- Direction de la construction navale
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DCNS
Logo de DCNSCréation XVIIIe siècle Dates clés 2003 : DCN devient une entreprise privée
2007 : fusion avec Thales Systèmes navals : DCN devient DCNSSiège social Paris
FranceDirection Patrick Boissier Actionnaires 74% : État français
25% : Thales
1% : SalariésActivité(s) Conception, Construction et entretien de navires militaires de surface, de sous-marins, fournitures de services aux marines… Produit(s) Frégates, sous-marins nucléaires ou classiques, porte-avions, systèmes d'armes embarqués, systèmes propulsifs... Effectif 12 239 collaborateurs (2008) Site Web http://www.dcnsgroup.com Chiffre d'affaires 2,5 Md d'euros (2008) modifier DCNS (tel est le nom de l'entreprise depuis avril 2007), héritière de la Direction des constructions navales de la DGA, est une entreprise de droit privé depuis juin 2003. L'État français en est actionnaire à 75 %. C'était auparavant une administration publique.
Sommaire
Présentation
La Direction des constructions navales (DCN), créée au XVIIIe siècle a été incorporée dans la Délégation générale pour l'armement (DGA). Direction centrale d'un ministère, elle était aussi un organisme industriel important qui au cours des siècles a défini, construit et entretenu tous les navires de combat depuis les vaisseaux du Roi jusqu'aux sous-marins nucléaires stratégiques et au porte-avions nucléaire ainsi que beaucoup de navires vendus à l'exportation. Cette double nature ne pouvait subsister dans le cadre économique de la fin du XXe siècle. La décision de distinguer les responsabilités étatiques des responsabilités industrielles fut prise et menée à bien en 1992. Mais ce n'est qu'en 2002 que la partie industrielle fut enfin transformée en véritable entreprise appliquant la décision de principe prise par le gouvernement en 2001. La DGA a conservé la partie étatique de l'ancienne DCN.
Début 2007, Thales acquiert 25% du capital du constructeur naval, et nomme ainsi des administrateurs. L'opération a été entérinée par le conseil d'administration de DCN en décembre 2006. DCN, ainsi constituée, devient DCNS. En complément de 250M€, pour son entrée dans le capital de DCNS à hauteur de 25%, Thales cède sa filiale Thales Naval France à DCNS. Annoncées le 29 octobre 2008 en Conseil des ministres, de nouvelles dispositions sont prévues pour ouvrir son capital afin de préparer d'éventuels rapprochements avec d'autres groupes industriels, peut-être une montée de Thales à hauteur de 35% du capital en 2009 ou l'entrée des Chantiers de l'Atlantique, comme évoqué par le Président de la République française en septembre 2008[1]. À plus long terme, TKMS, BAe Systems, Fincantieri ou Navantia pourraient devenir des partenaires[2].
DCNS est l'expert européen des systèmes navals militaires dans tous les domaines (bâtiment de surface, sous-marins conventionnels et nucléaires, système de combat, torpilles,…), tant pour l'entretien (maintien en condition opérationnelle : MCO) que pour les constructions neuves.
DCNS a développé plusieurs partenariats étrangers par l'intermédiaire de ses filiales. L'entreprise emploie 13 300 personnes dont 7 000 ouvriers d'Etat (les fameux "apprentis des constructions navales") et 6 300 salariés de droit privé.
DCNS vend ses produits à la Marine nationale française, mais aussi aux marines étrangères pour les produits classiques avec autorisation du gouvernement français.
DCNS est signataire du Pacte PME.
DCNS fait l'objet d'enquêtes concernant plusieurs affaires de corruption liées à des exportations d'armement.[3]
En 2002, onze employés de DCNS sont décédés dans l'attentat de Karachi.
Implantations de DCNS
DCNS est implanté sur plusieurs sites à travers la France :
Paris
Outre la direction du groupe, le siège social regroupe l'ensemble des directions fonctionnelles, des directions transverses et des divisions opérationnelles.
Bagneux
Le site regroupe notamment 2 métiers majeurs de DCNS : système de combat et logistique des armées.
Brest
Le site est notamment dédié au maintien en condition opérationnelle (MCO) des navires de surface et des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Il est également fortement impliqué dans le pôle de compétitivité Mer.
L'activité constructions neuves semble complètement abandonnée depuis la fin de la construction des bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et Tonnerre achevée en 2006.
Cherbourg
Article détaillé : Liste des sous-marins construits à Cherbourg.Le site de Cherbourg est principalement dédié à la réalisation de sous-marins à propulsion nucléaire (Sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) et Sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE)) ou conventionnels de classe Scorpène.
