Guerre civile sri-lankaise

Guerre civile sri-lankaise

Guerre civile du Sri Lanka

Guerre civile du Sri Lanka
Informations générales
Date 23 juillet 1983- 17 mai 2009
Lieu Sri Lanka
Casus belli Indépendance réclamé par des partis tamouls
Issue Victoire de l'armée sri-lankaise
Belligérants
Sri Lanka Sri Lanka
Inde Inde (1987-1990)
Flag of Tamil Eelam.png Tigres de libération de l'Îlam tamoul (LTTE)
Commandants
Flag of Sri Lanka.svg Junius Richard Jayawardene (1983–89)
Flag of India.svg Rajiv Gandhi (1987–89)
Flag of India.svg V P Singh (1989–90)
Flag of Sri Lanka.svg Ranasinghe Premadasa (1989–93)
Flag of Sri Lanka.svg Dingiri Banda Wijetunge (1993–94)
Flag of Sri Lanka.svg Chandrika Kumaratunga (1994–2005)
Flag of Sri Lanka.svg Mahinda Rajapakse (2005–2009)
Velupillai Prabhakaran (1983-2009)
Forces en présence
Effectifs des forces armées du Sri Lanka :
95 000 (2001)
118 000 (2002)
158 000 (2003)
151 000 (2004)
111 000 (2005)
150 900 (2006)[1]

78 000 militaires au combat en 2007

de 7 000 à 17 000 :
6 000 (2001)
6 000 (2002)
7 000 (2003)
7 000 (2004)
11 000 (2005)
8 000 (2006)
7 000 (2007)[1][2]
Pertes
22 066 soldats sri-lankais tués
1 000 policiers sri-lankais tués
27 639 rebelles tués
Guerre civile du Sri Lanka

La guerre civile du Sri Lanka opposa, officiellement de 1983 à 2009, le gouvernement du Sri Lanka dominé par la majorité cinghalaise bouddhiste, et les Tigres de libération de l'Îlam tamoul (LTTE), organisation séparatiste luttant pour la création du Tamil Eelam, un État indépendant dans l'est et le nord du pays, majoritairement peuplé de Tamouls de religion hindoue (18% de la population du pays). Ce conflit a causé plus de 70 000 morts depuis 1972 selon des chiffres du 1er mars 2008[3].

Sommaire

Contexte historique et politique

Avant l'indépendance

Avant la période coloniale, le Sri Lanka (Ceylan), était partagé par plusieurs royaumes locaux, à Kotte (cinghalais et bouddhiste), Kandy (idem) et Jaffna (tamoul et hindouiste). Certaines zones à l'Est étaient dominées par les Tamouls, mais sous le contrôle de Kandy. L'invasion historique de l'île par le roi tamoul Ellalam a été relatée dans un récit mythique, le Mahavamsa. Elle aboutit à une brève domination du sud de l'Inde sur le nord de Ceylan, avant que le roi cinghalais Dutugamanu ne remporte une victoire. Plus tard, les royaumes Pallava, Chola et Kalinga, du sud de l'Inde, ont envahi et dominé quelques régions de l'île. Ce furent également des périodes d'échanges culturels et commerciaux. Ces invasions ont été rétrospectivement interprétées par des historiens contemporains comme une hostilité ethnique ancestrale. Toutefois, de nombreuses castes cinghalaises sont issues d'immigrants du sud de l'Inde qui ont embrassé l'identité bouddhiste.

Les Cinghalais prétendent fréquemment que les Tamouls ont bénéficié d'un traitement préférentiel de la part des Britanniques quand ceux-ci ont administré Ceylan entre 1796 et 1948, notamment parce que les colonisateurs ont apporté avec eux des Tamouls du continent. Avant l'indépendance, il y avait d'avantage d'écoles construites par des missionnaires à Jaffna (principale ville majoritairement tamoule) que dans le reste du pays. En conséquence, le nombre de Sri lankais tamouls était bien plus élevé dans le service public, les postes de médecins et d'avocats, que leur représentation dans la société après l'indépendance. Les nationalistes cinghalais y ont vu la preuve d'un favoritisme colonial. Plusieurs historiens considèrent que le conflit entre Cinghalais et Tamouls a pour origine une politique visant à "diviser pour régner" sous le Raj britannique.

Les Tamouls d'origine indienne

Une grande partie des Tamouls du centre de l'île est issue des ouvriers travaillant dans les plantations britanniques qui ont émigré du sud de l'Inde, à l'initiative des colons au XIXe siècle. Ces Tamouls indiens (encore fréquemment nommés ainsi au Sri Lanka), continuent à travailler dans les plantations de thé, dans des conditions de vie précaires. Bien que parlant la même langue, ils sont considérés comme une communauté distincte des Tamouls sri-lankais du Nord et de l'Est du pays. Initialement, ils ont été la principale cible du nationalisme cinghalais. En 1949, le gouvernement de Don Stephen Senanayake instaure une législation leur retirant la citoyenneté sri-lankaise, faisant ainsi d'eux des apatrides. En conséquence, le poids des Tamouls dans le corps électoral a diminué, passant de 33% à 20%. La majorité cinghalaise au Parlement a donc rendu impossible toute opposition efficace des Tamouls contre les politiques nationalistes les desservant.

