- Aiguille du Midi
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Aiguille du Midi
Vue de la face ouest de l'aiguille du Midi.Géographie Altitude 3 842 m Massif Massif du Mont-Blanc Coordonnées Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Ascension Première 5 août 1856 par Alexandre Devouassoux, Ambroise et Jean Simond Voie la plus facile arête NE ou téléphérique et ascenseur Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'aiguille du Midi se situe dans le massif du Mont-Blanc. Culminant à 3 842 mètres, elle est la plus haute des aiguilles de Chamonix. Sur le sommet principal, s'élève une tour, portant des antennes de télécommunication, qui représente le point culminant actuel.
L'aiguille est le point d'arrivée d'un téléphérique — le téléphérique de l'aiguille du Midi. Sa gare supérieure est située à 3 777 mètres d'altitude. L'Aiguille abrite le plus haut centre d'émission hertzien de France. Elle est le point de départ de la descente de la vallée Blanche et de la télécabine Panoramic Mont-Blanc qui traverse le glacier du Géant jusqu'à la pointe Helbronner sur le versant italien à (3 462 mètres), avec sa vue imprenable sur la vallée d'Aoste et tout le Piémont.
On peut citer l'appellation Agolye de mizho en langue savoyarde, le zh se prononçant comme en castillan. L'aiguille du Midi doit probablement son nom à sa situation, au sud de Chamonix. Vu depuis le centre-ville, le soleil passe au droit du sommet aux alentours de 12 heures.
Sommaire
Histoire des téléphériques
Articles détaillés : Téléphérique de l'aiguille du Midi et Télécabine Panoramic Mont-Blanc.Le premier téléphérique de l'aiguille du Midi (aujourd'hui dit téléphérique des Glaciers), aboutissait en deux tronçons en contrebas au sud-ouest de l'aiguille elle-même. Sa construction s'est étalée de 1909 à 1927. Le premier tronçon, ouvert en 1924, fut le premier téléphérique de France. Un tronçon sommital, entamé en 1938, prévoyait de gagner le col du Midi mais il n'a en fait jamais été terminé. La ligne de service, opérationnelle, fut abandonnée en 1948 au profit du tracé plus direct emprunté de nos jours.
La téléphérique actuel, Téléphérique de l'aiguille du Midi, impulsé par le promoteur turinois D. Lora Totino, a été édifié en seulement 5 ans de 1951 à 1955 grâce à la présence du précédent téléphérique. Le pan le plus impressionnant du chantier réside sans doute dans la mise en place d'un câble tendu à travers la face nord de l'aiguille du Midi par de nombreux guides. La télécabine Panoramic Mont-Blanc a été construite dans la foulée. Elle survole la vallée Blanche et rejoint le téléphérique qui relie depuis 1946 les environs de Courmayeur, au niveau du refuge Torino.
Lora Totino revend les installations à la Compagnie du Mont-Blanc en 1972.
Le panorama
Face au mont Blanc et surplombant la vallée Blanche, le site de l'Aiguille du Midi offre une vue majestueuse sur les principaux sommets de plus de 4 000 mètres français, suisses et italiens, dont le Cervin, le mont Rose, les aiguilles de Chamonix, les Grandes Jorasses (4 208 mètres), L'aiguille Verte et les Drus, le dôme du Goûter (4 304 mètres), et bien sûr le mont Blanc (4 810 mètres).
Vers l'ouest, la vue plongeante sur Chamonix est spectaculaire, alors que le panorama s'étend sur de nombreuses régions montagneuses, dont : le massif des aiguilles Rouges au premier plan, les Aravis, le Chablais, le Genevois, le Jura, la Chartreuse. Des terrasses d'observations et tables d'orientations sont à la disposition du public.
Alpinisme
Le sommet Nord de l'aiguille du Midi (3 795 m où se trouve aujourd'hui la station d'arrivée du téléphérique) a été gravi le 4 août 1818 par le comte polonais Antoni Malczewski, avec Jean-Michel Balmat et 5 autres guides[1]. Le 5 août 1856, le comte Fernand de Bouillé avec les guides Alexandre Devouassoux, Ambroise et Jean Simond et sept porteurs, parviennent à 25 mètres sous le sommet du piton rocheux du sommet Sud (point culminant à 3 842 m) ; seuls les trois guides parviennent au sommet pour y planter un drapeau français[2].
