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Archipel des Comores
Archipel des Comores Géographie Pays Comores
FranceLocalisation Canal du Mozambique (océan Indien) Coordonnées Superficie 2 236 km2 Nombre d'îles 4 Îles principales Grande Comore, Anjouan, Mohéli, Mayotte Point culminant Karthala (2 360 m sur Grande Comore) Géologie Archipel volcanique Administration Comores Îles autonomes Grande Comore, Anjouan, Mohéli
FranceCollectivité d'outre-mer Mayotte Démographie Population 892 182 hab. (2006) Densité 399,01 hab./km2 Autres informations Découverte Préhistoire Fuseau horaire UTC+3 Catégorie:Archipel des Comores - Catégorie:Archipel de France L'archipel des Comores forme un ensemble d'îles situées au sud-est de l'Afrique, à l'est de la Tanzanie et au nord-ouest de Madagascar. Elles sont partagées entre un pays indépendant, l'Union des Comores, et Mayotte, une collectivité d'outre-mer française de fait. Selon les sources, l'îlot du Banc du Geyser et les îles Glorieuses peuvent ou non être rattachées à l'archipel.
Sommaire
Géographie
Article détaillé : Géographie de l'Union des Comores.Les Comores se trouvent dans le canal de Mozambique au nord-ouest de Madagascar et face au Mozambique. Ces quatre îles volcaniques, qui couvrent une superficie de 2236 km², sont :
- Grande Comore (ou N'gazidja en shikomori)
- Anjouan (ou Ndzouani)
- Mohéli (ou Mwali)
- Mayotte (ou Maore)
Deux atolls coralliens format des îlots sont, selon les sources et les époques, rattachées à l'archipel :
- Le Banc du Geyser, un récif de 8 sur 5 km de large, immergé à marée haute, situé à 130 km au Nord Nord est de Mayotte. Il est revendiqué par Madagascar et la France.
- Les Îles Glorieuses étaient rattachées administrativement à l'archipel avant 1975, et géologiquement parlant, font partie de l'archipel.
En outre, entre Madagascar et Mayotte, il existe le banc du Leven, une ancienne île aujourd'hui submergée.
« L'affinité entre la flore comorienne et la flore malgache est certaine. La présence du banc du Leven, long d'une centaine de kilomètres à l'extrême nord-ouest de Madagascar entre la Montagne d'Ambre et l'archipel pourrait expliquer en partie cette affinité. En effet, ce banc à aspect tabulaire présente des sédiments coralligènes pouvant être attribués à la présence d'un récif corallien durant la Glaciation de Würm[1] »— Callmander, M.W. 2002. Biogéographie et systématique des Pandanaceae de l’Océan Indien occidental. Thèse de doctorat, Université de Neuchâtel, 253 p.
Géologie
L'archipel des Comores est constitué d'îles volcaniques. Ces îles volcaniques, ainsi que certains massifs du nord de Madagascar se sont formés au tertiaire et au quaternaire. L'île de Mayotte est la plus ancienne actuellement émergées et aurait subi trois phases de volcanisme entre 15 et 0,5 Ma. Les âges sont progressivement décroissants vers l'ouest. L'île la plus récente est l'île de la Grande Comore, et son volcan, le Karthala, y est toujours actif. Ce volcan possède l'un des plus grands cratères du monde[réf. nécessaire].
Types de volcanisme
Chacune des îles témoigne d'un phénomène d'activité volcanique différent qui sont une activité de type hawaïen à longues coulées basaltiques fluides, puis une autre de type strombolien à cônes et projections de lapilli comme dans le massif de la Grille en Grande Comore et enfin, une activité explosive avec lacs de cratères, dite ultra vulcanienne ou phréato-magmatique.
