- Jane Digby
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Jane Elizabeth Digby née le 3 avril 1807 à Forston House dans le dans le Dorset et morte le 11 août 1881 à Damas est une artistocrate et aventurière anglaise dont la vie fut émaillée de plusieurs scandales.
Sommaire
Famille
Jane Digby naquit dans le Dorset, fille de l’amiral Henry Digby et de Lady Jane Elizabeth Coke. Son père avait capturé en 1799 le Santa Brigada, un vaisseau espagnol chargé d’un trésor, et cette prise fit la fortune de sa famille. Il participa sous les ordres de l’amiral Nelson à la bataille de Trafalgar, comme capitaine du HMS Africa. Il légua à sa fille son domaine de Minterne Magna dans le Dorset. Le grand-père maternel de Jane était Thomas Coke, Premier Comte de Leicester. Pamela Digby Harriman (1920-1997), membre du parti démocrate américain et ancienne ambassadrice des états-Unis, était l’arrière-petite nièce de Jane Digby.
Mariages, scandales et affaires sentimentales
Jane Digby fut de mœurs notoirement légères durant la plus grande partie de sa vie. Elle épouse d’abord, le 15 octobre 1824, Edward Law, second Baron (puis premier Comte) d'Ellenborough lequel deviendra par la suite Gouverneur général des Indes. Ils ont un fils, Arthur Dudley, qui meurt âgé seulement de 2 ans. À la suite de ses liaisons avec son cousin George Anson, avec le bibliothécaire Frederick Madden et avec Felix von Schwarzenberg, un homme d'État autrichien, son divorce d'avec Lord Ellenborough est prononcé en 1830 par un acte du Parlement. Ceci provoque un scandale considérable et oblige Jane à quitter définitivement l'Angleterre pour aller vivre à Paris avec Schwartzenberg. Jane a avec ce dernier deux enfants, un fils, Felix qui ne vit qu'un an et une fille, Mathilde (« Didi ») Selden née le 12 novembre 1829 à Bâle. Schwartzenberg abandonne Jane Digby en emmenant en Autriche leur fille Mathilde. Jane ne reverra jamais cette fille qui épousera par la suite le Baron Bieschin.
Jane Digby s'établit alors à Munich où elle devient la maîtresse de Louis Ier de Bavière. Mais c'est avec le Baron bavarois Karl von Venningen qu'elle a un enfant et qu'elle conclut un mariage de convenance le 16 novembre 1833.Elle retrouve bientôt un nouvel amant en la personne du comte grec Spyridon Théotokis. Venningen découvre cette liaison et provoque Théotokis en un duel au cours duquel ce dernier est blessé. Venningen a la générosité de libérer Jane des liens du mariage et de s'occuper de leurs enfants ; il restera ensuite son ami. Jane épouse Théotokis et le couple s'installe en Grèce. Là elle devint la maîtresse du roi Othon de Grèce, lui même étant le second fils d'un de ses précédents amants, le roi de Bavière Louis Ier. Elle divorce de Théotokis après la chute mortelle de leur fils John Henry, âgé de 6 ans.
Puis vient une liaison avec un général albanais, Cristos Hadji-Petros. Elle joue le rôle de Reine de son armée de brigands, vivant dans des cavernes, se déplaçant à cheval et chassant dans les montagnes. Elle le quitte lorsqu'elle découvre qu'il lui est infidèle.
Sa vie en Syrie
A 46 ans, Jane entreprit un voyage au Moyen-Orient et s’éprit du Cheikh Abdul Midjuel el Mezrab (aussi connu sous le nom de Shaikh Mijwal). Midjuel était le cheikh de la branche Mazrab de la Sba'a, une sous-tribu bien connue de la grande tribu 'Anizah de Syrie. Bien qu’il eut dix-sept ans de moins qu’elle, ils se marièrent sous la loi musulmane et elle prit le nom de Jane Elizabeth Digby el Mezrab. Elle vécut avec lui un temps assez long dans le style bédouin et vêtue à l’arabe. Elle passait la moitié de chaque année en nomade, vivant dans des tentes de poil de chèvre, et l’autre moitié dans le palais qu’elle avait fait construire à Medjuel, un quartier de Damas.
Dans ses dernières années elle se lia d’amitié avec Richard Francis Burton et sa femme Isabel au moment où Burton était le consul britannique de Damas, ainsi qu’avec Abd El-Kader al-Jazairi, le chef de la révolution algérienne qui vivait alors en exil à Damas. Elle mourut d’une crise cardiaque à Damas le 11 août 1881. Après sa mort sa maison de Damas fut louée à la famille Dickson et Harold Richard Patrick Dickson (1881-1959), futur administrateur colonial britannique, y passa son enfance.
Sur sa bible étaient inscrits ces mots: Judge not, that ye be not judged (ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés, Mat7:1).
Références
- Lovell, Mary S., A Scandalous Life: A Biography of Jane Digby, Fourth Estate, 1998
- (en) Ure, John, In Search of Nomads, Londres, Constable and Robinson, 2004, poche (ISBN 978-1-84529-082-5)
- (en) Bedell Smith, Sally, Reflected Glory. The Life of Pamela Churchill Harriman, New York, Simon and Schuster, 1996 (ISBN 978-0-684-80950-2) (LCCN 96028681)
Liens externes
Source
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