L'aiguille du Midi est très fréquentée par les alpinistes comme point de départ pour de nombreux sommets entourant la vallée Blanche, et pour ses nombreuses voies glaciaires, mixtes ou purement rocheuses. Les arêtes nord-est (arête Midi-Plan) et sud-ouest (arête des Cosmiques) sont des voies relativement faciles. La face nord, surplombée par le deuxième tronçon du téléphérique, présente des itinéraires mixtes ou glaciaires de grande ampleur et de difficulté élevée. L'un des plus connus est l'éperon Frendo (première ascension par Édouard Frendo et R. Rionda le 11 juillet 1941).
La face Sud est parcourue par de nombreuses voies entièrement rocheuses et de niveau élevé, dont la célèbre Rébuffat ouverte par Maurice Baquet et Gaston Rébuffat le 13 juillet 1956.
Contrairement à une opinion répandue, le départ de l'aiguille du Midi ne permet pas de faire l'ascension du mont Blanc par la voie normale (qui passe par l'Aiguille du Goûter), mais du mont Blanc du Tacul. Par contre elle est le point de départ de la descente en ski de la vallée Blanche. Cependant, la voie dite « voie des trois monts Blancs » permet, au départ de l'aiguille du Midi, si on fait la course « à la benne », ou, plus classiquement après une nuit au refuge des Cosmiques, d'enchaîner le mont Blanc du Tacul, le mont Maudit et enfin le mont Blanc. C'est un itinéraire un peu plus long mais surtout plus technique que celui de la voie normale du mont Blanc même si l'itinéraire ne passe ni au sommet du Tacul, ni au sommet du Maudit.
L'arrivée de l'arête des Cosmiques, course très fréquentée des alpinistes, s'effectue sur une des plates-formes de l'aiguille au moyen d'une échelle sous les yeux souvent ébahis des touristes.
Aménagements
L'aiguille du Midi a été transformée au cours du temps en une véritable ruche humaine dédiée au tourisme. Elle est percée par tout un réseau de tunnels et supporte différentes installations, certaines dédiées à l'accueil touristique :
- Sur le sommet nord, la gare d'arrivée et de départ du téléphérique, au-dessus le restaurant le 3842 (3842 est l'altitude en mètres du sommet de l'aiguille du Midi et non celle du restaurant), 2e plus haut restaurant d'Europe, et encore au-dessus, la terrasse Chamonix. En arrière, se trouve une cafétéria, le croque-minute et tout au fond, la terrasse Aravis.
- Depuis le sommet nord, une passerelle donne accès aux tunnels du piton central, desservant le départ de l'ascenseur vers le sommet, la galerie de glace, et la terrasse du mont Blanc. On accède par ces tunnels à une sortie vers l'arête NE et la vallée Blanche, et d'autre part à la caisse et au départ de la télécabine Panoramic Mont-Blanc.
- L'ascenseur donne accès à la terrasse du sommet (piton central, également nommé sommet sud) au pied de la tour de télécommunication.
Galerie
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Vue depuis le village de Cordon (nord-ouest)
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Dôme du Goûter depuis l'aiguille
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Arête NE, accès à la vallée Blanche
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L'Aiguille du Midi vue de l'arête des Bosses (Voie Royale du Mont Blanc)
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Vue depuis Les Bossons
Notes et références
- André Fournier, Philippe Cortay, L'Aiguille du Midi, La Fontaine de Siloë, 2005, pp. 3-4
- André Fournier, Philippe Cortay, L'Aiguille du Midi, La Fontaine de Siloë, 2005, pp. 4-5
Sources et bibliographie
- Lucien Devies et Pierre Henry, Guide Vallot - La chaîne du Mont-Blanc, vol. 2, Les Aiguilles de Chamonix, Arthaud, 3e édition, 1977.
- Sylvain Jouty et Hubert Odier, Dictionnaire de la Montagne, Arthaud, 1999.
- Agnès Couzy et Catherine Mangeot, Aiguille du Midi et vallée Blanche, Hoëbeke, 2003.
- Pierre-Louis Roy, L'aiguille du Midi et l'invention du téléphérique, Glénat, 2004.
- André Fournier, Philippe Cortay, L'Aiguille du Midi, La Fontaine de Siloë, 2005
Liens externes
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