Par la suite, les différents gouvernements sri-lankais ont essayé d'expulser les "Tamouls indiens" du pays. En 1964, le Premier ministre sri-lankais Sirimavo Bandaranaike signe un accord avec le Premier ministre indien Lal Bahadur Shastri. Un deuxième accord est signé en 1967 avec Indira Gandhi. Ces accords prévoyaient le rapatriement en Inde de 600 000 Tamouls apatrides en 15 ans, et la naturalisation par le Sri Lanka de 375 000 autres apatrides. La plupart d'entre eux sont cependant restés au Sri Lanka.

Le nationalisme cinghalais

La colonisation cinghalaise de zones traditionnellement habitées par des Tamouls, au Nord, et surtout à l'Est du pays, par les gouvernement sri-lankais successifs, a toujours été une source de tension entre les groupes ethniques. L'un des premiers contentieux s'est déroulé en 1947, après la construction du barrage de Gal-Oya dans la région de Batticaloa. Les terres autour du réservoir crée par le barrage auraient dû, en fonction d'une loi, être attribuée aux familles tamoules déplacées par sa réalisation. Cependant, le gouvernement de l'époque accorda ces terres cultivables à des colons cinghalais, originaires du Sud de l'île, bouleversant ainsi la composition ethnique de cette région. Traditionnellement habitée par des Tamouls, cette zone devint majoritairement cinghalaise.

En 1956, à la suite de la campagne Sinhala Only menée par le nouveau Premier ministre Solomon Bandaranaike, le gouvernement abandonne l'anglais en tant que langage officiel du Sri Lanka pour le remplacer par le cinghalais. Tous les postes de fonctionnaires de l'administration gouvernementale ont donc été réservés aux Sri-lankais parlant cinghalais, y compris dans les zones majoritairement peuplées de Tamouls. Le Federal Party of Sri Lanka, un parti tamoul, protesta lors de manifestations pacifiques (satyagraha), brisées par des gangs armés cinghalais, sans intervention de la police. Des émeutes éclatèrent à travers le pays, 150 tamouls furent tués et de nombreux commerces et maisons incendiées. Le gouvernement et des représentants tamouls s'accordèrent en 1957, pour faire du tamoul une langue de travail de l'administration dans les régions habitées par les Tamouls, au Nord et à l'Est du pays. Sous la pression des nationalistes cinghalais, le gouvernement n'appliqua pas cette mesure.

En 1958, de nouvelles émeutes sont provoquées par des nationalistes cinghalais, après l'installation par le gouvernement de quelques centaines de Tamouls dans une zone cinghalaise. Elles font entre 150 et 200 victimes parmi les Tamouls, et 25 000 d'entre-eux émigrent vers le nord, suite à de nombreux pillages. Ces évènements marquèrent une rupture nette entre les communautés tamoule et cinghalaise.

Une série d'incidents et de vexations vont émailler la tension entre Tamouls et Cinghalais au cours des années 1970-1980. En 1970, l'importation de films, livres ou parutions en tamoul venant d'Inde du Sud est interdite, au nom de la politique d'autosuffisance économique. Le parti politique tamoul indien, le Dravida Munnetra Kazhagam fut également interdit, ainsi que la Tamil Youth League. Ces mesures, en brisant les liens culturels entre Tamouls de l'île et du continent, contrarièrent le mouvement réguliers d'étudiants tamouls sri-lankais dans les universités indiennes. Le gouvernement sri-lankais justifia cette politique par son programme d'autosuffisance économique. Dans les années 1970, le gouvernement appliqua une réforme des admissions universitaires, en fonction de quotas sociaux et territoriaux, profitant aux Cinghalais, les Tamouls étant jusque là mieux représentés proportionnellement parmi les diplômés.

En 1970, le nom du pays (Ceylan jusque là) est changé en Sri Lanka, un nom cinghalais.

La progression du séparatisme tamoul

Territoires revendiqué dans le cadre de l'Tamil Îlam.

Dans un premier temps, dans les premières années de l'indépendance sri-lankaise, les politiciens tamouls militaient pour un système fédéral au sein du Parti fédéral, entraînant la suspicion et l'opposition de nombreux Cinghalais. Dans les années 1960, le gouvernement de Sirimavo Bandaranaike nationalisa et laïcisa la plupart des écoles de missionnaires, en changeant la langue d'apprentissage de l'anglais au cinghalais ou au tamoul. En conséquence, les enfants tamouls et cinghalais ont été le plus souvent séparés à l'école.

