- François Paul de Brueys d'Aigalliers
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François Paul de Brueys d'Aigalliers François Paul de Brueys d’AigalliersNaissance 12 février 1753
UzèsDécès 1er août 1798 (à 45 ans)
Aboukir
Mort au combatOrigine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République françaiseArme marine Grade Vice-amiral Années de service 1766 - 1798 Conflits Guerre d'Indépendance des États-Unis d'Amérique
Guerres de la Révolution françaiseFaits d'armes Bataille d'Aboukir (1798) Distinctions Chevalier de Saint-Louis Hommages nom gravé sous l’Arc de triomphe de l'Étoile modifier François Paul de Brueys d’Aigalliers, né le 12 février 1753 à Uzès et tué au combat le 1er août 1798 en baie d'Aboukir, est un vice-amiral français.
Marin à treize ans, François Paul Brueys d’Aigalliers embarque comme volontaire sur le vaisseau le Protecteur en 1766 et effectue plusieurs campagnes au Levant. Garde de la marine en 1768, il participe à l’expédition de Tunis sur la frégate l’Atalante. Il fait campagne à Saint Domingue sur le vaisseau l’Actionnaire qu'il doit quitter pour maladie. De retour en France, il sert sur différents bâtiments essentiellement en Méditerranée.
Enseigne de vaisseau en 1777, lieutenant de vaisseau en avril 1780, il sert sur le vaisseau le Terrible puis le Zélé dans l'escadre de Guichen. Il participe aux trois combats contre l'amiral Rodney en avril et mai 1780, puis au combat contre l'escadre de Hood devant Fort-de-France en avril 1781. Il est de tous les combats de l'escadre de De Grasse : bataille de la Chesapeake (septembre 1781) et prise de l'île Saint-Christophe en février 1782. Passé ensuite sur la frégate la Vestale, il a la chance de ne pas être au combat des Saintes.
Fait chevalier de Saint-Louis à la fin de la guerre, il commande, à la paix, un aviso, le Chien de Chasse et parcourt pendant quatre ans les Antilles et la côte américaine. En 1787, il commande un autre aviso, le Coureur qui croise au long des côtes d’Amérique Latine. Il rentre ensuite en France au commandement de la flûte le Barbeau et prend un congé d’un an (1788-1789).
De septembre 1790 à juillet 1792, il commande la corvette la Poulette en Méditerranée et se rend aux échelles du Levant.
Sommaire
Campagne de Sardaigne
Quoique noble, il n’émigra pas, et la Révolution le promut capitaine de vaisseau au 1er janvier 1792. Il reçut alors à Toulon le commandement du vaisseau Le Lys qui devint le Tricolore à la chute de la Mornarchie. Il participe aux campagnes de l’escadre conduite par l’amiral Truguet : bombardement d’Oneglia, à l’opération de Naples menée par Latouche-Tréville, puis à l’attaque de Cagliari (Sardaigne).
Lors de l’affaire de Toulon, il est détenu par les autorités de la ville puis, destitué comme noble en septembre 1793 par décret de la Convention.
Campagne en Adriatique
Il est réintégré dans son grade sous le ministère de Truguet et promu contre-amiral en 1796. Il commande les forces navales de l’Adriatique de 1796 à 1798 avec pavillon sur le vaisseau de 80 Guillaume Tell. Il transporte des troupes aux iles Ioniennes, soutient la progression des troupes de Bonaparte en Italie en assurant ravitaillement et blocus des côtes.
L'expédition d'Égypte
Bonaparte le remarque et le fait désigner comme commandant en chef de la flotte destinée à transporter l'expédition d’Égypte avec le grade de vice-amiral et pavillon sur le vaisseau l'Orient. Il réussit à tromper les Anglais qui voulaient lui disputer le passage, il réussit à atteindre Malte sans encombre puis Alexandrie, le 1er juillet 1798. Aussitôt après le débarquement des troupes, il aurait dû ou entrer dans le port d'Alexandrie, ou retourner sans perdre de temps en France, à Malte ou à Corfou. Il n’en fit rien et s’embossa en rade d'Aboukir pour attendre les Anglais. Conscient de la mauvaise qualité de ses vaisseaux et surtout de ses équipages, il préfère garder une position défensive et refuse de lever l’ancre lorsque l'amiral Nelson l’attaque, le 1er août 1798.
Le combat fut terrible, l'Orient combattit le Bellérophon auquel il causa des dégâts importants mais fut peu soutenu notamment par l'arrière-garde commandée par Denis Decrès et Villeneuve. Brueys blessé déjà deux fois pendant la journée fut tué sur son banc de quart par un boulet vers le soir, peu avant que l'Orient, en feu, n’explose.
Napoléon Bonaparte disait à ceux qui faisaient valoir la faute qu'il avait commise en restant à l’ancre au moment de l’attaque britannique : « Si, dans ce funeste évènement, il a commis des fautes, il les a expiées par sa fin glorieuse. » Son nom figure sur l’arc de triomphe de l'Étoile, à Paris.
Brueys était franc-maçon, membre de la Loge La Bonne Foi de Montauban.
Sources
« François Paul de Brueys d'Aigalliers », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux de la Révolution et de l’Empire
- Hubert Granier, Histoire des marins français : 1789-1815, Marines éditions, Nantes, 1998
- Jean Marc Van Hille (sous la direction de), Dictionnaire des marins francs-maçons, gens de mer et professions connexes, Le Phare de Misaine, Nantes, 2008
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- Naissance à Uzès
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