- Jean Stafford
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Jean Stafford (Covina, Californie, 1915 – White Plains, New York, 1979) était une romancière et nouvelliste américaine. Elle obtint en 1970 le prix Pulitzer de la Fiction pour son recueil de nouvelles The Collected Stories of Jean Stafford.
Son premier roman, Boston Adventure, paru en 1944, fut un succès public et lui valut des commentaires élogieux à travers tous les États-Unis. Si, dans la suite de sa carrière littéraire, elle écrivit deux autres romans, son genre de prédilection sera le court récit. Ses œuvres furent publiées dans The New Yorker et dans différentes revues littéraires, telles que Vogue, Mademoiselle et Harper's Bazaar. Parallèlement à sa carrière d’écrivain, elle fut enseignante au Collège Stephens, à Columbia, dans le Missouri (de 1937 à 1938), collabora à la Southern Review (de 1940 à 1941), et fut maître de conférences à l’Université Columbia, à New York (de 1967 à 1969).
Bien qu’ayant été la fille cadette d’une fratrie de quatre enfants, ses écrits mettent souvent en scène des personnages esseulés et aliénés de leur entourage, et l’irruption d’événements tragiques est un thème récurrent dans son œuvre. De fait, c’est l’infélicité qui a caractérisé en majeure partie la vie privée de Jean Stafford, sa vie ayant été marquée, en effet, par des périodes d’alcoolisme, de dépression et d’abattement, et par deux divorces. Des événements dramatiques émaillèrent sa jeunesse : elle fut témoin, au collège, du sanglant suicide d’une camarade de classe ; son frère aîné Dick, à qui elle était très attachée, périt dans un accident de voiture en France pendant la guerre ; son premier mariage, en 1940, avec Robert Lowell, poète brillant mais mentalement instable, laissera en elle des traces durables, émotionnelles mais aussi physiques : ainsi fut-elle grièvement blessée en décembre 1938 dans un accident de voiture, alors que Lowell était au volant, ― traumatisme qu’elle décrivit dans un de ses récits les plus connus, The Interior Castle ('le Château intérieur', titre qu’elle emprunta à Thérèse d’Avila) ; la défiguration qui en résulta pour elle fut un tournant dans son existence. Un deuxième mariage, contracté en 1950 avec Oliver Jensen, photographe au magazine Life, se termina comme le précédent par un divorce. Elle eut cependant une brève période de bonheur conjugal avec son troisième mari, A. J. Liebling, éminent collaborateur au New Yorker, qu’elle épousa en 1959. Après la mort de celui-ci en 1963, elle cessa virtuellement d’écrire des œuvres de fiction.
Sa santé qui, tant du point de vue physique que psychique, avait été fragile tout au long de son existence, se dégradera encore, à la fin de sa vie, sous l’effet d’une affection respiratoire. Souffrant des séquelles d’une attaque d’apoplexie survenue trois ans auparavant, et ayant quasiment cessé de s’alimenter, elle décéda d’un arrêt cardiaque à White Plains, New York, en 1979, à l’âge de 63 ans. Elle fut inhumée à East Hampton, dans l’État de New York.
Plusieurs biographies de Jean Stafford ont été publiées après sa mort : Jean Stafford, The Life of a Writer (1988), par David Roberts ; Jean Stafford: The Savage Heart (1990), par Charlotte Margolis Goodman ; et The Interior Castle: The Art and Life of Jean Stafford (1992), par Ann Hulbert. La monographie de Goodman est celle qui s’attache le plus à éclairer l’auteur en tant qu’écrivaine féministe.
Bibliographie
- Boston Adventure (1944, roman)
- The Interior Castle (1947, nouvelle)
- The Mountain Lion (1947)
- The Catherine Wheel (1952)
- The Collected Stories of Jean Stafford, comprenant 30 nouvelles, dont A Country Love Story, The Interior Castle, In the Zoo, Bad Characters, Children Are Bored on Sunday, etc. (1969)
- An Influx of Poets
- The Lion and the Carpenter, and Other Tales From the Arabian Nights Retold
- Elephi, the Cat with the High IQ
Liens externes
- Jean Stafford sur le Internet Accuracy Project
Catégorie :- Écrivain américain du XXe siècle
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