L'idée d'une nation indépendante, l'Tamil Îlam a été proposée par le Tamil United Liberation Front (TULF) en 1976. Le TULF, une coalition de partis, s'est présentée aux élections législatives sri-lankaises de 1977 en revendiquant la création de cet État tamoul indépendant au Sri Lanka. Elle remporta la plus grande part des sièges de la zone tamoule, mais le gouvernement lui interdit d'être représenté au Parlement, en raison de cette position séparatiste.

La montée de la violence

De nouvelles émeutes éclatèrent en 1977. À Jaffna, depuis plusieurs années, des groupes de militants tamouls avaient sporadiquement agressé des policiers, majoritairement cinghalais, sans que ceux-ci ne puissent les arrêter. Le 13 août 1977, lors de festivités de carnaval, un accrochage opposa de jeunes Tamouls et des policiers ayant abusé de leur pouvoir pour racketter des commerçants. Un policier fut tué, ainsi que quatre civils tamouls deux jours plus tard. Le marché de Jaffna fut ensuite incendié par la police et le leader du TULF passé à tabac. À l'annonce de la mort d'un policier cinghalais, des groupes d'étudiants cinghalais montèrent une émeute, s'attaquant aux maisons, commerces et temples tamouls. Ces émeutes s'étendirent à Kandy, Matale, Polonnaruwa. Le Premier ministre Junius Jayewardene, devant le Parlement, accusa le TULF d'être responsable des émeutes. Les émeutes gagnèrent alors Colombo, Panadura et Kalutara. Le 20 août, le gouvernement décréta le couvre-feu et déploya l'armée pour faire cesser les émeutes.

Ces émeutes coutèrent la vie à 300 civils selon les groupes tamouls (100 selon l'enquête officielle), et déplacèrent 25 000 Tamouls dans le pays. Elles dévoilèrent l'implication des extrémistes cinghalais du Sri Lanka Freedom Party et radicalisèrent la jeunesse tamoule, considérant que la stratégie légaliste du TULF était dépassée.

Entre le 31 mai et le 2 juin 1981, à Jaffna, un groupe criminel incendia plusieurs bâtiments d'importance pour la communauté tamoule, dont le marché, les bureaux des députés des circonscriptions locales, du quotidien Tamil Newspaper et de la bibliothèque publique de Jaffna. La destruction de la bibliothèque fut très douloureusement ressentie par la communauté tamoule, avec la disparition de 95 000 volumes, dont des manuscrits anciens uniques. Des témoins rapportèrent la présence de policiers parmi les incendiaires.

Le déclenchement de la guerre

Rejetant les politiques gouvernementales, une partie de la jeunesse forme des organisations militantes, dont certaines financées par l'attaque de banques. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), plus communément désignés sous le nom de "Tigres tamouls", deviennent rapidement la plus importante d'entre elles. En réponse, le gouvernement intensifie sa présence militaire au nord du Sri Lanka.

Le Pogrom du Juillet noir

Le 23 juillet 1983 une attaque des LTTE contre une unité militaire gouvernementale, à Jaffna, coûte la vie à 13 soldats sri-lankais. L'enterrement, deux jours plus tard, de ces soldats, dans la capitale, Colombo, donne lieu au déclenchement, en représailles contre la communauté tamoule, de pogroms connus sous le nom de pogrom du Juillet noir (Black July Pogrom). Les violences (meurtres, pillages, incendies), provoquées par des groupes de civils cinghalais, s'étendent aux principales villes sri-lankaises majoritairement cinghalaises. Le gouvernement impose un couvre-feu, mais il ne met un terme aux violences qu'après la visite du ministre indien des Affaires Étrangères, Narasimha Rao, mandaté par Indira Gandhi, le 28 juillet.

Bien que les pogroms aient été déclenchés par des réactions spontanées de civils cinghalais, le rôle du gouvernement dans ce drame a été trouble. Des témoins ont ainsi affirmé que des membres de l'United National Party (UNP), parti de la majorité gouvernementale, étaient impliqués dans l'organisation des émeutes. De plus, lors du déroulement de ces violences, la police et l'armée, dominées par les Cinghalais, n'ont pas agi pour les faire cesser. De nombreux témoignages visuels ont poussé à conclure à une préparation minutieuse des pillages et des meurtres commis de sang froid. Des émeutiers, à Colombo, se servirent des listes électorales pour trouver leurs victimes tamoules. D'autres furent conduites sur les lieux des exactions par des bus appartenant à l'État. Cette implication du gouvernement a été interprétée comme la volonté de son aile dure de "donner une leçon" à la minorité tamoule. Le président de l'époque, Junius Richard Jayawardene aurait également couvert ces actions.

Diverses ONG et agences internationales ont estimé qu'entre 1 000 et 3 000 Tamouls ont été tués durant ces émeutes. Plus de 18 000 maisons et commerces ont été détruits. Des centaines de milliers de Tamouls ont fui leur pays pour l'Inde ou la diaspora en Europe, Australie ou au Canada. Des milliers de jeunes Tamouls ont rejoint les rangs des LTTE. Bien qu'une commission présidentielle ait, à la fin des années 1990, conclut à l'assassinat de 1 000 Tamouls, aucune procédure judiciaire n'a depuis été engagée.

