- Elbing
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Elbląg
Elbląg
Immeubles reconstruits dans la vieille villePays Pologne Voïvodie
Powiat
GminaVarmie-Mazurie
Powiat d'ElblągLatitude
Longitude54°10' N
19°24' EPréfixe téléphonique (+48) 55 Code postal 82-300 Plaque minéralogique NE Maire Henryk Słonina Altitudes
- moyenne:
- minimale:
- maximale:
Superficie 83,32 km² Population 2007
- Intra muros:
- Densité:
- Agglomération:126 985 hab.
1791 hab./km²
hab.Site internet http://www.umelblag.pl Elbląg (prononcer: [:εlblɔ̃g], dialecte polonais local : Elbiąg ([:εlbiɔ̃g]), Elbing en allemand, Truso en vieux-prussien) est une ville du nord de la Pologne comptant 128.700 habitants. Capitale du Powiat d'Elbląg, situé dans la Voïvodie de Varmie-Mazurie depuis 1999, auparavant capitale de la Voïvodie d'Elbląg (1975–1998), ou partie de la Voïvodie de Gdańsk (1945–1975).
La ville est située sur la rivière Elbląg reliant le lac Drużno à la baie de la Vistule.
Sommaire
Nom de la ville
Selon diverses sources, le nom de la rivière ayant donné son nom à la ville a des origines vieux-prussienne ou germanique (gothique). Sources anciennes : rivière Ilfing (890), Castrum de Elbingo quod a nomine fluminis Elbingum appellavit (1237 — Peter Dusburg, Chronicon Terre Prussiae), in Elbingo (1239), in Elbing (1242), in Elbinge ... fluvium Elbinc (1246, charte de la ville), de Elbingo (1250), in Elbyngo (1258), vitra Elbingum (1263), Elvingo (1293), in Elbingo (1300), in Elvingo (1389), czum Elbinge (1392), czu Elbing (1403), Elwing (1410), czum Elwinge (1412), Elbing (1414–1438), Elbyang (avant 1454), Elbing (1508), ku Elbiągowi (1634), w Elblągu (1661), w Elblągu (1661).
La ville fut appelée Elbing en 1237 et garda ce nom jusqu'en 1945, quand il fut changé en Elbląg.
Histoire
Ville vieux-prussienne de Truso
Le port de mer de Truso sur la rivière Ilfing fut mentionné pour la première fois vers 890 par Wulfstan de Hedeby, un marin anglo-saxon, voyageant sur la côte sud de la mer Baltique. L'emplacement exact de Truso n'est pas certain, la côte ayant changé de façon importante, mais la plupart des historiens la site dans ou à proximité de la ville moderne d'Elbląg.
C'était un important port de mer, actif aussi sur la baie de la Vistule à l'époque des premières routes commerciales dans la région. Les principaux biens échangés étaient l'ambre, la fourrure et les esclaves. La ville était habitée par des commerçants et artisans vieux-prussiens, et fréquentée par des marchants des régions avoisinantes (Pologne, Scandinavie). Truso déclina commercialement vers le Xe siècle, et ses fonctions reprises par Gdańsk et plus tard par Elbląg.
Truso occupait une position centrale sur les routes de commerce orientales, qui allaient de Birka, au nord du Gotland et de Visby sur la mer Baltique, et comprit plus tard la ville hanséatique d'Elbląg. De là, les commerçant gagnaient Carnuntum dans les Alpes carniques. L'ancienne route de l'Ambre conduisait vers le sud-ouest et au sud-est vers la mer Noire, voir l'Asie.
La route est-ouest partait de Truso et courait le long de la mer Baltique jusqu'au Jutland, et par rivières jusqu'à Hedeby, un centre commercial au centre du Jutland. Hedeby, qui se trouvait à proximité de l'actuelle ville de Schleswig au Schleswig-Holstein, occupait une position centrale et pouvait être atteinte des quatre points cardinaux, ainsi que par la mer du Nord, l'océan Atlantique et la mer Baltique.
Vers l'année 890, Wulfstan d'Hedeby entreprit un voyage par bateau de Hedeby jusque Truso à l'instigation du roi Alfred le Grand. Une des raisons possibles pour cette expédition était qu'une aide devait être apportée à Harold pour se défendre des Danois ou Vikings qui occupaient la plus grande partie de l'Angleterre. Les raisons de ce voyage restent obscures, Truso étant à l'époque plus qu'un simple comptoir commercial, et Alfred le Grand, le souverain de la Prusse-Occidentale, garda des contacts proches avec les Saxons continentaux et les Francs.
Arrivée de la chrétienté : l’Ordre teutonique
Aux XIIe et XIIIe siècles, la contrée relevait du duché polonais de Poméranie orientale. La christianisation du territoire fut confiée à Christian, évêque de Prusse (Zantyr) et à l'Ordre teutonique qui reçurent le Kulmerland (ou Chelmno Land) en fief du duc indépendant Conrad de Mazovie. L'expansion de l'État teutonique, embryon de la Prusse-Orientale, ne fut accomplie qu'une cinquantaine d'années plus tard au prix de batailles sanglantes, période durant laquelle de nouvelles places fortes, comptoirs commerciaux et villes furent fondés.
