- Escadrille Normandie-Niemen
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Escadron de chasse 1/30 Normandie-Niemen
Insigne de l'escadron
Escadron de chasse 1/30 Normandie-Niemen Type Chasse Statut en sommeil Date création 1942 Date dissolution 3 juillet 2009 Base Appareil L'Escadron de chasse 1/30 Normandie-Niemen est une ancienne unité de combat de l'Armée de l'air française. Lors de sa dissolution, elle était équipée de chasseurs Mirage F1CT et stationnée sur la BA 132 de Colmar-Meyenheim. Cet escadron fut le descendant du fameux Groupe de Chasse « Normandie-Niémen » créé en 1942.
Sommaire
Historique
À l’appel de juin 1940 du Général de Gaulle pour continuer la lutte, certains Français ont répondu en restant sur place – et formé par la suite la Résistance – tandis que d'autres allaient principalement en Afrique du Nord, en Grande-Bretagne, en Union soviétique afin de continuer la lutte aux côtés des Alliés. La mémoire et l’histoire sélectives ont gardé trace des uns et oublié les autres. La dictature stalinienne et la guerre froide ont contribué à cette sélection. Néanmoins, la Grande-Bretagne constituait la plus importante base militaire et politique des forces aériennes, navales et terrestres « libres ». Des États-Unis venaient des volontaires en 1940 pour constituer la « Eagle Squadron » de la RAF, comme il y eut des escadrilles polonaises, tchèques, etc.
Le Groupe de chasse « Normandie-Niémen » a été créé fin 1942 au Liban, en pleine Seconde Guerre mondiale, sous le seul nom de « Normandie ». Il était constitué d'un groupe de pilotes de chasse et de mécaniciens français – tous volontaires – envoyés en aide aux forces soviétiques sur le front de l'Est sur la suggestion du Général de Gaulle qui considérait comme important que des soldats français servissent sur tous les fronts de la guerre. Le premier groupe fut constitué de quatorze pilotes et de cinquante-huit mécaniciens. Y étaient adjoints dix-sept mécaniciens soviétiques.
Après de longues négociations avec l’URSS, le groupe quitta la base aérienne de Rayack au Liban le 12 novembre 1942 afin de rejoindre la base aérienne d’Ivanovo (située à deux cent cinquante kilomètres au nord-est de Moscou), via l’Irak et l’Iran.
Le groupe fut engagé à partir du printemps 1943 et s'illustra dans la bataille de Koursk-Orel au cours du mois de juillet. Son commandant Jean Tulasne et son adjoint Albert Littolff sont tués au cours de cette bataille. Le premier est remplacé par le colonel Pierre Pouyade et le second par le commandant Louis Delfino.
Joseph Staline attribua à l'unité le nom de Niémen le 21 juillet 1944 pour sa participation aux batailles du fleuve Niémen. L'unité recevra divers honneurs militaires, aussi bien soviétiques que français, et, fin 1944, les soldats du « Normandie-Niémen » seront les premiers Français à entrer militairement en Allemagne. Le 20 juin 1945, les militaires français retrouvent enfin la France en se posant au Bourget où ils sont accueillis en héros.
Après un stationnement au Bourget puis à Toussus-le-Noble, en 1947 le régiment de Chasse « Normandie-Niémen » est affecté au Maroc sur la base de Rabat-Salé. Pendant la guerre d'Indochine, le régiment était basé à Saïgon. Puis le régiment retourna en Afrique du Nord, en Algérie. En 1953, le régiment est scindé en deux : l'une des parties prend le nom d'Escadron de chasse 2/6 Normandie-Niémen.
Après dissolution de la 6e Escadre, l'escadron est rattaché à la 30e Escadre de chasse, d'où son nom de d’Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen.
