- Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
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Les batailles finales du théâtre européen de la Seconde Guerre mondiale et de la reddition allemande ont eu lieu en avril et début mai 1945.
Avril 1945
- 25 avril : les troupes soviétiques et américaines font leurs jonction sur les bords de l'Elbe près de Torgau, coupant en deux les zones contrôlées encore par les forces allemandes. Les premières unités à prendre ainsi contact sont la 69e Division d'infanterie des États-Unis issue de la première armée (US First Army) et la 58e Division soviétique de gardes de la 5e garde armée.
- 27 avril : Les forces alliées prennent Milan. Le dictateur italien Benito Mussolini est capturé par des partisans italiens alors qu'il tente de se rendre en Suisse avec un bataillon anti-aérien allemand. Le 28 avril, Mussolini et plusieurs autres fascistes capturés avec lui sont amenés à Dongo et exécutés. Les corps sont ramenés à Milan et, sans cérémonie, pendus par les pieds devant une station essence.
- 30 avril : alors que la bataille de Berlin fait rage au-dessus de lui et se rendant compte que tout est perdu, Adolf Hitler se suicide dans le bunker de chancellerie (le Führerbunker) avec sa compagne Eva Braun qu'il a épousé quelques heures auparavant. Dans ses dernières volontés, Hitler désigne ses successeurs, Karl Dönitz comme nouveau Reichspräsident (président du Reich) et Joseph Goebbels comme nouveau Reichskanzler (Chancelier).
Mai 1945
- 1er mai : Goebbels se suicide avec sa famille, laissant Dönitz orchestrer les négociations de reddition. Ce dernier nomme Ludwig von Krosigk comme nouveau Reichskanzler.
En Italie, le général SS Karl Wolff et le commandant en chef de la 10e armée allemande, le général Heinrich von Vietinghoff, entament des négociations secrètes avec les Alliés Occidentaux (pourparlers déjà amorcés dès mars 1945 en Suisse lors de Opération Sunrise). Ces négociations tentaient d'atteindre une paix séparée avec l'Union Soviétique. Celle-ci demande que toutes les forces armées allemandes en Italie cessent les hostilités et demande à faire signer un document de reddition qui stipule que celles-ci doivent se rendre sans réserve aux alliés le lendemain.
- 2 mai : La bataille de Berlin s'achève. Ce jour-là, le général d'artillerie Helmut Weidling, commandant la zone de défense de la capitale du Reich, rend sans réserve la ville au Général Vassili Tchouïkov de l'armée soviétique.
Le même jour, les officiers commandant les deux armées du Groupe d'armées Vistule stationnées au nord de Berlin, le Général Kurt von Tippelskirch, commandant la 35e, et le Général Hasso von Manteuffel, commandant de la 3e armée de Panzer, présentent leur reddition aux forces occidentales.
- 3 mai : Les navires Cap Arcona, Thielbek et Deutschland IV, ancrés dans la baie de Lübeck et remplis de plus de 7 000 déportés, sont coulés par la RAF.
- 4 mai : le maréchal britannique Montgomery accepte la reddition sans conditions des soldats du Général-Amiral Hans-Georg von Friedeburg, et du général Hans Kinzel, de toutes les forces allemandes stationnées "aux Pays-Bas, en Allemagne du nord-ouest (comprenant les îles de Heligoland, de Frise et toutes autres îles), dans le Schleswig-Holstein, et au Danemark... incluant aussi tous les bateaux naviguant dans ces zones". Dans la Lande de Lunebourg, région comprise entre les villes de Hambourg, Hanovre et Brême, le commandant opérationnel de certaines de ces forces, le grand amiral Karl Dönitz, signale que la guerre européenne est « terminée ».
- 5 mai :
- Dönitz demande à tous les U-boot de cesser les opérations militaires et de retourner à leurs bases respectives.
- En Bohème, le général Hermann Foertsch présente, à 14 heures 30, la reddition de toutes ses forces réparties entre les montagnes de Bohème et la rivière Inn, au général américain Jacob L. Devers, commandant du 6e groupe d'armées américain.
- Au Pays-Bas, le général Johannes Blaskowitz, commandant en chef des troupes allemandes, se rend à 16 h au général canadien Charles Foulkes dans la petite ville hollandaise de Wageningen en présence de prince Bernhard, époux de la futur reine Juliana des Pays-Bas (agissant en tant que commandant en chef des forces néerlandaises).
- À Dresde, le Gauleiter Martin Mutschmann organise une offensive allemande à grande échelle sur le front oriental, mais il est capturé deux jours plus tard par des troupes soviétiques lors d'une tentative de fuite.
- 6 mai :
- À Breslau, une ville forteresse entourée et assiégée pendant des mois, le général Hermann Niehoff, commandant de la place, se rend à 18 heures, aux Soviétiques.
- À Reims, le général Alfred Jodl arrive une demi-heure plus tard et, après les instructions de Dönitz, offre la reddition de toutes les forces combattantes occidentales aux Alliés. Jodl envoie un signal à Dönitz, qui se trouve à Flensburg, l'informant de la position d'Eisenhower. Ce dernier avait menacé d'interrompre toutes les négociations si les Allemands ne se mettaient pas d'accord sur la totalité des conditions imposées (c'est exactement la même situation que von Friedeburg avait connu au début des pourparlers avec Montgomery). Peu de temps après, face aux exigences alliées, Dönitz accepta l'inévitable et autorisa Jodl à signer la reddition complète et totale de toutes les forces allemandes.
- 7 mai : à 2 heures 41 du matin, au siège du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force ("État-major suprême des Forces expéditionnaires alliées") à Reims, le chef suprême de forces armées allemandes, le général Alfred Jodl, signa les Actes de capitulation de l'Allemagne nazie stipulant la Capitulation sans conditions de toutes les forces allemandes aux Alliés par l'expression : « Toutes les forces sous commandement allemand doivent cesser les opérations actives à 23 h 01, en Europe centrale, le 8 mai 1945 ».
- 8 mai : peu avant minuit, le Maréchal Wilhelm Keitel, en tant que chef d'état-major de l’Oberkommando der Wehrmacht, le Generaloberst Hans-Jürgen Stumpff, en tant que représentant de la Luftwaffe, et l'Amiral Hans-Georg von Friedeburg, en tant que commandant en chef de la Kriegsmarine, signent un document semblable, se rendant explicitement aux forces soviétiques, en présence du général Gueorgui Joukov au nom du commandement suprême de l'Armée rouge, du général américain Carl Spaatz, commandant l'United States Strategic Air Forces, du Maréchal de l'air Arthur Tedder, délégué du Commandant suprême des forces expéditionnaires alliées, du général Jean de Lattre de Tassigny, commandant la Ire armée française.
Les nouvelles de la reddition signée à Reims arrivent à l'ouest et des célébrations éclatent dans l'ensemble de l'Europe. Aux États-Unis, les américains se réveillent et déclarent aux nouvelles que le jour du 8 mai est appelé le jour V.E.. L'Union Soviétique apprend la signature de la reddition de Berlin, le 9 mai, et c'est pourquoi une grande partie de l'Europe de l'Est commémore la victoire ce jour-là.
Jusqu'au 23 mai 1945, Karl Dönitz continue d'agir en tant que chef d'État, mais son prétendu gouvernement basé à Flensburg ne commande plus seulement qu'un petit secteur autour de la ville et n'est pas reconnu par les puissances alliées. Il sera dissout une fois ses membres capturés et arrêtés par les forces britanniques.
Voir aussi
- Fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique
- jour V-E Victory in Europe
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