François Bernier (philosophe)

François Bernier (philosophe)
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Édition de 1830 des Voyages dans les États du Grand Mogol.

François Bernier, le 25 septembre 1620 à Joué et mort le 22 septembre 1688 à Paris, est un voyageur, médecin et philosophe épicurien français.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Bernier ayant perdu son père, qui tenait des terres du chapitre de Saint-Maurice dAngers à ferme à lâge de quatre ans, il fut, ainsi que ses deux sœurs, Antoinette et Jeanne B, confié à la tutelle de son oncle paternel François Bernier, curé de Chanzeaux, qui lavait tenu sur les fonts de baptême. Il dut, un peu plus tard, à la protection de deux magistrats, Dochard de Champigny, intendant de Provence en 1637, et dun allié de celui-ci, Luillier, maître des requêtes et conseiller au Parlement de Metz qui sétendit sur sa jeunesse dêtre entrainé hors de sa province natale pour faire ou pour achever ses études.

Ce fut par ses deux bienfaiteurs que Bernier fut mis en relation avec le philosophe Gassendi, prévôt de la cathédrale de Digne, qui avait combattu la doctrine dAristote et allait renouveler celle dÉpicure. Cette relation eut une influence considérable sur sa vie entière. En 1642, Gassendi, nouvellement arrivé à Paris, enseignait la philosophie à Chapelle, fils naturel de François Lhuillier chez qui il habitait ; il admit à partager ses leçons plusieurs amis du jeune homme, Molière, Hesnault, Cyrano de Bergerac, Bernier. Celui-ci suivit en outre, en 1645, le cours public dastronomie de son maître nommé professeur au Collège Royal, et se mit en état dinstruire les autres à son tour. Il fut même quelque temps précepteur et répétiteur de philosophie.

Loncle de Bernier le destinait à léglise et lui faisait entrevoir quil lui transmettrait son bénéfice. Mais le titulaire devait garder longtemps sa place et sa vocation était autre. Les circonstances, qui déjà lavaient préparé à être un philosophe, en firent de plus un voyageur. De 1647 à 1650, il préluda, par une longue course à travers lEurope, à lentreprise qui devait plus tard illustrer son nom. Il accompagna à Dantzig et en Pologne un de ses amis, peut-être son ancien élève, M. de Merveilles, chargé par le gouvernement dune mission diplomatique. Le retour se fit, avec des pauses nombreuses, par lAllemagne du sud et lItalie. Les voyageurs visitèrent particulièrement Rome et Venise.

Bernier rapporta de sa longue absence un vif désir de voir le monde et aspira dès lors à une expédition plus lointaine, mais différentes causes, et surtout létat de santé de Gassendi, quil avait retrouvé malade en Provence, retardèrent lexécution de son dessein de plusieurs années. Bernier se fit, dans lintervalle, recevoir docteur de la Faculté de Montpellier le 26 août 1652, et soutint, de 1651 à 1654, une guerre de plume contre un professeur royal, mathématicien et astrologue, Morin. Non content de critiquer les ouvrages que Gassendi son collègue avait composés pour la défense dÉpicure, Morin avait prédit la mort de lauteur pour une époque déterminée, au risque de la provoquer. Dans une dissertation latine qui traitait dailleurs le fond de la dispute, Bernier ridiculisa Morin, comme Ménage avait fait du parasite Montmaur. Il y eut réplique sur réplique, vives et injurieuses de lune et de lautre part. Mais Morin, qui était le protégé de Mazarin et avait du crédit en cour de Rome, ayant, en fin de compte, dénoncé son adversaire aux deux puissances et réclamé à la fois contre lui une lettre de cachet et lexcommunication, Bernier, quoiquil eût en les rieurs de son côté, céda au désir du pacifique Gassendi en cessant la dispute.

En 1653, Bernier, qui avait ramené son maitre à Paris dans une maison amie, prodigua à ce dernier les soins les plus assidus jusquà sa mort et, dit un biographe, il lui ferma les yeux comme un fils à son père.

