Jean-Baptiste Juvenal Corbineau

Jean-Baptiste Juvenal Corbineau

Jean-Baptiste Juvénal Corbineau

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Jean-Baptiste Juvénal Corbineau
Jean-Baptiste Juvénal Corbineau
Naissance 1er août 1776
Marchiennes
Décès 18 décembre 1848 Paris
Origine France France
Arme cavalerie

Jean-Baptiste Juvénal Corbineau (né le 1er août 1776 à Marchiennes (Nord), mort le 18 décembre 1848 à Paris) est un général de cavalerie.

Biographie

Son père, inspecteur des haras, le destina à la carrière militaire ; à peine âgé de 10 ans, il répondit à l'appel de la patrie et fut bientôt nommé sous-lieutenant au régiment de Berry-Cavalerie.

Il prit part à toutes les campagnes de la République et de l'Empire.

Son frère, Claude Corbineau, aide de camp de l'Empereur, fut emporté par un boulet à Eylau. Lors de la formation de la garde impériale, Jean-Baptiste fut nommé capitaine des chasseurs et, à Eylau-même, reçu le grade de chef d'escadron. Il fut appelé au commandement du 20e dragons avec lequel il passa en Espagne et se distingua en diverses occasions, notamment sous les murs de Burgos.

Il se distingua à la bataille d'Ocaña (1809), s'empara de Grenade, dont il fut nommé gouverneur (1810).

En 1809, il était à la bataille de Wagram et y fut blessé. Il commanda la 6e brigade de cavalerie à la campagne de Russie, se trouva un moment coupé du reste de l'armée et ne dut son salut qu'à l'habileté de ses manœuvres, ou, selon quelques-uns, aux secours qu'il reçut du général bavarois de Wrède. C'est dans cette circonstance que le général Corbineau découvrit un point guéable de la Bérésina, qu'il dut indiquer plus tard à Napoléon Ier. Il sauva la Grande Armée au passage de la Bérésina (1812) en découvrant ce gué.

L'Empereur l'en récompensa en l'attachant à sa personne, en qualité d'aide de camp ; toutefois il conserva le commandement de sa brigade de cavalerie légère qui fit des prodiges à Kulm, le 30 août 1813. Sa conduite, en cette circonstance, lui valut le grade de général de division. Il remplaça dans son commandement Dominique-Joseph René Vandamme fait prisonnier à Culm, et assura la retraite de l'armée en enfonçant le corps du général Kleist (1813).

Pendant la campagne de 1814, il fut un des aides de camp qui sauvèrent la vie à l'Empereur surpris, le 30 janvier, par une nuée de Cosaques, entre Brienne et Mézières. On a aussi attribué ce fait au général Gourgaud.

Le 30 mars, il reprit Reims occupé par l'armée russe, avec deux divisions de cavalerie seulement et huit pièces de canon ; nommé gouverneur de la place, il la défendit le 8 et le 9 contre les attaques réitérées du général russe de Saint-Priest. Il n'avait avec lui que 200 hommes de garnison et la garde nationale qui combattit avec beaucoup de courage ; cette glorieuse défense sauva momentanément l'armée et valut à Corbineau la croix de grand officier le 23 mars 1814. Il réussit, en défendant cette ville ouverte, à retarder la marche de l'ennemi.

Louis XVIII nomma Corbineau chevalier de Saint-Louis le 19 juillet 1814. Pendant les Cent-Jours, il reprit son service d'aide de camp de Napoléon et en reçut une mission spéciale à Lyon, dont il s'acquitta avec le plus grand zèle, mais en militaire plus qu'en diplomate.

Le général Corbineau était à la bataille de Waterloo aux côtés de l'Empereur au moment où ce dernier fut contraint de se jeter, ainsi que Ney et Soult et plusieurs généraux, dans le carré qu'il commandait.

Stèles funéraires du général et de son épouse à Champagne-sur-Oise

M. Corbineau fut mal vu par les Bourbons jusqu'en 1830 et mis à la retraite à cette époque, avec défense de porter l'uniforme. La révolution de 1830 le releva de cet interdit ; il fut chargé de la 16e division militaire (Lille), et plus tard créé pair de France (3 mai 1838).

C'est lui qui, le 6 août 1840, fit arrêter à Boulogne le prince Louis-Napoléon Bonaparte.

Mort à Paris en 1848, il avait à l'armée deux frères, Claude, mort à Eylau, et Hercule, distingués comme lui par leur bravoure, ce qui les avait fait surnommer les Trois Horaces. Napoléon Ier donna pour armes à la famille Trois bras. Fernand de Wissocq, arrière-neveu du général Corbineau, a publié leur vie : Trois soldats, Constant, Juvénal et Hercule Corbineau (Paris, imprimerie des Orphelins-Apprentis d'Auteuil, 1904, in-8°, 62 p.).

Son nom est gravé sur la 32e colonne de l'Arc de Triomphe, côté Ouest et son buste réalisé en 1839 par Joseph Henri Lemaire est exposé au château de Versailles dans la galerie des batailles.

Source

  • « Jean-Baptiste Juvénal Corbineau », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)
  • « Jean-Baptiste Juvénal Corbineau », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

Liens externes

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