Le début des combats

Le pogrom du Juillet noir est ordinairement considéré comme le commencement de la guerre civile au Sri Lanka. En 1985, des négociations entre des représentants tamouls et le gouvernement échouent.

En 1987, le conflit s'intensifie. L'armée gouvernementale accule les combattants des LTTE dans la péninsule Jaffna, principale ville majoritairement tamoule, au nord de l'île. En avril 1987, les deux forces engagées lancent l'une contre l'autre une série d'opérations particulièrement sanglantes. En juillet 1987, les LTTE lancent leur premier attentat-suicide : un combattant tamoul conduit un camion piégé dans l'enceinte d'un camp de l'armée sri-lankaise, et tue quarante soldats en explosant.

Initialement, plusieurs groupes de combattants tamouls coexistaient. Les LTTE étaient partisans d'une stratégie comme celle de l'OLP, à savoir une organisation unitaire pour combattre l'armée gouvernementale. Progressivement, les LTTE ont absorbé ou éliminé les autres groupes militants tamouls. En conséquence, plusieurs organisations tamoules furent obligées de couper tout contact avec le gouvernement sri-lankais, tandis que des partis politiques tamouls légaux restèrent opposés à la vision des LTTE d'un Eelam tamoul indépendant. Des violences et des meurtres entre Tamouls ont résulté des ces oppositions.

L'implication de l'Inde

L'Inde s'est impliquée dans le conflit dans les années 1980 pour plusieurs raisons : le désir de ses dirigeants d'affirmer le statut de puissance régionale de leur pays, les inquiétudes vis-à-vis des volontés indépendantistes des Tamouls de l'Inde, parallèlement aux inquiétudes vis-à-vis de la situation des Tamouls du Sri Lanka. La sympathie envers ces derniers est particulièrement forte dans l'État indien du Tamil Nadu, en raison de l'appartenance ethnique commune.

Dans les années 1980, le gouvernement fédéral indien et le gouvernement du Tamil Nadu ont soutenu, de différentes manières et alternativement, les deux parties du conflits. Il est cependant largement admis que l'Inde a apporté un appui financier au LTTE et accueilli sur son sol des camps d'entraînement pour ses combattants.

L'Indian Peace-Keeping Force

En 1987, l'Indian Air Force parachute des rations alimentaires sur Jaffna, alors assiégée par l'armée sri-lankaise. Un accord est signé le 29 juillet entre le Premier ministre indien Rajiv Gandhi et le Premier ministre sri-lankais Junius Richard Jayawardene. Cet accord prévoit que le gouvernement du Sri Lanka fasse des concessions aux revendications tamoules, ce qui implique une décentralisation en faveur des provinces, un referendum sur le futur statut des provinces de l'est et du nord du Sri Lanka et un statut officiel accordé à la langue tamoule (qui a été par la suite inscrit dans le 13e amendement de la constitution sri-lankaise).

Le gouvernement indien accepte de rétablir l'ordre dans le nord et l'est du Sri Lanka, par l'intermédiaire d'une force d'intervention, l'Indian Peace-Keeping Force (IPKF), et d'aider les insurgés tamouls. Les LTTE, bien qu'initialement réticents, acceptent de rendre leurs armes à l'IPKF. Le gouvernement sri-lankais doit faire face dans le même temps à une révolte dans le Sud, organisée par le parti marxiste Janatha Vimukthi Peramuna (JVP). Il demande à l'Inde d'intervenir militairement, immédiatement après la signature de l'accord entre les deux Premiers ministres. L'IPKF est chargée de faire respecter la cessation des combats et de désarmer les groupes tamouls rebelles. Parallèlement, l'armée sri-lankaise déplace ses troupes du Nord vers le Sud et mate la rébellion du JVP.

Peu de concessions incluses dans l'accord indo-sri-lankais sont respectées. Lorsque les combattants des LTTE refusent de déposer les armes, l'IPKF essaye de les y contraindre par la force, ce qui conduit à un conflit avec les Tamouls qu'elle était censée initialement protéger. Les troupes indiennes sont accusées d'atteintes aux droits de l'homme et font face à une hostilité croissante de la population tamoule. De leur côté, les nationalistes cinghalais sont opposés à la présence prolongée de l'armée indienne sur le sol sri-lankais.

Cette situation amène le gouvernement sri-lankais à demander le départ des troupes indiennes. Dans le même temps, il engage des négociations avec les LTTE, au point d'arriver avec eux à un accord de cessez-le-feu. Malgré cela, les LTTE et l'IPKF continuent à s'affronter, et, selon certains rapports, les gouvernements sri-lankais ont paradoxalement aidé les rebelles à se fournir des armes (jusqu'en 1987, l'Inde était le principal fournisseur), afin de précipiter le départ de l'IPKF. Constatant l'accumulation de pertes dans les rangs de son armée avec un total de 1 100 morts, le gouvernement indien décide d'évacuer ses troupes de Sri Lanka en mars 1990.

