- Jean-pierre lacombe-saint-michel
-
Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel
Pour les articles homonymes, voir Lacombe.Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel, né le 5 mars 1753 et mort le 27 janvier 1812 au château de Saint-Michel-de-Vax (Tarn), est un général de la Révolution française. Il apparaît en tant que personnage dans Les Géorgiques du romancier Claude Simon son descendant direct et il a protégé sous la Révolution le père de l'écrivain Honoré de Balzac, Bernard-François Balssa (1746-1829), dont le frère cadet, Jean Balssa, avait épousé en 1777 une cousine germaine du général, Marie-Brigitte Lacombe de Blanchefort.
Sommaire
Sous la Révolution
Élève artilleur en 1765, Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel devient lieutenant en second au régiment de Toul en 1767 capitaine d’artillerie en 1779, capitaine de bombardier en 1786. Pierre Choderlos de Laclos était alors son capitaine-major.
En 1789, il participe à la prise de la Bastille, mais le maréchal de Broglie, n'ayant pas confiance en lui, le renvoie dans le Tarn, où il est élu administrateur du département.
Membre du comité militaire de l'Assemblée, il est réélu député à la Convention. Envoyé en Savoie, à ce moment française, pour faire exécuter le décret de destitution du général de Montesquiou-Fézensac, il vote à son retour la mort du roi.
On l'envoie ensuite en Corse, où il débarque le 6 avril 1793 et parvient à vaincre Pascal Paoli à Farinole. Blessé dans la bataille, il est fait général de brigade, le 17 novembre 1793, deux jours après la victoire. Il est en mission à l’armée du Nord au moment de la chute de Robespierre, et écrit le 13 thermidor an II (31 juillet 1793), au Comité de salut public : « C'est en attaquant l'infâme coalition que j'irai chercher les complices de Robespierre ». À son retour, en février 1794, il entre au Comité de salut public.
Sous le Directoire
Le Tarn l'élit au Conseil des Anciens, de même que le Nord et l'Orne. Il soutient le Directoire et le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Général de division à sa sortie du Conseil, en 1798, Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel est envoyé à Naples, mais tient des propos si peu diplomatiques et si républicains au souverain du pays qu'il est prié de quitter le royaume. Son vaisseau est capturé par un pirate de Tunis, mais le bey le fait libérer. Revenu en France en janvier 1799, il commande l'artillerie à l'armée du Rhin.
Sous le Consulat et le Premier Empire
De 1800 à 1805, Napoléon Bonaparte lui confie l'artillerie de l'armée d'Italie.
Il est fait grand Officier de la Légion d’honneur le 27 juillet 1808.
Il part ensuite en Allemagne puis en Catalogne et termine sa carrière pour raison de santé, après dix-sept campagnes, en 1810.
Références
- Histoire et dictionnaire de la Révolution française, 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro
- L'Ascendance tarnaise de Claude Simon, Prix Nobel de littérature par Jean-Louis Dega, dans Revue du Tarn, n° 120, hiver 1985, p. 615-629.
- Le conventionnel protecteur de Bernard-François Balzac: Jean-Pierre Lacombe Saint-Michel, par Jean-Louis Dega, dans L'Année Balzacienne 1995, Presses Universitaires de France, pages 181 à 191.
- Lacombe-Saint-Michel et Saint-Michel-de-Vax, par Jean-Louis Dega, dans "Petite Bibliothèque n° 134", supplément à "La Lettre des Amis des Archives de la Haute-Garonne" n° 195, Juin 2002, Association des Amis des Archives de la Haute-Garonne, Toulouse
- Les grandes dates de la révolution française, Bruno Benoit, Larousse essentiels, 1988, (ISBN 2037400055).
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
Catégories : Député de la Convention nationale | Général de la Révolution ou du Premier Empire | Membre du Comité de salut public | Membre du Conseil des Anciens | Naissance en 1753 | Décès en 1812
Wikimedia Foundation. 2010.