L'escadron retourne en France, à Orange, le 13 mars 1962, puis gagne Reims en juin 1966 pour être déployé sur la Base aérienne 112 où il restera près de trente ans. Le 18 septembre 1992, le 2/30 « Normandie-Niemen » y fête ses cinquante ans. L’événement, organisé en présence de Pierre Joxe, ministre de la Défense, et du chef d’état-major de l’armée de l’Air russe, donne lieu à d’importantes manifestations, notamment la venue de Sukhoï 27 des « Chevaliers Russes » et d’une délégation d’anciens combattants et de militaires de l’ex-Union soviétique.
Le 13 octobre 1993, l'escadron est dissous pour être renommé Escadron de Chasse 1/13 Normandie-Niémen. Il quitte alors Reims pour être basé sur la base aérienne 132 à Meyenheim, près de Colmar (Alsace).
En 1994 il participe aux opérations Turquoise, au Rwanda, et , en Bosnie.
Le 1er juillet 1995, l'escadron est à nouveau renommé avec son nom actuel (2007) d'Escadron de chasse 2/30 « Normandie-Niemen ».
En 1999 il participe à l'Opération Allied Force contre la Serbie.[réf. nécessaire]
Le 10 octobre 2007 les présidents Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine ont inauguré un monument à la mémoire de l'escadrille française Normandie-Niemen à Moscou, dans le parc de Lefortovo.
Le 3 juillet 2009, l'escadron est officiellement dissous. Les derniers avions décollent pour Reims et Chateaudun mi-juillet. Depuis le 17 juillet 2009, plus aucun avion ne décolle de la base de Colmar-Meyenheim. Une partie des avions et des pilotes, ainsi que le drapeau du régiment, rejoignent la base de Reims-Champagne.[1]
Dénominations
- Septembre 1942 : création du groupe de chasse no 3 « Normandie » (GC Normandie) à Damas en Syrie.
- Novembre 1942 : le GC Normandie rejoint l'Union soviétique.
- 7 février 1944 : le GC Normandie est transformé en un régiment de chasse à trois escadrilles (RC Normandie).
- 21 juillet 1944 : le RC Normandie reçoit le nom de « Niémen » et devient le régiment de chasse Normandie-Niémen (RC Normandie-Niémen).
- 1953 : le régiment se scinde en deux parties et l'une d'elles devient l'Escadron de chasse 2/6 Normandie-Niémen
- ? : La 6e Escadre dissoute, l'escadron est rattaché à la 30e Escadre de chasse et prend le nom d'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen
- 13 octobre 1963 : dissolution du 2/30 et création de l'Escadron de Chasse 1/13 Normandie-Niémen
- 1er juillet 1995 : l'escadron prend le nom d'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen
- 27 juin 2008 : l'escadron prend le nom d'Escadron de chasse 1/30 Normandie-Niémen
Personnalités
Chefs et commandants
- Chefs du G.C. Normandie :
- Septembre 1942 - 22 février 1943 : commandant Joseph Pouliquen
- 22 février 1943 - 17 juillet 1943 : commandant Jean Tulasne
- 17 juillet 1943 - 7 décembre 1944 : commandant Pierre Pouyade
- Commandant du R.C. Normandie:
- 7 février 1944 - 21 juillet 1944 : commandant Pierre Pouyade
- Commandants du R.C. Normandie-Niémen :
- 21 juillet 1944 - 12 décembre 1944 : commandant Pierre Pouyade
- 12 décembre 1944 : commandant Louis Delfino
Chefs d'escadrille du R.C. Normandie-Niémen
- 1reescadrille « Rouen » :
- 8 août 1943 - 4 septembre 1943 : Lieutenant Léon
- Mars 1944 - décembre 1944 : capitaine Marcel Albert
- décembre 1944 - 17 janvier 1945 : capitaine René Challe
- 2e escadrille « Le Havre » :