Voyages en Orient

Une fois Gassendi mort, Bernier fit ses préparatifs de départ, et dans les premiers mois de 1656, il sembarqua pour lOrient. Il visita dabord la Palestine et séjourna plus dun an en Égypte, il fut malade de la peste. Il sétait proposé de pénétrer par lÉthiopie, cest-à-dire par lAbyssinie, dans lintérieur de lAfrique. Les informations quil eut pendant sa descente de la mer Rouge layant fait renoncer à ce plan, il alla aborder à Surat, sur la côte de lInde et les confins de lempire moghol.

Les fils de lempereur Shâh Jahân se disputaient alors lexercice de la souveraineté au nom de leur père affaibli par lâge. Ayant assisté à une partie de la lutte et vu la défaite de laîné des quatre frères, Dârâ Shikôh, et le triomphe du troisième, Aurangzeb, Bernier consacra la première partie de ses Mémoires au récit de cette « sanglante tragédie ».

Déterminé à demeurer quelques années dans le pays, Bernier se fit attacher en qualité de médecin à la cour de lempereur. Lamitié particulière quil contracta avec lagah Danechmend-Khan, son favori, le fit admettre, comme faisant partie de sa suite, à visiter le royaume de Cachemire Aurangzeb se rendit en 1664-65, pour la première fois après son couronnement. Il a décrit son séjour dans cette contrée, sorte de paradis terrestre longtemps interdit daccès aux Européens par ses souverains et on narrivait quaprès des fatigues énormes, causées par une excessive chaleur, mettant en péril les jours du voyageur le plus déterminé. La constitution de Bernier ayant résisté à lépreuve du climat, il acheva de parcourir lInde et, après y avoir passé huit ans, il revint par la Perse et la Turquie.

Retour en France

Arrivé à Marseille à la fin de lété 1669, Bernier était resté douze ans éloigné de sa patrie quil avait quittée presque au lendemain des troubles de la Fronde et avait été soutenu dans son entreprise, tant par les largesses de M. de Merveilles, que par les encouragements du poète Chapelain, qui protégeait en lui le disciple aimé de son ami Gassendi.

Il publia, sous les auspices de Louis XIV et de son ministre des Mémoires, il y passe en revue lhistoire contemporaine de lInde, les différentes parties de son administration, ses mœurs, sa religion, ses sciences et sa philosophie, en même temps quil décrit les principales villes et provinces de la contrée. Cette publication, qui remplit les deux années qui suivirent son retour, attira sur lui lattention du public et lui valut le surnom de « Bernier-Mogol », sous lequel Voltaire le désignera encore, soixante ans plus tard. Une traduction de son ouvrage le fit connaitre presque aussitôt à lAngleterre ; cest à elle que John Dryden doit avoir emprunté le sujet de sa tragédie dAureng-Zebe.

À partir de 1672 toutefois, Bernier semblant avoir épuisé son portefeuille de voyage et se livra à peu près exclusivement à la littérature, aux sciences, à la philosophie. Peu de temps après son retour, il vit disparaître les vieux amis de Gassendi qui, les premiers, sétaient intéressés à ses aventures, La Mothe Le Vayer, La Chambre, Guy Patin, Chapelain lui-même. Sous les auspices de Chapelle, son ami de jeunesse qui lui restait, son correspondant pendant ses longues absences, que Bernier forma de nouvelles amitiés avec Gilles Boileau, Jean Racine et Jean de La Fontaine, en même temps quil renouait son ancienne liaison avec Molière. On pense quil a fourni à lauteur du Malade imaginaire plusieurs de ses traits contre les médecins et à La Fontaine les détails techniques de son Poème sur le Quinquina. Il a certainement suggéré à celui-ci le sujet de plusieurs fables. Quant à Racine et Boileau, il a participé avec eux à la rédaction de lArrêt burlesque qui eut, un moment, la signature du premier président Lamoignon, et il a rédigé seul la Requête qui est censée servir de base à larrêt.

Dun caractère enjoué et aimable Bernier est, à cette époque, très répandu dans le monde littéraire, fréquentant les salons littéraires de lépoque, comme ceux de Marguerite de La Sablière ou de Ninon de Lenclos. Il est assidu au cours du chimiste Lémery, que fréquentent aussi Renault, Régis, Tournefort et plusieurs dames. Il fait partie des réunions hebdomadaires qui se tiennent chez le médecin Denis et chez Ménage. À mesure que se multiplièrent les journaux littéraires et savants, qui datent presque tous de ce temps, il leur accordera sa collaboration et y traitera les questions du jour.

