- Demographie de la Tunisie
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Démographie de la Tunisie
La démographie de la Tunisie se caractérise par l'uniformité de la population en matière de composantes culturelles ou religieuses. Ainsi, après avoir assimilé à travers sont histoire les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Arabes puis les Maures, Turcs et les Français, la quasi-totalité des Tunisiens (98 % de la population) se décrit comme arabe et de confession musulmane sunnite alors qu'il existait encore 250 000 non musulmans (7 % de la population totale) à l'indépendance de la Tunisie en 1956 (dont un tiers de juifs). Durant 2 000 ans, au sud de Djerba, il existait également une forte population juive dont il ne reste plus qu'une infime partie.
La Tunisie a dépassé le cap des dix millions d'habitants en 2005, ce qui correspond à un triplement de sa population depuis l'indépendance (3 448 000 habitants) et à un doublement depuis le début des années 1970. Néanmoins, la croissance démographique ralentit, le pays accélérant sa transition démographique dans les années 1990.
Sommaire
Structure de la population
Structure de la population Population 10 276 158 habitants Densité de la population 62,2 hab./km² Taux de croissance de la population 0,989 % Âge médian (population totale)
- Hommes
- Femmes28,3 ans
27,7 ans
28,8 ansStructure par âge
- 0-14 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus
24 %
69,2 %
6,9 %Rapport de masculinité (population totale)
- À la naissance
- Moins de 15 ans
- 15-64 ans
- 65 ans et plus1,015 homme/femme
1,07 homme/femme
1,066 homme/femme
1,009 homme/femme
0,9 homme/femmePart de la population urbaine 65,3 % Sources: CIA World Factbook[1] et ONU[2] La Tunisie a dépassé le cap des dix millions d'habitants en 2005, ce qui correspond à un triplement de sa population depuis 1956 (3 448 000 habitants) et à un doublement depuis le début des années 1970. Néanmoins, la croissance démographique ralentit, le pays accélérant sa transition démographique dans les années 1990. L'indice de fécondité recule graduellement : le nombre d'enfants par femme est passé de près de six dans les années 1960 à 3,4 en 1994 et serait de deux en 2006 (niveau le plus faible du monde arabe). Ainsi, l’accroissement annuel est réduit à 1,08[3]. Mais la Tunisie est aussi un pays qui connaît aussi un taux important d'émigration : le nombre de Tunisiens résidant à l'étranger est évalué à 885 000 personnes. 83 % d'entre eux résident en Europe dont 511 000 en France.
Natalité
Natalité Taux brut de natalité 15,52 ‰ Indice synthétique de fécondité 1,74 enfant(s)/femme Source: CIA World Factbook[1]
Une politique de planning familial est lancée en 1966. L'indice de fécondité recule graduellement : le nombre d'enfants par femme est passé de près de six dans les années 1960 à 3,4 en 1994 et serait de deux en 2006 (niveau le plus faible du monde arabe).Sur la période 2000-2005, l'accroissement annuel moyen de la population a été de l'ordre d'environ 1 % par an.
Mortalité
Mortalité Taux brut de mortalité 5,13 ‰ Taux de mortalité infantile (population totale)
- Hommes
- Femmes23,84 ‰
26,70 ‰
20,77 ‰Espérance de vie à la naissance (population totale)
- Hommes
- Femmes75,12 ans
73,40 ans
76,96 ansSource: CIA World Factbook[1] Migration et composition culturelle
Article détaillé : Diaspora tunisienne.Alors que la vaste majorité des Tunisiens (98 %) s'identifient culturellement aux Arabes, certaines études tendent à indiquer qu'ils seraient ethniquement plus proches des Berbères mais aussi de certains Européens :
Migration et composition
culturelleTaux de migration nette -0,5 ‰ Composition ethnique
- Arabes
- Européens
- Juifs et autres
98 %
1 %
1 %Religions
- Islam
- Christianisme
- Judaïsme et autres
98 %
1 %
1 %Composition linguistique
- Arabe (officiel)
- FrançaisSource: CIA World Factbook[1] « Comparés avec d'autres communautés, notre résultat indique que les Tunisiens sont très liés aux Nord-Africains et aux Européens de l'Ouest, en particulier aux Ibériques, et que les Tunisiens, les Algériens et les Marocains sont proches des Berbères, suggérant une petite contribution génétique des Arabes qui ont peuplé la région au VIIe ou VIIIe siècle[4]. »Toutefois, de nombreuses civilisations ont envahi le pays puis ont été assimilées à des degrés divers : Phéniciens[5], Romains, Vandales venant d'Allemagne, Ottomans et enfin Français. De plus, beaucoup de Maures et de Juifs arrivèrent d'Andalousie à la fin du XVe siècle.
Les premiers Arabes orientaux, venus à partir du VIIe siècle avec les conquêtes musulmanes, ont contribué à l'islamisation de la majeure partie de l'Ifriqiya. À cette occasion se créent quelques villes nouvelles dont Kairouan et Mahdia. C'est à partir du XIe siècle, avec l'arrivée des tribus hilaliennes chassées d'Égypte, que l’arabisation linguistique et culturelle devient déterminante[6]. Certains groupes, descendants des Berbères, ont cependant su conservé leur langue et leurs coutumes, souvent en raison de leur enclavement géographique[7]. En effet, de nos jours, ils habitent souvent les régions de montagnes (Matmata, Tataouine, Gafsa ou Sbeïtla). Toutefois, les Berbères, qui représentent une forte minorité ethnique au Maroc et en Algérie, restent peu nombreux en Tunisie[1].