Origine du volcanisme
Bien que contestée, l'hypothèse d'un point chaud au-dessus duquel aurait « défilé» selon une trajectoire sud-est, nord-ouest puis nord-est, sud-ouest, la plaque somalienne[2] pourrait rendre compte des âges progressivement décroissants vers l'ouest de ces massifs volcaniques. [3]
Érosion
Plus les îles sont anciennes, plus elles ont subi une érosion intense. L’agressivité du climat, la faible perméabilité des sols, l’aptitude des matériaux à être mobilisés par des ruissellements amplifiés par la déforestation, favorisent l'érosion. Elle se manifeste notamment par le décapage de l’horizon superficiel du sol, par des ravinements, des éboulis, des glissements de terrain et la formation de padzas (mauvaises terres).
Histoire
Articles connexes : Histoire de l'archipel des Comores, Histoire de Mayotte et Histoire des Comores (pays).Les premières traces de peuplement datent du VIIIe siècle. Depuis lors, de très nombreuses ethnies se sont croisées et mélangées parmi lesquelles des populations d'origines bantoue, bushimen, indonésienne, arabe, portugaise, française, indienne. L'islam y apparaît au XIIIe siècle avec l'arrivée d'une population persane de Chiraz. Ces îles formaient avec Zanzibar, Pemba, Lamou... et les villes de la côte kenyane et tanzanienne une unité de culture swahilie prospère et de renommée, vivant du commerce d'esclaves, de l'ivoire et d'autres marchandises africaines destinées aux marchés orientaux. Durant cette époque, le pouvoir est aux mains des nombreux sultans batailleurs locaux.
En explorant toute cette région, les Portugais trouvèrent et abordèrent les îles de la Lune (qamar en arabe signifie lune) en 1505.
Entre 1841 et 1912, les Français soumirent les îles par de rocambolesques histoires mêlant, comme à Madagascar, faits de guerre, trahisons et histoires d'amour. Ils réussirent à établir des protectorats puis une colonie dirigée par le gouverneur général de Madagascar. Alors que la main-d'œuvre devenait de plus en plus chère à La Réunion, les Comores, oubliées par l'administration centrale, offraient aux colons et aux sociétés coloniales (comme la Bambao) des perspectives et une main-d'œuvre peu chère dans les plantations de plantes à parfums et de vanille.En 1946, les îles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar et forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue (TOM).
En 1974, la France organise un référendum d'autodétermination dans l'archipel : trois des quatre îles optent pour l'indépendance (Grande Comore, Mohéli et Anjouan) et formèrent un état souverain comorien. Mayotte devient une collectivité départementale[4]. En 2008, le Conseil général de l'ile adopte à l'unanimité une résolution demandant au gouvernement français d'organiser le référendum local nécessaire pour la départementalisation[4]. Il est organisé le 29 mars 2009 et 95,2 % des votants acceptent le changement de statut, faisant de Mayotte le 5e département d'outre-mer (DOM) et le 101e département français[5].
Climat
L'archipel des Comores profite d’un climat tropical maritime. Il se caractérise par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26° au niveau de la mer et par des précipitations abondantes : 2679 mm par an. La température moyenne de l’eau de la mer est de 25 °C.
Il y a deux saisons aux Comores : la saison chaude et humide dans un flux de nord-ouest de novembre à avril et la saison sèche de mai à octobre. On notera cependant un climat sensiblement plus chaud et sec à Mayotte.Le climat se caractérise aussi par d’importantes variations locales de température et de précipitation en fonction de l’altitude, du relief et de l’exposition. Les précipitations annuelles varient ainsi par endroits de 1 000 à 6 000 mm et les minima absolus atteignent 0°C au sommet du Karthala.
La saison chaude et humide est causée par une vaste zone dépressionnaire qui s’étend sur une grande partie de l’océan indien et de l’Afrique centrale. Cette dépression favorise les rafales de vents et les cyclones. Le dernier cyclone est "Gafilo" qui est passé près des Comores le 5 mars 2004 faisant de gros dégâts matériels. Durant la saison chaude et humide, il peut pleuvoir jusqu’à 200 mm en 24 h.
La saison sèche est plus calme. La dépression se déplace vers le continent asiatique (c'est la mousson, le vent vient du sud-est) et un anticyclone se crée au-dessus des Comores. Cela n’empêche pas d’avoir quelques bourrasques de vent mais leur intensité est bien moindre que lors de la saison chaude.
