- Jacques II de Chabannes de La Palice
-
Pour les articles homonymes, voir Chabannes.
Jacques II de Chabannes de La Palice Naissance 1470
La PaliceDécès 24 février 1525 (à 55 ans)
Pavie
Mort au combatOrigine France Allégeance France Grade Maréchal de France Conflits Guerres d'Italie Faits d'armes 1495 : Bataille de Fornoue
1509 : Bataille d'Agnadel
1512 : Bataille de Ravenne
1513 : Bataille de Guinegatte
1515 : Bataille de Marignan
1522 : Bataille de la Bicoque
1525 : Bataille de PavieAutres fonctions Seigneur de La Palice
Grand Maître de France
Chambellan du roiFamille Famille de Chabannes
Petit-fils de Jacques de Chabannes de La Palicemodifier Jacques II de Chabannes dit Jacques de La Palice (ou de La Palisse), né en 1470 à Lapalisse dans le Bourbonnais et mort le 24 février 1525 à Pavie en Italie, était un noble et militaire français, seigneur de La Palice, de Pacy, de Chauverothe, de Bort-le-Comte et de Héron, ainsi que maréchal de France. Il servit sous trois rois de France (Charles VIII, Louis XII et François Ier) et participa à toutes les guerres d'Italie de son temps.
Sommaire
Biographie
Sous Charles VIII, les premiers faits d'armes
Fils de Geoffroy de Chabannes et de son épouse Charlotte de Prie, petit-fils de Jacques Ier de Chabannes qui fut compagnon de Jeanne d'Arc, il entre à l'âge de quinze ans au service du roi de France Charles VIII qui est du même âge. Ses premiers faits d'armes sont, le 28 juillet 1488, sa participation à la Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, au sein de l'ost français commandé par La Trémoille, qui aura un destin similaire au sien. Cette victoire française sur les bretons marquera la fin de la Guerre Folle.
Il épouse en première noces en janvier 1492 Jeanne de Montberon, fille du chambellan Eustache de Montberon, vicomte d'Aulnay, seigneur de Montbron, baron de Matha, et de Marguerite d'Estuer-Saint-Maigrin.
En 1494, il suit le roi en Italie pour conquérir le Royaume de Naples. Il combat d'abord dans le duché d'Asti à Valenza, Tortona et Alessandria. En octobre, il est dans le Milanais dont le duc Ludovic Sforza est allié du roi de France. En février 1495, il participe à la prise de Naples. Le 6 juillet, pendant le retour de l'armée en France, celle-ci se heurte aux forces de la ligue de Venise. C'est la bataille de Fornoue où La Palice s'illustre également.
Sous Louis XII, le commandant
Charles VIII mort en 1498, La Palice accompagne le nouveau roi Louis XII à Milan. Celui-ci a en effet des prétentions sur le duché, et avait déjà attaqué Novare pendant que son prédécesseur et cousin, allié du duc de Milan, était à Naples. Milan est pris en octobre 1499 et Sforza est battu et capturé à Novare en avril 1500. La Palice s’empare en 1501 de plusieurs places dans les Abruzzes et les Pouilles, et est fait vice-roi des Abruzzes en 1502. Cependant, la même année, il est battu au siège de Ruvo di Puglia (Bataille de Ruvo (en)) et est fait prisonnier par Gonzalve de Cordoue. Il sera libéré en 1504, année de la mort de sa femme.
De retour en service, il commande en 1507 l'avant-garde de l'ost français au siège de Gênes, au cours duquel il est grièvement blessé. A la guerre de la Ligue de Cambrai contre la République de Venise, Il participe en 1509 au siège de Treviglio et à la bataille d'Agnadel. Il devient commandant en chef des troupes françaises en Lombardie. Envoyé au secours de l'empereur Maximilien Ier, il dirige en 1509 le siège de Padoue, sans résultat. En 1511, pendant le conflit contre les espagnols et le pape Jules II, il succède au défunt Chaumont d'Amboise à la tête des troupes françaises en Italie. Il obtient également la prestigieuse charge de Grand maître de France.