Presque la totalité des Tunisiens (98 % de la population) est de confession musulmane sunnite de rite malékite. De la forte population juive qui a existé durant 2 000 ans, au sud de Djerba, il n’en reste plus aujourd'hui qu'une infime partie, vivant principalement dans la région de Tunis, car la majorité des Juifs tunisiens ont en effet émigré vers Israël ou la France. Il existe également une petite population chrétienne. Les quelques tribus nomades, minoritaires, sont pour la plupart intégrées et sédentarisées.
Indicateurs sociaux
Indicateurs sociaux Taux d'alphabétisation (population totale)
- Hommes
- Femmes74,3 %
83,4 %
65,3 %Nombre moyen d'années passées à l'école 14 ans Taux de séropositivité au VIH/SIDA
(chez les adultes)moins de 0,1 % Taux d'accès à l'eau potable 82 % Taux de chômage 14,2 % Sources: CIA World Factbook[1] et ONU[8],[9] Données sur le niveau d'équipement de la population Pourcentage d'abonnées au téléphone (2003) 31,1 % Ordinateurs (2003) 400 372 Nombre d'hôtes Internet (2003) 271 Nombre d'utilisateurs d'Internet (2003) 630 000 Nombre d'abonnés à Internet (2003) 91 727 Bande passante internationale (Mbs) (2003) 136 Nombre de ménages possédant une radio (2002) 1 600 000 Nombre de ménages possédant un poste de télévision (2002) 1 917 000 Données régionales
Poids démographique des différents gouvernorats Rang Gouvernorat Population Densité 1 Tunis 986 100 2 850 2 Sfax 869 700 115,3 3 Nabeul 705 300 253 4 Kairouan 547 700 81,6 5 Sousse 544 413 204 6 Bizerte 529 400 143,7 7 Ben Arous 521 100 684,8 8 Monastir 456 700 448,2 9 Médenine 437 000 50,9 10 Ariana 436 700 384,1 11 Jendouba 418 000 134,8 12 Kasserine 415 500 51,5 13 Sidi Bouzid 398 100 56,9 14 Mahdia 382 400 128,9 15 Gabès 346 000 48,2 16 Manouba 336 700 296,1 17 Gafsa 325 900 36,3 18 Béja 303 800 85,4 19 Kef 258 300 52 20 Siliana 233 700 50,5 21 Zaghouan 163 300 59 22 Kébili 144 400 6,5 23 Tataouine 144 000 3,7 24 Tozeur 98 500 20,9 Avec 2 247 800 habitants, le gouvernorat de Tunis se classe au premier rang des zones les plus peuplées de Tunisie. La population du district représente 23 % de la population totale et vit sur un territoire ne dépassant pas 2 % de la superficie du pays[10]. À l'opposé, le nord-ouest, particulièrement, les gouvernorats du Kef et de Siliana se vident selon le recensement de la population mené en 2004. La migration intérieure est en hausse et représente 27 % des mouvements totaux, principalement vers le gouvernorat de Tunis[10]. Les motifs en sont multiples : recherche d'emploi, études ou mariage. Ce phénomène a notamment des conséquences sur les constructions anarchiques, y compris aux abords des oueds et des canaux, ce qui provoque régulièrement des drames en cas d'inondations[10].
Sources
- ↑ a , b , c , d , e et f (en) Population de la Tunisie (CIA World Factbook)
- ↑ (en) Répartition de la population mondiale en 2005 (ONU)
- ↑ (fr) Indicateurs macro-économiques (Observatoire méditerranéen)
- ↑ A. Hajjej, H. Kâabi, M. H. Sellami, A. Dridi, A. Jeridi, W. El Borgi, G. Cherif, A. Elgaâïed, W. Y. Almawi, K. Boukef et S. Hmida, « The contribution of HLA class I and II alleles and haplotypes to the investigation of the evolutionary history of Tunisians », Tissue Antigens, vol. 68, n°2, août 2006, pp. 153–162
- ↑ (en) Cassandra Franklin-Barbajosa, « In the Wake of the Phoenicians. DNA study reveals a Phoenician-Maltese link », National Geographic, octobre 2004
- ↑ Selon Gabriel Camps (Les Berbères. Mémoire et identité, éd. Errance, Paris, 1995, p. 102), « en renforçant par leur présence la part de population nomade, les Arabes arrivés au Xe siècle ont été d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur le plan culturel et socio-économique. »
- ↑ (fr) Marc Côte, « Les montagnes du Maghreb. Un cas de déterminisme géographique ? », Cafés géographiques, 15 novembre 2001
- ↑ (en) ONU (2004)
- ↑ (en) Indicateurs de la population mondiale en 2002 (ONU)
- ↑ a , b et c (fr) « Démographie : Des régions se vident, d'autres étouffent », Bab El Web, 13 décembre 2004
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