L'assassinat de Rajiv Gandhi

Le soutien de l'Inde aux combattants indépendantistes est définitivement abandonné en 1991, après l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rajiv Gandhi par une Tamoule, probablement combattante des LTTE, lors d'un attentat-suicide dans un meeting électoral. La presse indienne a affirmé que le leader des LTTE, Velupillai Prabhakaran, avait décidé d'éliminer Rajiv Gandhi, qui était en voie de remporter les élections générales indiennes, car il craignait que ce dernier, une fois revenu au pouvoir, ne redéploie l'IPKF au Sri Lanka.

En 1998, un tribunal indien a jugé les LTTE et son leader Prabakharan responsables de cet assassinat. En 2006, dans une interview, Anton Balasingham, idéologue des LTTE regrette cet assassinat, mais refuse de reconnaître la responsabilité des Tigres tamouls. Le gouvernement indien reste un observateur du processus de paix en cours, et demande régulièrement l'extradition de Velupillai Prabhakaran. Bien que désormais résolument hostile aux LTTE, il continue à prendre position pour les droits des Tamouls.

La poursuite de la guerre dans les années 1990

Durant les années 1980 et 1990, les gouvernements sri-lankais successifs révoquent certaines des mesures discriminatoires. Le tamoul est reconnu par l'État comme une langue officielle du Sri Lanka. Des représentants des communautés cinghalaises et maures (musulmans, plus de 7% de la population), prétendent aujourd'hui avoir été victimes de discriminations par effet de balancier, ce que nient les représentants tamouls, qui estiment que ces changements de politique étaient le minimum concevable et sont intervenus trop tardivement.

L'escalade de la violence

Logo des Tigres tamouls (LTTE)

Avec le retrait de l'IPKF, les LTTE ont pris le contrôle de vastes zones dans le nord de l'île, où ils ont établi une administration se substituant à celle du gouvernement. En 1990, il est question d'un cessez-le-feu, alors que les LTTE sont occupés à éliminer des groupes tamouls rivaux et que le gouvernement doit faire face à une nouvelle révolte instiguées par le JVP. Quand les LTTE et l'armée gouvernementale ont consolidé leurs bases, ils rompent le cessez-le-feu et s'affrontent à nouveau. Le gouvernement appuyé au niveau diplomatique et matériel par la République populaire de Chine depuis les années 1980 suite à un embargo sur les armes de l'Occident [4] lance une offensive, essayant de reprendre Jaffna.

Cette phase de la guerre, surnommée Eelam War II, est marquée par une violence sans précédent. Le gouvernement place la péninsule de Jaffna sous embargo, bloquant l'entrée de vivres et de médicaments. L'armée de l'air du Sri Lanka bombarde implacablement cette zone, attaquant des bâtiments civils, dont des écoles, des hôpitaux, des églises et des temples. De jeunes Tamouls suspectés d'être des rebelles sont sommairement exécutés. Les LTTE répliquent en attaquant des villages cinghalais ou maures, en y massacrant les habitants. Le gouvernement arme des milices musulmanes pour qu'elles puissent se venger sur des villages tamouls. Les LTTE expulsent les musulmans de Jaffna. La vue de cadavres brûlant sur le bord des routes devient commune dans le nord et l'est de l'île. Dans tous le pays, des escadrons de la mort capturent et assassinent des Cinghalais ou des Tamouls suspectés d'être des sympathisants du JVP ou des LTTE.

La plus grande bataille de la guerre se déroule en juillet 1991, quand la base militaire sri-lankaise de l'Elephant Pass, qui contrôle l'accès à la péninsule de Jaffna, est encerclée par 5 000 combattants des LTTE. Plus de 2 000 tués sont à déplorer de part et d'autre durant ce siège d'un mois, avant qu'une force de 10 000 soldats ne vienne renforcer les troupes gouvernementales.

En février 1992, une nouvelle série d'offensives gouvernementales échoue dans la tentative de conquête de Jaffna. En mai 1993, le président sri-lankais, Ranasinghe Premadasa est tué par le LTTE dans un attentat-suicide.

Années 1990

Défilé d'une unité féminine des Tigres Tamouls en 2002. Ces femmes sont équipés de RPG-7.

Lors des élections législatives de 1994, l'United National Party (UNP), parti cinghalais au pouvoir, est vaincu. Suscitant de grands espoirs, le Sri Lanka Freedom Party (SLFP) prend la tête du gouvernement avec un programme de paix. Un cessez-le-feu est obtenu en janvier 1995, mais les négociations qui s'ensuivent restent sans lendemain. Les LTTE brisent le cessez-le-feu en avril. C'est une nouvelle phase de la guerre, Eelam War III, qui commence.

