Cardinal d'Amboise

Cardinal
Georges d'Amboise de l'Église catholique romaine
Héliographie par Joseph Nicéphore Niépce
Naissance	1460 à Chaumont-sur-Loire (France)
Ordination sacerdotale
Consécration épiscopale	1474
Évêque	Évêque de Montauban Archevêque de Narbonne Archevêque de Rouen
Créé cardinal	1498 par le pape Alexandre VI
Décès	25 mai 1510 à Lyon (France)
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Georges d'Amboise, dit le cardinal d'Amboise, né en 1460 et mort le 25 mai 1510 à Lyon, cardinal et archevêque de Rouen à partir de 1498, fut premier ministre de Louis XII et un grand mécène français.

Il est le fils de Pierre d'Amboise et d'Anne de Bueil, le frère cadet de Charles Ier d'Amboise, l'oncle du cardinal Georges II d'Amboise, qui lui succéda à Rouen, et du maréchal Charles II d'Amboise de Chaumont, qu'il fit nommer gouverneur du duché de Milan.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Premier ministre de Louis XII 1.2 Mécène 2 Voir aussi 3 Notes et sources 4 Bibliographie

Biographie

Né au château de Chaumont-sur-Loire, près d'Amboise, d'une famille d'ancienne extraction. Il est ordonné évêque de Montauban à l'âge de 14 ans et devient l'un des aumôniers de Louis, duc d'Orléans.

Premier ministre de Louis XII

Il s'attache à la fortune du duc d'Orléans (roi depuis sous le nom de Louis XII), et en 1492 est fait par ce prince archevêque de Narbonne, puis de Rouen en 1494, et lieutenant-général de la Normandie sous Charles VIII. En 1491, il négocie le mariage de Charles VIII et d'Anne de Bretagne.

Lorsque Louis XII monte sur le trône en 1498, il le choisit comme principal ministre. Georges d'Amboise remplit avec habileté et intégrité ces fonctions, qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1510. Dés le début de son administration il se concilie les faveurs populaires en supprimant la taxe extraordinaire qu'on avait coutume de lever à l'avènement du roi, n'augmente jamais les impôts, malgré les guerres conduites par Louis XII. Il fait des règlements utiles, abroge la durée des procès et cherche à mettre un terme à la corruption des juges qui vendaient la justice au plus offrant.

Il participe activement aux guerres d'Italie, et plus particulièrement à la conquête du duché de Milan, à la tête duquel il fait nommer son neveu Charles II d'Amboise de Chaumont comme gouverneur.

Le 17 septembre 1498, Alexandre VI le nomme cardinal et fait de lui son légat en France. Georges d'Amboise aspire un temps à se faire élire pape, mais ses ambitions se heurtent à l'opposition de Jules II. En 1504, il achète la seigneurie et de château de Vigny et entreprend la reconstruction du château sur l'emplacement de l'ancien manoir seigneurial.

Mécène

Lorsqu'il succède à Guillaume d'Estouteville comme archevêque de Rouen, Georges d'Amboise s'attache à embellir la cathédrale de Rouen et à faire agrandir le palais épiscopal. Son œuvre la plus remarquable reste pourtant l'ensemble de travaux qu'il fait réaliser dans le château de Gaillon, propriété de l'archevêché.

De 1456 à 1463, Guillaume d'Estouteville avait fait complètement transformer l'ancien château féodal, mais Georges d'Amboise poursuit et amplifie les travaux : il transforme le logis archiépiscopal en une somptueuse demeure. Trois chantiers successifs, de 1502 à 1509, sont nécessaires pour que Georges d'Amboise puisse donner une forme concrète à l'éblouissement artistique qu'il avait ressenti lors de ses séjours en Italie.

S'il fait appel à des architectes français pour la conception de l'ensemble, la quasi totalité des sculptures et décorations sont en effet réalisés par des artistes italiens : Guido Mazoni qui exécute les décors de médaillons, Jérôme « Pacherot » (nom francisé), auteur des marbres de la chapelle et de la fontaine centrale, Fra Giacondo, responsable des décors sculptés.

C'est également à un Italien, Pacello da Mercogliano, qu'il confie la réalisation du Lydieu, un vaste et harmonieux jardin aujourd'hui disparu^[1].

Il est à peu près établi que les ateliers italiens qui travaillèrent à Gaillon, intervinrent également à Rouen (Parlement de Normandie, sans doute l'hôtel de Bourgtheroulde). En ce sens, Georges d'Amboise peut être considéré comme l'un des introducteurs de la Renaissance artistique non seulement en Normandie, mais en France^[1].

Voir aussi

• Maison d'Amboise

Notes et sources

• Le « Bouillet »

Bibliographie

• Yves Bottineau-Fuchs, Georges 1^er d'Amboise, 1460-1510 : un prélat normand de la Renaissance, PTC, 2005

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