision, marquée par une apostrophe « ’ » (diacritique adscrit), est régulièrement utilisée de même que le trait d’union « - » pour séparer les mots ou encore certains tirets ;
- la ponctuation : point « . », virgule « , » et points de suspension « … » ;
- la ponctuation haute : deux points, point virgule, point d'interrogation et point d'exclamation ;
- les guillemets de premier niveau sont les chevrons «» et non le guillemet droit « " » ;
- accessoirement on peut noter l'utilisation de parenthèses ou de crochets ;
- le tilde au-dessus du n est parfois utilisé pour les mots d'origine espagnole s'écrivant avec la lettre ñ (cañon, El Niño). La prononciation est alors gn ou ny ;
- le tréma sur le a est utilisé pour le mot pluriel allemand Länder ;
- les imprimeurs du XVe au XVIIe siècles ont utilisé certaines abréviations aujourd'hui désuètes.
Notes et références
Liens internes
Catégorie : Dérivé de l'alphabet latin
Wikimedia Foundation. 2010.