- French Cancan (film, 1955)
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French Cancan (film, 1954)
Pour les articles homonymes, voir Cancan (homonymie).French Cancan Titre original French Cancan Réalisation Jean Renoir Acteurs principaux Jean Gabin (Henri Danglard)
Françoise Arnoul (Nini)
Maria Felix (Lola « la Belle Abbesse »)
Giani Esposito (prince Alexandre)Scénario Jean Renoir sur une idée d’André-Paul Antoine Dialogues Jean Renoir Musique Georges Van Parys
(Éditions Méridian)Décors Max Douy assisté de Jean André et Jacques Douy Costumes Rosine Delamare
Paulette Coquatrix
Barbara KarinskaPhotographie Michel Kelber Montage Boris Lewin Production Louis Wipf Société de production Franco London Films
Jolly FilmsSociété de distribution Gaumont Format Couleur (Technicolor)
1.37:1
Monophonique
35 mmGenre Comédie dramatique Durée 108 min Sortie 27 décembre 1954 en Italie Langue(s) originale(s) français Pays d’origine France
ItaliePrincipale(s) récompense(s) Grand Prix de l'Académie du Cinéma 1956 French Cancan est un film franco-italien réalisé par Jean Renoir, sorti en 1954 en Italie et en 1955 en France.
Sommaire
Synopsis
Danglard est le directeur d’une salle de spectacle à Montmartre, le Paravent Chinois. Sa maîtresse, une comédienne nommée la Belle Abbesse, en est la vedette. Pour attirer une clientèle de bourgeois, il décide de relancer une danse passée de mode, le cancan, et de faire construire un nouvel établissement, le Moulin Rouge.
Nini, une petite blanchisseuse, deviendra la nouvelle étoile grâce, notamment, aux sentiments du prince Alexandre.Analyse
French Cancan est l’un des films les plus populaires de Jean Renoir. Lorsque Renoir tourne ce film au sujet bien français, il rentre d'un exil de 15 ans à l'étranger : États-Unis, Inde, Italie. Très librement inspiré des biographies des fondateurs du Moulin Rouge, French Cancan est l'occasion pour Renoir de rendre hommage à des peintres tels que Henri de Toulouse-Lautrec et Edgar Degas, qui font l'objet de nombreuses allusions visuelles, ainsi qu'à son propre père, Auguste Renoir.
Comme de nombreuses comédies musicales, French Cancan développe une « morale du spectacle » en apparence simple et efficace (le spectacle passe avant tout) mais qui n'est pas dénuée de cruauté : le film est en effet hanté par le personnage de Mimi Prunelle, une ancienne danseuse de cancan, autrefois reine de Paris, devenue mendiante, qui représente sans doute l'avenir de Nini et à qui personne ne veut vraiment prêter attention — sauf Nini, le jour où son amant Paulo lui demande de choisir entre la vie tranquille qu'il peut lui promettre et le monde du spectacle.
L'inconstance amoureuse de Danglard — qui sait faire croire à chaque femme qu'elle est la seule qui compte pour lui — peut sans doute être considérée comme une métaphore de l'inconstance du public.
French Cancan est aussi une réflexion sur l’intrusion des financiers (et de leurs caprices) dans le domaine artistique. Comme très souvent chez Renoir, le récit est aussi le prétexte à voir s'affronter des classes sociales différentes, ici, principalement, la grande bourgeoisie (représentée notamment par Walter, qui explique régulièrement au cours du film que sa classe doit s'entourer de conventions hypocrites pour survivre) et le monde du spectacle. Mais d'autres catégories sont exposées : la classe laborieuse, dont est issue Nini, qui attire la bourgeoisie, curieuse, et la noblesse, représentée par le prince Alexandre, un souverain aux sentiments purs, qui finira par comprendre qu'il n'est pas fait pour la vie parisienne. Ce personnage est plutôt complexe et mérite une analyse : il choisit d'être amoureux d'une jeune fille qu'il sait pourtant elle-même éprise d'un autre, il rate son suicide, et enfin, quittant Paris, il demande à Nini de lui offrir de « faux-souvenirs ».Fiche technique
- Réalisation : Jean Renoir
- Scénario : Jean Renoir sur une idée d’André-Paul Antoine
- Dialogues : Jean Renoir
- Musique : Georges Van Parys (Éditions Méridian)
