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François-Pierre Blin
Pour les articles homonymes, voir Blin.François-Pierre Blin (Rennes 8 juin 1756 - Chantenay, Loire-Atlantique, 4 novembre 1834), médecin et homme politique français, a été député de Nantes aux États généraux de 1789 et à l'Assemblée constituante.
Sommaire
Biographie
Jeune médecin
François-Pierre Blin, né en 1756, est le fils de Jacques Blin, maître en chirurgie de Rennes et démonstrateur royal en chirurgie, qui destina son fils à la médecine. François-Pierre Blin fit ses études et fut reçu docteur à Montpellier, puis voulut s'installer à Nantes. Mais l'Université de Nantes voulut obliger le jeune Blin et deux de ses condisciples dans le même cas (Laënnec et Lefebvre de la Chauvière) à repasser leurs épreuves pour être admis à exercer à Nantes. À l'issue d'un long procès, le Parlement de Bretagne, à Rennes, donna raison aux jeunes médecins qui furent admis à Nantes à condition de soutenir leur thèse à Rennes.
Député du Tiers
En 1788, François-Pierre Blin fut élu député de Nantes aux États de Bretagne qui se tinrent à Rennes de décembre 1788 à janvier 1789. Blin alla plusieurs fois à Versailles transmettre les réclamations du tiers état. Élu mandataire à l'Assemblée générale de la sénéchaussée, il fut ensuite élu le 4 avril 1789, toujours par Nantes, député aux États généraux.
Aux États généraux réunis à Versailles, il défendit ardemment les idées nouvelles et fut l'un des principaux fondateurs du Club breton. Blin prit part activement aux débats sur la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sur la définition de la monarchie, sur les impôts.
Son discours contre Mirabeau, à propos de la séparation des pouvoirs, fit décréter que les ministres ne pourraient pas siéger à l'Assemblée ni être choisis parmi ses membres.
Il intervint aussi sur différentes questions en débat, s'opposa à la création d'un comité colonial, n'admettait pas les droits donnés aux colonies, prit parti pour la suppression des établissements religieux.
Blin se modéra ensuite ; il participa à la rédaction de l'Ami des patriotes, le journal de Regnaud de Saint-Jean d'Angély.
Médecin girondin puis royaliste
A la fin de la session parlementaire, il revint à Nantes en tant que médecin. Devenu partisan des Girondins, il fuit Carrier et se réfugia à Noirmoutier. Revenu après le coup d'état du 9 thermidor, il favorisa la réaction thermidorienne. Il fut nommé médecin en chef de l'armée de l'Ouest sous le Consulat, puis professeur d'hygiène et de thérapeutique à l'École de médecine.
A la Restauration, il devint royaliste militant, conserva son poste de professeur qu'il cumula avec celui de conseiller de préfecture.
S'étant retiré à Chantenay, il y mourut de la dysenterie en 1834. Il était le frère du député Joseph Blin.
Sources
- « François-Pierre Blin », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
- Michaud, Biographie universelle, Desplaces, Paris, 1854.
- « François-Pierre Blin », dans Prosper Levot, Biographie Bretonne, recueil de notices sur tous les bretons qui se sont fait un nom, 1852-1857 [détail de l’édition]
- Kerviler, Dictionnaire de bio-bibliographie bretonne.
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