Le nouveau gouvernement s'engage alors dans une stratégie de la "guerre pour la paix". Déterminé à reprendre Jaffna, il envoie des troupes supplémentaires dans la péninsule. Plusieurs parties de la ville sont réduites en ruines par l'armée gouvernementale, qui s'attaque encore une fois aux bâtiments civils, pour y déloger les combattants rebelles. Les pertes civiles ont été en conséquence particulièrement élevées. En décembre 1995, l'armée gouvernementale parvient à prendre le contrôle de Jaffna, ce qui n'était plus arrivé depuis près de dix ans. Les LTTE et plus de 400 000 civils s'enfuient dans la région de Vanni, à l'intérieur des terres. La plupart de ces réfugiés sont retournés à Jaffna dans l'année qui a suivi.

Le gouvernement lance une nouvelle offensive en août 1996. Ces combats provoquent le départ de 200 000 réfugiés. La ville de Kilinochchi est conquise fin septembre. En mai 1997, 20 000 soldats gouvernementaux essaient d'organiser une ligne de ravitaillement vers Jaffna à travers la zone de Vanni contrôlée par les LTTE, mais ils échouent. Dans le cadre de ces opérations, des civils sont régulièrement tués par chaque camp.

En mars 1999, lors de l'Opération Rana Gosa, l'armée gouvernementale envahit le district de Vanni par le sud, conquiert quelques territoires, mais ne parvient pas à déloger les LTTE de la région. Ceux-ci lancent à leur tour une offensive avec l'Opération Unceasing Waves ("vagues incessantes"), en novembre 1999. Ils reprennent le contrôle de l'ensemble de la région de Vanni, à la suite de 17 attaques, au cours desquelles des milliers de morts sont à déplorer. Les combattants rebelles avancent vers Elephant's pass et Jaffna, à Kilinochchi, coupant définitivement les forces sri-lankaises dans la péninsule de tout ravitaillement par la terre.

En avril 2000, les LTTE lancent une nouvelle offensive, en direction du nord, et attaquent l'Elephant Pass où sont regroupés 17 000 soldats sri-lankais. Le 22 avril, ils prennent le contrôle de cette zone stratégique qui coupait la péninsule de Jaffna du district de Vanni depuis 17 ans.

Les LTTE instaurent unilatéralement un cessez-le-feu, en décembre 2000. Ils le rompent le 24 avril 2001. L'armée gouvernementale lance alors l'opération Agni Khiela, tentant de reprendre, sans succès, le sud de la péninsule de Jaffna.

Guérilla maritime

Vedette des Sea Tigers devant un navire détruit en 2003.

Cette guerre civile est l'une des rares ou la guérilla possède une marine de guerre, cette branche est nommée Tigres des mers (Sea Tigers), et ou les batailles navale ont eu lieu assez régulièrement avec la marine du sri lanka pour le contrôle des voies d'approvisionnement de l'île dans le détroit de Palk.

Elle a possédé plusieurs centaines de vedettes rapides en fibre de verre équipées de mitrailleuses et de lance-roquettes, elle permettait de mettre en place et de ravitailler les groupes de combat; elles servent aussi à harceler la marine sri lankaise.

Les Tigres des mers ont longtemps possédé des installations portuaires bien adaptées, de petits chantiers navals ainsi que des radars mobiles [5].

Le LTTE est également la première organisation terroriste à avoir développé des submersibles, bien que leur utilisation au combat ne semble pas avoir été constatée [6].

Bataille navale Date(s) Lieu Résumé
Bataille de Mullaitivu-Chalai 16 avril 2001 Sri Lanka Bataille indécise entre le Sri Lanka et la marine du LTTE
Bataille au large de Mullaitivu 20 avril 2001 Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE
Combat de l'île de Mannar 25 mars 2006 Sri Lanka Victoire de la marine du LTTE sur le Sri Lanka
Bataille au large de Jaffna (2006) 11 mai 2006 Sri Lanka Bataille indécise entre le Sri Lanka et la marine du LTTE
Bataille de Pesalai-Thalaimannar 17 juin 2006 Sri Lanka Bataille indécise entre le Sri Lanka et la marine du LTTE
Bataille du lagon de Kalpitya 28 juin 2006 Sri Lanka Victoire de la marine du LTTE sur le Sri Lanka
Bataille au large de Pulmoddai 24-25 septembre 2006 Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE
Combat de Colombo 27 janvier 2007 devant Colombo, Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE
Bataille au large de Jaffna (2007) 26 décembre 2007 Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE
Bataille de Kallarawa 25 mars 2008 au large de Kallarawa, Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE
Bataille de Point Pedro 28 décembre 2008 au large de Point Pedro, Sri Lanka Victoire sri lankaise sur la marine du LTTE

La série des attentats-suicides

Les attentats-suicide et les bombes à retardement des LTTE explosent à de nombreuses reprises dans les villes, les bâtiments gouvernementaux les transports publics, tuant des centaines de civils. En janvier 1996, les Tigres tamouls commettent leur plus sanglante attaque-suicide, dans la Banque centrale de Colombo, tuant 90 personnes et en blessant 1 400. En octobre 1997, ils ciblent le centre des affaires, dans la capitale, et en janvier 1998, un camion piégé endommage le Sri Dalada Maligawa à Kandy, l'un des temples bouddhiste les plus sacrés au monde.