- 8 août 1943 - 4 septembre 1943 : capitaine Dider Béguin
- Mars 1944 - 12 décembre 1944 : lieutenant Yves Mourier
- 12 décembre 1944 : capitaine de Saint-Marceau
- 3e escadrille « Cherbourg » :
Autres membres de l'escadrille
Stationnements
- 22 mars 1943 : Polotniani-Zavod
- 16 avril 1943 : Mosalsk
- 20 mai 1943 : Kozielsk
- 2 juin 1943 : Khationki
- 18 août 1943 : Gorodietchnia
- 24 août 1943 : Spass-Demensk
- 15 septembre 1943 : Barsouki
- 18 septembre 1943 : Filatki
- 5 octobre 1943 : Sloboda
- 6 novembre 1943 : Toula
- 25 mai 1944 : Doubrovka
- 15 juillet 1944 : Mikountani
- 29 juillet 1944 : Alitous
- 18 septembre 1944 : Antonovo
- 6 octobre 1944 : Sredniki
- 10 octobre 1944 : Antonovo
- 22 octobre 1944 : Didvije-sterki
- 27 novembre 1944 : Gross-Kalweitchen
- 14 janvier 1945 : Dopenen
- 26 janvier 1945 : Gross-Skajsgiren
- 27 janvier 1945 : Labiau
- 5 février 1945 : Powunden
- 14 février 1945 : Wittenberg
- 25 février 1945 : Friedland
- 7 avril 1945 : Bladiau
- 13 avril 1945 : Eylau
- 5 mai 1945 : Bladiau
- 8 mai 1945 : Heiligenbeil
- Mars 1947 : Rabat-Salé
- ? : Saïgon
- ? : Oran
- 13 mars 1962 : (Orange (Base aérienne 115 Orange-Caritat)
- 1966 : Reims (Base aérienne 112 Reims-Champagne)
- 13 octobre 1993 : Colmar (Base aérienne 132 Colmar-Meyenheim)
Tableau de chasse
De 1942 à 1945, le Régiment de chasse « Normandie-Niémen » effectua cinq mille deux cent quarante missions, livra huit cent soixante-neuf combats et obtint deux cent soixante-treize victoires. Il perdit quarante-deux de ses pilotes.
Avions
Chasseurs
- Yak-1
- Yak-9
- Yak-3
- De Havilland Mosquito
- P-63 Kingcobra
- Grumman F6F Hellcat
- Republic P-47 Thunderbolt
- S.N.C.A.S.E. SE-535 'Mistral'
- SO.4050 Vautour
- Mirage F1
- Mirage F1CT
Avions de liaison
Décorations
- 11 octobre 1943: le Régiment de chasse « Normandie-Niémen » est décoré de la Croix de la Libération
- 19 février 1945: Ordre du Drapeau Rouge
- 5 juin 1945 : Ordre d'Alexandre Nevski
- Légion d'honneur
- Ordre de la Libération
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre avec six palmes
- Ordre de Lénine
- Etoile d'Or de Héros de l'Union soviétique
- Ordre de la Guerre pour la Patrie
- Ordre de l'étoile Rouge
- Médaille de la Victoire
- Médaille de la prise de la Forteresse de Koenigsberg
Voir aussi
Liens internes
- Groupe de bombardement Lorraine
- Groupe de chasse Alsace
- Groupe de chasse Île-de-France
- Forces Aériennes Françaises Libres
- Liste des grades dans l'armée française
- Normandie-Niémen (film)
Liens externes
- Site du Musée Normandie-Niemen
- Site de l'ordre de la liberation
- Site de la Fondation de la France Libre
- Site sur les as français de SGM
- Quelques livres sur Normandie Niemen
- Site de l'escadrille virtuelle Normandie Niemen Forces Françaises Libres
Bibliographie
- Yves Courrière, Normandie Niemen, Omnibus, 2004 ISBN 2258061717
- Roger Sauvage, Un du Normandie-Niemen aux éditions Flammarion rééditée aux éditions J'ai Lu Leur Aventure N°A23/24) 1950
- Yves Donjon, Ceux du Normandie-Niemen
- Antoine Fouchet, Normandie-Niemen enfin à l'honneur, La Croix, [1]
Notes et références
- ↑ http://www.lalsace.fr/fr/article/1759208/Meyenheim-la-fin-du-Normandie-Niemen-et-de-l-aviation-militaire-en-Alsace.html Article du journal L'Alsace du 4.7.2009.
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