Une ville dénommée Elbing en Pogesanie fut fondée en 1237 par des commerçants allemands près des ruines d'une forteresse vieux-prussienne et du comptoir de Truso, sur l'ancienne route de l'ambre. Les chevaliers teutoniques construisirent un château, maintenant détruit. Quand la Prusse fut divisée en quatre diocèses, Elbling et la Pogésanie firent partie de l'un des nouveaux diocèses, dénommé Pomésanie.
En 1246 Elbląg reçut les droits de Lübeck, ce qui confirma son importance en tant que port de mer (contrairement à d'autres villes d'Europe orientale, qui possédaient les droits de Magdebourg). À cette époque, c'était un port important, membre de la ligue Hanséatique, avec d'importants échanges commerciaux avec l'Angleterre, les Flandres, la France et la Hollande. La ville reçut de nombreux privilèges commerciaux d'Angleterre, de Pologne, de Poméranie, et de l'Ordre teutonique, tels le privilège de la vieille ville d'Elbląg octroyé en 1343, étendu en 1393 sur le commerce du grain, métal et produits forestiers. Un autre établissement appelé ville neuve d’Elbląg fut fondé en 1337, qui reçut les droits de Lübeck en 1347.
La plus ancienne copie de loi communale polonaise appelée le livre d'Elbląg (Księga Elbląska), fut écrite dans la seconde partie du XIIIe siècle. Une liste de vocabulaire de la langue balte vieux prussienne, appelé Elbing-Preussisches Wörterbuch (Vocabulaire prussien d'Elbląg), fut instauré vers 1350 par les administrateurs de la ville.
Appartenance à la Ligue hanséatique
Fichier:Zdelb.jpgLes villes commerçantes d'Elbląg (Elbing), Gdańsk (Danzig), et Toruń (Thorn), sous la direction impériale de Cologne, formaient la Ligue hanséatique.
En 1440, les villes de la Prusse orientale formèrent la Confédération prussienne (Preussische Bund), qui se souleva victorieusement en 1454 contre les Ordres teutoniques. La confédération prussienne fit appel au roi de Pologne Casimir IV pour les aider à combattre les Chevaliers Teutoniques. Casimir IV en profita pour annexer la Prusse. La ville d'Elbląg fut dès lors intégrée à la province de Prusse royale sous la souveraineté de la Couronne polonaise. À partir de 1569, Elbląg devint par du Royaume de Pologne - Lituanie, dans le respect des langues et des lois de chaque entité. L'administration opta dès lors le haut-allemand au lieu du bas-allemand, ainsi qu'il en était usage dans toutes villes hanséatiques.
Au moment de la Réforme, les habitants de la ville devinrent protestants, et les premiers enseignements furent dispensés en 1535 à Elbląg.
À partir de 1579, Elbląg entretint des relations commerciales étroites avec l'Angleterre, pour laquelle la ville avait accordé une exemption de taxe. Les Anglais et les Écossais établis à Elbląg créèrent l’Église écossaise réformée d'Elbing. Les Écossais aidèrent la Suède protestante au cours de la guerre de Trente Ans. La rivalité de la ville avec Gdańsk fut à plusieurs reprises la cause de ruptures de liens commerciaux. Vers 1618, Elbląg quitta la Ligue hanséatique, se cantonnant à ses relations commerciales privilégiées avec l'Angleterre.
Parmi les habitants célèbres de la ville à cette époque, Hans von Bodeck, Samuel Hartlib ou Hartlieb, et pendant six ans le réfugié Morave Johann Amos Comenius. En 1646, le chroniqueur de la ville d'Elbląg Daniel Barholz nota que le conseil communal d'Elbląg incluait des Bernsteindreher, ou Paternostermacher, qui étaient des artisans patentés pour le travail de l'ambre. La famille donna des maires, des conseillers communaux, etc. Le poète Christian Wernicke est né en 1661 à Elbing. Gottfried Achenwall (1719 Elbing + 1772 Göttingen) devint célèbre pour ses enseignements de la loi naturelle et des droits de l'homme. En mars 1757, la France se flattait, dans le cadre du partage très anticipé des « dépouilles du roi de Prusse » d'obtenir la cession d'Elbing afin de favoriser son commerce avec la Pologne et d'être moins dépendante de Dantzig; « Les Polonais nous verraient avec plaisir en possession de cette hypothèque »[1]
Le cartographe impérial Johann Friedrich Endersch d'Elbląg établit une carte de Warmie en 1755 et réalisa une gravure à l'eau forte d'un galion nommé Die Stadt Elbing (Ville d'Elbląg).
À l'époque du premier partage de la Pologne en 1772, la ville perdit ses privilèges de ville-État, et fut annexée par le Royaume de Prusse, qui devint en 1871 partie de l'Empire germanique.
