- French Cancan (film, 1954)
-
Pour les articles homonymes, voir Cancan (homonymie).
French Cancan
Danse au Moulin de la Galette
d'Auguste Renoir (1876)Données clés Titre original French Cancan Réalisation Jean Renoir Scénario Jean Renoir sur une idée d’André-Paul Antoine Acteurs principaux Jean Gabin (Henri Danglard)
Françoise Arnoul (Nini)
Maria Felix (Lola « la Belle Abbesse »)
Giani Esposito (prince Alexandre)Sociétés de production Franco London Films
Jolly FilmsPays d’origine France
ItalieGenre Comédie dramatique Sortie 1954 Durée 108 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
French Cancan est un film franco-italien réalisé par Jean Renoir, sorti en 1954 en Italie et en 1955 en France.
Sommaire
Synopsis
Danglard est le directeur d’une salle de spectacle à Montmartre, le Paravent Chinois. Sa maîtresse, une comédienne nommée la Belle Abbesse, en est la vedette. Pour attirer une clientèle de bourgeois, il décide de relancer une danse passée de mode, le cancan, et de faire construire un nouvel établissement, le Moulin Rouge.
Nini, une petite blanchisseuse, deviendra la nouvelle étoile grâce, notamment, aux sentiments du prince Alexandre.Analyse
French Cancan est l'un des films les plus populaires de Jean Renoir. Lorsque Renoir tourne ce film au sujet bien français, il rentre d'un exil de 15 ans à l'étranger : États-Unis, Inde, Italie. Très librement inspiré de la biographie de Charles Zidler, l'un des fondateurs du Moulin Rouge, French Cancan est l'occasion pour Renoir de rendre hommage aux peintres Henri de Toulouse-Lautrec et Edgar Degas, qui font l'objet de nombreuses allusions visuelles, ainsi qu'à son propre père, Auguste Renoir.
Comme de nombreuses comédies musicales, French Cancan développe une « morale du spectacle » en apparence simple et efficace (le spectacle passe avant tout) mais qui n'est pas dénuée de cruauté : le film est en effet hanté par le personnage de Mimi Prunelle, une ancienne danseuse de cancan, autrefois reine de Paris, devenue mendiante, qui représente sans doute l'avenir de Nini et à qui personne ne veut vraiment prêter attention, sauf Nini, le jour où son amant Paulo lui demande de choisir entre la vie tranquille qu'il peut lui promettre et le monde du spectacle. L'inconstance amoureuse de Danglard — qui sait faire croire à chaque femme qu'elle est la seule qui compte pour lui — peut sans doute être considérée comme une métaphore de l'inconstance du public.
French Cancan est aussi une description de l'intrusion des financiers (et de leurs caprices) dans le domaine artistique. Comme très souvent chez Renoir, le récit est aussi prétexte à la confrontation de classes sociales et de groupes sociaux différents, la grande bourgeoisie (représentée notamment par Walter, qui explique au long du film que sa classe doit s'entourer de conventions hypocrites pour survivre), l'aristocratie (représentée par le prince Alexandre, un souverain aux sentiments purs, qui finira par comprendre qu'il n'est pas fait pour la vie parisienne), la bourgeoisie, la classe laborieuse dont est issue Nini, le monde du spectacle.
Fiche technique
- Réalisation : Jean Renoir
- Scénario : Jean Renoir sur une idée d’André-Paul Antoine
- Dialogues : Jean Renoir
- Musique : Georges Van Parys (Éditions Méridian)
- Chanson : La Complainte de la butte
- Paroles de Jean Renoir et musique de Georges Van Parys
- Interprétée par Cora Vaucaire
- Chorégraphie : Georges Grandjean
- Son : Antoine Petitjean
- Photo : Michel Kelber
- Cadre : Henri Tiquet
- Assistants-réalisation : Serge Vallin, Pierre Kast ; stagiaires Jacques Rivette, Paul Seban, Edmond Lévy
- Montage : Boris Lewin
- Décors : Max Douy, assistants Jacques Saulnier, Jean André et Jacques Douy
- Costumes : Rosine Delamare, exécutés par Paulette Coquatrix, Barbara Karinska
- Affichiste : Clément Hurel
- Pays d'origine : France, Italie
- Période de tournage : 4 octobre au 20 décembre 1954 aux studios de Joinville et aux studios Francœur
- Sociétés de production : Franco London Films (France), Jolly Films (Italie)
