- Fondation jacques chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures
-
Fondation Chirac
La Fondation Chirac est une fondation lancée à l'initiative de Jacques Chirac après la fin de son double mandat de Président de la République française. Créée en 2007, la fondation agit au service de la paix à travers quatre grands domaines d'intervention : l'accès à l'eau et à l'assainissement, l'accès à la santé et aux médicaments de qualité, la lutte contre la déforestation et la désertification, la protection de la diversité culturelle. Elle soutient des projets de terrain, qui impliquent les populations locales et proposent des solutions concrètes et innovantes.
- Elle est distincte de la Fondation Jacques Chirac présidée par Jean-Pierre Dupont qui gère des centres pour jeunes handicapés dans le Limousin.
Objet
Fidèle aux engagements de Jacques Chirac, la Fondation entend "agir au service de la paix".
Ses champs d'action prioritaires sont :
- L'accès à l'eau et à l'assainissement
- L'accès aux médicaments et à la santé de qualité
- La lutte contre la déforestation et la désertification
- La sauvegarde des langues et des cultures menacées[1],[2].
Historique
La fondation a été reconnue d'utilité publique par un décret du 7 mars 2008 publié au Journal Officiel le 9 mars. Sa préfiguration a été réalisée par l'Association pour la Fondation Jacques Chirac présidée par Michel Camdessus.
La fondation a été lancée officiellement le 9 juin 2008 au Musée du Quai Branly à Paris[3], en présence de la quasi totalité des membres de son comité d'honneur dont :
- Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l'ONU
- Andrés Pastrana Arango, ancien président de la Colombie
- Abdou Diouf, ancien présient du Sénégal
- Ely Ould Mohamed Vall, ancien chef d'Etat de la Mauritanie
- Rajendra Kumar Pachauri, Prix Nobel de la Paix
- Rigoberta Menchu, Prix Nobel de la Paix
- Youssou N'Dour, artiste.
Organisation
Bureau
- Jacques Chirac : Président
- René Ricol : Vice Président
- Jean-Pierre Lafon : Vice Président
- Valérie Terranova : Secrétaire
- Marie-Hélène Bérard : Trésorier
- Bernard Vatier : conseiller juridique
Conseil d'administration
- Mohamed Arkoun, Professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne Nouvelle
- Yann Arthus-Bertrand, Photographe, journaliste, écrivain et militant écologiste
- Marie-Hélène Bérard, Présidente-Directrice générale de MHB SA
- Michel Camdessus (membre fondateur), Président d’honneur des « semaines sociales de France », membre de « l’Africa Progress Panel », présidé par Kofi Annan, il a été directeur général du Fonds monétaire international de 1987 à 2000
- Catherine Colonna, Ambassadrice de France auprès de l’Unesco
- Geneviève Ferone, Directrice du développement durable chez Veolia Environnement
- Jean-Pierre Lafon (membre fondateur), Président du Bureau International des Expositions (B.I.E.)