Quand le jeune Gaston de Foix-Nemours arrive en Italie pour prendre le commandement de l'armée française, La Palice le seconde. Sous ses ordres, il se porte aux secours des bolognais assiégés par les troupes espagnoles. Il réussit à faire lever le siège, puis le 11 avril 1512, participe à la bataille de Ravenne. Cette victoire française sur les espagnols voit aussi la mort de Nemours, et La Palice lui succède comme commandant en chef des armées d'Italie. Il s'attarde trop à Ravenne, et les troupes de ses adversaires se ressaisissent et chassent les français de Lombardie.
Rentré en France à l'automne, il est envoyé dans les Pyrénées au secours de Jean d'Albret, roi de Navarre, puis, sans avoir le temps de conclure, il est envoyé à Thérouanne, seule possession française en Artois depuis la paix d'Arras de 1482, faire face aux forces anglaises d'Henri VIII. Le 6 août 1513, les français sont battus à la bataille de Guinegatte. La Palice est blessé et fait prisonnier. Thérouanne est finalement prise par les Anglais, Jean d'Albret de Navarre a déjà perdu ses territoires au-delà des Pyrénées au profit de l'Espagne, qui achève ainsi son unité, et le traité de Dijon du 14 septembre 1513 scelle la défaite française et la fin du rêve italien de Louis XII. La Palice s'échappe peu après la conclusion de la paix et se retire sur ses terres, au château de La Palice. En février 1514, il y épouse Marie de Melun, de qui il aura quatre enfants.
Sous François I er, le vétéran
Le 1er janvier 1515 meurt le roi Louis XII. Son neveu François Ier lui succède. Soucieux d'accorder des faveurs à ses proches, celui-ci destitue La Palice de sa charge de Grand maître, au profit d'Artus Gouffier de Boissy. Cependant, il connaît la valeur des personnages marquants du règne précédent. Comme d'autres, La Palice est récompensé, élevé à la dignité de Maréchal de France dès le 7 janvier.
François Ier affichant à son tour ses prétentions sur le Milanais, la guerre reprend. L'armée française entre en Piémont à travers les Alpes. L'avant-garde, commandée par La Palice, passe par le col de l'Argentière, surprenant Suisses et Italiens, et enlève Villefranche, où le général italien Prospero Colonna est vaincu et capturé. Il poursuit jusque dans le Milanais et est un des conseillers de François Ier lors de la bataille de Marignan. La victoire française étant scellée au Traité de Noyon, La Palice retourne en France.
Il est ensuite à Calais pour traiter la paix avec les envoyés de l’empereur Charles Quint (entrevue du Camp du Drap d'Or). La négociation n'ayant pas abouti, il retourne en Italie et commande, sous les ordres du maréchal de Lautrec, la ligne principale de l'armée française lors de la bataille de la Bicoque en 1522, qui voit les Français battus par Colonna.
Il est peu après de retour dans les Pyrénées, envoyé au secours de Fontarabie qu’il parvient à ravitailler. Il oblige ensuite le connétable de Bourbon à lever le siège de Marseille, s’empare d’Avignon, puis dirige l'armée française vers Milan abandonnée par les Espagnols. Le 28 octobre 1524, il commence avec son roi le siège de Pavie, défendue par les Espagnols d'Antonio de Leiva. L'armée impériale, commandée par Fernando de Àvalos, Charles de Lannoy et le connétable de Bourbon, passé à l'ennemi, arrive bientôt en renfort des Espagnols.
Le 24 février 1525 se déroule la bataille de Pavie sous les murs de la ville. La Palice, en sa qualité de vétéran des guerres d'Italie, fait partie des proches conseillers du roi. Il ne parviendra cependant pas à empêcher ce dernier de sonner la charge des chevaliers, réduisant ainsi à néant le travail des artilleurs de Galiot de Genouillac. Comme beaucoup d'autres, lancé à cheval, il est mis à terre par des arquebusiers et doit combattre à terre dans une lourde armure, face à de légers lansquenets. Après avoir combattu courageusement, il est fait prisonnier par le capitaine italien Castaldi ; un officier espagnol nommé Buzarto, qui avait lui-même espéré faire prisonnier La Palice, et furieux que l'Italien refuse de partager la rançon escomptée, appuie son arquebuse sur le front du maréchal et lui fait éclater la tête.