- Chanson : La Complainte de la butte
- Paroles de Jean Renoir et musique de Georges Van Parys
- Interprétée par Cora Vaucaire
- Chorégraphie : Georges Grandjean
- Son : Antoine Petitjean
- Photo : Michel Kelber
- Cadre : Henri Tiquet
- Assistants-réalisation : Serge Vallin, Pierre Kast ; stagiaires Jacques Rivette, Paul Seban
- Montage : Boris Lewin
- Décors : Max Douy, assistants Jacques Saulnier, Jean André et Jacques Douy
- Costumes : Rosine Delamare, exécutés par Paulette Coquatrix, Barbara Karinska
- Affichiste : Clément Hurel
- Pays d'origine : France, Italie
- Période de tournage : 4 octobre au 20 décembre 1954 aux studios de Joinville et aux studios Francœur
- Sociétés de production : Franco London Films (France), Jolly Films (Italie)
- Société de distribution : Gaumont
- Producteur : Louis Wipf
- Format : couleur par Technicolor — 1.37:1 — son monophonique (Western Electric Sound System) — 35 mm
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 108 minutes
- Visa d'exploitation : 9564
- Dates de sortie :
Distribution
- Jean Gabin : Henri Danglard, directeur du Paravent Chinois puis du Moulin-Rouge
- Françoise Arnoul : Nini, la petite blanchisseuse
- María Félix : Lola de Castro « la Belle Abbesse »
- Philippe Clay : Casimir dit Casimir le Serpentin
- Anna Amendola (voix chantée par Cora Vaucaire) : Esther Georges
- Jean-Roger Caussimon : le baron Adrien Walter
- Dora Doll : la Génisse
- Giani Esposito : le prince Alexandre
- Gaston Gabaroche : Oscar, le pianiste
- Jacques Jouanneau : Bidon
- Gaston Modot : le valet de chambre
- Jean Paredès : Coudrier
- Franco Pastorino : Paulo, l'ami de Nini
- Michèle Philippe : Éléonore
- Michel Piccoli : le capitaine Valorgueil
- Albert Rémy : Barjolin
- France Roche : Béatrix
- Jean-Marc Tennberg : Savate
- Valentine Tessier : Madame Olympe, la mère de Nini
- Édith Piaf : Eugénie Buffet
- Patachou : Yvette Guilbert
- Pâquerette : Prunelle, la clocharde
- Palmyre Levasseur : une blanchisseuse
- Rosy Varte : une cliente du café
- André Claveau : Paul Delmet
- Jean Raymond : Paulus
- Pierre Olaf : le Pierrot siffleur
- Léo Campion : le commandant
- Hubert Deschamps : le garçon de café
- Max Dalban : le patron de la « Reine Blanche »
- Maximilienne : 1re cliente mécontente à la blanchisserie
- Michèle Nadal : Bigoudi
- Jaque Catelain : Gustave, le ministre
- Anne-Marie Mersen : Paquita
- Jacques Marin : un homme dans la file d'attente
- Paul Mercey : un bourgeois
- Lydia Johnson : Guibole, le professeur de danse
- Annick Morice : Thérèse
- Sylviane Delannoy : Titine
- Laurence Bataille : la Pygmée
- Jedlinska : la Gigolette
- Claude Arlay : un gommeux
- Jacques Ciron : un gommeux
- Claude Berri : un jeune homme à l'inauguration
- Jacques Hilling : le chirurgien
- Ursula Kubler : une danseuse de « La reine blanche »
- Pierre-Jacques Moncorbier : l'huissier
- Jean Mortier : le gérant de l'hôtel
- Jean Sylvère : le groom
- André Numès-Fils : le voisin irascible
- François Joux : le secrétaire
- Roger Saget : le gros entrepreneur
- Joelle Robin : une fille
- Léon Larive : un bourgeois
- R.J. Chauffard : l'inspecteur de police
- Jean-Marie Amato : le peintre mondain
- Jean Castanier : Bordoux
- Robert Auboyneau : le liftier
- Henri-Jacques Huet : un homme dans la file d'attente
- Robert Thomas : un spectateur
- Pierre Duncan : un gendarme
- Laure Paillette : la bonne qui se lamente
- Robert Mercier : un artisan
- Mario Juillard : la voix de B. Balp
- Martine Alexis
- Bruno Balp
- Dorothée Blanck
- Henri-Roland Hercé
- Carine Jansen
- René Pascal
- André Philip
- Jacques Pills
- Maurice Barnay
- Maïa Jusanova
- Valentino Garavani : figurant non crédité
Autour du film
- French Cancan est émaillé de prestations d'artistes de music-hall : Cora Vaucaire (avec la chanson La Complainte de la butte), Édith Piaf, Patachou, Jean-Roger Caussimon et Philippe Clay.
Récompense
Article connexe
Lien externe
- (fr+en) French Cancan (film, 1954) sur l’Internet Movie Database
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