En réponse à ces attentats, le gouvernement sri-lankais déclare les LTTE hors-la-loi et incite d'autre gouvernements étrangers à faire de même. L'Inde l'avait déjà fait en 1992, les États-Unis listent les LTTE comme organisation terroriste en 1997, avant le Royaume Uni en 2000. Ces proscriptions rendent plus difficile pour les Tigres tamouls la récolte de fonds pour leurs activités.

En décembre 1999, les LTTE essaient de tuer la présidente sri-lankaise Chandrika Kumaratunga. Celle-ci perd un œil dans l'explosion.

En juillet 2001, les LTTE commettent une attaque-suicide contre l'aéroport international Bandaranaike. Ils détruisent huit avions des forces aériennes sri-lankaises et quatre avions de la Sri Lankan Airlines, portant ainsi un coup sévère à l'industrie touristique.

Plusieurs attentats à la bombe touche régulièrement le pays depuis le début du conflit [7].

Tentatives de paix

En 2000, des ONG ont estimé que la population déplacée dans le Sri Lanka s'élevait à plus d'un million de personnes, vivant dans des camps ou sans-abris.

Un important mouvement en faveur de la paix s'est développé dans les années 1990. Il se traduit par des conférences, des médiations et de nombreux efforts pour tisser des liens entre les deux communautés.

Dès février 2000, la Norvège est sollicitée en tant que médiateur entre les belligérants mais ses efforts ont échoué.

Recrudescence des violences depuis 2005 et défaite du LTTE

Convoi de réfugiés le 9 janvier 2009.

Le gouvernement, pour reprendre l'initiative, augmente le budget de la défense (5 % du produit national brut soit environ un milliard d'euro) et les effectifs de son armée (500 % d'augmentation entre 1985 et 2005) [8] et achète des armements principalement à des États non-occidentaux dont principalement la République populaire de Chine [9], l'Ukraine[10], le Pakistan, l'Iran et la Libye [11].

460 000 personnes sont déplacés internes en 2007 suite aux combats[12].

Le 6 août 2006, 17 travailleurs humanitaires d’Action contre la faim (ACF), tous d’origine tamoule, étaient découverts abattus d’une balle dans la tête sur leur base de Muttur, à l’est. Les auteurs de ces actes n'ont toujours pas été démasqués. Cela constitue l’un des plus importants assassinats de personnels humanitaires [13].

Depuis le 1er janvier 2008, les combats entre les rebelles tamouls et les soldats gouvernementaux ont fait 7 158 morts dans les rangs des insurgés et 697 morts dans les rangs des soldats.[14] [réf. nécessaire].

Des puissantes offensives gouvernementale depuis 2007 ont fait reculer la rébellion qui contrôlait en 2005 la côte ouest de l'île à une zone circonscrite dans le nord fin 2008 [15][16][17]. Le 2 janvier 2009, l'armée sri-lankaise parvient à s'emparer de Kilinochchi, la "capitale" des rebelles des Tigres tamouls [18]

Nombres de tués
Année Civils Militaires LTTE Total
2002 14 1 0 15
2003 31 2 26 59
2004 33 7 69 109
2005 153 90 87 330
2006 981 826 2 319 4 126
2007 525 799 3 345 4 669
2008 2 404 7 504 9 426 19 334
Sources : Actualité stratégique en Asie, no 45, IRIS

Le 25 janvier 2009, 50 000 militaires de l'armée Sri Lankaise ont prit le contrôle de Mullaitivu après des combats contre 2 000 tigres tamouls qui le 24 janvier avaient fait sauter un barrage pour tenter de les ralentir. Il s'agissait de la dernière ville aux mains des indépendantistes et les insurgés sont, selon l'armée gouvernementale, dorénavant confinés dans la jungle sur un territoire de 20 km de long sur 15 km de large.

Les organisations humanitaires internationales s'inquiètent à cette date du sort de 150 000 à 300 000 civils coincés dans la région de Mullaittivu et que les Tigres utiliseraient comme boucliers humains[19].

Malgré quelques coups d'éclat comme un nouveau bombardement aérien à partir de deux avions légers de Columbo, le 23 février 2009, le LTTE demande un cessez-le-feu rejeté par le gouvernement [20] dont les forces investissent la dernière localité aux mains de la guérilla le 24 février [21].

Au 25 avril 2009, le LTTE est retranché dans une zone de 13 km² à Puttumatalan, étroite bande côtière du district de Mullaithivu encerclé par l'armée sri-lankaise [22] mais la présence de dizaines de milliers de civils compliquent la situation humanitaire.

