- Forêt d'Othe
-
La forêt d'Othe est une vaste forêt française située entre la Champagne au nord, et la Bourgogne au sud, limitée respectivement par les vallées de la Seine et de l'Yonne.
Sommaire
Description générale
La Forêt d'Othe, vallonnée et verdoyante, est constituée essentiellement de feuillus durs, à une altitude moyenne de 236 m. Elle couvre environ la moitié de la surface du Pays d'Othe, le reste étant constitué de cultures, de vergers, de sources, de ruisseaux et parsemé d'une vingtaine de petites communes.
Une activité de tourisme s'est centrée progressivement sur les randonnées pédestres, équestres et VTT. Vers Maraye-en-Othe, le circuit des voirloups offre à travers champs et forêts de magnifiques randonnées.
Histoire
Cette forêt a un passé historique associé aux Ligures[réf. nécessaire] qui y séjournèrent et à une occupation ultérieure gallo-romaine. Othe, Otta signifie "réunion d'arbres" en ligure[réf. nécessaire].
L'élément ot / ut d'origine inconnue se retrouve dans l'ancienne paroisse d'O (Orne, Oth 1100) et dans le nom du pays d'Ouche, Jadis Utica, mot issu de ot / ut[1] dérivé avec le suffixe celtique -*ika[2]et qui était couvert de forêts dans l'antiquité.
La faune
Amphibiens
On retrouve les amphibiens dans les parties les plus humides de la forêt d'Othe. Ils sont représentés par la salamandre tachetée, le triton alpestre (inscrit dans le livre rouge de la faune menacée en France), le triton helvétique, ainsi que par les crapauds, la grenouille agile, la grenouille verte et la grenouille rousse.
Reptiles
On trouve le lézard des souches, le lézard vert et la coronelle lisse (coronella austriaca) sur les coteaux bien exposés.
Avifaune
La diversité d'espèces d'oiseaux est importante. Dans la partie de la forêt d'Othe située dans le département de l'Aube par exemple, 88 espèces différentes ont été observées. Onze d'entre elles font partie de la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés de Champagne-Ardenne : le pouillot de Bonelli, l'alouette lulu, le bruant zizi et l'engoulevent d'Europe se retrouvent dans les lieux secs et ensoleillés, le pigeon colombin, le faucon hobereau et le pic mar dans les boisements. La pie-grièche écorcheur, la pie-grièche grise, la huppe fasciée et le tarier d'Europe se rencontrent plutôt dans les milieux ouverts et bocagers de bordure.
D'autres espèces plus communes, non menacées, fréquentent également la zone de la forêt d'Othe : dans les milieux ouverts et broussailleux de bordure de la forêt, on peut voir la linotte mélodieuse, le bouvreuil, l'alouette des champs, le bruant proyer, le bruant jaune, le pipit des arbres. Dans les bois on rencontre de nombreux pics (pic vert, pic noir, pic épeiche, pic épeichette), des mésanges (charbonnière, nonnette, bleue, noire, boréale, huppée), des fauvettes (fauvette des jardins, fauvette à tête noire et fauvette grisette). On trouve aussi des pouillots (pouillot fitis dans les milieux semi-ouverts, pouillot véloce et pouillot siffleur), ainsi que la bécasse des bois, la sittelle torchepot, le troglodyte mignon, le grimpereau des jardins, l'accenteur mouchet, le grosbec casse-noyaux, etc.
De nombreux rapaces survolent la forêt à la recherche de proies pour se nourrir et de lieu de nidification, comme la bondrée apivore, le milan royal, l'autour des palombes, l'épervier d'Europe, le faucon crécerelle et la buse variable.
Mammifères
Dans la ZNIEFF champenoise appelée Forêt d'Othe et ses abords, on trouve deux endroits d'hibernation de chauves-souris, le premier au niveau de la source dite Fontaine du Crot du Doux sur la commune de Bouilly, et le second dans les anciennes carrières de silex des Sonneries à Javernant. Ces deux sites accueillent cinq espèces de chauves-souris : le petit rhinolophe, le grand rhinolophe, le vespertilion de Bechstein, le vespertilion à moustaches et l'oreillard commun. Ces espèces sont en forte régression tant en France qu'en Europe, et sont protégées en France depuis 1981. Elles sont inscrites à l'annexe II de la convention de Berne. Les trois premières espèces citées figurent également aux annexes II et IV de la directive Habitats et dans le livre rouge de la faune menacée en France.
Ces deux sites constituent un des sites d'hibernation les plus importants pour le vespertilion de Bechstein dans tout le nord-est de la France. Les anciennes carrières de silex représentent le seul site connu dans le pays d'Othe pour l'hibernation, le passage et la reproduction des deux espèces de rhinolophes.
Parmi les autres mammifères présents dans la forêt d'Othe, il faut citer le chevreuil, le cerf et le sanglier, ainsi que certains carnivores tels le renard, le chat sauvage, la belette, la martre, l'hermine, et le putois.
Légendes
La forêt d'Othe est réputée pour ses légendes sur les voirloups.
Article détaillé : Voirloup.Bibliographie
- Gabriel Groley, Mystérieuse forêt d'Othe, Paton, 1976
Notes et références
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 155.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions errance 1994.
Voir aussi
- Le Pays d'Othe
- L'Yonne
- La Vanne
- Portail de l’Yonne
- Portail du bois et de la forêt
- Portail de l’Aube
Catégories :- Forêt de l'Aube
- Forêt de l'Yonne
Wikimedia Foundation. 2010.