Les deux vents liés à chacune des deux saisons s'appellent le Kashkasi (en novembre) et le Kusi .
Environnement
La faune et la flore comoriennes sont apparentées à celles de Madagascar, mais du fait de leur isolement relatif, elles présentent certaines spécificités. En outre, certaines espèces devenues rares ou très rares continuent à y vivre comme les dugong à Mayotte. De ce fait les autorités locales ont cherché à créer des zones de protection ; le Parc marin de Saziley a été créé en 1991 tandis que le parc marin de Mohéli a été créé en 1999 en partenariat avec les associations villageoises. Cette initiative exemplaire a été finaliste pour le prix de l'Initiative Équateur par les Nations unies en 2002[6].
Le WWF classe les biomes de forêts tropicale et de mangrove de cet archipel dans une seule écorégion appelée forêts des Comores[7].
Faune et flore
Plusieurs mammifères sont endémiques des îles. Le Maki de Mayotte, un lémurien que l'on retrouve uniquement sur cet île, est protégé par la loi française et par la tradition locale. Une espèce de chauve-souris découverte par David Livingstone en 1863, autrefois abondante, a été ramenée à une population d'environ 120 spécimens, entièrement sur Anjouan. Un groupe britannique de préservation a envoyé une expédition pour les Comores en 1992, avec pour objectif d'apporter des spécimens en Grande-Bretagne pour établir une population reproductrice.
22 espèces d'oiseaux sont endémiques à l'archipel, et 17 d'entre elles sont présente uniquement sur les territoires contrôler par l'Union. Il s'agit notamment du Karthala Scops-hibou, Anjouan Scops-hibou et du Moucherolle de Humblot.
En partie en réponse à des pressions internationales dans les années 1990, le gouvernement de l'Union s'est davantage préoccupé de l'environnement. Des mesures ont été prises non seulement pour préserver la faune rare, mais aussi pour enrayer la dégradation de l'environnement, notamment sur Anjouan densément peuplée. Plus précisément, afin de minimiser l'abattage des arbres pour le carburant, le kérosène est subventionné, et des efforts sont en cours pour remplacer la perte de la couverture forestière causée par la distillation de l'Ylang-ylang pour le parfum. Le Fonds de soutien au développement communautaire, parrainé par l'Association internationale de développement (IDA, une filiale de la Banque mondiale) et le gouvernement comorien, s'emploie à améliorer l'approvisionnement en eau dans les îles.
Faune
Article détaillé : Faune des Comores.Ces îles possèdent, comme les autres îles de la région, de nombreuses espèces endémiques. Quelques une des espèces les plus remarquables.
- Roussette de Livingston : très grande chauve-souris endémique diurne et frugivore.
- Maki : petit lémurien (Kima en shikomori)
- Scolopendre : mille-pattes venimeux pouvant atteindre 25 centimètres de long
- Cœlacanthe : poisson osseux dont on connaît des fossiles de plus de 300 millions d'années
- Gecko : petit lézard qui se nourrit d'insectes et que l'on trouve accroché au plafond des maisons.
- Dauphin à bec : une colonie est visible, presque tous les jours en matinée, de la plage d'Itsandra, à proximité de Moroni, mais il en existe beaucoup d'autres.
- Tortue verte : surtout sur Mohéli et Mayotte où elles viennent encore pondre.
- Tangue : ressemble à un hérisson mais de la famille des ratons laveurs (Tanrec Ecaudatus, originaire de Madagascar)
On ne trouvera aux Comores aucun grand animal d'Afrique, pourtant très proche: (éléphant, girafe, lion, crocodile, zèbre ou antilope).
Flore
Article détaillé : Flore des Comores.Il existe aux Comores de nombreux écosystèmes tropicaux qui dépendent principalement de l'altitude. On y trouve de nombreuses plantes tropicales dont bon nombres sont endémiques. Comme la plupart des îles, la diversité de la flore locale subit deux pressions, d'une part sur la diminution des espaces disponibles par la réductions des biotopes dues à l'envahissement des humains sur des zones autrefois plus sauvages et d'autre part à l'intrusion de plantes exotiques envahissantes telles les goyaviers. La flore a été peu étudiée, des efforts sont cependant faits par la France à Mayotte pour combler les lacunes. Les efforts pour la préservation sont cependant très insuffisants pour préserver les zones les plus riches, et des bouleversements des biotopes sont à prévoir pour les années à venir.