Industrialisation
En 1828, le premier bateau à vapeur fut construit par Ignatz Grunau. En 1837 Ferdinand Schichau lança l'arsenal de Schichau à Elbing et plus tard un autre arsenal près de Danzig. Schichau construisit le Borussia, le premier navire à hélice d'Allemagne. L'arsenal Schichau d'Elbings construisit également différentes machines, des bateaux, des moteurs à vapeur, des torpilles. Après l'inauguration du train vers Königsberg en 1853, l'industrie d'Elbing commença à se développer fortement. Schichau travailla avec son beau-fils Carl H. Zise, qui dirigea les ateliers après la mort de Schichau. Schichau érigea également des logements pour les milliers de travailleurs de ses industries.
Un autre ingénieur prussien, Baurat Georg Steenke de Königsberg, relia Elbing sur la mer Baltique avec le Sud de la Prusse, en construisant le canal d'Oberland.
Elbing devenant une ville industrielle, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) prit la majorité des votes (51 %) au Reichstag en 1912.
De nombreux habitants d'Elbing s'enfuirent à l'approche des troupes soviétiques en 1944. Tous ceux qui étaient retournés ou restés furent expulsés au terme de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la ville échut à la Pologne.Au cours du siège en février 1945, la vieille ville fut incendiée et détruite à 65 %. Après la guerre, les matériaux d'une partie des ruines furent utilisées pour reconstruire Varsovie et Gdańsk. Le reste fut détruit dans les années 1960 et 1970.
Camps de concentration d’Elbing
Elbing à l'époque nazie abrita trois camps de concentration allemands, connus sous les noms d'Elbing, Elbing (Org. Todt), et Elbing (Schinau), qui étaient des camps de concentration satellite du camp Stutthof.
Histoire après 1945
Après l'expulsion de la population allemande, la ville fut repeuplée par des polonais et prit le nom d'Elbląg. 98 % des nouveaux habitants étaient des Polonais expulsés des zones annexées par l'Union soviétique ou des paysans des villages surpeuplés de Pologne centrale.
Les autorités communistes envisagèrent de reconstruire la vieille ville, détruite en 1945. Les difficultés économiques ne permirent pas de mettre ce plan en œuvre. Les ruines de la vieille ville furent abattues dans les années 1960, et seules deux églises furent réhabilitées.
Elbląg fut l'une des villes qui fut le théâtre d'émeutes en 1970, en même temps que Tricity et Szczecin, voir aussi événements des villes côtières.
Après 1989, la restauration de la vieille ville commença. Les autorités locales décidèrent de le reconstruire avec de nouvelles maisons, de mêmes taille et dimensions que les constructions historiques. Parfois, des parties anciennes ont été intégrées dans les nouvelles constructions. Environ les 2 / 3 de la ville ont été reconstruits.
Depuis les débuts de la restauration, un important travail archéologique est également mené. L'essentiel de l'héritage historique de la ville fut détruit au cours du XIXe siècle et en 1945. Les fondations ne furent cependant pas détruites, et les caves et latrines recèlent de nombreuses trouvailles. Celles-ci alimentent les musées de la ville. Se trouvent notamment les seules lunettes du XVe siècle en Europe.
Depuis 1990, une minorité allemande est de retour dans l'ancienne Elbing, appelée Elbinger Minderheit, comptant quelques centaines de personnes.
Attractions touristiques
Enseignement
Sports
Politique
Jumelage
La ville de Elbląg est jumelée avec : [2]
- Baltiisk (Russie) depuis 1994
- Baoji (Chine) depuis 1997
- Compiègne (France) depuis le 26 mai 2000
- Coquimbo (Chili) depuis 1995
- Druskininkai (Lituanie) depuis 1996
- Kaliningrad (Russie) depuis 1994
- Leer (Allemagne) depuis le 23 juin 2001
- Liepāja (Lettonie) depuis 1991
- Navahrudak (Biélorussie) depuis 1995
- Nowy Sącz (Pologne)
- Ronneby (Suède) depuis le 16 mai 1991
- Ternopil (Ukraine) depuis 1992
- Comté de Wiltshire (Royaume-Uni) depuis le 30 mars 2000
- Tainan (Taïwan) depuis le 29 avril 2004
Références
- ↑ Observations de Rouillé, ministre des Affaires étrangères, sur des dépêches de Durand, ministre du Roi à Varsovie : Archives des Affaires étrangères, Correspondance Politique Pologne 253 F° 206.
- ↑ Jumelages de Elbląg
Liens externes
- Wirtualny Elbląg (en polonais)
- The interactive map of Elbląg
- Autorité communales d'Elbląg
- Service de nouvelles d'Elbląg (en polonais)
- Service de nouvelles d'Elbląg (en polonais)
Sources historiques
- [1] Elbing church records filmed by LDS
- Endersch map of 1755 [2] : for Elbląg click on second down from top left section of map
- http://www.elbing.de
- Gesellschaft der deutschen Minderheit Stadt und Kreis Elbing
- page privée sur Elbing page en allemand
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