Certains estime à cette date à 50 000 le nombres de personnes bloquées dans la zone des combats demeurant jusqu'à alors hors d'atteinte et 100 000 autres qui ont réussi à atteindre des camps de réfugiés. Selon l'ONU, Plus de 6 500 civils ont probablement déjà été tués et 14 000 blessés depuis le début de l'année 2009 dans les combats [23].

Le 16 mai 2009, le LTTE perd son accès à la mer, vital pour son approvisionnement, et dépose les armes le lendemain. Plus de 250 dirigeants et cadres du LTTE ont été tués dans ces derniers combats sur les plages de Mullaitivu.

Le 18 mai, Velupillai Prabhakaran, dirigeant historique du LTTE, est tué par l'armée gouvernementale mais les sites proches de la LTTE annoncent qu'il est toujours vivant et ne reconnaisse son décès que le 24 mai 2009 [24] .

Au 19 mai 2009, 265 000 personnes déplacées sont enregistrées dans des camps selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés[25].

Au 30 mai 2009, les chiffres des pertes civiles dans la dernière bataille ont été déclarés sous-estimés par l'ONU et le chiffre de 20 000 morts est avancé dans la presse; John Holmes, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaires, déclare que l'on ne saura sans doute jamais combien de civils ont péri dans les derniers affrontement [26].

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Bilan de la guerre

La guerre civile du Sri Lanka a été très coûteuse en vies humaines, tuant plus de 80 000 personnes dont 27 639 tigres tamouls, 21 066 soldats sri-lankais, 1 000 policiers sri-lankais, 1 500 soldats indiens et des dizaines de milliers de civils [réf. nécessaire].

Le Ministre de la Défense, Gotabhaya Rajapaksa, a déclaré lors d'un interview à la télévision d'État que 23 790 soldats gouvernementaux sri-lankais ont été tués depuis 1981 (il n'est pas précisé si la police ou d'autres forces armées ont été inclus dans ce chiffre). Depuis août 2006 (lors de la reprise de Mavil Aru) jusqu'à la déclaration formelle de la cessation des hostilités le 18 mai 2009, 6 261 soldats sri-lankais ont été tués et 29 551 ont été blessés [réf. nécessaire].

L'ONU estime fin mai 2009 que le conflit a fait au total entre 80 000 et 100 000 victimes.

Voir aussi

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Notes et références

  1. a  et b International Institute for Strategic Studies, Armed Conflicts Database.
  2. Opposition leader rebutts Sri Lankan government claims.
  3. (en)Sri Lanka military, rebels trade death toll claims
  4. (fr) Le soutien de Pékin, précieux atout du pouvoir sri-lankais, Le Monde, 16 mai 2009
  5. (fr) Sri Lanka: Défaite d’une insurrection, L'économiste, 28 avril 2009
  6. (en)First Terrorists' Submarine, Defense Professionals, 2 février 2009
  7. (fr) Fiche Fil-Info-France
  8. Atlas géostratégique 2009, Diplomatie hors-série n°7
  9. 27 millions d'euros de contrat d'armement en 2007 et don de 6 avions de combat Chengdu J-7 de la part la Chine
  10. quatre MiG-27 vendus en 2007 pour 7,2 millions d’euros
  11. (fr) Comment Pékin a appuyé la guerre au Sri Lanka, La Croix, 8 juin 2009
  12. (en) The World Factook, CIA
  13. (fr) Sri Lanka : "Action contre la faim" jette l'éponge et se souvient, Le Figaro, 17 juin 2008
  14. http://www.romandie.com/ats/news/081003123802.1o8fuff5.asp
  15. (en) Carte interactive du champ de bataille
  16. (fr) L'armée sri-lankaise entrevoit la victoire dans sa guerre contre les Tigres tamouls, Le Monde, 31 décembre 2008
  17. (fr) Sri Lanka : régions contrôlées par les Tigres, Le Monde, 31 décembre 2008
  18. (fr) L'armée sri-lankaise s'est emparée de la "capitale" des rebelles tamouls, Le Monde, 2 janvier 2008
  19. (fr) Sri Lanka: l'armée a pris la dernière ville des rebelles tamouls, afp, 25 janvier 2009
  20. (fr) Sri Lanka: l'armée rejette l'appel à la trêve des rebelles, 24 février 2009
  21. (fr) Combats dans le dernier bastion des Tigres tamouls au Sri Lanka, L'Express, 24 février 2009
  22. (fr) Sri Lanka : le leader des LTTE toujours retranché dans le nord, Xinhuanet, 24 avril 2009
  23. (fr) Plus de 6 500 civils tués et 100 000 réfugiés au Sri Lanka, Le Figaro, 24 avril 2009
  24. (fr) Les Tigres tamouls confirme la mort de leur chef, Le Nouvel Observateur, 24 mai 2009
  25. (fr) Nouvel exode au Sri Lanka après la fin des combats, Le Monde, 19 mai 2009
  26. (fr) John Holmes défend l'Onu dans la polémique sur le Sri Lanka, L'Express, 30 mai 2009
  27. Battle Progress Map, 5 February 2009
  28. OP FOR

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