Culture
Article détaillé : Culture des Comores.La culture des quatre îles, bien que semblable, reste cependant différente. Si déjà aux Comores, les comoriens ont une tendance forte à se regrouper par communauté d'origine et même de village, ce comportement est encore plus marquant à l'étranger ou elles n'ont pratiquement aucun contact entre elles.
Traditions et coutumes
Article détaillé : Culture des Comores.On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel (kichali, chiromanie (challe), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussa, embrevade, carry) ainsi que dans quelques rîtes de la vie quotidienne (la prière, les repas...). La société est matriarcale. En Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet évènement social est probablement à l'origine de la grande précarité sociale de l'île, et soutient une corruption généralisée.
On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements traditionnel pour le mariage)
Politique
L'archipel des Comores est divisé entre :
- L'Union des Comores, pays souverain formé des trois îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli
- Mayotte est une collectivité départementale française et devrait devenir un département d'outre-mer en 2010. Cette île est revendiquée par l'Union des Comores (qui la considère d'ailleurs comme faisant partie de son territoire selon l'article 1 de sa Constitution), mais a choisi de rester française à plusieurs reprises lors de référendums organisés par la France.
L'Assemblée générale des Nations unies a condamné jusqu'en 1994 le maintien de la présence française à Mayotte. Mais la France use de son droit de veto à l'ONU pour que le Conseil de sécurité des Nations unies ne passe pas de résolution condamnant la France.
L'Union africaine a jugé illégale la présence française à Mayotte.[8]
Mayotte fait partie des pays et territoires d'outre-mer de l'Union européenne. Elle devrait devenir une région ultra-périphérique de l'Union européenne au moment de sa départementalisation.
Les Comores ont traversé une crise politique qui a débuté en 1997 avec le séparatisme anjouannais.
Les autorités politiques de l'île avaient soulevé la population de l'île contre le gouvernement central en prônant au départ le rattachement à la France et, par la suite, une large autonomie à la limite de l'indépendance.
Depuis 2006, le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi, originaire de l'île d'Anjouan était en conflit ouvert avec les autorités d'Anjouan, conflit qui a abouti à un débarquement militaire de l'Armée nationale de développement pour rétablir l'autorité de l'union dans l'île.
Mouvement de population
De nombreux ressortissants de l'Union, cherchent à gagner Mayotte, notamment depuis Anjouan, pour chercher des conditions de vie meilleures. Ils le font sur une mer difficile, au péril de leur vie, sur des embarcations appelées kwassa kwassa. Ces personnes sont considérées comme des immigrés clandestins par les autorités de Mayotte et sont renvoyées de la manière la plus systématique possible sur le territoire de l'Union. L'Union, considérant que Mayotte fait partie du territoire proteste contre cette politique qui, selon elle, brime ses citoyens qui ne font que gagner une partie du territoire de l'Union. À ce titre, en se référant à l'article 7 du Statut de Rome, elle considère ces arrestations et renvois comme crime contre l'humanité[réf. nécessaire].
Références
- ↑ Daniel et al., 1972
- ↑ Emerick & Duncan, 1992
- ↑ Youssouf, 1991
- ↑ a et b rfo Mayotte, « Le Conseil général vote pour la départementalisation de Mayotte », 19 avril 2008. Consulté le 6.7.2009
- ↑ Libération.fr, « Mayotte sera le 101e département français », 29 mars 2009. Consulté le 6.7.2009
- ↑ EQUATOR PRIZE 2002 - FINALISTS
- ↑ Comoros forests (AT0105)
- ↑ document de l'Union africaine
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- comores-online.com le site de référence sur les comores.
- Etudes des plantes ligneuses envahissantes de l'archipel de Comores, document de la FAO
- (en)Comoros forests (AT0105) sur WWF
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