Son tombeau
Sa veuve, Marie de Melun, fait construire en 1530 dans la chapelle du château de La Palice, un magnifique tombeau qui sera saccagé pendant la Révolution. Les concepteurs de ce monument appartenaient probablement à l'atelier des Giusti, des florentins co-auteurs du tombeau de Louis XII à Saint Denis. Quelques éléments de ce tombeau étaient abandonnés dans une cour d'auberge. Le baron de Montfaucon, ancien maire d'Avignon vit ces précieux débris en 1830 et les acheta pour une somme de 60 francs de l'époque soit environ 300 euros ; il lègue ces éléments au musée Calvet d'Avignon où ils sont toujours visibles.
La partie conservée de ce tombeau est en albâtre et correspond à la base d'une composition qui devait être beaucoup plus importante. On y voit trois des vertus cardinales. la Prudence devait tenir dans sa main droite un miroir ; sa main gauche est posée sur un crâne symbole de la vanité. La Force extirpe d'une tour, symbole de l'âme chrétienne, le péché représenté par un dragon auquel il manque la tête. La Justice tient le long de son bras une épée ; elle devait tenir dans sa main gauche la balance traditionnelle. La Tempérance figurée traditionnellement avec un mors de cheval est perdue.
Tombeau de Jacques II de Chabannes de La Palice -
La Prudence
Musée Calvet
Avignon -
La Force et la Justice
Musée Calvet
Avignon
Lapalissade
Article détaillé : Lapalissade.Définition : Affirmation ou réflexion par laquelle on exprime une évidence ou qui cherche à démontrer quelque chose qui se démontre par soi-même. Terme dérivé du nom de Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice (ou La Palisse) sur lequel on fit une chanson populaire remplie de vérités trop évidentes, dites vérités de La Palisse.
Blasonnement
De gueules au lion d'hermine, armé, lampassé et couronné d'or. Supports : deux lévriers. Devise : NULLI CEDO ou JE NE LE CEDE À NUL AUTRE[1].
Parenté
De la maison de Chabannes, issue [réf. nécessaire] du côté paternel des barons de Matha, branche aînée des comtes d'Angoulême, et du côté maternel des sires de Chabanais et de Confolens.
- Fils de Geoffroy de Chabannes et de Charlotte de Prie
- Petit-fils de Jacques Ier de Chabannes de La Palice, Grand Maître de France
- Petit-neveu d'Antoine de Chabannes, comte de Dammartin et Grand Maître de France.
- Frère de Jean de Chabannes, dit le Petit-Lion, mort en Italie, à Robecco d'Oglio, en 1524 en même temps, et aux côtés du chevalier Bayard.
Unions et descendance
- Marié en janvier 1492 à Jeanne de Montberon, fille du chambellan Eustache de Montberon, chevalier, vicomte d’Aulnay , baron de Maulevrier et de Matha, conseiller et chambellan du roi, et de Marguerite d'Estuer-Saint-Maigrin, sans postérité.
- Marié le 20 février 1514 à Marie de Melun, dame de Montmirail et de Montricourt, fille de Jean III de Melun (vers 1460 † 29 juillet 1504), seigneur d'Épinoy et d'Antoing et d'Isabelle de Luxembourg, dame héritière de Richebourg, dont :
- Charles de Chabannes, seigneur de La Palice, mort en 1551, père d'Antoine de Chabannes, sans postérité et de Suzanne de Chabannes, qui épouse en 1567 Jean Olivier, fils de François Olivier.
- 4 filles
- Le maire de Lapalisse aujourd'hui, Jacques de Chabannes, est son descendant direct. Il est également conseiller général du canton (PRG) et vice-président du Conseil général de l'Allier, chargé de la Culture, du Patrimoine et de la Mémoire.
Notes et références
Bibliographie
- Dante Zanetti, Vie, mort et transfiguration du Seigneur de La Palice, éditions Il Mulino, Bologne, 1992 (ISBN 88-15-03747-0)
Précédé par Jacques II de Chabannes de La Palice Suivi par Charles II d'Amboise de Chaumont Grand maître de France Artus Gouffier de Boissy Catégories :- Histoire moderne
- Naissance en 1470
- Décès en 1525
- Guerres d'Italie
- Maréchal de France
- Grand maître de France
- Personnalité française du XVIe siècle
- Militaire de l'Ancien Régime
- Naissance en Bourbonnais
-
Wikimedia Foundation. 2010.