- Jean-Baptiste Royer
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Jean-Baptiste Royer, né à Cuiseaux, le 8 octobre 1733, mort à Besançon (Doubs), le 11 avril 1807, est un prélat et homme politique français, député à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents.
Il était fils de médecin. Entré dans les ordres, il devint curé de Chavannes-sur-Suran. Élu le 16 avril 1789, député suppléant du clergé aux États généraux par le bailliage d'Aval, il fut admis à siéger le 1er mars 1790 à l'Assemblée constituante, en remplacement de Bruet, curé d'Arbois, démissionnaire. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé, et fut élu évêque de l'Ain en février 1791. Au Club des Jacobins, il s'opposa à Billaud-Varenne lorsque ce dernier proposa de proclamer la République.
Élu le 5 septembre 1792 député de l'Ain, le 3e sur 6 avec 290 voix sur 372 votants, à la Convention nationale, il siégea parmi les modérés. Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, pour la ratification du jugement du peuple, pour « la réclusion pendant la guerre et le bannissement à la paix » et pour le sursis. Le 13 avril 1793, il vota pour la mise en accusation de Marat, et, le 28 mai, pour le rapport du décret qui, à l'initiative des Montagnards, avait cassé la Commission des Douze la veille, et dont les Girondins obtinrent le rétablissement. Il protesta contre la proscription des Girondins lors de la journée du 2 juin 1793, ce qui provoqua son décret d'arrestation le 3 octobre. Il ne revint siéger à la Convention que le 18 frimaire an III (8 décembre 1794).
Fin 1794, il constitua avec Grégoire, Desbois et Saurine le groupe des "Évêques réunis à Paris" qui se donna pour mission de régénérer l’Église de France gravement affaiblie par la campagne de déchristianisation et les démissions d’évêques et de prêtres.
Élu par ses collègues, conformément au décret des deux tiers, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795) au Conseil des Cinq-Cents, il y siégea jusqu'au 20 mai 1798, devint évêque constitutionnel de Paris, et fut installé à Notre-Dame de Paris le 25 août 1798. Compromis dans le discrédit de l'Église constitutionnelle, il démissionna en 1801 et se retira à Besançon auprès de l'archevêque Claude Le Coz, qui le fit chanoine de Besançon. Royer adressa au pape la rétractation de ses serments révolutionnaires, et se voua, dans les dernières années de sa vie, au service des malades.
Sources
- Rodney J. Dean, L'abbé Grégoire et l'Église constitutionnelle après la Terreur 1794-1797, Paris, 2008.
- Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Bourloton, 1889, tome 5, pp. 219-220
- Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, première série, 1787 à 1799, tome LXXI.
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- Député français du clergé en 1789-1791
- Député de la Convention nationale
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Religion pendant la Révolution française
- Ancien député de l'Ain
- Évêque de Belley
- Évêque constitutionnel
- Archevêque de Paris
- Naissance en 1733
- Décès en 1807
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