Jean Pierre Travot

Jean Pierre Travot

Jean-Pierre Travot

J.P. Travot
J.P. Travot
Origine France France
Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile
Statue à Poligny (Jura)

Jean Pierre Travot est né le 7 janvier 1767, à Poligny dans le Jura. Il fut général et baron sous la Révolution et l'Empire. Travot est le fils de Philibert et de Catherine Guodefin. Baptisé le lendemain de sa naissance, son parrain est Pierre Denis Jalier et sa marraine Jeanne Marie Mathieu.[réf. nécessaire]

Sommaire

Travot se distingue en Vendée

En 1791, Jean Pierre Travot est déjà lieutenant-colonel au bataillon des Volontaires du Jura. Devenu adjudant général, il se distingue lors de la Guerre de Vendée où il sert sous le commandement du général Hoche. Après la défaite de Charette, une série de colonnes est mise en place pour quadriller le territoire. Travot reçoit le commandement de l'une d'elles. Son principal fait d'armes est la capture de Charette le 23 mars 1796 à la Chabotterie. Ce succès lui permet d'atteindre le grade de général.

Il reste en Vendée jusqu'en 1802. Il est apprécié par les autorités locales qui regrettent son départ. Le conseil municipal des Sables-d'Olonne va même jusqu'à protester "contre son déplacement" auprès du ministre de la guerre[1]. Il revient pourtant en 1807. On lui confie alors le commandement des troupes nouvellement installées à La Roche-sur-Yon, renommée Napoléon, toute nouvelle préfecture du département.

Plusieurs missions sur la péninsule Ibérique

Vers la fin de l'année 1807 il part, sous le commandement de Junot, participer à l'invasion du Portugal. Après cette expédition, il va exercer divers commandements territoriaux en France. Il retourne sur la Péninsule Ibérique en 1812, à la tête de la 2° division de l'armée des Pyrénées. En 1814 pendant la retraite de l'armée française d'Espagne, il prend part à la bataille de Toulouse. Celle-ci oppose les troupes du maréchal Soult à celles des Hispano-Anglais de Wellington. À l'issue de ce combat, les Français doivent se retirer malgré une forte résistance.

Les Cent-Jours, retour en Vendée

À la chute de l'Empire, le général Travot, bien que républicain, reste dans l'armée. Mais fidèle à ses engagements, il se rallie à Napoléon dès son retour en France (les Cent-Jours). Aussitôt, l'empereur l'envoie en Vendée mater une tentative de soulèvement. Le 16 mai 1815, les Anglais débarquent des armes à Saint-Gilles-sur-Vie. Dans les jours qui suivent, suite à une série d'affrontements, le général Travot parvient à en confisquer la plus grande partie. Mais c'est surtout sa victoire à Rocheservière le 21 juin 1815 qui gêne considérablement l'organisation de la révolte royaliste. Au cours de cette campagne, on lui reconnaît généralement, le bénéfice de l'arrêt des massacres de l'Aiguillon.

Un procès inéquitable

Jean Pierre Travot se plait en Vendée, il y achète même un domaine en 1815 dans les Mauges. Mais il est poursuivi lors de la réaction royaliste de 1816. Il passe devant un conseil de guerre, présidé par l'un de ses adversaires, Simon Canuel. Ce dernier après avoir combattu avec les républicains s'est rallié aux royalistes. Pendant les Cent-Jours, il a même rejoint les insurgés vendéens que le général Travot était chargé de combattre. Dans ces conditions, le procès pouvait difficilement être équitable. Canuel le mène de manière particulièrement inique, allant jusqu'à accuser les avocats de Travot d'atteinte à la majesté royale. À l'issue du procès, le général Travot est condamné à mort, peine commuée en vingt ans de détention. Profondément affecté par son emprisonnement, il perd la raison. Il meurt fou le 7 janvier 1836 dans une maison de santé.

Distinctions

Jean Pierre Travot a été admis à la Légion d'honneur en 1803. Il devient baron en 1813 et, il est fait pair pendant les Cent-Jours. Son nom est inscrit sur l'Arc de triomphe.

La mémoire du général Travot

Le général Travot a laissé le souvenir d'un homme brave et intègre. Dans son testament, Napoléon le qualifie même de "vertueux". Deux villes lui ont édifié une statue la Roche-sur-Yon et Poligny. Dans cette dernière ville, la statue enlevée par l'occupant en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale a été remplacée par une oeuvre du sculpteur Jobin, le 4 novembre 1990, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution. En outre, une plaque commémorative a été placée sur sa maison natale, rue Travot, à Poligny

Notes et références

  1. Chassin, Ch.-L. – La Pacification de l'Ouest. – Tome II, page 742
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