- ST Dupont
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Société S.T. Dupont Création .. ... 1872 Fondateurs Simon Tissot Dupont Forme juridique société anonyme Siège social Paris (France) Actionnaires Groupe Dickson Concepts Ltd Activité Produit de luxe Site web www.st-dupont.com modifier S.T. Dupont est une entreprise française spécialisée dans la création et la fabrication d'objets personnels de luxe (briquets, instruments à écrire, maroquinerie, horlogerie, bagagerie, prêt-à-porter, parfums, accessoires de luxe). La société S.T. Dupont est implantée à Paris, où se trouve son siège social, et à Faverges, où est située son unité de production principale.
Sommaire
Historique
L'entreprise S.T. Dupont voit le jour en 1872, dans l'atelier parisien de Simon Tissot-Dupont, d'où proviennent les initiales « S.T. ». Celui-ci est issu de la migration savoyarde de la seconde partie du XIXe siècle[1]. Simon Tissot-Dupont est né en 1847 au village de Saint-Ferréol, à proximité de Faverges où il décède en 1922[2],[3].
À l'origine, Simon Tissot-Dupont crée une entreprise de calèches qui disparaît suite à un incendie. Il rachète ensuite un atelier de fabrication de porte-documents de qualité qu'il fait fleurir. En 1919, alors âgé de 72 ans, il lègue son affaire à ses deux fils, Lucien et André[1]. Rapidement la société s'agrandit et emploie 250 personnes. En 1923, les frères décident d'installer une usine de production à Faverges, qui possède déjà un tissu industriel avec les soieries lyonnaises et la société helvétique Stäubli.
Face à la crise de 1929, et suite à un voyage à New York, Lucien décide de diriger l'entreprise vers la production de produits de luxe, notamment des malettes de voyages[4], à destination du « Gotha » international. La qualité des produits gagne, notamment avec l'utilisation de la laque de Chine ou l'or.
Pendant la guerre, les acheteurs de mallettes étant moins nombreux, André suggère alors l'idée de fabriquer des briquets à essence. Le brevet est déposé en 1941 à Annecy. À la fin de la guerre et compte tenu de l'évolution de la durée des voyages, la société S.T. Dupont oriente sa production vers les briquets.
Le prestige de la marque s'accroit à l'occasion du mariage de la princesse Élisabeth d'Angleterre, en 1947, lorsque le président de la République française Vincent Auriol lui offre une mallette de voyage signée S.T. Dupont[5].
En 1952, la société lance un nouveau briquet à gaz.
En 1966, sort le premier briquet réglable.
En 1973, afin d'élargir sa gamme de produit, elle fabrique le premier stylo, sous le nom « Classique ».Afin de promouvoir son offre, la société ouvre son premier magasin parisien rue du Faubourg-Saint-Honoré, en 1980, un second est ouvert en 1987, avenue Montaigne, puis un troisième rue Saint-Germain-des-Prés. D'autres boutiques sont ouvertes ensuite dans le monde (Hong Kong, Milan, Moscou, Munich).
En 1987, l'entreprise est rachetée par le groupe hongkongais 'Dickson Concepts' de Dickson Poon[1], propriétaire des magasins londoniens Harvey Nicols.
La société élargit sa gamme de produits en développant les montres, la maroquinerie, le parfum, le prêt-à-porter hommes, les bijoux etc. Elle fait partie du groupe Aoyama (entreprise) qui fabrique ces lunettes.
Après un nouveau plan salarial fin 2006 (150 postes supprimés en France et une cinquantaine dans le monde[6],[7]), la société subit un nouveau préjudice. Dans la nuit du 5 au 6 janvier 2008, le centre industriel de Faverges est ravagé par un incendie[8]. 140 salariés sont au chômage technique.
Implantation et effectifs (2008)
- Siège social : Paris, quartier du Montparnasse, 65 personnes
- Centre industriel : Faverges, 350 personnes (700 en 1989)
- Prévisions : après la crise du début d'année 2006, on parle de suppressions de 190/205 postes dont 160/170 en France.
Économie (2007)
- 1987 : achat de la société par le Groupe Dickson Concepts Ltd, de Hong Kong par ailleurs propriétaire de Harvey Nichols.
- Chiffre d'affaires : 74,6 millions d'euros
- Exportation : 90 %
- Leader mondial des briquets de luxe, 2ème sur le marché des stylos de luxe
- Cotation : second marché de la Bourse de Paris depuis 1996, suspension le 24 octobre 2005, reprise le 6 mars 2006.
Lien externe
Notes et références
- Jean-Claude Daumas, Pierre Lamard, Laurent Tissot, Les territoires de l'industrie en Europe, 1750-2000 : Entreprises, régulations et trajectoires, Presses Universitaire de Franche-Comté, 2007 (ISBN 2-84867-178-5, 9782848671789), p. 99.
- Justinien Raymond, La Haute-Savoie sous la IIIe République : histoire économique, sociale et politique, 1875-1940, Atelier national de reproduction des thèses, 1983 (ISBN 2-903528-25-X), p. 388.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, 2007 (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 550.
- 1991, p.105. Article paru dans L'Express, n° 2095-2111,
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, 2007 (ISBN 2-91568-815-3, 9782915688153).
- Article "ST Dupont supprime près du quart de ses effectifs", L'Expansion, le 17 mars 2006
- Article "ST Dupont peine à finaliser son plan social", L'Usine nouvelle, 25 septembre 2006.
- Article "Incendie chez S.T. Dupont à Faverges", Le Dauphiné libéré du 7 janvier 2008.
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