Le premier arsenal militaire de Cherbourg a été fondé en 1793, puis remplacé en 1803 par un nouvel arsenal, au sein du port militaire voulu par Napoléon. Spécialisé dans la construction des bâtiments de surface à voile, puis à hélices, l'établissement se consacre dès 1898 à la construction de sous-marins.
La production est actuellement à 70% destinée à la Marine nationale (SNLE type "Le Triomphant"), et à 30 % en export (sous-marins à propulsion diesel-électrique de type Scorpène).
La mise en chantier du programme des sous-marins de classe Barracuda est prévue pour 2008.
Indret
Article détaillé : Fonderie d'Indret.La BU (business Unit) Propulsion à Indret est spécialisée dans la conception et l'intégration des réacteurs nucléaires des sous-marins et bâtiments de surface. Un de ses axes de développement concerne les développements AIP (Air Independant Propulsion) et l'éco conception (réduction de consommation d'énergie par exemple).
Co-fondateur du pôle de compétitivité EMC2 (Ensembles Mécaniques et Composites Complexes), cette BU également un acteur régional important avec ses nombreux fournisseurs et sous-traitants, ainsi que des partenariats tels que laboratoires de recherche ou grandes écoles (Polytechnique Nantes, Ecole Centrale de Nantes, École navale...)
A l'origine, fonderie de canons, construite en 1777 sur décision de Sartine, elle devient manufacture royale de canons en 1781, puis de machines à vapeur pour la Marine en 1828.
Dans le cadre de la politique gaullienne de dissuasion nucléaire française, Indret se consacre dans les années 1960 à la propulsion nucléaire, pour fournir les sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que le porte-avions Charles de Gaulle.
Lorient
Le site est en charge des constructions neuves et de l'exportation des bâtiments de surface de moyen tonnage ainsi que de l'ingénierie qui se répartit sur les sites de Cherbourg, Brest et Le Mourillon.
La partie Ingénierie intervient en termes de conception des navires armés et des systèmes navals complexes. Elle pilote et réalise l'intégration fonctionnelle et physique des systèmes.
Le site est dédié principalement au maintien en condition opérationnelle des sous-marins nucléaires d'attaque, du porte-avions Charles de Gaulle et des bâtiments de surface.
Toulon - Le Mourillon
L'activité du centre porte principalement sur les hautes technologies, le développement et l'intégration de systèmes complexes. Il s'investit en outre dans la numérisation du champ de bataille (mer-air-terre).
Saint-Tropez
Le site est spécialisé dans l'étude, la conception, la réalisation et la maintenance de systèmes d'armes de lutte sous-marines.
Plus particulièrement, les torpilles lourdes de nouvelle génération (Blackshark et F21) utilisées par les sous-marins des marines françaises et étrangères, des torpilles légères (MU90) lancées depuis des bâtiments de surface ou des aéronefs, la maintenance programmée des armes sous-marines de la marine française, de la simulation numérique, des contre-mesures.
Ruelle-sur-Touvre (près d'Angoulême)
Le site est chargé de la conception et du développement des équipements des bâtiments de surface et des sous-marins (Système automatisé, système de lancement d'armes SYLVER, manutention d'hélicoptère). La BU Equipement naval de DCNS est également experte dans le développement des systèmes de conduite et des simulateurs d'entrainement.
À l'origine, cette BU est une fonderie, fondée par Montalembert sous le règne de Louis XV. Son implantation sur la commune de Ruelle-sur-Touvre est due à la présence de la rivière la Touvre. Sa température ne variant pratiquement pas, la trempe des canons y était possible toute l'année. Ce procédé permettait d'obtenir des matériaux beaucoup plus résistants. La Fonderie de Ruelle alimentait l'Arsenal Royal de Rochefort en canons, par le biais de transport des canons de DCN au port d'Angoulême, situé sur les bords de la Charente. Aujourd'hui encore est organisée chaque année "la route des tonneaux et des canons", généralement au mois de septembre.
Notes et références
- ↑ (fr) Sarkozy évoque l’union des chantiers navals civils et militaires sur spyworld-actu.com, 5 septembre 2008, Spy World. Consulté le 28 octobre 2008
- ↑ (fr) Vincent Groizeleau, « Interview : Jean-Marie Poimboeuf, président de DCNS » sur meretmarine.com, 27 octobre 2008, Mer et Marine. Consulté le 28 octobre 2008. « TKMS entre dans l'étude dont je vous ai parlé mais la piste franco-allemande n'est pas la seule. Il faut aussi regarder ce que nous pouvons faire avec les Britanniques, les Italiens et les Espagnols. Ensuite, ce sera aux actionnaires de décider. »
- ↑ Les eaux troubles de la construction navale, Gérard Davet,Le Monde,septembre 2008, repris par Spyworld
Voir aussi
Liens externes
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