- Tristan Lecomte, Fondateur et Président d’Alter Eco
- Besnik Mustafaj, homme politique et écrivain
- René Ricol (membre fondateur), Président de Ricol, Lasteyrie & Associés, Médiateur du crédit
- Jean-Michel Severino, Directeur de l’Agence française de développement
- Valérie Terranova (membre fondateur), Conseil en stratégie
- Bernard Vatier (membre fondateur), Avocat au Barreau de Paris
- Wu Jianmin, Ancien président de l’Université des Affaires étrangères de Chine, il est membre fondateur du Forum Chine-Europe
Comité d'honneur
- Kofi Annan, Ancien Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies
- Fernando Henrique Cardoso, Fondation brésilienne pour un développement durable, ancien Président de la République fédérative du Brésil
- François Cheng, Membre de l’Académie française
- Joaquim Alberto Chissano, Président de la Fondation Chissano, ancien Président de la République du Mozambique
- Jean Chrétien, Premier ministre du Canada de 1993 à 2003,
- Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie
- Vigdís Finnbogadóttir, Ambassadrice de bonne volonté de l'Unesco pour les langues, ancienne Présidente de la République d’Islande
- Enrique Iglesias, Président de la Banque inter-américaine de développement de 1988 à 2005, ancien ministre des Affaires étrangères de l'Uruguay
- Lee Kuan Yew, Premier ministre de la République de Singapour de 1959 à 1990
- Wangari Muta Maathai, Prix Nobel de la Paix en 2004, fondatrice du Green Belt Movement
- Federico Mayor, co-président du « groupe de haut niveau » pour l’Alliance des civilisations des Nations Unies, ancien Directeur général de l’Unesco
- Rigoberta Menchu Tum, Prix Nobel de la Paix en 1992, présidente de la Fondation Rigoberta Menchu Tum
- Youssou N’Dour, chanteur, ambassadeur de bonne volonté de l’Unicef, de la FAO, d’Amnesty International
- Rajendra Kumar Pachauri, Président du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC)
- Andres Pastrana Arango, ancien Président de la République de Colombie
- Andrea Riccardi, fondateur de la communauté catholique de Sant’Egidio
- Ismaïl Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina
- Ely Ould Mohamed Vall, chef de l’État mauritanien de 2005 à 2007
- Vaira Vike-Freiberga, Présidente de la République de Lettonie de 1999 à 2007
- Muhammad Yunus, Fondateur et Directeur de la Grameen Bank.
Programmes et projets
Prix pour la prévention des conflits
En 2009, la Fondation Chirac lance le Prix pour la prévention des conflits. Ce prix a pour but de soutenir ceux qui investissent une partie de leur vie à prévenir les conflits. Son attribution doit accroître la reconnaissance internationale de ces efforts, susciter de nouvelles vocations, et donner des moyens financiers pour la poursuite de ce travail. Un jury international composé de personnalités qui ont œuvré pour la prévention des conflits attribue chaque année un Prix à une personne ou une institution afin de faire connaître ses efforts et de leur donner plus de moyens. Le travail du jury est préparé par un comité d’experts qui identifie les points à risque de la planète où des efforts de prévention ont obtenu des résultats tangibles pour éviter une confrontation internationale ou reconstruire la paix civile.
Plan de renforcement de l’accès à l’eau au Mali
Le Plan de renforcement de l’accès à l’eau au Mali[4], pour améliorer l'accès à l'eau et à l'assainissement dans les régions rurales du Mali en satisfaisant les besoins de 440 000 personnes en eau potable, d’environ 110 000 personnes en assainissement familial (latrines domestiques) et de 16 500 personnes en assainissement collectif.
Dans le droit fil de l’engagement constant de Jacques Chirac qui avait été parmi les premiers à appeler à une mobilisation générale sur ces sujets, notamment lors du sommet du G8 d’Evian, la Fondation soutient la Banque Africaine de Développement pour la mise en place d’un plan de renforcement des capacités pour un accès durable à l’eau et à son assainissement en milieu rural au Mali. Il s’agit de faire en sorte que les objectifs du millénaire pour le développement, définis en 2000 par les Nations Unies, puissent être atteints dans les régions rurales parmi les plus défavorisées du monde, en soutenant les initiatives des communautés villageoises, notamment pour former les villageois et les gestionnaires de l’eau en milieu rural, à la bonne exploitation et à la maintenance des équipements.
Ce plan sur trois ans prévoit en particulier des actions dans le domaine :
- de la formation professionnelle aux métiers de l’eau,
- du renforcement des capacités des élus locaux, des usagers de l’eau et des associations,
- de la réalisation de campagnes d’Information, d’Education et de Communication.
Mobilisation au plus haut niveau pour assurer un accès à l’eau pour tous
Parce qu’il ne peut y avoir de développement sans maîtrise de l’eau, assurer ce droit fondamental, même là où il semble hors d’atteinte, est essentiel. C’est pour cette raison que la Fondation Chirac veut :
- Consacrer le droit à l’eau et à l’assainissement comme droit humain universel, en droit et en fait,
- Élément de la liste à pucesRatifier la Convention des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation,
- Élément de la liste à pucesEtudier la création de mécanismes de financement innovants, notamment une taxe applicable au transport maritime des marchandises pour l’accès à l’eau et à l’assainissement.