La principale occupation de Bernier, en 1674 et les années suivantes, cest la publication, en 1678, dun Abrégé de la philosophie de Gassendi, dont il avait, à regret et vu son absence, laissé publier les œuvres complètes par dautres. Une traduction libre du Syntagma totius philosophia parue en 1678 acquitta sa dette et lui donna en même temps loccasion daffirmer sa propre doctrine, en exposant bientôt après, en 1682, ses Doutes sur quelques chapitres de l'Abrégé dans un ouvrage séparé dédié à Marguerite de La Sablière Celle-ci, qui fut pendant vingt ans la protectrice de La Fontaine, avait aussi reçu dans son opulent hôtel Bernier, habitué à vivre chez les autres. En retour, il linitiait au système de Gassendi, aux opinions de Descartes et la tenait par ses entretiens ou ses lettres au courant du mouvement des sciences. Après que Mme de La Sablière, à peu près retirée du monde, se fut réfugiée aux Incurables, ne gardant dans sa maison que le seul La Fontaine, Bernier continua de correspondre avec elle, et elle demeura jusquà la fin de sa vie lâme ses écrits. II lui adressait annuellement, sons le titre dÉtrennes, différentes pièces quil donnait ensuite aux journaux.

Au milieu de ses nombreux travaux et malgré les séductions de la vie parisienne, Bernier navait pas perdu le goût des voyages. Il allait habituellement passer plusieurs mois de lannée en Languedoc et en Provence il avait conservé des amis et il faisait des courses dans les provinces voisines. Cest ainsi quil fut lun des premiers à décrire le canal du Midi.

En 1685, il se laissa attirer jusquen Angleterre par Saint-Évremond, quil avait connu en France avant son exil. La petite cour que tenait à Londres Hortense de Mazarin le retint quelque temps. Revenu par la Hollande, simprimait un de ses ouvrages, il y rencontra avec Bayle, qui sest souvenu plusieurs fois de lui dans ses publications. Il songeait à finir ses jours dans sa province natale, il avait des neveux, nés dAntoinette B., sa sœur alliée, V. Bourigault (René et Philippe), mais il mourut, sans en avoir eu le temps, après quelques jours de maladie. Une plaisanterie quil essuya de la part du procureur-général de Harlay, étant à sa table, fut, dit-on, la cause de sa mort.

II nexiste pas de portrait gravé de François Bernier mais, après son voyage dAngleterre, Saint-Évremond rendant compte de cette visite à Ninon de Lenclos, le qualifiait de « joli philosophe » : « Joli philosophe ne se dit guère, mais sa figure, sa taille, sa manière, sa conversation, lont rendu digne de cette épithète-. » Il avait été nommé membre de lAcadémie des belles-lettres dAngers dès sa fondation.

Œuvre littéraire

La diversité des occupations de François Bernier et le nombre de ses ouvrages rendent difficile à résumer lœuvre de cet esprit curieux et observateur. Comme voyageur, il a été le premier à décrire une contrée jusque- inconnue aux Européens, remplissant à peu près pour lInde lensemble du programme que lui traçait la science de son temps par la plume de lacadémicien Chapelain et ses Mémoires ont généralement été mis au-dessus de ceux de Jean-Baptiste Tavernier, de Jean de Thévenot, de Jean Chardin même. Comme littérateur, il a été mêlé au mouvement du Grand Siècle, dont il a connu et goûté les écrivains les plus célèbres, qui ont accepté sa collaboration. Comme philosophe, il a soutenu les titres du gassendisme et, sans se joindre aux ennemis des cartésiens persécutés[1], il a quelque peu contrebalancé le crédit de leur doctrine, étant, à peu près comme eux, spiritualiste dans sa Lettre à Chapelle, ce qui la fait qualifier de « cartésien sans le savoir » quoique Bernier indique très nettement les points sur lesquels il se sépare du cartésianisme : il nadmet pas avec Descartes que nous ayons une idée plus claire de lâme que du corps ; il reste fidèle au système des atomes et du vide qui lui paraît seul propre à expliquer le mouvement ; il se prononce contre la confusion de la liberté avec la volonté, il est contraire à lanimal-machine, à la preuve de lexistence de Dieu par son idée, aux causes occasionnelles. Ses doutes sur la doctrine de Gassendi ne sont pas plus dun adversaire passé dans un autre camp, quils ne sont dun sceptique. Ils portent sur les questions les plus ardues de la métaphysique, lespace et le lieu, léternité et le temps, la nature et la cause du mouvement. Les explications de Bernier font moins songer à Descartes quà Leibnitz.

