- François d'Estaing
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François d'Estaing
Statue de François d'Estaing à RodezBiographie Naissance 1460
à Prades-d'AubracDécès 1er octobre 1529
à RodezÉvêque de l'Église catholique Évêque de Rodez Charles de Tournon Georges d'Armagnac (en) Notice sur catholic-hierarchy.org modifier Bienheureux François d'Estaing (1460-1529), évêque de Rodez et recteur du Comtat Venaissin.
Sommaire
Biographie
Origines et jeunesse
François d'Estaing est né en 1460 au château de la Salle, près de Prades-d'Aubrac. Il descend de la famille d'Estaing une famille de la noblesse du Rouergue et de l'Auvergne dont l'origine remonte au XIe siècle. Il est élevé, en compagnie de son frère, Antoine d'Estaing, futur évêque d'Angoulême, par son oncle Jean d'Estaing, dom d'Aubrac et sacriste de Rodez.
Carrière ecclésiastique
Il est pourvu d'un canonicat à Rodez par une bulle pontificale datée du 20 septembre 1484. Après des études à Toulouse, il devient recteur en droit canon à Pavie le 19 mai 1488. Il prend possession du canonicat de Lyon le 10 septembre 1489, puis de la dignité de chamarier de Lyon le 21 juin 1496 ; il fait alors reconstruire la maison du Chamarier. Il est ensuite nommé chanoine-comte de Lyon en 1497. Deux ans plus tard, Louis XII l'appelle en son Grand Conseil. Il est élu évêque de Rodez en 1501 par le chapitre de la cathédrale. En 1504, il part en ambassade à Rome accompagné de Guillaume Budé. À son retour, il est nommé vice-recteur du Comtat Venaissin et gouverneur d'Avignon.
Évêque de Rodez
Il consacre en tout vingt-cinq ans au diocèse de Rodez. Sa présence à la tête de l'évêché va insuffler un esprit humaniste novateur. Il déploie une intense activité pastorale, s'imposant par sa piété et son autorité. Il réforme les mœurs des ecclésiastiques (notamment des moines de l’abbaye de Conques), recrute des prêtres ayant une formation théologique, ouvre des écoles. Très préoccupé par la réforme et l'unification de la liturgie du diocèse, il entreprend et lance un programme d'édition et de diffusion, qui sera repris et amplifié par son successeur Georges d'Armagnac, s'appuyant sur quelques libraires locaux. François d'Estaing fait imposer des réformes aux offices et au calendrier liturgique ; il ajoute à la date du 1er mars l'office de l'ange gardien), le faisant adopter par l'assemblée synodale en janvier 1514 et confirmé par Léon X[1]. Toute cette activité tient partiellement le Rouergue à l’écart de la Réforme, pourtant parcouru par les marchands protestants[2], permettant outre l'aspect financier de réactiver le chantier de la cathédrale, et plus particulièrement la construction du clocher.
Très présent dans son diocèse, à l'inverse de la plupart des évêques de cette époque, il en inspecte lui-même tous les lieux de culte, imposant un strict respect des règles canoniques jusque dans le moindre détail, comme la couleur des vêtements des saints peints ou sculptés ; dans le même temps, il multiplie les chantiers pour construire, agrandir, rénover ou moderniser les édifices religieux, souvent à ses propres frais.
Recteur du Comtat Venaissin
L'évêque de Rodez est nommé par Jules II recteur du Comtat Venaissin à la place de Louis de Rochechouart. Il assume sa charge sous la légation du cardinal d'Amboise de 1505 à 1509, années pendant lesquelles il est également abbé commendataire de Sénanque. Dès son entrée en fonction, le 19 octobre 1505, il confirme les « Statuts des causes criminelles » fait par son prédécesseur et impose aux juges du Comtat de résider au chef-lieu de leur juridiction[3].
En 1507, année où se déclare la peste à Carpentras, il fait déplacer les services de la rectorie à Pernes, l'ancienne capitale du Comtat. La même année, il engage pour l'Université d'Avignon le savant jurisconsulte Jean des Garrons[3]. Il désigne pour l'administration de ses États deux régents, Rostaing de Chaylus et Jean des Argelliers.
Après la mort du cardinal d'Amboise, légat pontifical à Avignon et, à ce titre, supérieur hiérarchique du recteur du Comtat Venaissin, le 25 mai 1510, il est remplacé par Angelo Leonti. Il retourne à Rodez, dont il est toujours évêque et où il décède le 1er octobre 1529[3]. Il est enterré devant le grand autel du chœur de la cathédrale de Rodez.
Notes et références
- 12 avril 1518. Néanmoins, en 1521 le pape demande à raccourcir cet office afin de l'adapter à l'ensemble de l'Église. Bulle pontificale datée du
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 156-157
- Charles Cottier, op. cit. ,
Bibliographie
- Charles Cottier, Notes historiques concernant les Recteurs du ci-devant Comté Venaissin sur Google Livres, Carpentras, 1808.
- J. F. André, Histoire du gouvernement des Recteurs dans le Comtat, Carpentras, 1847.
- C. Belmon, Le bienheureux François d'Estaing, évêque de Rodez (1460-1529), Albi-Rodez, 1924.
- M. Desachy, Cité des hommes Le chapitre cathédral de Rodez (1215-1562), Éditions du Rouergue, Rodez, 2005.
- A. Bion de Marlavagne, Histoire du bienheureux François d'Estaing: evêque de Rodez sur Google Livres, Ratery, 1853
Voir aussi
Articles connexes
- Famille d'Estaing
- Liste des évêques de Rodez
- Liste des recteurs du Comtat Venaissin
- Maison du Chamarier
Liens externes
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