- Jean Baptiste de Belloy
-
Jean-Baptiste de Belloy
Pour les articles homonymes, voir Belloy (homonymie).Cardinal
Jean-Baptiste de Belloy-Morangle
de l'Église catholique romaineCardinal-prêtre
de Saint-Jean à Porta LatinaNaissance 9 octobre 1709
à Morangles (France)Ordination
sacerdotaleConsécration
épiscopale30 janvier 1752 par le
card. Étienne-René Potier de GesvresÉvêque Évêque de Glandèves
Évêque de Marseille
Archevêque de ParisCréé
cardinal17 janvier 1803 par le
pape Pie VIIDécès 10 juin 1808
à Paris (France)Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
Tous les cardinaux
(en) Fiche
Portail du catholicisme · Instructions
Jean Baptiste de Belloy, né à Morangles dans le diocèse de Beauvais le 9 octobre 1709 et mort à Paris le 10 juin 1808, fut évêque de Marseille après Belsunce en 1756, archevêque de Paris en 1801 et cardinal. Il fut également l'inventeur de la cafetière.
D'un esprit modéré, il fut un des évêques qui facilitèrent la conclusion du Concordat. Après la période si difficile de la Révolution, la bonté, le désir de paix, l'action pacifiante de ce prélat furent très bénéfiques pour l'Église de France.
Sommaire
Biographie
Bien qu'appartenant à une famille ancienne ayant quelque renom sur le plan militaire, le jeune Belloy préféra suivre une carrière ecclésiastique et fit ses études scolaires puis théologiques à Paris, où il fut ordonné prêtre et reçu docteur en théologie en 1737.
Dans son ministère il brilla plus par sa vertu que par son érudition. La douceur de son caractère, son zèle éclairé et modéré, sa fidélité inébranlable envers les principes et les traditions de l’Église, tout cela le caractérisa au cours de sa vie et rendit tout de suite son ministère remarquablement fructueux. Son évêque, le cardinal de Gèvres, le nomma vicaire général et archidiacre de la cathédrale. En 1751 il fut sacré évêque de Glandèves. Lors de la célèbre l'Assemblée du clergé français de 1755, il se rangea dans le camp des modérés et contribua à restaurer la tranquillité dans l'Église de France.
Dans le diocèse de Marseille, les dissensions occasionnées par la bulle Unigenitus étaient devenues si vives qu'à la mort de l’évêque Belsunce, il y avait un danger imminent de schisme. Dans cette situation critique il fallait un pasteur d'une prudence et d'un tact consommé et c'est pourquoi Belloy y fut transféré. Sans sacrifier aucun de ses principes ni de ses devoirs, mais en employant la douceur, le tact et la justice, il gagna la confiance des deux partis et rétablit la paix.
En juillet 1790, l'Assemblée nationale décréta la suppression du diocèse de Marseille. L'évêque se retira, tout en envoyant à l'Assemblée une lettre de protestation contre la suppression d'un des plus vieux sièges épiscopaux de France. Il se retira à Chambly, petite ville près de son lieu de naissance, où il resta pendant la période la plus critique de la Révolution française.
Quand, en 1801, le pape décida que les évêques français devraient offrir leur démission pour faciliter la conclusion du Concordat, il fut le premier à se soumettre, et son exemple eut une forte influence sur les autres évêques. Bonaparte, favorablement impressionné par cet acte de dévotion envers l'Église et l'État, le nomma au siège de Paris bien qu'il fût nonagénaire.
Son grand âge ne l'empêcha pas de diriger son nouveau diocèse avec une énergie et intelligence stupéfiantes, réorganisant les paroisses, leur donnant de bons prêtres et tenant à visiter lui-même ses ouailles. Nonobstant, il fut malmené par "l'affaire" des funérailles de la danseuse Marie-Adrienne Chameroy peu après avoir été nommé sénateur.
En effet, Napoléon Ier fut tant satisfait de son service qu'il le fit membre du Sénat conservateur le 27 fructidor an X (14 septembre 1802), et qu'il demanda et obtint pour lui le chapeau de cardinal, que Pie VII plaça sur la tête du vénérable prélat au cours d'un consistoire tenu à Paris, le 1er février 1805. Il prend en charge la chaire de l'église San Giovanni a Porta Latina de 1805 à 1808. Il remit la Couronne d'Épines à sa place d'honneur dans la Sainte-Chapelle (10 août 1806).
À sa mort, à 98 ans, le cardinal de Belloy avait passé soixante-quinze ans dans le saint ministère pour l'édification de tous et à la satisfaction évidente de Napoléon aussi bien que de Pie VII, alors pourtant engagés dans une lutte acharnée. Il fut enterré à Notre-Dame, où le monument que Napoléon fit ériger en son honneur, œuvre de Louis Pierre Deseine, est un des plus beaux de la cathédrale.
Inventeur de la cafetière
Vers 1800, il invente le système de la percolation du café et de la première cafetière (appelée aussi dubelloire).
Hommages
- Une rue de Paris porte son nom.
Source
- Cet article reprend partiellement ou en totalité le texte de l'article Jean-Baptiste de Belloy de la Catholic Encyclopedia de 1913 (domaine public).
Liens externes
- (en) Catholic-hierarchy
- (fr) Souvenirs de la Marquise de Créquy
- (fr) Notre-Dame de Paris, monument du cardinal Jean-Baptiste de Belloy
Précédé par Jean-Baptiste de Belloy Suivi par Henri de Belsunce Évêque de Marseille 1755-1791 Charles Benoît Roux Jean-Baptiste Royer Archevêque de Paris 1801-1808 Jean-Sifrein Maury - Portail du catholicisme
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
Catégories : Évêque de Marseille | Archevêque de Paris | Cardinal français | Personnalité marseillaise | Membre du Sénat conservateur | Naissance en 1709 | Décès en 1808
Wikimedia Foundation. 2010.