La partie sans nul doute la plus contestable de lœuvre de Bernier est larticle intitulé « Nouvelle Division de la Terre par les différentes Espèces ou races dhomme qui lhabitent, envoyé par un fameux Voyageur à M. labbé de la *** à peu près en termes », paru, sans nom dauteur, quatre ans avant sa mort, dans le Journal des sçavans du 24 avril 1684. Cet article représente la première tentative théorique de diviser lhumanité en « races », notamment en fonction de la couleur de peau considérée, à la différence de Boulainvilliers qui assimile les races aux familles ou de Buffon, qui les attribue au climat, comme un attribut physique immuable. Ce faisant, Bernier a été le premier à élargir le concept de race à lhumanité tout entière et, même sil nétablit pas clairement une hiérarchie ouverte entre lesdites « races » quil a distinguées, les qualités quil attribue à chacune place les Européens loin devant les autres comparés à de « vilains animaux »[2], et pose les fondations modernes du racisme.

Postérité

En 1869, la ville dAngers a nommé lune des nouvelles rues de la ville à son nom. Sa ville natale, désormais dénommée Valanjou a fait de même.

Ouvrages

  • Anatomia ridiculi Muris, hoc est dissertatiunculæ J.-B. Morini astrologi adversus expositam a P. Gassendo philosophiam. Itemque obiter prophetiæ falsæ a Morino ter evulgatæ de morte ejusdem Gassendi ; per Franciscum Bernerium Andegavum, Paris, Michel Soly, 1651, in-4° ;
  • Favilla ridiculi Muris, hoc est dissertatiunculæ ridicule defensæ a Joan. Bapt. Morino astrologo aduersus expositam a Petro Gassendo Epicuri philosophiam ; per Franciscum Bernerium Andegavum, doctorem medicum Monspeliensem, Paris, Edm. Martin, 1653, in-4° ;
  • Mémoires du sieur Bernier sur lempire du grand Mogol, Paris, Claude Barbin, 1670-1671, 4 vol. in-12 édités séparément ;
    Une 2e édition avec cartes et figures parut à Amsterdam en 1699 sous le titre de Voyages et fut reproduite en 1710, 1711 et 1724. Ces dernières dates sont celles de nouveaux tirages du même texte. Une 3e enfin, simple réimpression de lédition précédente, a été faite en août 1830, à Paris, « aux frais du gouvernement français, pour donner du travail aux ouvriers typographes. »
  • Requeste des maîtres ès-arts, professeurs et régents de lUniversité de Paris, présentée à la Cour souveraine du Parnasse, ensemble lArrest intervenu sur ladite requeste contre tous ceux qui prétendent faire enseigner ou croire de nouvelles découvertes qui ne soient pas dans Aristote ;
    LArrêt burlesque est dans tontes les éditions complètes de Boileau. La Requête sy trouve jointe dans celle de Lefêvre de Saint-Marc et elle est donnée toute seule dans le Ménagiana. Les deux pièces sont signalées dans les Lettres de Marie de Sévigné des 6 et 20 septembre 1671 et elles furent, paraît-il, publiées la même année à La Haye en Hollande. Le Dictionnaire des anonymes de Barbier décrit en outre et il existe une plaquette de 24 pages in-12 de ce titre, imprimée en 1702 à Libreville chez Jacques Lefranc (sic).
  • Abrégé de la philosophie de M. Gassendi, Lyon, 1678, en 8 tomes in-12
    Cette édition est la première qui soit complète, mais lauteur avait déjà donné des parties séparées de louvrage à Paris dabord, 1674 et 1675, dans le format in-4°, et aussi à Lyon, 1676. En 1684, Bernier publia de nouveau à Lyon une édition remaniée et plus étendue que celle de 1678, en ce quelle contient en sus tout on partie des trois opuscules qui suivent.