- Société de distribution : Gaumont, Les Acacias
- Producteur : Louis Wipf
- Format : couleur par Technicolor — 35 mm — 1.37:1 — son monophonique (Western Electric Sound System)
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 108 minutes
- Dates de sortie : 27 décembre 1954, 27 avril 1955, première présentation au Gaumont Palace à Paris
- Mentions CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 9564 délivré le 12 avril 1955)
Distribution
- Jean Gabin : Henri Danglard, directeur du Paravent Chinois puis du Moulin-Rouge
- Françoise Arnoul : Nini, la petite blanchisseuse
- María Félix : Lola de Castro « la Belle Abbesse »
- Philippe Clay : Casimir dit « Casimir le Serpentin »
- Anna Amendola (voix chantée par Cora Vaucaire) : Esther Georges
- Jean-Roger Caussimon : le baron Adrien Walter
- Dora Doll : la Génisse
- Giani Esposito : le prince Alexandre
- Gaston Gabaroche : Oscar, le pianiste
- Jacques Jouanneau : Bidon
- Gaston Modot : le valet de chambre
- Jean Paredès : Coudrier
- Franco Pastorino : Paulo, l'ami de Nini
- Michèle Philippe : Éléonore
- Michel Piccoli : le capitaine Valorgueil
- Albert Rémy : Barjolin
- France Roche : Béatrix
- Jean-Marc Tennberg : Savate
- Valentine Tessier : Madame Olympe, la mère de Nini
- Édith Piaf : Eugénie Buffet
- Patachou : Yvette Guilbert
- Pâquerette : Prunelle, la clocharde
- Palmyre Levasseur : une blanchisseuse
- Rosy Varte : une cliente du café
- André Claveau : Paul Delmet
- Jean Raymond : Paulus
- Pierre Olaf : le Pierrot siffleur
- Léo Campion : le commandant
- Hubert Deschamps : le garçon de café
- Max Dalban : le patron de la « Reine Blanche »
- Maximilienne : 1re cliente mécontente à la blanchisserie
- Michèle Nadal : Bigoudi
- Jaque Catelain : Gustave, le ministre
- Anne-Marie Mersen : Paquita
- Jacques Marin : un homme dans la file d'attente
- Paul Mercey : un bourgeois
- Lydia Johnson : Guibole, le professeur de danse
- Annick Morice : Thérèse
- Sylvine Delannoy : Titine
- Laurence Bataille : la Pygmée
- Jedlinska : la Gigolette
- Claude Arlay : un gommeux
- Jacques Ciron : un gommeux
- Claude Berri : un jeune homme à l'inauguration
- Jacques Hilling : le chirurgien
- Ursula Kubler : une danseuse de « La reine blanche »
- Pierre-Jacques Moncorbier : l'huissier
- Jean Mortier : le gérant de l'hôtel
- Jean Sylvère : le groom
- André Numès Fils : le voisin irascible
- François Joux : le secrétaire
- Roger Saget : le gros entrepreneur
- Joelle Robin : une fille
- Léon Larive : un bourgeois
- R.J. Chauffard : l'inspecteur de police
- Jean-Marie Amato : le peintre mondain
- Jean Castanier : Bordoux
- Robert Auboyneau : le liftier
- Henri-Jacques Huet : un homme dans la file d'attente
- Robert Thomas : un spectateur
- Pierre Duncan : un gendarme
- Laure Paillette : la bonne qui se lamente
- Robert Mercier : un artisan
- Mario Juillard : la voix de B. Balp
- Martine Alexis
- Bruno Balp
- Dorothée Blanck
- Henri-Roland Hercé
- Carine Jansen
- René Pascal
- André Philip
- Jacques Pills
- Maurice Barnay
- Maïa Jusanova
- Valentino Garavani : figurant non crédité
Autour du film
- French Cancan est émaillé de prestations d'artistes de music-hall : Cora Vaucaire (avec la chanson La Complainte de la butte), Édith Piaf, Patachou, Jean-Roger Caussimon et Philippe Clay.
- Franco Pastorino était un acteur italien (né et mort à Milan, 25 décembre 1933-13 juillet 1959) qui tourna une dizaine de films entre 1951 et 1958 et dont French Cancan reste son seul film tourné en France
- Lydia Johnson (Lidia Abramanovitch) était une comédienne et danseuse née le 6 janvier 1896 en Russie (Rostov). Elle meurt le 3 avril 1969 à Naples en Italie. Elle tourna une vingtaine de films en Russie puis en Italie. French Cancan resta sa seule expérience française.
Récompense
Article connexe
Lien externe
Catégories :- Film français
- Film italien
- Comédie dramatique
- Film de danse
- Film sorti en 1954
- Film se déroulant à Paris
- Film réalisé par Jean Renoir
- Montmartre
- Film tourné en Technicolor
- Film tourné en 35 mm
Wikimedia Foundation. 2010.