Pour cela, elle a organisé le 13 novembre 2008 une conférence internationale “L’eau pour la Paix- la Paix pour l’Eau” avec l’UNESCO et l’Agence Française pour le Développement.L’extension du Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments au Bénin
L’extension du Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments au Bénin[5], pour renforcer l'autonomie du Bénin en matière de santé et améliorer l'accès à des médicaments et une santé de qualité.
Associé à des politiques d’information et d’éducation sur le changement des comportements (campagnes de sensibilisation des populations), le contrôle de la qualité des médicaments est une première réponse au développement des contrefaçons de médicaments. Il est une étape indispensable pour permettre aux pays du Sud de mettre en place ou de conforter des politiques de santé publique efficaces et pérennes. La Fondation Chirac a choisi le Bénin pour sa première action pour l’accès aux médicaments de qualité. Depuis la fin des années 1990, la politique d’accès aux médicaments est la priorité de la politique de santé du Bénin qui a fait des efforts importants et exemplaires de restructuration de sa politique pharmaceutique.
Ainsi, le ministère de la Santé a sécurisé l’accès aux médicaments de qualité par plusieurs mesures :
- la restructuration de la centrale d’achat des médicaments essentiels,
- la création d’une école de pharmacie,
- la réhabilitation du laboratoire national du contrôle de la qualité des médicaments.
Ces mesures ont permis au Bénin d’être novateur dans la sous-région. Toutefois, confronté à l’explosion du marché des médicaments contrefaits, le Bénin a besoin de consolider ses outils de lutte. Parmi ceux-ci, le Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments est particulièrement important.
Le Centre d’Excellence Sociale du Bassin du Congo
Le Centre d’Excellence Sociale du Bassin du Congo[6], pour développer la gestion durable des forêts tropicales du Bassin du Congo.
Le bassin du Congo, en Afrique centrale, représente le deuxième massif forestier du monde, derrière le massif amazonien[réf. souhaitée]. Il abrite une population principalement rurale, estimée à 29 millions de personnes, dont environ 500 000 Pygmées, semi-nomades, regroupant neuf communautés. Ces communautés dépendent exclusivement de la forêt pour leur vie quotidienne : elle leur fournit leur habitat, leur nourriture, leurs médicaments, leurs lieux de culte. Leur connaissance de la forêt est irremplaçable.
Aujourd’hui, à de rares exceptions, ces communautés ne sont pas associées à la gestion de la forêt, alors qu’elles en sont les meilleurs connaisseurs : il s’agit d’une perte de compétences pour les compagnies forestières autant que d’une négation de leurs droits pour les communautés concernées. La Fondation Chirac s’associe avec le Tropical Forest Trust pour créer un Centre d’Excellence Social, et sa radio communautaire associée Biso na Biso.
Sorosoro, pour que vivent les langues du monde !
Sorosoro, pour que vivent les langues du monde ![7], Sorosoro travaille, aux côtés de linguistes et d'anthropologues de premier plan, à sauvegarder et revitaliser les langues et cultures en danger à travers le monde. On estime à environ 6 000 le nombre de langues parlées aujourd’hui sur terre et selon les scientifiques plus de la moitié de ces langues pourrait disparaître au cours de ce siècle. D’après l’Unesco, une langue meurt en moyenne tous les quinze jours.
Article détaillé : Sorosoro.Notes et références
- ↑ "Le cri de paix de Jacques Chirac", Nouvel Observateur, 9 juin 2008
- ↑ Le Figaro - Politique : Chirac : « Je veux réveiller les consciences »
- ↑ Le site nouvelobs.com du 09/03/2008
- ↑ Page d'information sur le site de la fondation
- ↑ Page d'information sur le site de la fondation
- ↑ Page d'information sur le site de la fondation
- ↑ Page d'information sur le site de la fondation
Lien externe
Articles connexes
- Portail de la politique
- Portail de la culture
- Portail de l’environnement et du développement durable
- Portail de l’humanitaire et du développement
Catégories : Organisme œuvrant pour le développement durable | Jacques Chirac | Fondation française reconnue d'utilité publique | Organisme fondé en 2007
Wikimedia Foundation. 2010.