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Jean-Baptiste de Lavalette
Louis Jean-Baptiste de Thomas, comte de la Valette[1], seigneur de Sérigny, né à Paris le 27 octobre 1753, guillotiné dans la même ville le 28 juillet 1794, est un général de la Révolution française.
Biographie
Issu de l'ancienne famille noble provençale des Thomas[2], Jean-Baptiste de Lavalette est l'arrière-petit-fils de Joseph de Thomas de la Valette (né le 29 février 1672 à La Valette, près de Toulon, mort à Toulon le 19 janvier 1744), chef d'escadre le 1er mai 1741, le petit-fils de François-Honoré-Paul de Thomas de la Valette (né en 1707, mort le 21 août 1736), enseigne de vaisseau marié le 28 janvier 1728 à Thérèse de Bruny, marquise d'Entrecasteaux, et le fils de Joseph-François de Thomas de la Valette (né à Toulon le 26 février 1729, mort à Paris le 16 novembre 1765), garde de la marine le 29 septembre 1743, enseigne de vaisseau, puis lieutenant-général en Bourgogne, marié le 10 août 1747 avec Marie d'Alencé, dame de la Couarde et du Gros-Rouvre[3]. Il a deux frères: François-Louis-Clair de Thomas, marquis de Lavalette[1] (né à Paris le 13 février 1750, mort en 1836), nommé le 23 novembre 1765 lieutenant-général en Bourgogne, émigré en 1789, et François-Joseph-Élisabeth, vicomte de Lavalette[4] (né en 1756, guillotiné le 6 juin 1794)[5].
Garde de la marine en 1769, il devient sous-lieutenant au régiment de cavalerie Royal-Étranger le 1er juin 1772, avant d'abandonner les armes en 1774[6] et d'épouser à Saint-Max de Nancy le 12 novembre 1778 Henriette-Élisabeth, comtesse de La Tour et Taxis, issue de la famille princière de Thurn und Taxis, avec laquelle il a trois enfants: Élisabeth-Honorine-Pierre (née en 1782 à Nancy, morte dans sa jeunesse), Camille-Jean-Charles-Louis (né en 1786 à Nancy, mort dans sa jeunesse) et Zoé-Thérèse (née en 1790)[4].
Fixé à Nancy en 1789, il est nommé commandant de la garde nationale. En septembre 1790, il s'installe à Paris[7]. Chargé par la municipalité de réunir les volontaires de la section des Lombards et de les partager en compagnies, il est élu le 4 septembre 1792 lieutenant-colonel, commandant le 1er bataillon[6] à l'armée du Nord[8]. Commandant temporaire à Bruxelles puis à Gand (11 mars 1793), où l'aurait exilé Dumouriez, il est envoyé à Lille par Duval (31 mars 1793), avant d'être nommé commissaire national à Cambrai (8 avril) pour rallier et reformer les troupes revenues de Belgique et commandant temporaire de Cambrai (16 avril) en remplacement d'Aubert par Dampierre. Toutefois, le 11 avril 1793, la Conseil exécutif le nomme commandant de la place de Lille, avec l'appui de son ami Brune. Promu général de Brigade le 15 mai, il est nommé le 23 à l'armée des côtes de Brest sous les ordres de Canclaux, mais le Conseil exécutif le prie de demeurer à Lille jusqu'à nouvel ordre pour seconder Favart dans « toutes les opérations relatives à la défense de cette place par un officier qui la connaissait déjà, et sur le civisme, l'activité et les talents militaires duquel on pouvait compter[6]. »
Destitué une première fois par Duhem et Lesage-Senault à la suite d'un différend avec le général Lamarlière et emprisonné au début de juillet 1793 pour indiscipline, il est défendu devant la Convention le 24 juillet par Robespierre et Pierre Louis Bentabole, qui obtiennent qu'il soit lavé de tout soupçon à la suite d'un rapport de Jeanbon Saint-André[9],[10].
Le 9 décembre 1793, Bourdon de l'Oise lui reproche devant la Convention, à l'occasion de l'acquittement de cinq Lillois qu'il avait fait traduire au tribunal révolutionnaire[11], d'avoir épousé une princesse allemande émigrée et dénoncé des patriotes dont le tribunal proclamait l'innocence[6]. Arrêté le 13 décembre 1793 sur ordre des représentants Hentz et Florent-Guiot, Duhem obtient le 18 son transfert à Paris. Grâce à Robespierre, le comité de salut public ordonne le 23 floréal (12 mai 1794) sa libération et le réintègre dans ses fonctions. Lavalette demande alors à être employé sous Hanriot, requête approuvée par le comité[6], et il est affecté à la 17e division militaire. Adjoint de François Hanriot le 9-Thermidor, il est guillotiné avec les Robespierristes le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).
Source principale
Notes et références
- ↑ a et b Dauphin Meunier, Georges Leloir, La Comtesse de Mirabeau: (1752-1800), d'après des documents inédits, 1908, 423 pages, p. 371.
- ↑ François Alexandre Aubert de la Chenaye-Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, Duchesne, 1757, 500 pages, p. 406 Lire en ligne.
- ↑ Mercure de France, 1748, p. 194-195 Lire en ligne.
- ↑ a et b Généalogie des Thomas de La Valette
- ↑ Michel Gaudart de Soulages, Hubert Lamant-Duhart, Henri Prouteau, Dictionnaire des francs-maçons français, Éditions Albatros, 1980, 589 pages, p. 547.
- ↑ a , b , c , d et e Arthur Chuquet, Valenciennes (1793), BiblioBazaar, LLC, 2009, 372 pages, p. 210-211, note 1 (ISBN 1103262114).
- ↑ Auguste Philippe Herlaut, Le colonel Bouchotte: ministre de la guerre en l'an II, C. Poisson, 1946, vol. 2, p. 221.
- ↑ « Jean-Baptiste de Lavalette », général de brigade
- ↑ Ernest Hamel, Histoire de Robespierre: d'après des papiers de famille, les sources originales et des documents entièrement inédits, Paris, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1867, tome troisième, p. 74-76.
- ↑ Joseph Décembre, Dictionnaire de la Révolution française: 1789-1799, Décembre-Alonnier, 1868, vol. 2, p. 264.
- ↑ Révolution française. Table alphabétique du Moniteur de 1787 jusqu'à l'an 8, de la République (1799), Paris, Girardin, 1802, tome second (L-Z), p. 72.
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