  • Éclaircissement sur le livre de M. de La Ville (le Père Le Valois, jésuite) intitulé : Sentimens de M. Descartes touchant lessence et les propriétés des corps, etc. ;
    Bayle a compris cet ouvrage en 1684 dans son : Recueil de quelques pièces concernant la philosophie de M. Descartes. Il dit dans sa préface que le livre de Bernier, tiré à peu dexemplaires, avait paru quelques années auparavant ; ce doit être en 1680 ou 1681.
  • Doutes de M. Bernier sur quelques-uns des principaux chapitres de son Abrégé de Gassendi, Paris, 1682, in-12 ;
  • Traité du libre et du volontaire, Amsterdam, 1685, in-12
  • Lettre sur le Café, adressée à Phil.-Sylv. Dufour et publiée par cet auteur dans ses Traités nouveaux et curieux du Café, du Thé et du Chocolate, Lyon, 1685 ;
    Cette pièce a été réimprimée en 1864 par le docteur Mabille, ainsi que limportante Lettre à Chapelle, qui, bien que son contenu soit plus philosophique quhistorique, fait partie des Voyages de Bernier comme ayant été envoyée de Shiraz en Perse.
  • Nouvelle division de la terre par les différentes espèces ou races dhommes qui lhabitent, envoyée par un fameux voyageur à M. labbé de La ***, le Journal des Savants, avril 1684, et le Mercure de France de 1722 ;
  • Extrait de diverses pièces envoyées pour étrennes à Mme de La Sablière (dans le Journal des Savants des 7 et 14 juin 1688)
  • Introduction à la lecture de Confucius ;
  • Description du canal de jonction des deux mers ;
  • Combat des vents ;
  • Maximes touchant le mouvement ;
  • Des Réfractions ;
  • Épitaphe de Chapelle (mort en 1686) ;
  • Observations médicales communiquées par un professeur de Montpellier (Pierre Chirac) ;
  • « Description du canal du Languedoc », Mercure galant, février 1688 ;
    Elle y donna lieu à une polémique à laquelle a mis fin la mort de Fr. Bernier.
  • Mémoire sur le Quiétisme des Indes, dans lHistoire des ouvrages des Savants de Basnage, septembre 1688.

Notes et références

  1. Il fut sur le point dêtre emprisonné, en 1671, pour sa défense de Descartes.
  2. "L'idée de réintégrer l'homme dans la série des animaux s'accorde pleinement avec la philosophie antichrétienne ( Bayle, Fontenelle, etc.) qui naît à son époque, et qui va s'épanouir au siècle des Lumières." Christian Delacampagne, Une histoire du racisme, Le Livre de Poche, p.148.

Bibliographie

  • Amina Taha Husseil-Okada (dir.), Voyage au Cachemire de François Bernier, édition illustrée, Paris, Carnets des Tropiques, coll. "L'Invention des Voyages", 2009
  • Frédéric Tinguely (dir.), "Un libertin dans l'Inde moghole - Les voyages de François Bernier (1656-1669), Edition intégrale, Chandeigne, Paris, 2008, (ISBN 9782915540338)
  • Pierre H. Boulle, Race et esclavage dans la France de lAncien Régime, Paris, Perrin, 2007 (ISBN 9782262026721)
  • Françoise de Valence, Médecins de fortune et dinfortune : des aventuriers français en Inde au XVIIe siècle, Paris, Maisonneuve & Larose, 2000 (ISBN 9782706814419)
  • François Bernier, Voyage dans les États du Grand Mogol, Paris, Claude Barbin, 1671 ; Paris, Fayard, 1981 (ISBN 9782213009544)

Source

  • Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, v. 1, Paris, J.-B. Dumoulin ; Angers, Lachèse et Dolbeau, 1878, p. 325-8.

Voir aussi

Lien interne


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